livret du participant

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LIVRET DU PARTICIPANT
Madame, Monsieur, chers amis
Le succès de la première édition a encouragé le CIME et le Département de Médecine Générale de la
Faculté de Grenoble à mettre sur pied cette deuxième édition de la Journée Universitaire de
Médecine Générale de Grenoble (J.U.M.G.E.G)
Le comité d’organisation animé par Olivier Marchand, Guillaume de Véricourt et les chefs de clinique
de Médecine Générale, Marion Chauvet et Yoann Gaboreau, a élaboré un programme attractif, non
seulement pour les enseignants et internes de la discipline mais aussi pour tous les médecins
généralistes du sillon alpin invités et pour nos collègues universitaires des autres spécialités.
Les communications retenues émanent pour la quasi-totalité d’entre elles des travaux de recherche
effectués par les internes au cours de leur cursus et notamment de leurs mémoires ou pour la
soutenance de leur thèse.
Elles sont le reflet de la qualité croissante des travaux réalisés et témoignent de la vitalité du secteur
recherche du Département de Médecine Générale dont la responsabilité a été confiée à Patrick
Imbert.
J’espère qu’à l’occasion de cet événement vous y trouverez une incitation forte à participer à cette
activité de recherche, en vous impliquant dans les travaux de nos internes ,en dirigeant des thèses
ou en collaborant avec le département en ce domaine .
Je remercie vivement Jean Paul Romanet, Doyen, qui suit avec bienveillance l’ensemble de nos
activités et qui a mis à notre disposition les équipements indispensables à la réussite de cette
journée.
Je remercie toutes celles et tous ceux, organisateurs, communicants qui vont permettre d’en assurer
la réussite.
Bons travaux à tous
Gérard ESTURILLO
Directeur du Département
Chers congressistes,
Je vous souhaite la bienvenue à la deuxième Journée Universitaire de la Médecine Générale de
Grenoble.
La première édition a enchanté les participants et les intervenants et tous ont plébiscité une
poursuite de ces échanges.
Sous l’impulsion d’une équipe dynamique issue du CIME (Collège Inter alpin des Médecins
Enseignants) et du DMG (Département de Médecine Générale) de la faculté de Grenoble, cette
nouvelle édition vous permettra de bénéficier de la richesse et de la qualité des travaux de recherche
effectués dans notre belle région.
Regardez ! Ecoutez !
Et maintenant, osez vous aussi l’aventure de la recherche !
Elle est accessible, elle est passionnante et elle procure l’immense plaisir de contribuer à l’évolution
de notre belle discipline.
Je vous souhaite une belle journée d’échanges et de convivialité. Et c’est avec plaisir que le CIME
vous offre le repas de l’amitié.
Rendez-vous l’année prochaine !
Dr Olivier MARCHAND
Président du CIME
Programme
8h45-9h15 : Accueil
9h15-9h45 : Ouverture de la journée (amphi Boucherle)
9h45-11h05 : Première session de Communications Orales (Amphi Boucherle)
-Evaluation de l’impact de 4 fiches d’information-Patients (FIP) sur le comportement des patients :
étude randomisée multicentrique en soins primaires
Par Mélanie Sustersic
-Dépistage du cancer de la prostate : vers une systématisation de la prescription du PSA ?
Par Christine Lemaire
-Les groupes de pairs en médecine générale : relations professionnelles et enjeux de légitimité
Par Anne-Claire Zipper
-Réflexion autour de l’évolution de la médecine générale, au travers de l’ouvrage « Les Récits d’un
jeune médecin » par Mikhaïl Boulgakov, médecin et auteur, dans la Russie des années 1920
Par Pierre Pili
11h05-11h20 : Pause (salle Mazaré)
11H20-12h30 : Deuxième session de communication orale (Amphi Boucherle)
-Précarité et risque cardiovasculaire : Etude prospective dans trois centres de santé à Grenoble
Par Aurélie Breteau
-Violences conjugales faites aux femmes : rôle du médecin généraliste dans le dépistage et la prise en
charge
Par Amélie Boismain
-Impact de l’optimisation thérapeutique chez le sujet âgé par le pharmacien clinicien
Par Virginie Garnier
11h20 -12h30 : Session de posters commentés (Salle Mazaré, en simultané de la 2 e session de
communication orale)
-Prescription d’antibiotiques en cas d’infection respiratoire haute chez des enfants de moins de 5 ans
dans un centre de santé Inde : Etude sur dossiers
Par Sophia Châtelard
-Etude d’impact d’une action de développement professionnel continu sur la prise en charge du
patient insomniaque chronique en médecine générale : le protocole
Par Yoann Gaboreau
-Prévalence des infections uro-génitales à Chlamydiae trachomatis, en cabinet de médecine générale
et acceptabilité/faisabilité d’un programme de dépistage
Par Stéphanie Faverjon
-Obstacle à la consultation préconceptionnelle en médecine générale : enquête qualitative auprès de
7 femmes enceintes ou venant d’accoucher, au centre périnatal d’Aix les Bains
Par Céline Puget Dupanloup
-L’irradiation médicale diagnostique de nos patients : quels risques ? Le médecin généraliste en
première ligne
Par Morine Delchambre
12h30-12h50 : Prix de thèse du CIME et sa présentation (amphi Boucherle)
12h50-13h : Clôture et évaluation de la journée (amphi Boucherle)
13h : Buffet (salle Mazaré)
Résumés
TITRE : Evaluation de l’impact de 4 Fiches d’Information-Patient (FIP) sur le comportement des
patients: étude randomisée multicentrique en soins primaires.
AUTEURS : Mélanie Sustersic- Eva Jeannet- Lucile Cozon- Jean-Luc Bosson
MOTS CLÉS : fiche d’information patient- comportement- compréhension- soins primaires- étude
randomisée
RÉSUMÉ
Introduction : dans le cadre de la consultation, l’usage de FIP par le médecin traitant pourrait
améliorer la qualité de la prise en charge. Pour vérifier cette hypothèse, il convenait de mesurer
l’impact de FIP sur le comportement des patients par une étude randomisée.
Matériel et méthode : L’objectif principal était d’évaluer l'impact de quatre FIP sur le comportement
des patients.
Sites : 30 cabinets de médecine générale dans trois régions de France : Rhône-Alpes, Ile-De-France,
Provence-Alpes Côte d' Azur (PACA) de novembre 2009 à janvier 2011.
Population : 400 patients âgés de 2 mois à 88 ans ayant consulté leur médecin pour une
gastroentérite ou une pharyngite. Les 30 médecins ont été randomisés en deux bras : 15 ayant à
disposition les FIP dans le bras d'intervention et 15 n’en disposant pas dans le bras témoin.
Intervention :
Tout patient qui consultait pour une gastroentérite ou une pharyngite et qui acceptait de participer à
l’étude, recevait de son médecin (si celui-ci appartenait au groupe d’intervention), une FIP en
complément de l’information orale délivrée lors de la consultation. Les patients du groupe témoin
bénéficiaient exclusivement de l’information orale.
Dix à quinze jours après la consultation, les patients étaient contactés par téléphone pour répondre à
un questionnaire. Celui-ci évaluait d’une part, le comportement du patient face à sa maladie et
d’autre part, la compréhension de celle-ci. La réponse aux questions permettait donc le calcul de
deux scores distincts: un score de comportement côté sur six (critère de jugement principal) et un
score de compréhension côté sur cinq (critère de jugement secondaire).
Résultats : 24 médecins généralistes ont inclus 400 patients. Parmi eux, 12 ont été perdus de vue
(3%). Les scores de comportement était plus élevés dans le groupe d’intervention (score moyen de
4.9 contre 4.2 dans le groupe témoin, p<0.01). De même, les scores de compréhension étaient
meilleurs dans le groupe d’intervention (score moyen de 4.2 contre 3.6 dans le groupe témoin,
p<0.01).
Conclusion : Les FIP améliorent le comportement et la compréhension des patients
TITRE : Dépistage du cancer de la prostate : vers une systématisation de la prescription du PSA ?
AUTEUR : Christine Lemaire ([email protected])
MOTS CLÉS : Cancer, Prostate, Dépistage, PSA, Médecine générale
RÉSUMÉ
Introduction : Le cancer de la prostate est un problème de santé publique et son dépistage se trouve
au cœur d’une polémique depuis la publication dans le New England Journal of Medecine (NEJM) de
deux études aux résultats contradictoires. En France, il est recommandé de proposer
systématiquement le dépistage, associant dosage du PSA et toucher rectal, de façon annuelle aux
hommes de 50 à 75 ans.
Compte tenu des dernières publications et des performances médiocres du PSA, devons-nous
prescrire systématiquement le PSA aux hommes de 50 à 75 ans dans le cadre du dépistage du cancer
de la prostate comme le suggère l’Association Française d’Urologie ?
Matériel et méthode : Synthèse de la bibliographie via Pubmed de mars 2009 à mars 2011.
Résultats : L’étude ERSPC conclue qu’un dépistage par dosage seul du PSA tous les 4 ans est associée
à une diminution non-significative du taux de mortalité par cancer de la prostate, alors que l’étude
PLCO conclue au contraire qu’un dépistage associant annuellement TR et dosage du PSA est associé à
une augmentation non-significative du taux de mortalité par cancer de la prostate. Une méta-analyse
confirme l’absence de diminution significative du taux de mortalité global ainsi que par cancer de la
prostate lors de la réalisation d’un dépistage systématisé. Une étude propose la réalisation d’un
dosage unique du PSA à 60 ans, afin d’éliminer les patients à risque de développer un cancer
métastatique. Depuis la publication de ces études, les prescriptions, par les généralistes américains,
du PSA sont en baisse.
Discussion : Le dépistage ne repose pas sur les mêmes méthodes selon les publications. Les
conséquences du dépistage puis de la prise en charge du cancer en terme de qualité de vie n’ont fait
l’objet d’aucune publication. Aucune publication ne s’est penchée sur les populations qui font
actuellement l’objet, en France, de recommandations.
Conclusion : Les données actuelles de la science ne poussent pas à prescrire de façon systématique le
dosage du PSA chez les hommes de 50 à 75 ans dans le cadre du dépistage du cancer de la prostate.
Je soumets une proposition de hiérarchisation de l’information spécifique au dosage du PSA à
transmettre aux patients durant cette consultation spécifique.
TITRE : Les groupes de pairs1 en médecine générale: relations professionnelles et enjeux de légitimité
AUTEUR : Anne-Claire Zipper ([email protected])
MOTS CLÉS : groupe de pairs, groupe d’échange de pratique, médecine générale, formation médicale
continue, réseau interdisciplinaire, pratique réflexive, sociologie, anthropologie, burn-out,
amélioration des pratiques
RÉSUMÉ
Le groupe de pairs est un outil complexe, récemment formalisé, dont les enjeux sont encore peu
connus. L’objectif de ce mémoire est de procéder à une étude anthropologique exploratoire des
groupes de pairs en médecine générale.
Triangulation des méthodes : observation participante de quatre groupes, analyse anthropologique
d'entretiens et de biographies.
Mise en évidence par dissociation analytique de différents axes de recherche anthropologiquement
cohérents et pertinents:
Distinction dans l'exercice professionnel du médecin généraliste de la responsabilité, spécifique du
métier (socio-logie) et de la culpabilité, non spécifique du métier (axio-logie).
Le groupe de pairs suppose socio-logiquement une délimitation par exclusion de ceux qui ne sont pas
considérés comme pairs. Notre participation fonctionne par moment comme cas négatif d'où
naissent des relations, non de parité mais de paternité fixée qui rendent l'inter-formation impossible.
Le groupe de pairs contribue à un réseau de collaboration interdisciplinaire local comme un
établissement de soins ambulatoire.
L'analyse de cas limites (hors du cadre du métier) montre que, quand la responsabilité déborde de
son cadre professionnel, l'échange qui n'est plus socio-logiquement cadré devient axio-logiquement
investi, entrainant culpabilité et frustration. Participer à groupe de pairs permettrait de s’abstraire de
projections transférentielles néfastes en dé-singularisant la relation par réintroduction du cadre du
métier.
La problématique du bon médecin se pose parfois au sein du groupe de pairs. La satisfaction
professionnelle semble à la mesure de l’engagement professionnel (ascétisme/laxisme) et de la
légitimité (projection d’une évaluation positive) accordée par les confrères et les patients .
Le soutien des pairs soulagerait efficacement une éventuelle culpabilité dans l’exercice professionnel
par le partage d'une langue co-construite conviviale et par l’effet de projections positives croisées,
favorisant une levée d’inhibition de l'expression par l'accès à une parole plus libre et à l'humour.
Participer à un groupe de pairs engage dans une perspective d’amélioration de la pratique et permet
de partager des critères d’exigence comme une appropriation renouvelée; une négociation pour une
autre amélioration.
Les groupes de pairs permettent aux médecins généralistes une amélioration intégrée de leur
pratique. Elle est favorisée entre autres par l'appropriation renouvelée de critères d'exigence,
l'appréciation de leur engagement professionnel, la réintroduction du cadre du métier, l'élaboration
d'un établissement de soins ambulatoire, l'inter-formation paritaire et une déculpabilisation par un
partage libéré.
1 « Groupes de pairs » dont certains sont labellisés par la SFMG
TITRE : « Réflexion autour de l’évolution de la médecine générale, au travers de l’ouvrage: « Les
récits d’un jeune médecin » par Mikhaïl Boulgakov, médecin et auteur, dans la Russie des années
1920 ».
AUTEUR : Pierre Pilli
MOTS CLÉS : Histoire de la médecine russe / Discours face au patient / Gestuelle, ton de voix et tenue / Erreur
médicale / Médecines parallèles / Toxicomanie / Poids des prédécesseurs / Recours à l’urgence Définition et
limites de la médecine générale
RÉSUMÉ
Introduction, justification : A l’aube de la fin d’un nouveau cycle, il me paraissait intéressant d’envisager la
future profession avec le recul d’une œuvre bientôt centenaire. Si le fond médical, a, par la force des sciences,
nécessairement évolué depuis les années 1910, c’est sur la forme que l’originalité de ses Récits, vient nous
questionner aujourd’hui.
De la gestuelle dans l’examen du malade, du ton que l’on se permet d’employer, du caractère paternaliste
d’hier à une vision plus équilibrée d’aujourd’hui, de la gestion de nos peurs, de nos réponses aux erreurs
médicales, de notre questionnement sur notre métier, du sens du mot vocation, de la vie privée inexistante de
Boulgakov, à l’aménagement souhaité de nos vies, du choix de son médecin traitant, de l’aura que l’on dégage,
de la gestion des toxicomanes, de la manière dont nous côtoyons de gré ou de force des médecines parallèles,
de notre manière d’expliquer un traitement, la découverte d’une maladie, la nécessité d’adhésion au suivi, de
notre recherche de sources informatives, de la démographie médicale, de nos « burn-out », de nos joies, de
nos peines… de tous ces éléments et d’autres encore, naissent des questions sur notre pratique actuelle et
future et sur ce que cela dit de nous.
Finalement, à travers la dissection de la forme du médecin, sans s’introduire sur le fond médical, Mikhaïl
Boulgakov nous entraîne dans un fond bien plus obscur : Médecin, qui-suis-je ?
Méthode : Le travail suivant s’appuie sur la lecture critique de « Récits d’un jeune médecin » afin d’extraire
une comparaison entre les différents thèmes abordés par Boulgakov et notre médecine actuelle. Ainsi se
côtoient, rapport 2002 de la WONCA et histoire de la médecine russe ou encore, étude scientifique sur le
recours à l’urgence et étude sociologique au fin fond de la Sibérie du début du siècle.
Résultats : Tout change, rien ne change… Si le progrès scientifique a modifié notre pratique technique, le lien
humain est conservé. Les patients gardent les mêmes craintes, les mêmes peurs. Nous commettons toujours
des erreurs, jouons un peu au théâtre, portant de bonne nouvelles ou annonçant de tristes perspectives…
Discussion : Bien sûr, le report de ces sept nouvelles pourra paraître trop héroïque ou ne flattant que ce que
l’on nomme aujourd’hui, les « Histoires de chasse », mais tout ce qui révèle ce qu’est le médecin, et non la
médecine, possède un formidable écho. Cela ouvre forcément à la remise en question, via une alliée
paramédicale et littéraire.
Conclusion : Disséquant une époque qui nous est lointaine, Boulgakov nous emmène par le roman sur ses
terres et nous nous laissons porter avec candeur, pensant littérature… Une fois perdu sur les steppes
sibériennes, le réveil est froid et vivifiant : nous sommes chez lui, nous sommes chez nous, la médecine, n’a pas
de temps, pas d’espace.
La lecture et la relecture de ces lignes nous questionne sur la place que demain nous souhaitons occuper :
Médecin qui serai-je ?
TITRE : Précarité et risque cardiovasculaire. Étude prospective dans trois centres de santé à Grenoble
AUTEUR : Aurélie Breteau Mottet ([email protected])
MOTS CLÉS : Médecine Générale, Précarité, Score EPICES, Risque cardiovasculaire, Echelle SCORE,
Inégalités sociales de santé, Centres de santé
RÉSUMÉ
Introduction : La prévalence des problèmes de santé chez les personnes vivant dans des conditions
socioéconomiques défavorables est en hausse, notamment pour les pathologies cardiovasculaires
qui représentent en France la deuxième cause de décès. L’objectif principal de cette étude était de
rechercher une association entre précarité et risque de mortalité cardiovasculaire.
Méthodes : Une étude transversale, épidémiologique, descriptive et prospective, a été menée dans
trois centres de santé de l’A.GE.C.SA à Grenoble chez 222 patients de plus de 40 ans. Le
questionnaire EPICES a été utilisé pour évaluer la précarité selon son aspect multidimensionnel. Les
patients ont été comparés selon leur statut de précarité. L’échelle SCORE a permis d’estimer le risque
cardiovasculaire global à 10 ans chez les patients sans antécédents cardiovasculaires.
Résultats : La médiane EPICES de la population était de 37,28. Les patients du groupe précaire étaient
plus jeunes (p=0,003), avaient un IMC plus élevé (p<0,001) et un taux de sédentarité plus important
(p<0,001).
Après ajustement, il n’existait pas d’association significative entre précarité et risque
cardiovasculaire, ni en régression linéaire (p=0,66), ni en régression logistique avec prise en compte
du risque cardiovasculaire ≥ 5% (OR=3,8 ; IC95% {0,67-21,6}). Par contre, chez les patients de plus de
65 ans, la précarité était liée à une augmentation du risque cardiovasculaire, du fait d’une prévalence
plus élevée de diabète. Les risques d’obésité (OR=2,31 ; IC95% {1,12-4,79}) et de sédentarité
(OR=2,74 ; IC95% {1,42-5,28}) étaient plus importants parmi la population précaire.
Discussion : L’étude n’a été réalisée qu’en centre de santé dans les quartiers défavorisés. La mission
des centres est d’améliorer le recours aux soins et à la prévention des populations précaires. Il se
peut que ces efforts aient contribué à diminuer les disparités entre les catégories précaires et non
précaires.
Conclusion : Notre étude n’a pas retrouvé de relation entre le statut de précarité et le risque de
mortalité cardiovasculaire dans la population des centres de santé de Grenoble.
TITRE : Violences conjugales faites aux femmes ; rôle du médecin généraliste dans le dépistage et la
prise en charge.
AUTEUR : Amélie Boismain
MOTS CLÉS : violences conjugales – médecin généraliste – santé publique – certificats médicaux.
RÉSUMÉ
Introduction : Du fait de sa prévalence et des répercussions sur la santé des femmes victimes et de
leurs enfants, les violences conjugales sont un problème de santé publique. Comment, en tant que
médecin généraliste, venir en aide à ces femmes en souffrance? Comment les dépister dans notre
patientèle ? Comment les accompagner ?
Méthode : Le travail de recherche repose sur une revue de la littérature : thèses, rapports officiels
des ministères, articles sur Pubmed, présentations de séminaires ; documents rédigés par des
équipes francophones et anglophones de culture occidentale.
Résultats : Le dépistage des femmes violentées est nécessaire car seules 24% d’entre-elles se
confient spontanément. Il se réalise lors de toute consultation d’une femme en couple ; sans critère
socioprofessionnel, sans critère d’âge ni de plainte clinique spécifique. Le dépistage consiste en une
question simple, soit orientée par le motif de consultation, soit entrant dans une démarche de
dépistage systématique. Des questionnaires validés peuvent être utilisés. La prise en charge des
patientes dépistées est complexe : notions médico-légales, soutien psychologique qui s’inscrit dans la
durée.
Discussion : L’acceptabilité de ce dépistage auprès des patientes subissant ou non des violences est
bonne. Les médecins généralistes sont moins favorables au dépistage quasi-systématique, réalisé
seulement par 7 à 8% des praticiens, évoquant plusieurs freins. Un travail en réseau est
indispensable pour le bien de la patiente comme pour celui du médecin traitant.
Conclusion : La démarche de dépistage repose sur un questionnement simple. La finalité du
dépistage est d’une part d’orienter et de protéger de façon précoce les patientes, d’autre part de
mieux comprendre la patiente et ses plaintes cliniques. Cependant aujourd’hui c’est une démarche
difficile à réaliser systématiquement par les médecins généralistes.
TITRE : Impact de l'optimisation thérapeutique chez le sujet âgé par pharmacien clinicien
AUTEUR : Virginie Garnier
MOTS CLÉS : personnes âgées, pharmacien clinicien, iatrogénie
RÉSUMÉ
Introduction : la iatrogénie médicamenteuse est responsable de 10% des hospitalisations des sujets
âgés et 20% des octogénaires, d'après le rapport de Haute Autorité de Santé en 2005. La
consommation médicamenteuse des sujets de plus de 75 ans en 2005 est entre 4 et 4.6
médicaments par jour. La prévention de la iatrogénie médicamenteuse vise à optimiser les
thérapeutiques, réduire les effets indésirables médicamenteux et concerne tout professionnel de
santé. L'objectif de cette étude est de déterminer en quoi le pharmacien clinicien est indispensable à
la prise en charge du sujet âgé.
Méthode : il s'agit d'une revue narrative de la littérature sur l'impact du pharmacien clinicien dans
l'optimisation thérapeutique du sujet âgé.
Résultats : la littérature montrait d’abor que l'intervention du pharmacien libéral sur la révision des
ordonnances des sujets âgés avait un impact positif sur la qualité de prescription en réduisant le
nombre de prescriptions inappropriées, sur la réduction du nombre d'hospitalisations et du coût des
soins. Puis, en tant que spécialiste du médicament et de son bon usage, le pharmacien accompagnait
le praticien vers une prescription dite de qualité. Enfin il existait une bonne adhésion du médecin aux
conseils du pharmacien pour optimiser les thérapeutiques (68%-95,8%).
Discussion-Conclusion : la collaboration médecin généraliste-pharmacien peut être à l'origine d'un
plan pharmaceutique visant à prévenir tout effet indésirable médicamenteux. Des moyens
d'élaboration de la collaboration médecin généraliste-pharmacien sont à envisager en intégrant le
manque de disponibilités de ces deux professionnels de santé.
TITRE : Prévalence des infections uro-génitales a chlamydia trachomatis, en cabinet de médecine
générale et acceptabilité / faisabilité d’un programme de dépistage.
AUTEUR : Stéphanie Faverjon ([email protected])
MOTS CLÉS : Infection Sexuellement Transmissible, Chlamydia trachomatis, cabinet de médecine
générale, prévalence, programme de dépistage, auto-prélèvement vaginal.
RÉSUMÉ
Contexte. L’infection urogénitale basse à Chlamydia trachomatis, Infection Sexuellement
Transmissible d’origine bactérienne la plus fréquente dans les pays industrialisés, est le plus souvent
asymptomatique. Elle peut causer, chez la femme, des complications chroniques urogénitales hautes,
avec séquelles importantes. Néanmoins, des moyens diagnostiques et thérapeutiques performants
de cette IST existent.
Objectifs. Estimer la prévalence de l’infection en cabinet de médecine générale et évaluer
l’acceptabilité / faisabilité d’un éventuel dépistage.
Matériel et méthode. Etude prospective sur 3mois consécutifs, incluant 494 patientes de 18-30ans,
sexuellement actives, asymptomatiques sur le plan urogénital et 40 médecins généralistes de Savoie,
en France. Le test utilisé est l’auto-prélèvement vaginal, avec analyse par biologie moléculaire avec
amplification génique.
Résultats. La prévalence globale est de 1.7% (2.4% chez les 18-24ans; 1.2% chez les 25-29ans). 91.4%
des patientes ont accepté le test, dont 99.3% sont prêtes à le refaire. Les généralistes ont accueilli
favorablement ce dépistage, mais évoquent le problème du temps nécessaire pour l’information de
la patiente.
Conclusion. Un dépistage de masse sur le seul critère de l’âge ne semble pas justifié, en médecine
générale. La compliance des patientes et l’adhésion des médecins généralistes incitent à penser
qu’un dépistage opportuniste serait réalisable, à condition de cibler et sensibiliser au préalable la
population, par des campagnes d’information médiatisées.
TITRE : L’irradiation médicale diagnostique de nos patients: quels risques ? Le médecin généraliste en
première ligne.
AUTEUR : Morine Delchambre
MOTS CLÉS : Irradiation médicale diagnostique, Risque des rayonnements ionisants à faible dose,
Information du patient en médecine générale, Radioprotection
RÉSUMÉ
Introduction : Les médecins généralistes sont les premiers prescripteurs d’imagerie médicale
diagnostique en France. Ils doivent aux patients une information claire loyale et appropriée sur les
risques encourus par cette exposition aux rayonnements ionisants à faible dose.
A quels risques exposons-nous réellement aujourd’hui nos patients lors des irradiations
diagnostiques ?
Matériel et méthode : Une revue systématique de la littérature a été menée de 2000 à 2011 à partir
de Pubmed, de la littérature grise et des sites internet des structures officielles nationales et
internationales. Les références ont été sélectionnées, par leurs titres puis par leurs résumés enfin par
leurs corps de texte, sur leurs intérêts concernant notre question de recherche.
Résultats : 19 références ont été sélectionnées pour 26 trouvées. Les risques de l’irradiation médicale
diagnostique seraient représentés par les effets stochastiques, aléatoires, survenant pour de faibles
doses d’exposition. Ils correspondraient aux conséquences probabilistes à long terme des
modifications du matériel génétique cellulaire. Ils seraient de deux types : le risque de cancérogénèse
pour les individus irradiés et de maladies génétiques pour leur descendance. Ils étaient extrapolés
des effets rencontrés à fortes doses puisqu’aucun effet n’a pu être mis en évidence chez l’homme au
dessous de 100 mSv. Ainsi, un individu exposé à 10 mSv, augmenterait son risque d’apparition de
cancer mortel de 0,05% et d’apparition de maladie génétique à sa descendance de 0,002% à la
première génération. (107)
Discussion : Les effets stochastiques n’ont, en théorie, pas de seuil de survenue mais ne sont en
réalité observables qu’à partir de 100 mSv. Les instances internationales appliquent donc le principe
de précaution en calculant, selon une relation linéaire sans seuil, le risque maximal encouru.
Conclusion : L’imagerie médicale diagnostique n’est pas sans risque. Le médecin généraliste a donc
une double responsabilité auprès du patient : l’informer des risques et être acteur de sa
radioprotection. Nous proposons une fiche d’information simple et didactique destinée au patient
lors de la prescription d’un acte d’imagerie diagnostique.
TITRE : Obstacles à la consultation préconceptionnelle en médecine générale. Elaboration d’un
protocole en vue de la réalisation d’une enquête qualitative : enquête qualitative auprès de 7
femmes enceintes ou venant d’accoucher, au centre périnatal d’Aix les Bains.
AUTEUR : Céline Puget-Dupanloup ([email protected])
RÉSUMÉ
Contexte : La prise en charge de la santé préconceptionnelle est un intérêt de santé publique dans la
prévention de la santé maternelle et périnatale. La consultation préconceptionnelle est reconnue
comme moyen efficace de prévention, mais celle-ci est très peu réalisée en pratique. Afin
d’améliorer cette prise en charge, nous avons cherché à connaître les obstacles dépendant des
patientes, pouvant expliquer la difficulté de la réalisation de la consultation préconceptionnelle.
Méthode : Au cours de deux journées de Mai 2011, 7 entretiens semi-dirigés dits « pilotes » , dans le
but de tester un guide d’entretien en vue d’une thèse, ont été réalisés auprès de femmes enceintes
ou venant d’accoucher, au centre périnatal d’Aix les bains.
Résultats : Peu de femmes ont déjà évoqué leur désir de grossesse avec un médecin avant la
conception. Elles ne connaissent pas l’existence ni l’intérêt de cette consultation, n’en ressentent pas
le besoin, n’en perçoivent pas l’intérêt ni les bénéfices potentiels. Elles sont confuses quant du rôle
du médecin dans une telle prise en charge. On relève également quelques obstacles organisationnels
et relationnels.
Discussion : La plupart des femmes n’ont jamais entendu parler du concept de santé
préconceptionnelle, ceci constitue un obstacle majeur à la production de leur discours, les entretiens
étant très courts, avec des difficultés à stimuler la parole et les avis, et souvent de la confusion, ainsi
que le sentiment de ne pas parler de la même chose. De plus nous n’avons pas pu saisir les besoins,
les représentations des femmes sur ce sujet.
Conclusion : L’étude sera poursuivie avec un nouveau guide d’entretien plus adapté. Ce dernier
contiendra une partie d’information brève et s’attachera ensuite à sucsiter l’expression du besoin,
des motivations, des représentations, à évaluer si le manque d’information est réel ou lié à un biais
de mémorisation, et s’il est vraiment le seul obstacle ? Nous préciserons également les obstacles
relationnels et organisationnels.
TITRE : Étude d’impact d’une action de Développement Personnel Continu (DPC) sur la prise en
charge du patient insomniaque chronique en médecine générale : le protocole
AUTEUR : Yoann Gaboreau ([email protected])
MOTS CLÉS : médecine générale, Développement Personnel Continu, insomnie chronique.
RÉSUMÉ
Introduction : L’insomnie légère à modérée toucherait 1 français sur 4, soit la moitié des consultants
en médecine générale et 10% souffriraient d’insomnie sévère, plaçant la France en tête des
prescriptions d’hypnotiques. La carence de sommeil est pourvoyeuse d’accidents mais aussi de
troubles cognitifs, psychiatriques, organiques aigus ou chroniques. Cette plainte fait partie du
quotidien du cabinet bien qu’elle ne soit que rarement le motif principal de consultation. Le DPC a
pour objectif d’améliorer les compétences des cliniciens généralistes à partir de leur pratique
réflexive. Cependant l’impact d’une structuration par DPC de la prise en charge par le médecin
traitant du patient insomniaque chronique consultant en soins primaires ambulatoire n’est pas
connu. Alors quel est-il ?
Notre objectif principal est d’améliorer la qualité du sommeil du patient insomniaque chronique.
Nos objectifs secondaires sont pour le patient d’améliorer sa qualité de vie, réduire sa consommation
d’hypnotiques ; pour la pathologie, nous mesurerons le coût de cette pathologie pour la société et sa
prévalence.
Matériels et Méthode : 2 travaux distincts seront réalisés sur un versant qualitatif. L’un est centré sur
le vécu, les besoins ressentis du patient insomniaque par une méthode de focus group. L’autre sera
centré sur le médecin traitant et ses freins ressentis à la prise en charge de ces patients. De ces
résultats sera élaboré un programme de DPC. Ce dernier sera évalué par une étude pilote
prospective interventionnelle dans notre région qui répondra à nos objectifs. Enfin, après les derniers
ajustements du protocole grâce au pilote, la généralisation de l’étude se ferra sur la France entière
par un design en stepped wedge.
Résultats attendus : une amélioration de 15% de la qualité du sommeil ressenti du patient
insomniaque chronique, de 25% sur la qualité de vie sont attendues ainsi qu’une baisse de 25% de la
consommation d’hypnotiques.
TITRE : Prescription d’antibiotiques en cas d’infection respiratoire haute chez des enfants de moins
de 5 ans dans un centre de santé en Inde : Etude sur dossiers.
AUTEUR : Sophia Châtelard ([email protected])
MOTS CLÉS : soins primaires, antibiotiques, infection des voies aériennes supérieures, enfant
RÉSUMÉ
Contexte : Le développement de résistance bactérienne aux antibiotiques est le résultat de leur
surconsommation. Dernièrement, un nouveau mécanisme de résistance venant d’Inde, conféré par
une métallo-β-lactamase (NDM-1), a été rapporté. Concernant les infections des voies aériennes
supérieures (IVAS), la majorité étant virale, il est démontré que les antibiotiques ne réduisent ni la
durée ni la sévérité des symptômes. L’objectif de cette étude est de décrire la prescription
d’antibiotiques et ses déterminants chez des enfants de moins de 5 ans ayant une IVAS consultant
dans un centre de santé rural en Inde près de Pondichéry.
Méthode : Tous les dossiers des patients de moins de 5 ans enregistrés au centre de santé ont été
revus. Les données concernant les symptômes, l’examen clinique, le diagnostic et le traitement des
infections respiratoires ont été collectées. La période concernée est de un an du 01/12/2009 au
30/11/2010.
Résultats : 692 consultations concernant 250 enfants ont été retrouvées dans les dossiers, dont 21
pour infection basse, et 671 pour IVAS. Des antibiotiques ont été donnés 115 fois sur ces 671
consultations (17%). Pour les IVAS, une association significative a été retrouvée entre la présence de
fièvre et la prescription d’antibiotiques (OR = 4,32; IC = 1,27 – 14,71), ainsi qu’entre la durée des
symptômes supérieure à 3 jours et la prescription (OR = 5,54; IC 95% = 2,16 – 14,24). Les enfants
consultant pour une séance de vaccination en plus de l’IVAS recevaient en moyenne 5 fois moins
d’antibiotiques que ceux consultant exclusivement pour IVAS (OR = 0,20; IC = 0,08 – 0,46).
Discussion : Le registre de la pharmacie recense 2149 consultations correspondant aux critères,
laissant penser que les dossiers sont mal tenus. Les recommandations sont mal connues ou
difficilement applicables dans le contexte indien.
Conclusion : Il est nécessaire d’améliorer la tenue des dossiers. On constate une prescription
inadaptée d’antibiotiques dans presque 20% des cas, les médecins se fiant à la présence de fièvre ou
la durée des symptômes de plus de 3 jours qui ne sont pas des critères validés pour la prescription
dans l’indication d’IVAS. Ce taux pourrait encore être diminué.
Organisation
Organisateurs
-Département de Médecine Générale (DMG), Faculté de médecine de Grenoble, Université
Joseph Fourrier
-Collège Inter-alpin des Généralistes Enseignants (CIME)
Comité de Pilotage
-Dr Yoann Gaboreau, chef de clinique de médecine générale
-Dr Olivier Marchand, président du CIME
-Dr Guillaume Royer de Véricourt, trésorier du CIME
-Tanguy Veret, Interne de médecine générale
Comité d’Organisation
-Sophia Châtelard, interne de médecine générale
-Dr Marion Chauvet, chef de clinique de médecine générale
-Dr Dania Chermand, médecin généraliste, maître de stage des universités
-Dr Gérard Esturillo, Professeur Associé de Médecine générale, directeur du DMG
-Dr Brieuc Galès, chef de clinique de médecine générale
-Christine Lemaire, médecin généraliste
-Anne-Claire Zipper, interne de médecine générale
Comité Scientifique
-Dr Alain El Sawy, médecin généraliste, maître de stage des universités
-Dr Yoann Gaboreau, chef de clinique de médecine générale
-Dr Patrick Imbert, Professeur Associé de médecine générale
-Tanguy Verret, interne de médecine générale
Partenaires
AEMG : Association des Etudiants en Médecine de Grenoble
ARAVIS : Association Représentative des internes de médecine générale de la Vallée de l’Isère et des
deux Savoies
CDOM : Conseils départementaux de l’Ordre des Médecins de la Drôme, de l’Isère, de la Savoie et de
la Haute-Savoie
CHU de Grenoble
MDEM : Médecins de Montagne
ReAGJIR-RA : Regroupement Autonome des Généralistes Jeunes Installés et Remplaçants de RhôneAlpes
URPS médecins RA : Union Régionale des Professions de Santé médecins de Rhône-Alpes
VARAPP : VAlorisation et Recherche pour l’Amélioration des Pratiques Professionnelles
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