Longtemps base militaire britannique, Malte a développé, depuis son indépendance en
1964, une industrie touristique, une industrie manufacturière et plus récemment des
activités de services financiers. Cette économie de marché est mixte et très ouverte.
Toutefois, l’archipel étant dépourvu de ressources naturelles, il s’agit surtout d’une
économie de services très sensible aux effets externes.
Cette économie dégage un PIB annuel de plus de 5 Mds € qui correspond à 76,4% de la
moyenne, exprimée en SPA, du PIB/habitant EU-27. La croissance enregistrée depuis
2004 s’est inversée en 2009 face à la crise économique internationale.
Le secteur primaire consiste en quelques activités agricoles limitées (élevage, produits
maraîchers) (1,5% du PIB) et une pêche artisanale complétée par une industrie aquacole
(thon rouge) (0,8% du PIB). Quoique restreint, le secteur agricole aide à sauvegarder
l’environnement devant une urbanisation envahissante.
L’industrie manufacturière, à forte valeur ajoutée, assure environ 20% du PIB maltais.
Ce secteur est composé de filiales de sociétés étrangères, essentiellement européennes,
qui dépendent fortement de la demande mondiale compte tenu de leur vocation quasi
exclusivement exportatrice. Ces usines opèrent dans les secteurs de l’électronique, de la
pharmacie, du papier fiduciaire, du plastique/caoutchouc.
Au niveau des services qui assurent plus de 70% du PIB, la plus-value est générée
notamment par le tourisme et les services financiers, mais également par le commerce, les
jeux et paris en ligne, le soutage de produits pétroliers et le transport maritime.
La population active de Malte s’élève à 163 000 personnes environ avec un taux d’activité
proche de 59%. Ce taux est encore relativement bas à cause de la faible participation des
femmes de plus de 35 ans. Généralement de l’ordre de 4-5%, le taux de chômage s’est
récemment dégradé sous les effets de la crise économique mondiale (7,4% en 2009).
Malte doit s’approvisionner à l’extérieur pour satisfaire aux besoins de sa population et
des industries et entreprises qui sont venues s’implanter sur son territoire. Bien que les
achats s’effectuent principalement en Union européenne, l’inflation à Malte est
généralement supérieure à celle enregistrée dans les pays fournisseurs. Ce phénomène
serait dû à l’insularité de l’archipel, à l’intervention d’intermédiaires locaux ainsi qu’aux
frais administratifs. La concurrence au sein du marché unique devrait atténuer les effets
des deux derniers facteurs.
Grâce aux investissements industriels étrangers, le commerce extérieur maltais s’élève à
5 Mds € environ par an. Toutefois, il affiche un déficit annuel d’environ 1 Md d’€ depuis
5 ans. La composition des flux est dominée par les échanges d’un nombre restreint de
produits, dont les composants électroniques et les produits pétroliers. La principale zone
d’échanges est depuis plusieurs années l’Union Européenne, l’Italie étant
traditionnellement, et de loin, le premier fournisseur. La France se positionne dans les 4
premières places de partenaire étant souvent le principal client de Malte et le 2e ou 3e
fournisseur.
La balance des paiements est également structurellement déficitaire, les revenus générés
par les services et les investissements étrangers n’étant pas suffisants pour compenser les