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Ce qui implique notamment:
des politiques publiques fortes, des législations et l’organisation d’une hiérarchisation de la
réglementation au profit de la réglementation durable;
des études sectorielles approfondies portant sur l’évaluation des impacts, notamment en matière
d’emplois, des politiques à mettre en œuvre en fonction d’un objectif de durabilité ;
Intégrer au débat la question des sources de financement (fonds structurels, fiscalité verte,
propriété intellectuelle) :
o Création d’une agence européenne chargée de fixer les benchmarks et la traçabilité carbone
généralisée à l’ensemble des produits, agence ouverte aux partenaires sociaux ;
o Mobilisation et renforcement des ressources existantes pour les politiques climatiques,
notamment celles de la Banque européenne d’investissements et des fonds structurels ;
o Réforme du système de gouvernance des fonds utilisés pour lutter contre le changement
climatique, notamment en faisant du respect des principes sociaux et environnementaux une
obligation préalable à l’obtention de financements de projet ;
o Utilisation de nouvelles sources de financement innovantes, telles qu’une taxe sur les
transactions financières.
Une prise en compte des enjeux alimentaires qui sont importants : exploitation de la biomasse,
droit à l’alimentation, pauvreté (intra-Europe mais aussi extra EU).
L’organisation d’une concertation entre les parties prenantes (organisations représentatives des
employeurs, organisations représentatives des travailleurs et autres intérêts), d’un dialogue entre
elles et les gouvernements, … afin d’assurer une transition juste au travers de programmes de
formation, de reconversion, de mise en place de passerelles pour les travailleurs dont l’emploi
serait détruit pour leur permettre de réintégrer le marché du travail, …
3. Questions environnementales et justice sociale : Assurer une transition juste vers une société
pauvre en carbone pour lutter contre les changements climatiques.
Pour nous, syndicats belges, l’instauration d’un new deal durable implique la mise en œuvre d’une
transition juste en vertu de laquelle un développement écologiquement responsable va de pair avec une
approche de justice sociale car pour nous, la voie de la justice est aussi celle de l’efficacité.
Cette transition doit être basée sur les principes suivants : dialogue entre gouvernement, industrie et
syndicats, et autres intérêts sur le changement économique et industriel ; des emplois verts et
décents ; des investissements dans les technologies à bas carbone de nouvelles qualifications
« vertes ». Ce qui implique :
Des études nationales, régionales et sectorielles sur les politiques liées au changement climatique
et leur impact sur l’emploi et les marchés du travail doivent être systématiquement réalisées, en
concertation avec les interlocuteurs sociaux.
Au niveau européen, la création d’un instrument (coordonnant notamment les instruments
existants tels que les conseils sectoriels) permettant d’assurer l’anticipation des transitions socio
économiques et renforçant le dialogue entre les partenaires sociaux et les pouvoirs publics. Dans
ce cadre, l’Union Européenne doit s’atteler aux défis des restructurations industrielles auxquels
sont confrontés les nouveaux Etats membres.