Les objets du Titanic : Diane la Chasseresse LATITUDE 41 n° 47 A ma grande surprise, nous la retrouvons à plusieurs endroits en France : sur une petite place de Bourg Saint-Andéol, aux jardins des Tuileries et du Luxembourg à Paris, dans le parc du château de Montry en Seine-et-Marne. Ce ne sont que quelques exemples… Cette déesse était-elle à ce point vénérée ? N’est-ce pas un dénommé Joseph Bruce Ismay, Président de la compagnie White Star Line qui fit construire ce merveilleux paquebot ? Aimait-il la mythologie grecque ? Par Stéphane CARNON Tout le monde a déjà entendu parler de Diane la chasseresse : cette magnifique statuette grecque ornait le dessus de la cheminée du somptueux grand salon des premières classes du Titanic. Diane sur une place de Bourg Saint-Andéol, dans le sud de la France, pendant un de mes stages en Gendarmerie Assimilée par les Romains à Artemis, fille de Zeus et de Létô, jumelle d’Apollon, Diane était déesse de la chasse, de la nature, protectrice des femmes enceintes, des accouchements, des naissances ; elle est aussi la protectrice de l’enfance, du développement corporel et sexuel, déesse de la mort subite qui possède la capacité de faire naître les épidémies, de les guérir. Zeus l’avait nommée la gardienne de toutes les routes et tous les ports. Serait-ce pour cela qu’elle se trouvait à bord du Titanic pour se protéger des superstitions de l’époque. Sa mère Létô (la douce) était la fille du Titan Coecos et la Titanide Phoebé. Quelle similitude avec le nom du Titanic ? Etait-elle sur le Titanic pour ses origines bienfaisantes ou pour exprimer sa puissance ? Nous ne le saurons jamais, mais une chose est sure, le Titanic est rentré dans la légende. Ci-dessus, extrait d’une photo d’archives agrandie, la statuette qui se trouvait sur le manteau de la cheminée du salon de 1ère classe du Titanic. Derrière elle se trouvait un grand miroir, ce qui explique que l’on voit aussi le dos de la statue sur ce cliché. Diane est sur le point de prendre une flèche dans son carquois ; à son côté, un jeune cerf. Une copie trône sur la cheminée de mon salon… Emportée par les flots lors du naufrage, la statuette, abîmée, est repérée sur le fond de l’Atlantique, dans le champ de débris (ci-dessus) en 1986, lors d’une expédition sur l’épave du Titanic. Son emplacement sur le fond de l’océan a bien été répertorié, mais la statuette a depuis disparu. Volée lors d’une expédition ? Dégradée au point de ne plus être reconnaissable ? Nul ne le saura probablement jamais… 12