LIVRET DU PARTICIPANT
Madame, Monsieur, chers amis
Le succès de la première édition a encouragé le CIME et le Département de Médecine Générale de la
Faculté de Grenoble à mettre sur pied cette deuxième édition de la Journée Universitaire de
Médecine Générale de Grenoble (J.U.M.G.E.G)
Le comité d’organisation animé par Olivier Marchand, Guillaume de Véricourt et les chefs de clinique
de Médecine Générale, Marion Chauvet et Yoann Gaboreau, a élaboré un programme attractif, non
seulement pour les enseignants et internes de la discipline mais aussi pour tous les médecins
généralistes du sillon alpin invités et pour nos collègues universitaires des autres spécialités.
Les communications retenues émanent pour la quasi-totalité d’entre elles des travaux de recherche
effectués par les internes au cours de leur cursus et notamment de leurs mémoires ou pour la
soutenance de leur thèse.
Elles sont le reflet de la qualité croissante des travaux réalisés et témoignent de la vitalité du secteur
recherche du Département de Médecine Générale dont la responsabilité a été confiée à Patrick
Imbert.
J’espère qu’à l’occasion de cet événement vous y trouverez une incitation forte à participer à cette
activité de recherche, en vous impliquant dans les travaux de nos internes ,en dirigeant des thèses
ou en collaborant avec le département en ce domaine .
Je remercie vivement Jean Paul Romanet, Doyen, qui suit avec bienveillance l’ensemble de nos
activités et qui a mis à notre disposition les équipements indispensables à la réussite de cette
journée.
Je remercie toutes celles et tous ceux, organisateurs, communicants qui vont permettre d’en assurer
la réussite.
Bons travaux à tous
Gérard ESTURILLO
Directeur du Département
Chers congressistes,
Je vous souhaite la bienvenue à la deuxième Journée Universitaire de la Médecine Générale de
Grenoble.
La première édition a enchanté les participants et les intervenants et tous ont plébiscité une
poursuite de ces échanges.
Sous l’impulsion d’une équipe dynamique issue du CIME (Collège Inter alpin des Médecins
Enseignants) et du DMG (Département de Médecine Générale) de la faculté de Grenoble, cette
nouvelle édition vous permettra de bénéficier de la richesse et de la qualité des travaux de recherche
effectués dans notre belle région.
Regardez ! Ecoutez !
Et maintenant, osez vous aussi l’aventure de la recherche !
Elle est accessible, elle est passionnante et elle procure l’immense plaisir de contribuer à l’évolution
de notre belle discipline.
Je vous souhaite une belle journée d’échanges et de convivialité. Et c’est avec plaisir que le CIME
vous offre le repas de l’amitié.
Rendez-vous l’année prochaine !
Dr Olivier MARCHAND
Président du CIME
Programme
8h45-9h15 : Accueil
9h15-9h45 : Ouverture de la journée (amphi Boucherle)
9h45-11h05 : Première session de Communications Orales (Amphi Boucherle)
-Evaluation de l’impact de 4 fiches d’information-Patients (FIP) sur le comportement des patients :
étude randomisée multicentrique en soins primaires
Par Mélanie Sustersic
-Dépistage du cancer de la prostate : vers une systématisation de la prescription du PSA ?
Par Christine Lemaire
-Les groupes de pairs en médecine générale : relations professionnelles et enjeux de légitimité
Par Anne-Claire Zipper
-Réflexion autour de l’évolution de la médecine générale, au travers de l’ouvrage « Les Récits d’un
jeune médecin » par Mikhaïl Boulgakov, médecin et auteur, dans la Russie des années 1920
Par Pierre Pili
11h05-11h20 : Pause (salle Mazaré)
11H20-12h30 : Deuxième session de communication orale (Amphi Boucherle)
-Précarité et risque cardiovasculaire : Etude prospective dans trois centres de santé à Grenoble
Par Aurélie Breteau
-Violences conjugales faites aux femmes : rôle du médecin généraliste dans le dépistage et la prise en
charge
Par Amélie Boismain
-Impact de l’optimisation thérapeutique chez le sujet âgé par le pharmacien clinicien
Par Virginie Garnier
11h20 -12h30 : Session de posters commentés (Salle Mazaré, en simultané de la 2e session de
communication orale)
-Prescription d’antibiotiques en cas d’infection respiratoire haute chez des enfants de moins de 5 ans
dans un centre de santé Inde : Etude sur dossiers
Par Sophia Châtelard
-Etude d’impact d’une action de développement professionnel continu sur la prise en charge du
patient insomniaque chronique en médecine générale : le protocole
Par Yoann Gaboreau
-Prévalence des infections uro-génitales à Chlamydiae trachomatis, en cabinet de médecine générale
et acceptabilité/faisabilité d’un programme de dépistage
Par Stéphanie Faverjon
-Obstacle à la consultation préconceptionnelle en médecine générale : enquête qualitative auprès de
7 femmes enceintes ou venant d’accoucher, au centre périnatal d’Aix les Bains
Par Céline Puget Dupanloup
-L’irradiation médicale diagnostique de nos patients : quels risques ? Le médecin généraliste en
première ligne
Par Morine Delchambre
12h30-12h50 : Prix de thèse du CIME et sa présentation (amphi Boucherle)
12h50-13h : Clôture et évaluation de la journée (amphi Boucherle)
13h : Buffet (salle Mazaré)
Résumés
TITRE : Evaluation de l’impact de 4 Fiches d’Information-Patient (FIP) sur le comportement des
patients: étude randomisée multicentrique en soins primaires.
AUTEURS : Mélanie Sustersic- Eva Jeannet- Lucile Cozon- Jean-Luc Bosson
MOTS CLÉS : fiche d’information patient- comportement- compréhension- soins primaires- étude
randomisée
RÉSUMÉ
Introduction : dans le cadre de la consultation, l’usage de FIP par le médecin traitant pourrait
améliorer la qualité de la prise en charge. Pour vérifier cette hypothèse, il convenait de mesurer
l’impact de FIP sur le comportement des patients par une étude randomisée.
Matériel et méthode : L’objectif principal était d’évaluer l'impact de quatre FIP sur le comportement
des patients.
Sites : 30 cabinets de médecine générale dans trois régions de France : Rhône-Alpes, Ile-De-France,
Provence-Alpes Côte d' Azur (PACA) de novembre 2009 à janvier 2011.
Population : 400 patients âgés de 2 mois à 88 ans ayant consulté leur médecin pour une
gastroentérite ou une pharyngite. Les 30 médecins ont été randomisés en deux bras : 15 ayant à
disposition les FIP dans le bras d'intervention et 15 n’en disposant pas dans le bras témoin.
Intervention :
Tout patient qui consultait pour une gastroentérite ou une pharyngite et qui acceptait de participer à
l’étude, recevait de son médecin (si celui-ci appartenait au groupe d’intervention), une FIP en
complément de l’information orale délivrée lors de la consultation. Les patients du groupe témoin
bénéficiaient exclusivement de l’information orale.
Dix à quinze jours après la consultation, les patients étaient contactés par téléphone pour répondre à
un questionnaire. Celui-ci évaluait d’une part, le comportement du patient face à sa maladie et
d’autre part, la compréhension de celle-ci. La réponse aux questions permettait donc le calcul de
deux scores distincts: un score de comportement côté sur six (critère de jugement principal) et un
score de compréhension côté sur cinq (critère de jugement secondaire).
Résultats : 24 médecins généralistes ont inclus 400 patients. Parmi eux, 12 ont été perdus de vue
(3%). Les scores de comportement était plus élevés dans le groupe d’intervention (score moyen de
4.9 contre 4.2 dans le groupe témoin, p<0.01). De même, les scores de compréhension étaient
meilleurs dans le groupe d’intervention (score moyen de 4.2 contre 3.6 dans le groupe témoin,
p<0.01).
Conclusion : Les FIP améliorent le comportement et la compréhension des patients
TITRE : Dépistage du cancer de la prostate : vers une systématisation de la prescription du PSA ?
AUTEUR : Christine Lemaire (chrlemair[email protected])
MOTS CLÉS : Cancer, Prostate, Dépistage, PSA, Médecine générale
RÉSUMÉ
Introduction : Le cancer de la prostate est un problème de santé publique et son dépistage se trouve
au cœur d’une polémique depuis la publication dans le New England Journal of Medecine (NEJM) de
deux études aux résultats contradictoires. En France, il est recommandé de proposer
systématiquement le dépistage, associant dosage du PSA et toucher rectal, de façon annuelle aux
hommes de 50 à 75 ans.
Compte tenu des dernières publications et des performances médiocres du PSA, devons-nous
prescrire systématiquement le PSA aux hommes de 50 à 75 ans dans le cadre du dépistage du cancer
de la prostate comme le suggère l’Association Française d’Urologie ?
Matériel et méthode : Synthèse de la bibliographie via Pubmed de mars 2009 à mars 2011.
Résultats : L’étude ERSPC conclue qu’un dépistage par dosage seul du PSA tous les 4 ans est associée
à une diminution non-significative du taux de mortalité par cancer de la prostate, alors que l’étude
PLCO conclue au contraire quun dépistage associant annuellement TR et dosage du PSA est associé à
une augmentation non-significative du taux de mortalité par cancer de la prostate. Une méta-analyse
confirme l’absence de diminution significative du taux de mortalité global ainsi que par cancer de la
prostate lors de la réalisation d’un dépistage systématisé. Une étude propose la réalisation d’un
dosage unique du PSA à 60 ans, afin d’éliminer les patients à risque de développer un cancer
métastatique. Depuis la publication de ces études, les prescriptions, par les généralistes américains,
du PSA sont en baisse.
Discussion : Le dépistage ne repose pas sur les mêmes méthodes selon les publications. Les
conséquences du dépistage puis de la prise en charge du cancer en terme de qualité de vie nont fait
lobjet daucune publication. Aucune publication ne sest penchée sur les populations qui font
actuellement lobjet, en France, de recommandations.
Conclusion : Les données actuelles de la science ne poussent pas à prescrire de façon systématique le
dosage du PSA chez les hommes de 50 à 75 ans dans le cadre du dépistage du cancer de la prostate.
Je soumets une proposition de hiérarchisation de l’information spécifique au dosage du PSA à
transmettre aux patients durant cette consultation spécifique.
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