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1-803-96 - ANALYSE MICROÉCONOMIQUE
Coordonnateur : Bernard Gauthier Automne 1996
EXAMEN FINAL
1re PARTIE - VRAI OU FAUX, AVEC EXPLICATION
Répondez à chacune des 5 questions suivantes.
LA JUSTIFICATION EST ESSENTIELLE À LOBTENTION DES POINTS (8 LIGNES MAXIMUM).
Temps suggéré : 30 minutes
QUESTION 1 - (20 points)
a) Dans un immeuble qui lui appartient, M. Tremblay a ouvert une petite épicerie. Il a
payé ses équipements et finance ses stocks de matières premières avec 50 000 $
d’économies qu’il a accumulées. L’an passé, les recettes ont été de 150 000 $ et il a
déboursé 100 000 $ pour payer ses fournisseurs, ses employés, l’électricité et les autres
frais.
Pour l’année, ses profits comptable et économique sont de 50 000 $.
b) Lorsque le coût marginal est croissant, on observe la présence de rendements marginaux
décroissants. (Un graphique est nécessaire).
c) Lorsque Cm = Rm (où Cm sont les coûts marginaux et Rm les recettes marginales), une
entreprise ne peut pas faire de profit à court terme puisque ses coûts égalent ses recettes.
(Un graphique est nécessaire).
d) Le 25 juillet 1995, le journal Le Soleil rapportait qu’il existait depuis une quinzaine
d’années un cartel du béton dans la région de Québec. Pour qu’un cartel comme celui-ci
réussisse, il doit détenir un pouvoir de monopole, c’est-à-dire faire face à une demande
relativement élastique.
e) Afin d’augmenter leurs recettes, les dirigeants des Expos proposaient aux amateurs cette
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année des promotions au cours desquelles le prix des billets était considérablement
réduit. Curieusement, c’est en augmentant le prix des billets pour les matchs de hockey
que les administrateurs des Canadiens de Montréal croient pouvoir augmenter leurs
recettes. Il y a donc forcément une des deux organisations qui ne pourra atteindre son
objectif puisque leurs politiques de prix sont contradictoires.
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2e PARTIE - ACTUALITÉ/ILLUSTRATION
Temps suggéré : 40 minutes
QUESTION 2 - (15 points)
BELL CANADA PÂTIT DE LA CONCURRENCE DANS L’INTERURBAIN
Bell Canada traverse une période difficile depuis que l’entreprise doit composer avec la concurrence
dans le marché de l’interurbain, et il ne semble pas, selon les experts, que la situation changera de sitôt.
L’érosion de la part de marché de Bell Canada (environ 30% depuis deux ans) a commencé en fait à
ralentir pour la première fois depuis que la concurrence a été autorisée dans le secteur de l’interurbain, en
1994.
La direction de l’entreprise se réjouit quand même de constater qu’entre les mois de juin et
septembre Bell a perdu moins de un point de pourcentage de sa part de marché, qui est maintenant de
71%.
Il s’agit cependant de la chute la moins importante depuis juillet 1994, alors que le marché de la
téléphonie interurbaine s’ouvrait à la concurrence.
“Au cours du dernier trimestre, l’érosion du marché de Bell a ralenti considérablement. Je crois
que cela indique une tendance”, observe un expert de la firme de valeurs mobilières Yorkton Securities,
John Drolet.
Pendant ce temps, Bell a dit de ne pas pouvoir - ni chercher - à battre ses concurrentes en matière de
réduction des tarifs. Car selon un des vice-présidents de l’entreprise, Fred Rucker, les réductions de
tarifs annoncées par les compagnies concurrentes sont carrément “irrationnelles”.
Donc, au lieu de chercher à battre ses rivales sur le terrain des tarifs fixés pour les appels
interurbains, Bell mise plutôt dans sa publicité sur l’attrait que peut représenter pour le consommateur le
fait d’avoir accès à un ensemble de services de télécommunications. [...]
Les principales compagnies qui tentent de gruger l’ancien monopole de Bell sont AT&T Canada,
Sprint Canada, Fonorola, ACC et Cam Net.
La Presse, 12 novembre 1996
À la lecture de l’article ci-haut, répondez aux questions suivantes :
a) Expliquez et décrivez dans quelle situation initiale de marché se trouvait Bell Canada et
au sein de quel type de marché la compagnie se trouve maintenant ? (10 lignes
maximum)
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b) Représentez graphiquement les courbes de coûts et de recettes par unité ainsi que les
choix de production de Bell Canada dans sa situation initiale de marché.
c) Expliquez l’effet de l’arrivée de concurrents sur la demande et les niveaux de production
et de prix de Bell Canada. Expliquez et illustrez graphiquement.
QUESTION 3 - (15 points)
RESTAURATEUR ? UN MÉTIER DE CRÈVE-LA-FAIM
Tout le monde y songe un jour ou l’autre : pourquoi ne pas ouvrir un restaurant ? La bonne bouffe,
un décor somptueux, des convives heureux... Le rêve, quoi ! Mais gare au réveil brutal !
Le marché de la restauration est saturé, surtout à Montréal. Par surcroît, très peu de restaurateurs
font de l’argent. Et si cela n’est pas suffisant pour vous décourager, il est de plus en plus difficile d’y
rester en vie. “Il y a trop de restaurants au Québec. Et ceux qui veulent se lancer en affaires devraient
y penser deux fois...”, affirme sans hésiter M. François Meunier, un porte-parole de l’Association des
restaurateurs du Québec.
Sur un total de 13 000 restaurants au Québec (7400 dans la région de Montréal), l’organisme estime
qu’environ le tiers d’entre eux réalisent un profit “valable”. On entend par là une marge bénéficiaire
d’environ 7 à 9 p. cent sur des revenus moyens de 308 000 $ pour un restaurant avec permis (Statistique
Canada, données de 1988).
Les chiffres disponibles sur la restauration diffèrent d’un endroit à l’autre. Certaines sources
présentent un tableau encore plus sombre. Ainsi, d’après une étude du ministère du Tourisme datant de
1985, seulement 5 p. cent des restaurants seraient rentables.
Un marché saturé signifie une concurrence féroce. Entre 1500 et 3000 restaurants québécois
ferment leurs portes ou changent de propriétaires chaque année. [...]
Le plus étonnant, face à des chiffres aussi tristes, c’est que le nombre de restaurants ne cesse de
croître au Québec. De quoi donner du poids au vieil adage : dans le cœur de tout Québécois sommeille
un restaurateur.
L’ARQ a recensé 12 994 restaurants à la fin de 1988, contre 12 181 en 1985, pour une hausse de près
de 7 p. cent.
“Le gros problème, c’est que c’est très facile d’entrer dans cette industrie. Donc, on y trouve
beaucoup de gens qui n’ont pas ce qu’il faut pour réussir”, affirme Johanne Mallette, présidente de
Gesthôrant, une firme-conseil spécialisée dans la restauration. [...] La Presse, 9 septembre 1989
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a) Selon vous, les barrières à l’entrée sont-elles importantes dans le marché de la
restauration ? Justifiez. Quel est l’impact sur le nombre et la taille des joueurs dans
l’industrie ? (10 lignes maximum)
b) Expliquez de quelles façons les restaurateurs peuvent arriver à différencier leurs
produits ? (8 lignes maximum)
c) À quel modèle de marché associez-vous l’industrie de la restauration ? Expliquez le
lien entre la structure du marché et le niveau des profits réalisés par les restaurateurs. (8
lignes maximum)
3e PARTIE - INTERPRÉTATION/THÉORIE
Temps suggéré : 110 minutes
QUESTION 4 - (20 points)
Une entreprise embauche des employés à un salaire hebdomadaire de 720 $. Les coûts fixes
sont de 280 $ par semaine. Les observations suivantes ont été recueillies au cours des quatre dernières
semaines :
Nombre d’employés
Production moyenne par employé
4
125
5
120
6
115
7
110
a) Calculez la production marginale de chaque employé supplémentaire et le coût marginal
de production.
b) Représentez graphiquement les coûts marginaux de l’entreprise. Quel lien pouvez-vous
faire avec la productivité marginale ?
QUESTION 5 - (30 points)
La compagnie Abitibi Mines Inc. vient tout juste de lancer sur le marché un nouveau minerais d’uranium
moins dommageable pour l’environnement dont elle est à l’heure actuelle le seul producteur.
Ses coûts totaux de production sont décrits par la fonction :
CT = 75 000 + 0,1 Q2
où Q mesure la quantité de minerais en tonne.
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