L`organisation en général chez les fourmis

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L'organisation en général chez les fourmis
=======> LES DEUX GRANDES CASTES DE LA FOUMILLIERE
La fourmillière est très bien organisée du fait de la répartition du travail, cette
distribution du travail se fait par les différences entre les fourmis
au niveau de leur anatomie.
On retrouve une certaine hiérarchie sociale, on peut parler de castes. On retrouve
quatres grands types d'unités:
- Les individus asexués : Les soldats et les ouvrières...etc
- Les individus sexués : les mâles et les reines
Ces grandes catégories de fourmis on toutes des propiétés morphologiques
différentes, et ce n'est pas un hasard.
On retrouve deux types d'adultes femelles morphologiquement distincts: les
reines et les ouvrières. Les premières sont sexuées (elle peuvent se reproduire)
tandis que les deuxièmes sont asexuées (incapable de se reproduire). De ce fait,
les reines sont spécialisées pour la reproduction et les ouvrières pour l'intendance
du nid. Cette organisation au niveau des femelles se retrouve chez d'autres
insectes sociaux (termites, abeilles, guêpes, ...)
La différenciation des deux types de femelles se fait pendant le stade larvaire.
L'ordre de croissance des fourmis est le suivant :
- larve (en cours de croissance)
- larve (en cours de croissance)
- nymphe (tissus adultes en cours de formation)
- adulte (individu éclos)
=======> L'EVOLUTION DES FOURMIS
Ce dimorphisme a permis aux femelles de se spécialiser pour différentes tâches :
l'accouplement pour la reine et les soins au couvain, la construction ou la défense
du nid, l'approvisionnement en nourriture pour les ouvrières. Cette
différenciation a donc permis aux fourmis de se développer plus efficacement en
attribuant un rôle précis à une caste unique. La chasse en groupe, l'élevage des
pucerons ou la culture des champignons microscopiques sont notamment
apparus grâce a cette évolution.
Cette évolution des femelles en deux categories est prouvée par l'observation des
fourmis primitives commes les "Harpegnathos saltator" vivant en Inde, qui n'ont
elles qu'une seule sorte de femelle qui regroupent les fonctions des reines et des
ouvrières à la fois. Mais le fait qu'elles ont un double "rôle" à jouer (celui de la
reine et des ouvrières), ne leur a pas permis de développer des nouvelles
technique vu ci dessus. Ou encore des système d'anti-inondation à base de nids
souterrains et de coupoles imperméables, presents chez les fourmis ayant
beaucoup evolué. Cette évolution au cours du temps leur a permis de représenter
10 a 15 % de la biomasse animale, ce qui est considérable.
Chez "Harpegnathos saltator", les ouvrières ressemblent tellement aux reines
ailées qu'elles peuvent s'accoupler et pondre des œufs, excepté en présence de la
reine, mais elles ne peuvent pas fonder de nouvelles colonies d'où la présence de
reines.
=======> LES INDIVIDUS SEXUES
Voyons dans une première partie les individus sexués : ils permettent de fonder
une nouvelle colonie et ainsi de multiplier le nombre d’individus. Ils sont divisés
en deux groupes : les mâles et les princesses (ou les reines après leur
fécondation). La reine n'a pour but que de pondre, elle ne sort jamais ou très
rarement de la fourmillière. Elle est nourrie, soignée, "chouchoutée" par ses
disciples les ouvrières. Elle est l'objet de toutes les attentions de la part de la
colonie, car elle est bien souvent unique et très précieuse : si la reine meurt, c'est
toute la fourmillière qui est condamnée.
La reine, souvent seule dans la fourmilliere (sinon on parle de polygynie), qui
vie en moyenne 10 a 15 ans en securité au fond de la fourmilière, est plus grande
et plus grosse que tous les autres individus de la fourmillière. Ces reines peuvent
pondre des milliers ou millions d'oeufs qui donneront des milliers ou millions
d'individus. Il y a très peu de pertes, les oeufs sont très soigneusement pris en
mains (pris en mandibules!) par les ouvrières dès la sortie de l'abdomen de la
reine. Ils donneront d'abord des larves puis des nymphes (dernier stade avant la
vie adulte) : c'est ce que l'on appele le couvain. Elles possèdent trois ocelles,
sorte de petits yeux disposés en triangle sur le front (le vertex). Ce sont en fait
des capteurs infrarouges permettant de detecter des sources de chaleurs
Photo d'une fourmis ailé, asexué
=======> LE VOL NUPTIAL
L'accouplement se fait au printemps, lorsque le temps se fait plus chaud et
orageux. Les mâles et les femelles ailés s'envolent alors. Les mâles qui eux sont
beaucoup plus petits (de la taille des autres individus de la fourmillière), ont eux
aussi trois ocelles. Ils ne vivent que peu de temps, au fond de la fourmilière,
inactifs, jsuqu'à l'accouplement. Pendant que les femelles volent, elles sont
fécondées par les mâles qui meurent immédiatement après.
Les reines perdent leurs ailes après la fécondation. Une fois fécondées, les
futures reines garderont les semences des mâles toute leur vie. Sur mille
femelles, seulement deux ou trois créeront une nouvelle colonie.
La jeune reine commence donc la construction du nid en creusant un petit trou
dans le sol et en y pondant quelques oeufs... qu'elle mangera pour se nourir et
ainsi survivre! Lorsqu'elle aura pondu assez d'oeufs pour avoir assez à manger et
que quelques ouvrières seront nées, elle arrêtera ces infanticides pour s'occuper
exclusivement de la ponte
=======> LES DIFFERENTES CASTES D'OUVRIERES (ASEXUES)
Voyons a présent les ouvrières plus en detail, stériles contrairement aux reines,
on a vu precedent qu'elle avaient differents rôles primordiales pour la vie de la
fourmillière. On a donc pu observer qu'elles avaient pour rôle de contruire le nid,
de le defendre, de l'approvisionner en nourriture, etc... On pourrait penser qu'il y
a d'un côté les reine et de l'autre les ouvrières, mais ces dernières se sont
reparties differentes tâches du travail. Il y a donc un polymorphisme qui divise
les ouvrières en sous-castes:
==> Les ouvrières se divisent en différentes sous-castes. Elles peuvent s'occuper
des oeufs, des larves et des nimphes (nourrices), récolter de la nouriture, cultiver
des champignons, récolter et stocker du miellat, etc... Elles sont plus petites que
les soldats et ont de petites mandibules, on les appelle minors. Chez certaines
espèces, les fourmis qui sont chargées de trouver de la nourriture, ont devellopé
certaines techniques:
- La fourmi moissonneuse rouge du centre des Etats-Unis et d’Amérique du Sud,
récolte les graines dans la prairie, les ouvrières ramassent les graines tandis que
les soldats les coupent en morceaux à l’aide de leurs puissantes mandibules.
- Des fourmis du sud-ouest des Etats-Unis comme les fourmis défoliatrices (qui
coupe des végétaux) Atta, cultivent dans leur fourmilière, une espèce de
champignon dont elle se nourrissent. ont les appelle fourmis champignonnières.
Les fourmis majors, découpent les feuilles et les ramènent à la fourmillière
tandis que les minors les découpent en petits morceaux et les transforment en
fragments végétaux en substrats de culture. Elles cultivent ainsi le champignon.
Photo de transport de feuille
- Chez les fourmis à miel du sud-ouest des Etats-Unis, certaines ouvrières
sont utilisées comme de véritable réserves vivantes pour stocker le
miellat. Ces ouvrières sont nourries de quantités énormes de miellat et
leur corps se deforme tellement qu’elles deviennent incapable de bouger.
Elles sont alors utilisées comme réserves et régurgitent des gouttelettes
d’aliments à la demande pour nourrir les autres membres de la colonie.
Photo de fourmis reserve
- Certaines espèces élèvent aussi des pucerons. Il s'agit d'un veritable pacte
signé avec les pucerons, elles les élèvent pour se nourrir du miellat, qu’ils
sécrètent. En échange de cette nourriture, les fourmis protègent les pucerons
des prédateurs, les bichonnent, les lavent et prennent grand soin de leurs
œufs. La fourmi, en touchant avec ses antennes la partie antérieure des
pucerons, déclenche la sécrétion de miellat.
Photo d'elevage de pucerons
==> Les soldats, du service extérieur, sont les plus gros (on les appelle les
majors), ils protègent le nid. Cependant, chez les soldat, on retrouve encore
différentes sous-castes. Celle-ci sont souvent fabriquées pour faire face à un
ennemi trop dangereux : on retrouve par exemple des concierges, des
kamikazes, et encore d'autres qui sont etudiés plus en detail dans la partie
"guerre"
=======> LES DIFFERENTS TYPE DE FOURMILLIERES
Nous avons vu en detail l'organisation au niveau des fourmis (les differentes
"unités" qui constituent la fourmillieres), mais il ne faut pas négliger
l'organisation de la fourmillière elle même : sa structure, qui est primordiale
pour le bon déroulement de la vie de ces insectes.
On note d'abord deux types de fourmillieres, les fourmillières sous-terraines
et les fourmillière arboricoles. Les nids sous-terrains sont plus répendus. La
structure d'une fourmillière est très complexe, on a différents types de pièces
(comme le dépotoir, le magasin, le grenier, la salle commune, la pouponnière
à œufs) qui sont situées dans la partie la plus obscure de la fourmilière.
Toutes ces chambres sont reliées par un très grand nombre de galeries. Ces
galeries peuvent être creusées dans du sable, de l'argile ou dans une souche
de bois. Les fourmis on donc le choix pour dévellopper une fourmillière où
bon leur semble.
La répartition de ces chambres se fait sur plusieurs étages, l'utilité de les
répartir de cette façon est une variabilité de différent facteur comme la
temperature ou l'humidité, favorables a tel ou tel chambre.
En effet, la pouponnière à œuf, larves et nymphes et le dépotoir n'auront pas
les mêmes exigences au niveau des conditions climatiques.
Pour creuser ces galeries, les fourmis vont utiliser tout ce qu'elles ont à leur
disposition : c'est à dire, d'une part leurs mandibules pour creuser, elles s'en
servent comme des pelles, et d'une autre part de leurs pattes, pour évacuer,
ratisser le sol et pour confectionner des boulettes. Toutes ces boulettes
evacuées petit à petit vont former un dôme, les boulettes sont associées a
différent materiaux plus solide comme des épines de pins ou des petites
branche d'arbre. Ceci donne au dome une structure plus résistante aux
conditions climatiques difficiles comme la neige, la pluie mais elle permet
aussi de garder une température toujours supérieure à 20 degrés.
Photo d'un dome
Voici pour les fourmillières sous-terraines, regardons maintenant de quoi est
constituée une fourmillière arboricole. Tout d'abord, une caste d'ouvrières
particulière est mise en jeu. Les fourmis tisserandes bâtissent des nids de
feuilles au sommet des arbres. Elles doivent d'abord rapprocher les feuilles,
une partie d'entre elles forment un veritable pont avec leur propre corps, pour
permettre aux autres d'aller d'une feuille a une autre. Les autres fourmis
tisserrandes vont donc de feuilles en feuilles grâce aux "câbles"
préalablement formés, et vont se regrouper autour de ces feuilles pour la
plier, à l'aide de leur poids. Une fois la feuille pliée, elles vont souder ses
deux extremités grâce à de la soie larvaire. Pour cette opération une fourmi va
prendre une larve en la bloquant entre ses mandibules et lui "demander" de
libérer cette soie par des contact antennaires (étudiés au préalable dans la
partie communication).
Photo de chaine de fourmis
Photo de pliage de feuille 1
Photo de pliage de feuille 2
Photo de pliage de feuille 3
Photo de pliage de feuille 4
Ces nids ne durent pas très longtemps et c'est pourquoi les fourmis
tisserandes sont continuellement en activité dans les fourmillières arboricoles.
Un dernier type de fourmillière plutot rare existe : il s'agit des fourmillières
amas, véritablement constitués des corps vivants de fourmis. Les fourmis
Magnans par exemple, se compactent entre elles pour former une structure
qui rappelle celle d'un nid d'hirondelle, autour de branches mortes.
Photo d'un essaim
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