Boulettes juives - aci caen association cultuelle israelite de caen et

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ASSOCIATION CULTUELLE ISRAELITE DE CAEN
46 AVENUE DE LA LIBERATION
B.P. 80103, 14008 CAEN CEDEX 1
[email protected]
Bulletin de l’ACi
ROCH HACHANA-KIPPOUR-SOUKKOT 5772
Rappel des membres du bureau
Président :
Pr Guy SAMAMA
1er Vice Président :
Nassim LEVY
2ème Vice Président :
Paulette LEVY
Secrétaire
Eliane AYACHE
Secrétaire Adjoint :
Yves GHANEM
Trésorière :
Madeleine ANKERMANN
Trésorière Adjoint :
Denise ELMOSNINO
Administrateurs :
André GAUTIER
Dobby GAUTIER
Maurice ELLOUK
Marianne SAMAMA
Rabbin : David SERERO
PRESTATIONS DE LA SYNAGOGUE : Pour l’année 5772 (2011 / 2012)
Cotisation annuelle :130 € pour les personnes percevant un revenu égal ou supérieur au SMIC
50 € pour les personnes percevant un revenu inférieur au SMIC
Pour les enfants majeurs non salariés, à discrétion
Talmud Torah : 50 € par famille et par an
Veilleuse
Inhumation
Bar Mitzva
Bat Mitzva
Brit Mila
Mariage
Membres cotisants Membres non cotisants
30 €
30 €
600 €
1000 €
600 €
1000 €
600 €
1000 €
600 €
1000 €
600 €
1000 €
[email protected]
Pour le courrier, merci de l’adresser à :
A.C.I. DE CAEN
46 AVENUE DE LA LIBERATION
B.P. 80103
14008 CAEN CEDEX 1
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MOT DU PRESIDENT
Chers amis,
Voici que s’achève l’année 5771 et que nous allons aborder les fêtes de Tichri, moment
particulièrement propice pour un bilan et un retour sur soi dans le secret de sa conscience.
Au cours de cette année, je ne vous apprendrai rien en vous disant que le bureau de notre
association a beaucoup travaillé, donnant son temps sans compter. Notre synagogue a été
complètement rénovée, cuisine comprise. Le mérite en revient à beaucoup, membres du
bureau ou pas qui ont déployé une énergie et une générosité qui ont fait l’admiration (et
l’envie ?) de Monseigneur Boulanger, Evêque de Bayeux-Lisieux et du Père Signargout qui
nous ont rendu une visite fraternelle et chaleureuse après la fin des travaux. Que tous soient
remerciés à la hauteur de leur inlassable implication.
Le temps qui passe amène sa cohorte d’évènements heureux et malheureux. Je pense avec
beaucoup de tristesse à ceux et à celles, trop nombreux, qui nous ont quittés. A leurs familles
j’adresse de nouveau, au nom de toute notre communauté nos pensées les plus profondes et
nos condoléances les plus sincères. Nous ne les oublions pas. Je pense aussi avec beaucoup de
joie à ceux qui se sont mariés et qui commencent le grand chemin de la vie en couple. Je les
félicite, ainsi que je félicite leurs parents. Qu’ils soient heureux et que de nombreux enfants
viennent irradier leur bonheur tant il est vrai que l’amour ne se divise pas par le nombre de
ceux qu’on aime mais au contraire se multiplie.
Parmi les évènements heureux le retour à la synagogue de piliers éminents qui,
momentanément, s’en étaient un peu éloignés me comble d’une joie particulière : du fond du
cœur je leur dis merci. Ils nous manquaient.
Certains manquent encore à l’appel mais je ne doute pas qu’avec beaucoup d’amitié, de
respect et d’affection nous les verrons reprendre leur place légitime dans une communauté
qu’eux-mêmes et leurs parents ont contribué à faire vivre : nous les attendrons.
Chers amis, nous sommes une petite communauté. Trop petite pour nous permettre de ne
pas être unie au-delà de nos différences qui sont aussi nôtre richesse à condition d’en faire un
facteur de progrès et non d’exclusion. Si je ne suis pas d’accord avec mon prochain, en quoi
son opinion peut-elle d’abord m’enrichir et me faire progresser ?
Je ne vous apprendrai pas qu’il existe dans le Judaïsme deux types de fautes : les fautes contre
Dieu et les fautes contre l’Homme, son prochain. Je ne vous apprendrai pas non plus que les
fautes les plus graves, pratiquement irrémissibles, sont les fautes contre son prochain. Dieu
dans son infinie bonté pardonne toujours au pêcheur qui se repend sincèrement. Les fautes
contre son prochain, notamment l’offense publique ou l’humiliation ne peuvent être
pardonnées d’abord que par celui qui s’est senti (même à tort !) offensé. Pendant les dix jours
de Selihot (qui portent bien leur nom) nous faisons un retour sur nous-mêmes : avons-nous
été assez attentifs à l’autre ? Lui avons-nous, même sans le vouloir, porté préjudice ? S’il
existe ne serait-ce que l’ombre d’un oui, il faut avoir l’humilité de lui demander pardon ; et
normalement devant témoins ; et normalement trois fois car l’offensé a le droit de refuser les
excuses. Et le jeûne et la mortification n’y changeront rien, comme il est dit : »... Comment un
pareil jeûne me serait agréable ?...Le jeûne qui m’est agréable le voici : brisez les chaines de
vos passions mauvaises ; délivrez celui qui est pesamment chargé ; donnez la liberté aux
esclaves… rompez le pain avec ceux qui ont faim ; ouvrez votre porte à ceux qui n’ont pas
d’abri… alors votre lumière percera comme l’aurore… »
Et voila que nous abordons l’année 5772. Avec des projets.
Vous allez bientôt pouvoir consulter le site Internet de notre communauté : il est crée ; nous
sommes en train de le corriger avant de le mettre à votre disposition.
Des Shabbatot pleins seront organisés par le Rabbin avec l’aide des jeunes du mouvement
Hazac.
Des conférences sont prévues et la première traitera de la mémoire : Mémoire historique,
devoir de mémoire, perte de la mémoire (maladie d’Alzheimer) et comment la traiter ou au
moins la retarder le plus possible.
Mais soyez-bien persuadés que la vie de notre communauté est d’abord et
fondamentalement votre affaire à tous : « Si je ne le fais pas moi-même, qui le fera ? Et si ce
n’est pas maintenant, quand sera-ce ? » (Hillel).
Alors je vous le dis : considérez votre synagogue comme votre seconde maison. N’en faites
pas juste un lieu de mémoire sacralisée que l’on fréquente pour les Grandes Fêtes ou des
évènements exceptionnels. Passez-y, même pas longtemps ; mais souvent, dans la familiarité
que nous avons avec notre « chez-nous ».
Que vive cette communauté dans la joie et le bonheur partagés.
« Le haïm ».
Je vous souhaite de très bonnes fêtes.
Guy SAMAMA
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MOT DU RABBIN
‫בס״ד‬
Roch Hachana : les pleurs dans la joie.
Imaginons un instant l’état d’esprit d’un individu qui comparaît devant un tribunal ; bien entendu sa
vie se joue à cet instant ; croyez vous qu’il a envie de consommer des douceurs ou bien de la viande ?
Bien sûr que non !
Dans ce cas là pourquoi le jour du Jugement Divin nous mangeons et buvons dans la joie ?
La réponse se trouve dans ce qui fait l’essence même du jour de Roch Hachana.
1. L’essence du jour
Roch Hachana est l’anniversaire de la création de l’Homme, finalité du monde.
Chaque Roch Hachana, D-ieu recrée l’Homme.
La veille au soir, à l’entrée du Nouvel An ; chacun se trouve dans la dimension du « sommeil ».
Les lendemains, au son du chofar, l’Homme reçoit une vitalité inédite. Il est une « nouvelle
création ».
A présent intéressons nous à ces sons qui ont un tel pouvoir :
2. Les sonneries du chofar
Chaque son est composé de trois parties :
-Téqui’a : son continue. Symbole de la joie.
-Chévarim ou térou’a ou chévarim- térou’a : son saccadé. Symbole de la souffrance et de la peine.
-Téqui’a : son continue. Symbole de la joie.
Quel est donc le message véhiculé par ces sons ? De quelle joie et quelles souffrances s’agit-il ?
3. La joie de Roch Hachana
La peine en question provient de la conscience des fautes. Le jour de Roch Hachana, tout un chacun
fait le bilan de l’année et s’aperçoit de fautes de lacunes énormes ; il parait, à priori, impossible
d’être joyeux face à un tel constat.
Pourtant ; le son qui suit la « térou’a » est celui de la joie ! Pourquoi ?
Réponse : D’ici nous apprenons un principe fondamental : le désespoir n’existe pas !
Même si l’on constate les pires choses, le changement est toujours possible. Mais, le mauvais
penchant, sous le déguisement de la « bonne conscience », plonge l’homme dans le désespoir face à
ses imperfections. A ce stade, il se dira : « D-ieu s’est désespéré de moi ! »
Une telle personne s’est enfermée sur elle-même.
Ainsi, l’Homme, plongée dans la tristesse, accède à la paraisse, ce qui entraîne les pires fautes pour
oublier l’amertume, et donc la réelle chute.
En fait, dira Rabbi Na’hamn de Breslev, la majorité des gens ne font pas leur retour à la pratique à
cause du désespoir.
Il arrive que par la suite survienne une nouvelle « raison » : le désintéressement.
Dans de nombreux cas ce qui peut paraître un choix personnel cache en réalité la vraie raison : le
manque de confiance en soi et donc le désespoir.
Mais si l’individu prend conscience d’une réalité difficile à admettre face aux exigences que l’on peut
apercevoir dans le monde ; à savoir que l’Eternel aime ses enfants malgré tout et qu’il ne désespère
de personne ; alors la joie est retrouvée.
La joie est la voie obligatoire pour le service divin.
La joie provient du fait que l’individu se donne du futur c'est-à-dire la possibilité de changer. Mais
tout ceci n’est possible qui s’il se met à l’esprit que l’Eternel ne désespère de personne.
Un jour j’ai assisté à un cours du Rav Sadin qui disait qu’aimer un individu c’est lui donner de
l’avenir ; c'est-à-dire lui permettre de s’améliorer.
La haine, c’est renfermer l’individu dans ce qu’il est pour le condamner.
L’Eternel nous aime toujours ; la question est plutôt : « Est-ce que nous nous aimons ? ».
Voici ce que raconte le prophète Ezéchiel sur sa vision des morts qui reviennent à la vie :
« Alors il me dit: "Fils de l'homme, ces ossements, c'est toute la maison d'Israël. Ceux-ci disent: "Nos
os sont desséchés, notre espoir est perdu, c'est fait de nous!" Eh bien! Prophétise et dis-leur: Ainsi
parle le Seigneur Dieu: Voici que je rouvre vos tombeaux, et je vous ferai remonter de vos tombeaux, ô
mon peuple! Et je vous ramènerai au pays d'Israël. Et vous reconnaîtrez que je suis l'Eternel, quand
j'aurai ouvert vos tombeaux et quand je vous aurai fait remonter de vos tombeaux, ô mon peuple! Je
mettrai mon esprit en vous et vous serez vivifiés, et je vous assoirai sur votre sol, et vous reconnaîtrez
que je suis l'Eternel, -qui ai parlé et qui exécute, dit l'Eternel." » (Ezéchiel : 37,11-14)
Conclusion
Ainsi nous apprenons que Roch Hachana n’est pas simplement un jour de jugement ; c’est un jour où
nous renaissons, ce qui nous ouvre la voie au repentir.
Donc, les pleurs qui découlent de la prise de conscience des imperfections sont mêlés à la joie du fait
que la porte est ouverte au changement.
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HORAIRES DES FETES DE TICHRI 5772
MERCREDI 28 SEPTEMBRE
Veille de Roch Hachana
6H00 séli’hot
7H00 : prière suivie de annulation des vœux
19H00 offices du soir
Allumage des bougies : à partir de 18H46.
N’oubliez pas l’ « érouve tavchiline » (= pain et œuf en guise de première préparation de chabbat, ce
qui permet de pouvoir préparer les plats de chabbat pendant les jours de fêtes. pour tout
complément d’information me contacter)
JEUDI 29 SEPTEMBRE
1 jour de Roch Hachana
er
8H00 office du matin
19H00 min’ha suivi de tachlich
VENDREDI 30 SEPTEMBRE
Second jour de Roch Hachana
Veille de « chabbat téchouvah » ou selon d’autres « chabbat chouva » : le chabbat avant kippour
8H00 office du matin
19H00 offices du soir
SAMEDI 1ER OCTOBRE
9H00 office du matin
19H00 cours et offices du soir
Fin de chabbat : 20H28
DIMANCHE 2 OCTOBRE
Jeûne de Guédalia (Guédalia était un gouverneur juif délégué par la Babylonie qui fut assassiné par
un autre juif, ce meurtre engendra des malheurs.)
Début : 6H27
Fin : 20H1
VENDREDI 7 OCTOBRE
Veille de kippour
6H00 : sélihot
7H00 : office du matin suivi de l’annulation des vœux
19H00 : prière de « kol nidrè » suivi de l’office du soir. Nous pouvons allumer les bougies de kippour
à partir de 18H30 et jusqu’à 19H25
A partir de là, kippour entre et il est fermement interdit d’allumer les bougies.
SAMEDI 8 OCTOBRE
Kippour
7H40 office du matin
17H00 : prière de l’après midi
18H45 : néila (prière de clôture)
Fin du jeûne : 20H15
RAPPEL IMOPRTANT : CE N’EST PAS LE CHOFAR QUI DETEMINE LA FIN DU JEÛNE
MERCREDI 12 OCTOBRE
Veille de soukkot (fête des cabanes)
N’oubliez pas l’ « érouve tavchiline »
19H00 : offices du soir
Allumage des bougies à partir de 18H21
JEUDI 13 OCTOBRE
1er jour de soukkot
8H30 prière du matin
19H00: offices du soir
VENDREDI 14 OCTOBRE
Second jour de soukkot
8H30 prière du matin
19H00: offices du soir
SAMEDI 15 OCTOBRE
9H00 office du matin
Fin de chabbat : 20H00
MERCREDI 19 OCTOBRE
Veille des secondes fêtes
7H00 office de hochaana rabba
19H00 offices du soir
Nous allumons à partir de 18H10 Ne pas allumer après 19H03
JEUDI 20 OCTOBRE
1 jour de chémini ‘atsérèt
er
8H30 prière du matin
18H30 : offices du soir et danses autour de la Torah
VENDREDI 21 0CTOBRE
Second jour de chémini ‘atsérèt. Sim’hat torah (= la joie de la Torah)
8H30 prière du matin
18H30: offices du soir
SAMEDI 22 OCTOBRE
Chabbat
9H00 prière du matin
18H00: offices du soir et cours
Fin de chabbat : 19H46
BONNES FETES!
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Discours de monsieur Didier LALLEMENT, Préfet de la
région Basse-Normandie, Préfet du Calvados
Journée nationale
À la mémoire des victimes des crimes racistes
et antisémites de l’état Français et l’hommage
aux « Justes de France »
17 juillet 2011
Le 16 juillet, au matin, débute la plus grande arrestation massive de Juifs réalisée en France pendant
la Seconde Guerre mondiale. Une opération qui destine plus de 13 000 d’entre eux, hommes,
femmes et enfants, aux camps de la mort. Une opération qui consacre définitivement l’ignominie du
régime de Vichy. Une opération qui souille encore notre mémoire nationale.
En ces jours suffocants d’un été parisien, 9 000 policiers et gendarmes ont pour mission d’arrêter,
acheminer et parquer une population hagarde et terrorisée, qu’une lueur d’espoir sciemment
entretenue par les autorités conduit à emprunter le chemin de l’anéantissement.
Sur les 13 152 Juifs raflés les 16 et 17 juillet 1942, 7 000 environ seront dirigés vers le Vélodrome
d’hiver. Ils y demeureront 5 jours dans des conditions d’enfermement inhumain et de promiscuité
dégradante, avant d’être expédiés, par étapes, vers une destination lointaine, Auschwitz, seuls 25
adultes et une poignée d’enfants en reviendront.
Partie intégrante d’une action planifiée à l’échelle de l’Europe et cyniquement baptisée « vent
printanier » par les autorités allemandes, la rafle du Vel d’Hiv illustre jusqu’à l’écœurement la froide
obstination d’une collaboration unique entre l’occupant nazi et ses séides français.
Elle s’inscrit dans le droit fil d’une politique amorcée, dès la défaite de 1940, par l’Etat français, et qui
ne fait que s’amplifier l’année suivante, quand, en trois rafles successives, en mai, août et décembre,
plus de 8 500 Juifs, étrangers puis français, sont arrêtés à Paris avec la complicité de la police
française.
Enfermés dans des camps come ceux de Drancy, de Compiègne, ou encore de Beaune-la-Rolande et
de Pithiviers, ils sont ensuite déportés dans ce que la propagande désigne pudiquement sous le
vocable trompeur de « camps de travail »…
Entre 1941 et 1944, près de 76 000 Juifs de France sont ainsi voués à l’extermination. La seule année
de 1942 voit la déportation de 42 000 d’entre. La rafle du Vel d’Hiv compte pour plus d’un cinquième
dans ce macabre bilan.
En cette journée du souvenir, nos pensées vont aux victimes de convoi n° 6, parties ce même 17
juillet 1942 vers Auschwitz afin de « faire place » dans les camps du Loiret aux personnes arrêtées
lors de la rafle du Vel d’Hiv.
Elles vont également aux autres peuples qui furent les victimes d’un ostracisme d’Etat. Ainsi des
Tziganes, dont plusieurs milliers furent, en France même, regroupés dans des camps et
soumis, dans une indifférence quasi générale, à des conditions de vie déplorables. Beaucoup
d’entre eux, hommes, femmes, vieillards et enfants, n’en revinrent pas.
En ce lieu même où des milliers d’innocents subirent, il y a de cela 69 ans, la férule d’un Etat
indigne complice d’une barbarie institutionnelle, l’imaginable peine à concevoir la réalité
d’un tel cauchemar.
Mais, souvenons-nous aussi que lors de ce même été 1942 - et peut-être à cause de l’effroi
provoqué par cette tragédie – s’amorce un mouvement irréversible d’interrogation, de
défiance, puis de condamnation de la politique conduite par l’Etat Français.
Jusque là majoritairement confiante dans la personne du maréchal Pétain, la population
multiplie les actes de résistance.
Alors que le gouvernement de l’Etat français renie les valeurs fondamentales de Liberté,
d’Egalité et de Fraternité portées par notre histoire, des Françaises et des Français, de toutes
origines et de toutes confessions, choqués par le sort réservé à des innocents, s’engagent sur
la voie de l’honneur et de la solidarité, cachant ces proscrits ou les aidant à fuir, montrant
ainsi que d’autres choix étaient possibles.
Combiens furent-ils, celles et ceux qui, dans l’ombre, apportèrent ainsi un soutien souvent
vital, au péril de leur propre vie ? Nombreux, certainement, dont beaucoup, sûrement,
restent encore anonymes. A ce jour, plus de 3 000 d’entre eux ont reçu le titre de
« Juste de France ».
Dans l’adversité, ils ont su rester fidèles à leur conscience en tentant, à leur manière et avec
leurs moyens, d’enrayer une machine destinée à broyer les êtres, et d’empêcher que des
hommes qu’ils ne connaissaient pas mais qui auraient pu être leurs parents, leurs amis, leurs
voisins, tant ils leur ressemblaient, ne subissent un sort atroce et inhumain.
Tout comme les résistants, par leur bravoure, ont su garder vivante la flamme de la patrie
des droits de l’Homme, les « Justes de France », par leur humble courage, ont permis que les
trois –quarts de la population juive de France, et notamment beaucoup d’enfants,
échappent à la déportation.
En ce jour de juillet 2011, souvenons-nous des victimes des persécutions et honorons les
« Justes » de France.
En les unissant dans une même commémoration, cette journée nationale nous rappelle que
l’indignité de quelques-uns, la lâcheté de certains et l’indifférence du plus grand nombre ne
sauraient occulter la probité moral d’une minorité, et que, si certains sont capables du pire,
d’autres tendent vers le meilleur.
A une époque où le spectre du communautarisme resurgit sous d’autres formes, il revient à
chacun d’entre nous de veiller à ce que la tolérance, le respect de l’autre et la justice
demeurent ces idéaux républicains avec lesquels on ne transige pas.
Marc LAFFINEUR
(Ministre des Anciens Combattants)
Discours du Pr. Guy SAMAMA, Président de
l’Association Cultuelle Israélite de CAEN et sa région
Journée nationale
À la mémoire des victimes des crimes racistes
et antisémites de l’état Français et l’hommage
aux « Justes de France »
Monsieur le Préfet
Monsieur le Député Maire
Messieurs les représentants des autorités religieuses
Mesdames, messieurs les représentants des associations de déportés,
Mesdames, messieurs,
Chers amis et vous particulièrement, chers enfants.
A l’aube du 16 juillet 1942, la rafle baptisée « vent printanier » commence.
« Printanier » : adjectif accommodé à beaucoup de sauces.
Avec beaucoup de méthode, enfants et vieillards, femmes et hommes, invalides et valides,
ont été raflés par les forces de police et de gendarmerie de l’Etat français d’alors, France de
Vichy à la botte humiliante du régime nazi.
13152 Juifs ont été arrêtés, uniquement parce qu’ils étaient Juifs, transportés dans des
autobus parisiens au Vélodrome d’Hiver, en attendant Drancy, Beaune-la Rolande, Pithiviers,
et l’ultime destination : le camp de concentration et la « solution finale ».
Sur ces 13152 Juifs, seuls 25 adultes survivront aux camps de la mort, mais aucun des 4051
enfants partis en cendres et en fumée : comment est-ce simplement concevable, dans ce
« vent printanier » ?
Dans cette Shoah, unique dans les horreurs d’un monde qui pourtant n’en manque pas,
unique parce que préméditée, programmée, planifiée et exécutée de manière scientifique et
industrielle, six millions de Juifs ont disparu.
L’humanité a perdu six millions des siens sans raison, sans prière, sans sépulture, victimes
d’une incompréhensible haine.
Cette haine psychanalytique a parcouru l’histoire, des Pharaons aux pogroms, des Croisés
aux Fous d’Allah.
Et je vous le dis : attention, il est encore fécond le ventre de la bête immonde. Après
quelques années d’indécence, la voilà qui resurgit sans gêne, sans honte, sans mémoire.
On peut de nouveau insulter un Juif, molester un Rabbin ou tagger une synagogue ou un
cimetière d’inscriptions antisémites.
On peut le faire en prenant pour prétexte un conflit lointain. On peut le faire en tentant de
délégitimer un pays pour en faire le « Juif des nations », prélude à une tentative de solution
finale appliquée à un état tout entier. Et le monde regarde ! Et là, l’indignation n’est pas de
mise
L’honneur de cette France de Vichy a été relevé par des petits, des sans-grade, qui ne
pouvaient pas accepter.
Qui connaissait Denise et Emile Prestavoine, honorés par le Mémorial Yad Vashem de
Jérusalem, capitale de l’état d’Israël, en 2011 comme Justes parmi les Nations ?
Qui connaissait Fernand et Madeleine Jouvencel, de Perrou, Justes parmi les Nations
reconnus en 2001 ?
Et qui connaît les Sœurs de la Communauté Franciscaine de Perrou et leur Supérieure, la
Révèrente Marie Alice Lelievre, Geneviève Pithois, institutrice à Couterne, Julia Lacour,
garde-barrière à Couterne, le facteur Vovard, ou Janine Janvier au Fouleray ?
Et il y a eu bien d’autres que je ne peux tous citer. Ils ont, sans réfléchir ni discuté, au péril de
leur
vie et en risquant la sécurité de leurs familles, caché, protégé, et sauvé des enfants juifs
Grace soit rendue à ces Justes, humbles, connus ou encore inconnus, qui ont permis de
sauver la plus grande partie des Juifs de France.
Le Judaïsme a, par ses valeurs et la richesse de son patrimoine, contribué à l’édification de
l’identité de la France et de l’Europe.
Nous, Juifs de France, souhaitons continuer de bâtir ensemble un avenir dans lequel nous
inaugurerons plus de projets de vie que de commémorations de stèles funéraires.
Dans le respect des traditions de chacun.
Car nous aimons la vie.
« Le Haim »
A la vie
Pr. Guy SAMAMA
Pt de Communauté Juive de Caen
Visite de son Excellence Yossi GAL,
AmBAssAdeur d’isrAël en FrAnCe à CAen
A l’invitation du Député-maire de Caen, monsieur Philippe DURON, son Excellence Yossi GAL,
Ambassadeur d’Israël en France a été reçu au Mémorial de Caen en compagnie de monsieur Elad
RATSON, directeur des relations publiques et de la communication près de l’ambassade d’Israël en
France le 21 juillet 2011
Il faut revenir sur l’historique qui a conduit à cette invitation.
Au cours du dernier concours international des plaidoiries qui se tient au Mémorial de Caen tous les
ans en janvier, le premier prix a été attribué cette année à un avocat palestinien, maître Mahmoud
ARGAN. Plus que le contenu de sa plaidoirie elle-même, car la parole est libre dans un pays
démocratique, le titre de celle-ci « l’assassinat d’un fœtus dans les entrailles de sa mère » a fait émoi.
Le dimanche 13 février 2011, toujours au Mémorial de Caen, Denise et Emile PRESTAVOINE
recevaient à titre posthume la Médaille des Justes décernée par Yad va Shem de Jérusalem pour
avoir caché et sauvé, pendant la dernière guerre, un enfant juif, Raymond GANOPNOSKI.
Au cours de cette cérémonie ponctuée de discours émouvants mais convenus, l’attaché culturel de
l’ambassade d’Israël en France, monsieur Ziv Névo KULMAN s’est, pendant son discours, élevé contre
l’attribution du premier prix à cette plaidoirie en dénonçant son titre qu’il estimait diffamatoire.
Cette intervention a entrainé un malaise parmi les autorités dirigeantes du Mémorial et Philippe
DURON a jugé ces propos « inamicaux ». Ceux-ci reflétaient pourtant le sentiment de beaucoup, ce
dont le Député-maire de Caen ne semblait pas avoir pris réellement conscience jusque là. Une
polémique est née.
En ouverture de la séance du conseil municipal suivant (Ouest France en date du 16/02/2011) le
Député-maire a déclaré : »le Mémorial de Caen ne peut être suspecté d’antisémitisme, une grande
place est faite à la Shoah dans les nouveaux parcours. Le jury du concours des plaidoiries était d’un
très haut niveau et il ne saurait être contesté. J’ai écrit à l’ambassadeur d’Israël dès samedi et l’ai
officiellement invité ainsi que Guy SAMAMA, président de la communauté juive de Caen ».
De fait, monsieur Yossi GAL et monsieur Elad RATSON ont été reçus par la Député-maire, président
du conseil d’administration et monsieur Stéphane GRIMALDI directeur du Mémorial pour une visite
privée de ce Mémorial le 21 juillet 2011. D’après mes informations, cette visite s’est déroulée dans
une ambiance chaleureuse. Le Mémorial a présenté formellement ses excuses non pour la plaidoirie
elle-même mais pour son titre qui était inacceptable et qui semblait leur avoir échappé.
L’ambassadeur a été impressionné par le travail du Mémorial et a trouvé l’exposition « la réponse à
Mein Kampf » tellement intéressante qu’il souhaite la produire à Jérusalem.
L’ambassadeur a été convié à déjeuner à la mairie par le Député-maire. Assistaient à ce déjeuner
outre Elad RATSON, madame Arianne WEBEN, Bâtonnière du Barreau de Caen, Stéphane GRIMALDI,
Xavier ONREAD avocat, ancien Bâtonnier, Eric VEVE, maire-adjoint, Didier LALLEMENT, Préfet de la
région Basse-Normandie et Guy SAMAMA, président de l’Association cultuelle israélite de Caen.
Je peux témoigner que ce déjeuner s’est déroulé dans une ambiance remarquable d’écoute et de
compréhension. Après quelques paroles officielles et donc un peu entendues, l’ambassadeur a
répondu à toutes les questions qui lui ont été posées avec chaleur et conviction. Il a exposé avec
beaucoup de clarté la position israélienne sur le conflit Israélo-palestinien, insistant notamment sur
le fait que son pays serait le premier à reconnaître le futur état palestinien qui naîtra des pourparlers
de paix directs avec l’Autorité palestinienne. Le Député-maire et l’ambassadeur ont conjointement
admis que le malentendu au sujet de ce concours des plaidoiries avait été dissipé et ont souhaité le
renforcement de la coopération amicale franco-israélienne.
Le convoi officiel a ensuite été conduit par les motards de la police municipale à la synagogue de
Caen où l’ambassadeur souhaitait rencontrer les membres de la communauté juive et les
représentants de l’Alliance France-Israël Basse-Normandie aux actions de laquelle l’ambassade
attache une grande importance.
La réception fut, bien-entendu, chaleureuse et l’ambassadeur s’est volontiers prêté au jeu des
questions-réponses avant de regagner son cortège officiel.
Cette visite a été amicale et positive. Il faut que l’exposition sur la « réponse à Mein Kampf »que je
vous recommande vivement soit exportée en Israël. Cela nous donnera l’occasion d’aller l’y installer
avec Philippe DURON et Stéphane GRIMALDI. La vision des choses est souvent nuancée quand on
prend connaissance de certaines réalités sur le terrain.
Je viens d’écrire à l’ambassade d’Israël en ce sens.
Guy SAMAMA
Membres de l’ACi Caen
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MEMORIAL DE CAEN
Exposition temporaire
Notre combat
Une réponse à Mein Kampf
Du 29 juin au 31 décembre 2011
Exposition réalisée par le Mémorial de Caen en partenariat avec l’artiste Linda Ellia.
Linda Ellia, avant-propos à son livre Notre Combat, éditions du Seuil, 2007 :
« Quelle ne fut pas ma stupeur lorsque ma fille me posa dans les mains le livre d'Adolf Hitler, Mein Kampf,
trouvé dans une cave. Comment était-il arrivé là et pourquoi ? Mon corps se mit à trembler, à brûler. Comme si
ma vie soudain basculait. Ces écrits avaient engendré de tels massacres ! (…) Je ne parvenais plus à trouver le
repos, hantée par toutes ces interrogations. (…)
Un soir, je vis des extraits du film de Claude Lanzmann, Shoah. Le récit des rescapés me bouleversa et, dans la
nuit, réveillée en sursaut, des phrases surgirent comme par magie. Je saisis le livre, le regardai, le scrutai. Une
idée me traversa l'esprit : « Et si je détachais l'une de ces pages pour y exprimer ma colère, répondre, résister ?
» Après avoir recouvert ou transformé une trentaine de pages, Linda Ellia en distribue à son entourage familial
et à son cercle d'amis artistes. Enfin, elle décide de poursuivre l'expérience au hasard des rencontres. La
démarche est à chaque fois la même : le participant doit lire « sa » page, et réagir par la voie artistique de son
choix.
Les 650 pages du livre finissent par être entièrement transformées. Le projet est publié et a fait l'objet de deux
expositions, l'une en Suisse et l'autre à San Francisco, au Contemporary Jewish Museum.
Simone Veil a été très touchée par la démarche de Linda Ellia et a accepté de donner sa caution au projet :
« J’ai été très touchée par l’originalité de ce projet et par cette réaction quasiment instinctive qui l’a poussée, face au
manifeste écrit par Hitler, à faire quelque chose de ce livre abominable et délétère.
Mais que faire d’un tel livre ? L’interdire ? Il courrait toujours sous le manteau. L’oublier ? Ce serait une offense à la
mémoire des millions de morts qu’il causa. Le brûler ? Ce serait adopter les méthodes que les nazis employèrent lors des
autodafés de la Nuit de Cristal. Linda Ellia a eu la lumineuse intuition de faire de ce livre un vecteur de mémoire.
Bouleversée, elle a entrepris d’en déchirer les pages et de les distribuer au hasard à des passants en leur demandant
d’utiliser ces feuillets comme support de leurs réactions en laissant libre cours à leur inspiration. Issue d’un sentiment
personnel, l’œuvre ainsi créée a pris une dimension collective, presque politique.
Mein Kampf est le livre de toutes les errances, il ouvrit pour des millions de personnes un abîme de mort et de douleur. Ce
livre, dont le destin funeste a marqué le siècle, l’Histoire, et la vie d’innombrables personnes dont la mienne, recèle ce que
l’Humanité a de plus vil : la haine de l’autre, le racisme et l’antisémitisme poussés dans leurs délires les plus
épouvantables. »
Préface du livre de Linda Ellia, Notre combat, éditions du Seuil, 2007.
Du 29 juin au 31 décembre 2011
Crédits photos : © Linda Ellia /
VIE COMMUNAUTAIRE
Naissances : Léa ZERBIB, née le 10 février, 6 Adar 5771,fille de Gabriel
ZERBIB et petite fille de notre regretté Henri ZERBIB
Bat-Mitsva : Laura COHEN,(fille de Mme ALLALI-ZEHRA),le samedi 30 octobre,
22 Hechevan 5771
Mariages :
Myriam LEVY, (fille de Nassim et Aimée LEVY), et Fabrice UZAN
15 juillet à la mairie de CAEN suivi d’un kidouche à la Synagogue
29 Août, 29 Av 5771 à la grande Synagogue de Marseille.
Renaud DRIEUX et Sandrine BENGUIGUI, le 14 août, 14 av 5771
A la Synagogue de Caen
Nous adressons toutes nos félicitations
Et un grand Mazal Tov aux familles
DECES : Henri ZERBIB, 16 avril, 12 Nissan 5771, inhumé en ISRAEL
Michel FINKEL, 1er juin, 28 Lyar 5771, inhumé au cimetière de CAEN
Moïse SEBAN, 5 juin, 3 Sivan 5771, inhumé au cimetière de CAEN
Messody HAYOT, sœur de Maurice ELLOUK, le 2 juillet, 30 Sivan 5771
Inhumée à JERUSALEM
Simone AZOULAY, 19 juillet, 17 Tamouz 5771, inhumée au cimetière
de CAEN
Une chaleureuse pensée aux familles endeuillées
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BAL DE HANOUKKA
CABOURG Décembre 2010
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ceremonies
Cimetière DE colleville 5 juin 2011
MEDAILLE DES « JUSTES »
rAFle du Vel d’HiV 17 juillet 2011
YOSSI GALL 21 juillet 2011
AmBAssAdeur d’isrAel en FrAnCe
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CONTES ET LEGENDES
Douze citernes d’eau
 On raconte qu’un jour, tout Israël se rendant en pèlerinage à Jérusalem pour les fêtes, il n’y
avait pas assez d’eau pour tout le monde. Nakdimone ben Gourion va trouver un général
romain et lui dit :
- Prête-moi douze citernes d’eau pour les pèlerins. Je te les rendrai à telle date, faute de
quoi je te remettrai une somme de douze pièces d’argent.
Au matin du jour prévu pour le remboursement, la pluie n’est pas tombée. L’homme envoie
à Nakdimone un message :
- Rends-moi l’eau ou donne-moi l’argent.
- J’ai encore un délai de toute une journée, répond l’autre.
À midi, nouvelle demande et même réponse.
En milieu d’après-midi, le militaire romain revient à la charge. Nakdimone lui fait répondre
- Le délai n’est pas tout à fait écoulé. La journée n’est pas finie.
L’homme ne manque pas de persifler : Mais que croit-il donc ce Nakdimone ? Il n’a pas plus
tout au long de l’année et il pleuvrait soudain aujourd’hui ?
Nakdimone, écrasé de tristesse, entre dans le Temple, se couvre de son châle de prière et
s’adresse à Dieu en ces termes :
- Tu sais bien que ce n’est pas dans mon intérêt, ni dans celui de la maison de mon père que
j’ai agi comme je l’ai fait. C’est seulement pour la gloire de ton Nom et pour que les pèlerins
venus à Jérusalem puissent apaiser leur soif.
Aussitôt, le ciel se couvre de nuages, la pluie se met à tomber en abondance. Les citernes se
remplissent et même débordent.
Nakdimone, rencontrant le général romain à la sortie du Temple, lui dit :
- Il faudra me payer le surplus d’eau qu’il y a dans tes citernes.
- Je sais, répond le Romain, que Dieu n’a changé l’ordre du monde que pour t’être agréable.
Mais tu n’en es pas quitte pour autant : en effet, quand la pluie s’est mise à tomber, il faisait
déjà nuit. Le délai était donc passé. Paye ta dette !
Nakdimone retourne alors dans le Temple, reprend son châle et adresse à Dieu cette prière
- Maître du monde, montre à tous qu’il y a dans le monde des gens que tu chéris.
À ce moment, le vent souffle, le ciel se dégage et le soleil brille à nouveau dans le ciel.
Le général romain a le mot de la fin :
- Si le soleil n’était pas réapparu, j’aurais eu le droit de réclamer la somme prévue !
Pourquoi la pluie s’arrête-t-elle ?
 Les Rabbi, maîtres du Tamuld, ne sont pas tous d’accord sur les raisons.
Pour Rabbi Chimon ben Pazi, c’est la calomnie qui provoque l’arrêt des pluies.
Pour Rabbi Salla, c’est à cause des gens impudents et arrogants que les pluies cessent de
tomber.
Pour Rabbi Ami, c’est à cause des brigands s’il ne pleut plus
Le sens de la vie 1
Deux Sages de Khelm, discutaient un jour de philosophie.
- Pourquoi l’homme n’a-t-il jamais ce qu’il désir ? demanda le premier.
- C’est simple, répondit l’autre. S’il désirait ce qu’il possède, il aurait ce qu’il veut, mais i ne
veut jamais ce qu’il a, c’est pourquoi il n’a jamais ce qu’il désire.
Le sens de la vie 2
Un grand rabbin hassidique était allongé sur sont lit de mort, entouré de plusieurs de ses
disciples. Soudain, le plus jeune d’entre eux prit la parole :
- Maître, permets-moi de te poser une dernière question. Qu’est-ce que la vie ?
Le Maître fit un grand effort pour se redresser sur son lit et déclara d’une voix faible :
- La vie est une fontaine.
Tous les disciples acquiescèrent, sauf le jeune qui avait parlé en premier et qui dit :
- Quoi ! La vie est une fontaine ?
Dans un ultime effort, le Maître laissa échapper de ses lèvres :
- Quoi ! La vie n’est pas une fontaine ?
L’orphelin
Il était une fois une homme très riche, et très avare, auquel le Grand Conseil des Grands
Sages de Khelm demanda de l’argent pour acheter des matzoth à Pâques, pour les pauvres. Le riche
offrit une somme dérisoire.
-Ton fils qui est pauvre, a été plus généreux que toi, lui déclarèrent les Sages.
- Comment osez-vous me comparer à mon fils ! Répliqua le riche. Il a un père qui est riche,
lui ! Moi, je n’ai même plus de père !
La prière
Ce jour-là, le rabbin avait prié longtemps, et avec beaucoup de ferveur.
- Et quel était aujourd’hui l’objet de ta prière ? Lui demanda la rebbetsin, sa femme.
-J’ai prié pour que les riches donnent plus aux pauvres, répondit le rabbin.
-Crois-tu que Dieu aura entendu ta prière ? demanda encore sa femme.
- Je suis sûr qu’il m’aura entendu à moitié, répondit le rabbin. Déjà, les pauvres sont
d’accord.
Comment Dieu créa la femme
Dieu n’a pas crée la femme à partir de la tête de l’homme pour qu’il la commande ; ni à partir
de ses pieds pour qu’elle soit son esclave.
Il la créée à partir de son flanc, de façon qu’elle soit plus proche de son cœur. (D’après le
Talmud)
Savoir raconter
Un jour qu’on demandait à un rabbin, dont le grand-père avait été le disciple de Baal Schem
Tov, maître spirituel et fondateur du hassidisme, de raconter une histoire, il dit :
- Une histoire doit être racontée de telle sorte qu’elle agisse et soit une aide en elle-même.
Puis il raconta l’histoire suivante :
-Mon grand-père était jadis paralysé. On lui avait un jour demandé de raconté une histoire à
propos de son Maître. Il relata alors comment le Baal Schem Tov, lorsqu’il priait, se mettait à sautiller
et à danser sur place. Et, pour illustrer son propos, mon grand-père se mit debout et continua de
raconter tout en sautillant et dansant. A partir de ce moment-là, il fut guéri. Et bien, c’est exactement
de cette manière qu’il faut savoir raconter !
Ce que mangent les riches
Un jour, un homme très riche rendit visite au Rabbi Mendl, de Koznitz.
- Que manges-tu en général ? Lui demanda la rabbin.
-Oh, j’ai des goûts très simples, lui répondit le riche. Du pain, du sel et de l’esu me suffisent
largement.
-Quelle idée ! S’écria le rabbin. Vous devez bien manger et boire de l’hydromel, vous autres
les riches ! Promets-moi de le faire à partir de maintenant !
Le riche le lui promit.
Tout étonnés, les disciples du rabbin l’interrogèrent. Le Rabbi Mendl leur répondit :
- Si nos riches mangent de la viande, ils sauront que les pauvres ont besoin de pain. Mais, s’ils
se nourrissent de pain eux-mêmes, ils vont s’imaginer que les pauvres peuvent se contenter de
manger des pierres !
Où habite Dieu
Un jeune enfant très éveillé, très intelligent, fut un jour amené par sa mère auprès du rabbin
hassidique de la ville.
L’un des disciples du rabbin s’amusa de l’enfant, lui disant :
- Mon petit Yankl, je te donne un florin si tu me dis où habite Dieu.
- Et moi, répondit le gamin, je t’en donne deux si tu me dis où il n’habite pas !
Ce que dit Hillel
- Et sinon maintenant, quand ? Demande Hillel. Quand ce sera « maintenant » ? Le
« maintenant » qui est maintenant, ce moment, n’a jamais existé auparavant – depuis le temps que
le monde fut créé ; et ce moment n’existera plus jamais.
Autrefois, il y avait un autre « maintenant » et, plus tard, il y aura un autre « maintenant », et
chaque « maintenant » a sa propre importance et sa fonction particulière. (Tradition hassidique)
l’AssimilAtion Vue pAr le rABBin
Adin steinsaltz
De passage à Paris, le rabbin Adin STEINSALTZ nous dit comment il juge la situation des juifs
aujourd’hui dans le monde :
« La première chose qui me frappe c’est que sur le plan des chiffres, nous sommes chaque année de
moins en moins nombreux. Cela constitue à mes yeux le problème le plus grave auquel nous sommes
confrontés. C’est une situation dangereuse. Je ne suis pas sûr que, depuis la guerre, nous n’ayons pas
autant de juifs perdus que ceux qui ont disparu dans la Shoah. Cette mort n’a pas été dramatique
mais douce.
Les juifs qui sont résolus à demeurer juifs sont de moins en moins nombreux et on peut observer ce
phénomène à travers tous les pays.
J’ajoute que l’Etat d’Israël lui-même disperse un grand nombre de ces citoyens : j’imagine qu’il ya
peut-être un million de juifs qui détiennent un passeport israélien et qui se promènent dans le
monde.
Eux aussi ont tendance à « disparaître » comme juifs plus vite encore que les juifs parmi lesquels ils
se trouvent.
Quand les juifs d’Afrique du Nord sont arrivés en France, leur assimilation a été rapide. Ils se sont
trouvés confrontés à une réalité à laquelle ils n’étaient pas habitués : la vie en commun. Naguère on
se renseignait avant d’épouser une jeune fille sur ses origines. Aujourd’hui ce n’est plus le cas.
Nous devons en premier lieu avoir conscience de cette réalité. Nous sommes en danger d’existence.
Si je devais utiliser les termes réservés d’ordinaire à l’écologie, nous constituons aujourd’hui une
espèce en voie de disparition. Nous sommes comme des oiseaux ayant des nez rouges qu’il faut
sauvegarder.
Nous devons, en tout premier lieu, veiller à ce que les institutions juives (les écoles, les clubs et les
centres communautaires) soient des lieux attrayants. Quand un homme va le shabbat à la synagogue
pour y dormir, c’est qu’il y a un problème »
LES JUIFS ET LEUR TORAH
Aharon appelfeld
Aaron APPELFELD est un des plus grands écrivains israéliens. Nous publions ci-dessous un extrait
d’un entretien qu’il a accordé au site Internet de Maariv.
Dieu
Difficile de l’approcher
Judaïsme
Ce concept contient deux choses : les juifs et leur Torah
Foi
Difficile de vivre sans elle
Création
Ce que le cœur dit
Forêt
Mon premier exil lors de la seconde Guerre mondiale.
L’Aliyah des jeunes
Les premières années, difficiles et extraordinaires.
Antisémitisme
Une maladie qui peut frapper tout un chacun.
Six millions
Un chiffre sacré qu’il ne faut pas trop évoquer.
Nazis
Les déchets de l’humanité
Néo-nazis
Les enfants du diable.
Anne Franck
Un ange qui nous a rendu visite pour une très brève période
La liste de Schindler
Le danger de ce film c’est dire qu’il y a eu de bons Allemands, comme une exception qui confirme la
règle. Il n’est pas toujours bon de mettre l’accent sur l’exception.
Yad Vashem
Il est bon qu’existe une telle institution. Mais elle non plus ne peut garder la véritable mémoire.
Yiddish
Une langue sainte
Hassidisme
Des ailes pour le sentiment et pour la pensée.
Le Baal Chem Tov
Un des pères de la nation. Il est isolé dans les Carpates
Poésie
L’âme
Uri Zvi Grinberg
Un poète de feu. Difficile de se trouver à ses côtés.
Chmouel Yossef Agnon
Un écrivain selon son cœur
La langue hébraïque
Ce qu’il y a d’étonnant dans l’hébreu c’est qu’il est riche est constitué de différentes couches : la
Bible, la Mishna, le Midrach, la prière, la littérature du Moyen Age, la mystique, la philosophie, le
hassidisme etc.…
Le culot israélien
Je n’aime pas la vulgarité
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CUISINE JUIVE
Boulettes juives
Préparation : 10 min
Cuisson : 10
Ingrédients (pour 4 personnes) :
- 200 g de viande hachée
- 1 demi baguette
- 1/2 bouquet de persil
- 1 gros oignons ou deux petits
- 1 œuf + 1 jaune d'œuf
- sel, poivre
- 1 cuillère rase de cumin en poudre
Préparation :
Mettre la viande hachée dans un saladier, le persil haché, le gros oignon, l'œuf + le jaune de l'autre
œuf. Saler, poivrer et ajouter la cuillère de cumin. Pendant ce temps, laisser ramollir dans l’eau, la
demi baguette de pain. Quand elle est bien ramollie, la presser pour qu'il n'y est pas trop d'eau et la
rajouter à la farce de la viande les oignons etc.
Bien mélanger le tout il faut que tous les aliments soient bien mélangés et que la farce soit compacte.
Ensuite former des boules de la taille d'un abricot, les faire revenir dans une poêle avec de l'huile
Omelette Juive
INGREDIENTS
- 7 œufs
- 6 ou 7 pommes de terre moyennes
- 3 carottes
- petits pois
- quelques brindilles de persil
- sel
- poivre
- huile d'olive
PREPARATION
Mettre dans une casserole a bouillir les pommes de terre sans les éplucher.
Eplucher les carottes et les couper en petits cubes. Les mettre à bouillir dans une petite casserole
avec très peu d'eau. Ajouter aux carottes une poignée de petits pois congelés. Ne pas laisser trop
longtemps. Les carottes doivent être encore croquantes.
Dans un récipient a part, battre les 7 œufs légèrement.
Lorsque les pommes de terres sont cuites, retirer la peau et en faire un purée.
Ajouter sel et poivre et mélanger délicatement aux œufs battus, en rajoutant également au mélange
les carottes avec les petits pois + sel et poivre et persil hache.
Dans une grande poêle téflon, mettre a chauffer de l'huile d'olive, et verser le mélange délicatement.
Recouvrir et laisser cuire a tout petit feu, en amassant délicatement les bords afin de former l'arrondie
de l'omelette dans le pourtour. (Avec une cuillère en bois)
Lorsqu'un coté est cuit et doré, (environ 30 mn) retourner sur un plat graissé à l'huile d'olive et
remettre l'autre face dans la poêle.
Apres une quinzaine de mn environ, l'omelette est faite.
Mettre sur un plat de service
Tarte frangipane au chocolat
Préparation : 10 mn
Cuisson : 30 mn
Ingrédients (pour 8 personnes ) :
- 3 poires bien mûres
- 100 g de chocolat à dessert
- 1 pâte feuilletée toute prête
- 2 œufs
- 100 g de margarine
- 125 g de poudre d'amande
- 125 g de sucre fin
Préparation :
Préchauffer votre four à température moyenne. Dans un saladier, mélanger la margarine, la poudre
d'amande et le sucre jusqu'à l'obtention d'un mélange lisse.
Ajouter les 2 œufs préalablement battus, puis bien mélanger.
Dérouler la pâte dans un moule à tarte en conservant la feuille de cuisson. La piquer sur les bords et
le fond à l'aide d'une fourchette.
Laver et peler les poires. Les couper en deux et les épépiner.
Faire fondre le chocolat au bain-marie puis napper le fond de tarte. Verser la préparation à l'amande
dessus et disposer les poires.
Faire cuire votre tarte 30 mn environ. Four 210° (7)
EN BREF
Un magasin « FRANPRIX », rue des Jacobins à CAEN propose un rayon
D’épicerie Cacher
Découvrez Koomy Radio, la première radio juive sur Internet 100% Cacher. Au
programme, du Hassidique, de l'Oriental, de la Pop, de l'Urban. Accompagnée de
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