MOT DU PRESIDENT
Chers amis,
Voici que s’achève l’année 5771 et que nous allons aborder les fêtes de Tichri, moment
particulièrement propice pour un bilan et un retour sur soi dans le secret de sa conscience.
Au cours de cette année, je ne vous apprendrai rien en vous disant que le bureau de notre
association a beaucoup travaillé, donnant son temps sans compter. Notre synagogue a été
complètement rénovée, cuisine comprise. Le mérite en revient à beaucoup, membres du
bureau ou pas qui ont déployé une énergie et une générosité qui ont fait l’admiration (et
l’envie ?) de Monseigneur Boulanger, Evêque de Bayeux-Lisieux et du Père Signargout qui
nous ont rendu une visite fraternelle et chaleureuse après la fin des travaux. Que tous soient
remerciés à la hauteur de leur inlassable implication.
Le temps qui passe amène sa cohorte d’évènements heureux et malheureux. Je pense avec
beaucoup de tristesse à ceux et à celles, trop nombreux, qui nous ont quittés. A leurs familles
j’adresse de nouveau, au nom de toute notre communauté nos pensées les plus profondes et
nos condoléances les plus sincères. Nous ne les oublions pas. Je pense aussi avec beaucoup de
joie à ceux qui se sont mariés et qui commencent le grand chemin de la vie en couple. Je les
félicite, ainsi que je félicite leurs parents. Qu’ils soient heureux et que de nombreux enfants
viennent irradier leur bonheur tant il est vrai que l’amour ne se divise pas par le nombre de
ceux qu’on aime mais au contraire se multiplie.
Parmi les évènements heureux le retour à la synagogue de piliers éminents qui,
momentanément, s’en étaient un peu éloignés me comble d’une joie particulière : du fond du
cœur je leur dis merci. Ils nous manquaient.
Certains manquent encore à l’appel mais je ne doute pas qu’avec beaucoup d’amitié, de
respect et d’affection nous les verrons reprendre leur place légitime dans une communauté
qu’eux-mêmes et leurs parents ont contribué à faire vivre : nous les attendrons.
Chers amis, nous sommes une petite communauté. Trop petite pour nous permettre de ne
pas être unie au-delà de nos différences qui sont aussi nôtre richesse à condition d’en faire un
facteur de progrès et non d’exclusion. Si je ne suis pas d’accord avec mon prochain, en quoi
son opinion peut-elle d’abord m’enrichir et me faire progresser ?
Je ne vous apprendrai pas qu’il existe dans le Judaïsme deux types de fautes : les fautes contre
Dieu et les fautes contre l’Homme, son prochain. Je ne vous apprendrai pas non plus que les
fautes les plus graves, pratiquement irrémissibles, sont les fautes contre son prochain. Dieu
dans son infinie bonté pardonne toujours au pêcheur qui se repend sincèrement. Les fautes
contre son prochain, notamment l’offense publique ou l’humiliation ne peuvent être
pardonnées d’abord que par celui qui s’est senti (même à tort !) offensé. Pendant les dix jours
de Selihot (qui portent bien leur nom) nous faisons un retour sur nous-mêmes : avons-nous