b) Représentez graphiquement les courbes de coûts et de recettes par unité ainsi que les
choix de production de Bell Canada dans sa situation initiale de marché.
c) Expliquez l’effet de l’arrivée de concurrents sur la demande et les niveaux de production
et de prix de Bell Canada. Expliquez et illustrez graphiquement.
QUESTION 3 - (15 points)
RESTAURATEUR ? UN MÉTIER DE CRÈVE-LA-FAIM
Tout le monde y songe un jour ou l’autre : pourquoi ne pas ouvrir un restaurant ? La bonne bouffe,
un décor somptueux, des convives heureux... Le rêve, quoi ! Mais gare au réveil brutal !
Le marché de la restauration est saturé, surtout à Montréal. Par surcroît, très peu de restaurateurs
font de l’argent. Et si cela n’est pas suffisant pour vous décourager, il est de plus en plus difficile d’y
rester en vie. “Il y a trop de restaurants au Québec. Et ceux qui veulent se lancer en affaires devraient
y penser deux fois...”, affirme sans hésiter M. François Meunier, un porte-parole de l’Association des
restaurateurs du Québec.
Sur un total de 13 000 restaurants au Québec (7400 dans la région de Montréal), l’organisme estime
qu’environ le tiers d’entre eux réalisent un profit “valable”. On entend par là une marge bénéficiaire
d’environ 7 à 9 p. cent sur des revenus moyens de 308 000 $ pour un restaurant avec permis (Statistique
Canada, données de 1988).
Les chiffres disponibles sur la restauration diffèrent d’un endroit à l’autre. Certaines sources
présentent un tableau encore plus sombre. Ainsi, d’après une étude du ministère du Tourisme datant de
1985, seulement 5 p. cent des restaurants seraient rentables.
Un marché saturé signifie une concurrence féroce. Entre 1500 et 3000 restaurants québécois
ferment leurs portes ou changent de propriétaires chaque année. [...]
Le plus étonnant, face à des chiffres aussi tristes, c’est que le nombre de restaurants ne cesse de
croître au Québec. De quoi donner du poids au vieil adage : dans le cœur de tout Québécois sommeille
un restaurateur.
L’ARQ a recensé 12 994 restaurants à la fin de 1988, contre 12 181 en 1985, pour une hausse de près
de 7 p. cent.
“Le gros problème, c’est que c’est très facile d’entrer dans cette industrie. Donc, on y trouve
beaucoup de gens qui n’ont pas ce qu’il faut pour réussir”, affirme Johanne Mallette, présidente de
Gesthôrant, une firme-conseil spécialisée dans la restauration. [...] La Presse, 9 septembre 1989