II-1 Étude du changement climatique en cours

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II-1 Étude du changement climatique en cours
Code couleur:
rouge: personne responsable de chaque sous-section;
bleu: personne dont j'ai reçu les contributions dans les différentes sous-parties.
II-1-1 Troposphère : vapeur d'eau et nuages
II-1-1-a Vapeur d’eau: L.Picon, R.Roca
II-1-1-b Nuages bas océaniques tropicaux : S. Bony, H. Chepfer, F. Chéruy, F. Codron, J-L Dufresne, L.
Fairhead, F. Hourdin, A. Idelkadi, I. Musat, G. Sèze
S. Bony, H. Chepfer, F. Chéruy, F. Codron, J-L Dufresne, L. Fairhead, F. Hourdin, A. Idelkadi, I. Musat,
C. Rio, G. Sèze
II-1-1-c Nuages hauts: R. Armante, M. Bonazzola, A. Chédin, H. Chepfer, C. Crevoisier, M. Haeffelin, B.
Legras, V. Noël, N. Scott, G. Sèze, C. Stubenrauch
II-1-2 Stratosphère
II-1-2 -a Mécanismes à l'origine du changement climatique dans la stratosphère: C. Claud, F. Codron, F. Lott
II-1-2- b Impact de la stratosphère sur le climat de la troposphère: A. Chédin, C. Claud, F. Codron, B. Legras,
F. Lott
R. Armante, A. Chédin
II-1-3 Surfaces continentales
II-1-3- a Caractérisation des surfaces continentales: F. Aires, R. Armante, A. Chédin, C. Crevoisier, F.
D’Andrea, J. Polcher
V. Capelle, A. Chédin, R. Armante, C. Crevoisier
II-1-3- a2 Interaction entre la surface du sol et le climat,
Fabio D’Andrea
II-1-3- b Variabilité du cycle hydrologique: K. Laval, J. Polcher
II-1-3- c Émission de CO2 par les feux de biomasse: A. Chédin, C. Crevoisier, F. Hourdin, N. Scott, S. Turquety
A. Chédin, C. Crevoisier, F. Hourdin, N. Scott, S. Turquety
II-1-1 Troposphère : vapeur d'eau et nuages
II-1-1-a Vapeur d’eau: L.Picon, R.Roca
II-1-1-b Nuages océaniques tropicaux (nuages de couche limite et convectifs)
Permanents : S. Bony, H. Chepfer, F. Chéruy, F. Codron, J-L Dufresne, L. Fairhead, F. Hourdin, A. Idelkadi, I.
Musat, C. Rio, G. Sèze
Thésitifs: F. Brient (début sept 2008), G. Césana (début sept 2010), S. Fermepin (début sept 2010), A. Jam
(début sept 2009), I. Tobin (début sept 2009)
Post-docs: C. Nam (depuis Avril 2011), R. Roehrig (depuis Nov 2010)
Les travaux de recherche réalisés sur les nuages océaniques tropicaux au cours des quatre dernières
années se sont organisés autour de 5 grands thèmes; seuls les principaux résultats sont mentionnés ici:
1. L'amélioration de la représentation des processus de couche limite et des nuages bas dans
LMDZ. Une nouvelle paramétrisation des thermiques de couche limite a été développée dans LMDZ
(Rio et Hourdin 2008), et un schéma statistique de nuages couplé à ce schéma et utilisant une double
gaussienne pour représenter la variabilité sous-maille de l'eau a été développé (Jam et al. 2011). Ces
nouvelles paramétrisations ont été développées en étroite interaction avec les groupes de modélisation à
méso-échelle du CNRM, et ont été évaluées sur la base de différentes campagnes d'observation
(BOMEX, ARM, ASTEX, RICO, etc) et d'observations spatiales. Ces développements ont permis
d'améliorer considérablement la couverture nuageuse basse du modèle LMD et du modèle couplé de
l'IPSL (Hourdin et al. 2011, Dufresne et al. 2011). La représentation réaliste par LMDZ des nuages de
couche limite dans le Pacifique Sud-Est a également été remarqué dans l'exercice d'intercomparaison
“preVOCA” (Wyant et al. 2010) de la campagne VOCALS.
2. L'évaluation des nuages simulés par les modèles de circulation générale à l'aide des
observations spatiales de l'A-Train. De gros efforts ont été déployés au laboratoire (i) pour
développer des simulateurs d'observations Calipso et Parasol permettant de comparer de façon
cohérente les observations spatiales de l'A-Train et les simulations des modèles climatiques (Chepfer et
al. 2008), et (ii) pour préparer un jeu d'observations CALIPSO-PARASOL totalement cohérent avec les
diagnostiques du simulateur (Chepfer et al. 2010). Les simulateurs développés au laboratoire ont été
intégrés à COSP (CFMIP Observations Simulator Package, Bodas-Salcedo et al. 2011), et l'utilisation
de COSP dans les simulations climatiques qui seront évaluées par le 5ème rapport du GIEC fait partie
des recommendations des projets internationaux CMIP5 (Meehl et Bony 2011) et CFMIP (Bony et al.
2011). Plus d'une vingtaine de groupes de modélisation (climat et météo) utilisent actuellement ces
simulateurs et les données spatiales associées. Notamment, les observations de l'A-Train ont été
intensément utilisées au laboratoire pour caractériser les nuages tropicaux (Konsta et al. 2011) et pour
évaluer ces nuages dans le modèle LMDZ (Konsta et al. en préparation, Hourdin et al. en préparation).
L'utilisation de ces données pour évaluer des aspects spécifiques des simulations CMIP5 tels que
l'influence de la structure verticale de la dynamique tropicale sur les effets radiatifs des nuages (Roehrig
et Bony en préparation) ou des processus critiques pour les rétroactions nuageuses en changement
climatique (post-doc de C. Nam) sont en cours.
3. L'étude de l'influence de l'organisation (à grande échelle et à méso-échelle) de la convection
profonde sur l'état thermodynamique de l'atmosphère tropicale. Par une analyse de longues séries
d'observations spatiales (géostationnaires et défilants) et le développement d'une méthodologie
originale de caractérisation de l'état d'agrégation de la convection profonde, nous avons montré que
pour une intensité convective donnée (caractérisée par exemple par le taux de précipitation sur un
domaine donné), l'humidité relative de la troposphère libre, les flux turbulents à la surface de l'océan et
les flux radiatifs au sommet de l'atmosphère et dans la troposphère étaient significativement et
robustement affectés par l'organisation à grande échelle et à méso-échelle de la convection (Tobin et al.
2011). De tels résultats avaient été suggérés par des simulations à méso-échelle, mais n'avaient encore
jamais été confirmés observationnellement. Nos résultats montrent de plus (et ce en désaccord avec les
simulations méso-échelle) que l'impact des changements d'organisation de la convection profonde sur le
bilan radiatif au sommet de l'atmosphère dépend fortement des changements de nuages peu profonds
(petits cumulus, congestus). Ce résultat est susceptible d'expliquer une partie des biais systématiques
des modèles climatiques dans les tropiques (étude en cours). L'étude des implications de ces résultats
pour l'interprétation des tendances à long-terme de la vapeur d'eau dans les tropiques est également en
cours.
4. La compréhension physique des mécanismes qui contrôlent la réponse des nuages de couche
limite lors d'un réchauffement global. Le modèle climatique de l'IPSL se caractérise depuis
longtemps par une forte rétroaction positive des nuages en changement climatique. Cette rétroaction
résulte en premier lieu de la diminution des nuages de couche limite à mesure que le climat se
réchauffe. A partir d'une analyse énergétique de l'atmosphère et en utilisant un large spectre de modèles
(couplé océan-atmosphère, atmosphérique, aqua-planète, 1D) nous avons mis en évidence deux
mécanismes robustes contribuant à la forte rétroaction positive des nuages bas dans le modèle de l'IPSL
: le principal est lié à la modification du gradient vertical d'énergie statique humide sous l'effet de la
relation thermodynamique de Clausius-Clapeyron et des changements de flux turbulents à la surface
des océans (Brient et Bony 2011) et le second est lié à la rétroaction positive entre humidité relative et
effet radiatif des nuages dans la troposphère (Brient et Bony, en préparation). Ce dernier mécanisme
implique une corrélation forte entre la simulation des nuages dans le climat présent et la réponse des
nuages en changement climatique. Ce travail ouvre de nombreuses perspectives vis-à-vis de
l'interprétation des différences de rétroactions nuageuses entre modèles climatiques, et des tests
observationnels qui pourraient être appliqués aux modèles pour évaluer certaines composantes de leurs
rétroactions nuageuses en changement climatique. Ces travaux se poursuivent dans la cadre de l'analyse
des simulations CMIP5.
5. L'interprétation de la réponse régionale des précipitations tropicales au réchauffement global.
Un cadre théorique et une méthodologie d'analyse ont été développés pour interpréter les changements
régionaux de vitesse verticale et de précipitation prédits par les modèles de circulation générale en
changement climatique. Appliqués aux différentes simulations CMIP5, à des simulations LMDZ
réalisées en mode “prévision du temps” ou à des simulations 1D réalisées dans “l'approximation des
faibles gradients de température”, ces travaux nous permettent de mieux comprendre les temps de
réponse et les structures spatiales des changements de précipitation tropicale sous l'effet des forçages
anthropiques. Notamment, ils nous permettent de quantifier et de comprendre physiquement la réponse
de la précipitation au forçage radiatif du CO2 d'une part, et aux changements de température de surface
d'autre part (Bony et al., in préparation). Ces résultats seront utilisés dans le cadre de l'analyse des
simulations multi-modèles CMIP5 pour interpréter les ressemblances et les différences de projections
régionales de la précipitation dans les Tropiques. Cela devrait nous permettre de mieux identifier la part
robuste de ces projections d'une part, et de mieux cerner l'origine des incertitudes d'autre part.
Soutien projets :
Ces travaux ont été réalisés en partie dans le cadre du projet européen FP7 EUCLIPSE (EU Cloud
Intercomparison, Process Studies and Evaluation, 2010-2014), du projet international CFMIP (Cloud
Feedback Model Intercomparison Project) et du projet LEFE DEPHY (Développement des
paramétrisations physiques). La thèse de F. Brient a été co-financée par le CNES et Météo-France.
Références citées :
 Brient F and S Bony : Interpretation of the positive low-cloud feedback predicted by a climate
model under global warming. Climate Dynamics, in revision (Sept 2011).
 Bodas-Salcedo, A., M. J. Webb, S. Bony, H. Chepfer, J.-L. Dufresne, S. A. Klein, Y. Zhang, R.
Marchand, J. M. Haynes, R. Pincus, and V. O. John, 2011 : COSP: satellite simulation software
for model assessment. Bull. Amer. Meteor. Soc., in press.
 Bony S, M. Webb, C. Bretherton, S. Klein, P. Siebesma, G. Tselioudis and M. Zhang, 2011 :
CFMIP: Towards a better evaluation and understanding of clouds and cloud feedbacks in
CMIP5 models. CLIVAR Exchanges, Special Issue on the WCRP Coupled Model
Intercomparison Project – Phase 5 (CMIP5), pp 20-24, No. 56, Vol. 16, Issue No. 2, May 2011.
 Chepfer, H., S. Bony, D. Winker, G. Cesana, J. L. Dufresne, P. Minnis, C. J. Stubenrauch, and S.
Zeng, 2010: The GCM-Oriented CALIPSO Cloud Product (CALIPSO-GOCCP), J. Geophys.
Res., 115, D00H16, doi:10.1029/2009JD012251.
 Chepfer H, S Bony, D Winker, M Chiriaco, J-L Dufresne and G. Sèze, 2008: Use of CALIPSO
lidar observations to evaluate the cloudiness simulated by a climate model. Geophys. Res. Lett.,
35, L15704, doi:10.1029/2008GL034207.
 Dufresne et al., 2011 ….papier IPSL-CM5
 Hourdin et al., 2011 ….papier nouvelle physique
 Jam A et al.: ….papier cld scheme
 Konsta, D et al: ….papier A-Train
 Meehl, G. A. and S. Bony, 2011 : Introduction to CMIP5. CLIVAR Exchanges,
Special Issue on the WCRP Coupled Model Intercomparison Project – Phase 5
(CMIP5), pp 4-5, No. 56, Vol. 16, Issue No. 2, May 2011.
 Rio, C. and F. Hourdin, 2008, A thermal plume model for the convective boundary layer :
Representation of cumulus clouds, J. Atmos. Sci. 65:407—425
 Tobin I, S Bony and R Roca : Observational evidence for a systematic dependence of water
vapor, surface fluxes and radiation on the degree of aggregation of deep convection, J. Climate,
submitted (May 2011), in revision (Sept 2011).
 Wyant, M. C., R. Wood, C. S. Bretherton, C. R. Mechoso, J. Bacmeister, M. A. Balmaseda, B.
Barrett, F. Codron, P. Earnshaw, J. Fast, C. Hannay, J. W. Kaiser, H. Kitagawa, S. A. Klein, M.
Köhler, J. Manganello, H.-L. Pan, F. Sun, S. Wang, and Y. Wang, 2010: The PreVOCA
experiment: modeling the lower troposphere in the Southeast Pacific. Atmos. Chem. Phys., 10,
4757-4774, doi:10.5194/acp-10-4757-2010.
II-1-1-c Nuages hauts: R. Armante, M. Bonazzola, A. Chédin, H. Chepfer, C. Crevoisier, M. Haeffelin, B.
Legras, V. Noël, N. Scott, G. Sèze, C. Stubenrauch
II-1-2 Stratosphère
II-1-2-a Mécanismes à l'origine du changement climatique dans la stratosphère: C. Claud, F. Codron, F. Lott
II-1-2-b Impact de la stratosphère sur le climat de la troposphère: A. Chédin, C. Claud, F. Codron, B. Legras,
F. Lott
« Première détermination de profils verticaux de CO2 à partir de l’espace »
Noms des rédacteurs: R. Armante, A. Chédin
------------------------------------------------------------------------------------------Résumé des principaux résultats obtenus (1/2 page)
Nous avons obtenu, pour la première fois à partir des observations spatiales de l’instrument ACE-FTS, des
profils verticaux de CO2 en moyenne mensuelle, par bande de latitude de 10°, couvrant la tranche d’altitude 5-25
km, entre 2004 et 2009, avec une précision relative de l’ordre de 2 ppm et une résolution verticale de l’ordre de
2 km. Ces résultats ont été confirmés par des comparaisons avec : (i) des mesures in situ par avion de la
concentration du CO2 (campagnes CARIBIC, SPURT, CONTRAIL) et, (ii) des profils verticaux issus des
modèles de transport atmosphérique FLEXPART et Carbon-Tracker/TM-5 utilisant les mesures du CO2 à la
surface comme fonction source. Ce travail ouvre de nombreuses perspectives dont certaines sont en cours :
établissement d’une base de données de profils verticaux en optimisant la résolution spatio-temporelle ;
systématisation des comparaisons mesures-modèles et examen des limites de ces derniers (exemple de la
circulation de Brewer-Dobson) ; association de mesures du CO2 au nadir (en particulier par GOSAT, OCO, ou
Microcarb) et au limbe afin d’améliorer notre connaissance de la distribution du CO 2 dans la basse troposphère ;
étude de phénomènes locaux tels que, par exemple, les hauteurs d’injection de CO2 par les feux de biomasse.
------------------------------------------------------------------------------------------Analyse du déroulement du travail réalisé (1/4 page)
La modélisation du cycle du carbone et de son évolution ainsi que la prévision climatique à moyen terme
reposent sur une bonne connaissance de la distribution tridimensionnelle du dioxyde de carbone (CO2) dans
l’atmosphère et sur une modélisation précise des phénomènes de transport atmosphérique. Les propriétés du
CO2 en font un excellent traceur atmosphérique. Ainsi, la caractérisation précise de sa distribution 3D a un
double intérêt : augmenter la couverture globale des mesures de CO2 actuellement très limitée et améliorer notre
connaissance du transport atmosphérique à grande échelle, notamment dans et entre la troposphère et la
stratosphère. Grâce aux observations en visée au limbe par occultation solaire, dans l’infrarouge, de l’instrument
spatial ACE-FTS (Atmospheric Chemistry Experiment-Fourier Transform Spectrometer, lancé en août 2003 à
bord du satellite canadien SCISAT1), nous avons pu déterminer des profils verticaux de CO2. La visée en
occultation solaire, contrairement à la visée au nadir (vers la surface), permet en effet de sonder la structure
verticale de l’atmosphère avec une résolution proche de 2 km. L’instrument ACE-FTS couvre la gamme 7004400 cm-1 avec un très bon rapport signal sur bruit et une très haute résolution spectrale de 0.02 cm-1.
L’originalité de ce travail est double. Elle réside d’une part dans utilisation, pour la première fois, de
l’absorption due au continuum d’azote vers 4 µm pour déterminer les paramètres de visée (température,
pression, hauteurs tangentes) de l’instrument ACE-FTS ; la grande précision requise pour cette étude nécessitait
en effet de s’affranchir d’un biais existant sur ces paramètres, biais dû à l’utilisation de l’absorption du CO2 par
les méthodes actuelles. Elle réside d’autre part dans la détermination, grâce à la haute résolution spectrale, de
« micro-fenêtres » spécifiques de l’absorption du CO2. L’ensemble de ces travaux repose, pour la modélisation
du transfert radiatif direct et inverse, sur le modèle 4A/OP-limbe développé et validé au LMD.
- ce qui avait été prévu dans la prospective a été effectivement fait
------------------------------------------------------------------------------------------Figure : Séries temporelles de la concentration du CO2 à trois altitudes : 8-9 km, 10-12 km, 16-18 km, pour
ACE-FTS (en rouge) et pour le modèle de transport Flexpart/Traczilla (en bleu). Résultats pour 50-60°N, pour
la période 2004-2006. Coopération : M. Diallo et B. Legras, LMD.
8-9 km
16-18 km
10-12 km
------------------------------------------------------------------------------------------+ Liste des financements sur le sujet:
- type de programme : coopération avec l’Université de Waterloo (Canada), B. Legras, M. Diallo
- durée du projet
- moyens obtenus : bourses de thèse, moyens de calcul/stockage données
------------------------------------------------------------------------------------------+ Nombre approximatif de publications relatives à cette section : 2 ACP, 1 thèse
II-1-3 Surfaces continentales
II-1-3-a Caractérisation des surfaces continentales: F. Aires, R. Armante, A. Chédin, C. Crevoisier, F.
D’Andrea, J. Polcher
Noms des rédacteurs: V. Capelle, A. Chédin, R. Armante, C. Crevoisier
Résumé des principaux résultats obtenus (1/2 page)
La méthode de calcul des émissivités et des températures de surface initialement développée pour l’analyse de 3
ans de données AQUA/AIRS entre 2003 et 2006 (Péquignot et al., 2008) a été réadaptée et appliquée aux quatre
années de données IASI disponibles depuis Juillet 2007.
Nous disposons maintenant d’une base de données mensuelle 1°x1° de 4 ans de température de surface et de
spectre d’émissivité entre 3.7 et 14µm à la résolution de 0.05µm. Ces bases de données permettent
l’établissement de climatologies de l’émissivité et de la température de surface ainsi que le suivi de ces
variables dans le temps.
Les principaux résultats obtenus sont déjà détaillés dans la partie III-3-2 « Emissivité de surface ». En résumé, le
produit a été validé avec succès à l’aide de comparaisons avec des produits de l’ECMWF (pour la température
de surface) ou de MODIS (émissivité et température de surface). Ces climatologies nous ont permis d’établir
des séries temporelles d’émissivité et de les mettre en corrélation avec les propriétés des surfaces continentales
comme la végétation ou l’humidité des sols. Enfin un récent développement de la méthode nous a permis
d’obtenir un produit à l’échelle du spot IASI (12 km) x 1 jour, validé grâce à des vols avions a basse altitude
(British Met. Office), ce qui ouvre des perspectives intéressantes pour un suivi plus précis de l’évolution des
surfaces dans le temps et l’espace.
Analyse du déroulement du travail réalisé (1/4 page)
- ce qui avait été prévu dans la prospective et ce qui a été effectivement fait
L’adaptation de la méthode développée initialement pour AIRS aux caractéristiques spectrales de IASI
nous a permis d’améliorer nos bases de données existantes d’émissivité et de température de surface.
- ce qui avait été prévu et qui n'a pas été fait. Pourquoi?
-- par manque de moyens humains /financiers (i.e projet prévu mais pas retenu)?
-- changement d'avis en cours de route et réalisation d'un autre travail?
---- si oui, le projet sera-t-il reconduit vers la prochaine prospective?
Les climatologies disponibles n’ont pas encore été distribuées à la communauté, ce travail reste à faire
prochainement.
- ce qui n'était pas prévu mais qui a été fait.
+ insertion d'une figure 'significative'.
Figure 1: Exemple d’émissivité calculée pour 3 longueurs d’onde (3.7, 8.3 et 12µm) et pour 4 mois de 2008
(janvier, avril, juillet et octobre.
------------------------------------------------------------------------------------------+ Liste des financements sur le sujet:
- type de programme (ex. FP6, ANR, LEFE etc.)
- durée du projet
- moyens obtenus (instrumentation? moyens de calculs? bourses de thèse? post-doc?)
- Contrat EUMETSAT (EUM/CO/10/4600000731/PS) (avril 2010-janvier 2011): Study on Infrared
Land Surface Emissivity Retrieval.
- TOSCA IASI-physique : 1 CDD
------------------------------------------------------------------------------------------+ Nombre approximatif de publications relatives à cette section, éventuellement qqs publies
signifactives, illustratives ou importantes. Il y aura ensuite un recensement complet des publies.
V. Capelle, A. Chédin, E. Péquignot, P. Schlüssel, S. M. Newman, N. A. Scott, Infrared continental
surface emissivity spectra and skin temperature retrieved from IASI observations over the tropics, in
revision, JAMC, 2011
Péquignot E.,Chédin A., Scott N.A. Infrared continental surface emissivity spectra retrieved from
AIRS hyperspectral sensor. J. Appl. Meteor. Climatol., 47, 1619-1633 (2008)
II-1-3-a2: interaction entre la surface du sol et le climat,
Noms des rédacteurs: Fabio D’Andrea
------------------------------------------------------------------------------------------Résumé des principaux résultats obtenus (1/2 page)
Les travaux on porté surtout sur l’interaction entre la surface du sol et le climat, avec une attention
particulière aux phénomènes extrêmes (canicules, sécheresses).
1) On a montré comme les sécheresses dans la région méditerranéenne en hiver-printemps sont des
prédicteurs des canicules d’été en Europe continentale.
2) On a aussi validé la performance du modèle ORCHIDEE forcé par un modèle régionale.
3) Nous travaillons en ce moment à la formulation bulk théorique pour étudier les processus physiques
de toute la colonne atmosphérique allant de la couche limite jusqu’à la convection profonde. Cette
formulation est nécessaire à la compréhension mécanistique de l’interaction avec la surface
continentale.
L’effet des grandes échelles est aussi considéré. Des premiers résultats très significatifs ont été obtenus
sur le couplage PBL-convection peu profonde.
------------------------------------------------------------------------------------------Analyse du déroulement du travail réalisé (1/4 page)
Nous sommes allé bien au delà de ce qui avait été prévu. On a commencé avec des modèles théoriques
du système couplé surface-PBL, et on est arrivé à utiliser le modèle ORCHIDEE. L’approche théorique
a donné lieu à des applications diverses, comme dans le domaine de l’écologie végétale. Une partie des
résultats ont une portée sur le point II-1-3-b (variabilité hydrologique)
------------------------------------------------------------------------------------------+ insertion d'une figure 'significative'.
------------------------------------------------------------------------------------------+ Liste des financements sur le sujet:
- type de programme (ex. FP6, ANR, LEFE etc.)
- durée du projet
- moyens obtenus (instrumentation? moyens de calculs? bourses de thèse? post-doc?)
ANR blanc « Champion », terminé 2009. 2 ans postdoc + divers
1 an de postdoc de l’ENS (terminé 2011)
1 financement sur programme bilatérale Univ Columbia- Polytechnique (missions)
1 financement sur programme bilatérale France-Italie (missions)
------------------------------------------------------------------------------------------+ Nombre approximatif de publications relatives à cette section, éventuellement qqs publies
signifactives, illustratives ou importantes. Il y aura ensuite un recensement complet des publies.
8 articles (dont 4 soumis)
Variabilité du cycle hydrologique: K. Laval, J. Polcher
II-1-3 Surfaces continentales - Emission de CO2 par les feux de biomasse
Noms des rédacteurs : A. Chédin, C. Crevoisier, F. Hourdin, N. Scott, S. Turquety
------------------------------------------------------------------------------------------Résumé des principaux résultats obtenus (1/2 page)
Les feux de végétation (agricoles, déforestation) émettent des quantités de gaz trace (CO2, CO, CH4) et
d’aérosols comparables à celles qui sont produites par la combustion des fiouls fossiles. Cependant, ces
émissions par les feux restent peu connues et leur relation avec le climat est encore largement
incertaine. Ceci est particulièrement vrai dans la région tropicale, qui est pourtant le lieu d’origine de la
majorité de la variation interannuelle du taux de croissance du CO2 atmosphérique, et qui influence
durablement les régions extratropicales.
Le cycle diurne du CO2 troposphérique estimé dans les tropiques à partir de TOVS a été relié aux
émissions de CO2 par les feux de biomasse (combinaison du cycle diurne des feux et de la convection
rapide du CO2 émis par les feux) [Chédin et al., 2005, 2008]. L’un des objectifs du projet ANR
TropFire (2011-2014) qui regroupe différentes équipes du LMD et du LSCE, est de reconstruire plus de
deux décennies d’émissions de CO2 par les feux de biomasse à l’aide des observations des sondeurs
TOVS et IASI, et de leur relation avec le climat. Pour l’instant, quatre années d’observation TOVS ont
été interprétées et l’adaptation de la chaine de traitement, incluant l’ensemble des mises à jour
effectuées ces dernières années (4AOP, GEISA09, masque nuageux, biais radiatifs), est en cours.
En parallèle, les observations de IASI ont confirmé l’existence du cycle diurne du CO2 du aux feux.
Dans le cadre de la thèse de Thibaud Thonat, elles ont également permis de mettre en évidence un cycle
diurne du CO [Thonat et al., en prep.], mais de signe opposé. Cette différence de signe entre les deux
gaz pourrait être due aux différentes phases de combustion (forte vs. lente) qui interviennent plutôt le
jour (vs. la nuit). De plus, l’exploitation des données AIRS pour estimer le CO a permis de renforcer la
description du cycle diurne des émissions de CO dues aux feux.
L’étude conjointe de CO2 et CO a enfin permis de mettre en évidence la forte augmentation des
émissions de gaz par les feux de biomasse en Amazonie suite à la forte sècheresse qu’a connu la région
en 2010 (figure) et d’établir un premier lien entre facteurs climatiques et feux de biomasse.
------------------------------------------------------------------------------------------Analyse du déroulement du travail réalisé (1/4 page)
- ce qui avait été prévu dans la prospective et ce qui a été effectivemment fait
Les études prévues sont en cours de réalisation dans le cadre du projet ANR TropFire : interprétation
des observations TOVS en termes de cycle diurne du CO2 troposphérique lié aux feux ; analyse du
potentiel de IASI pour l’observation simultanée des gaz traces ; évaluation des facteurs climatiques
contrôlant les feux de biomasse et leur évolution.
Après un démarrage tardif (délai dans la mise en place des fonds et recherche longue d’un post-doc), le
projet progresse de manière satisfaisante.
- ce qui avait été prévu et qui n'a pas été fait. Pourquoi?
L’étude du transport vertical des émissions à l’aide du nouveau modèle de pyro-convection développé
pour LMDz [Rio et al., 2010] et récemment inclus dans CHIMERE, prévue pour la 2e année du projet
ANR, va débuter en début d’année, dans le cadre d’une collaboration ABC(t)-MGCC-INTRO.
L’étude de scénarios climatiques à l’aide du modèle de l’écosystème Orchidée pour lequel nous
développerons un nouveau modèle de feu est l’un des objectifs finaux du projet TropFire. Elle sera
donc abordée dans les deux prochaines années en collaboration avec le LSCE.
- ce qui n'était pas prévu mais qui a été fait
L’utilisation des observations IASI et AIRS afin d’estimer quatre fois par jour la distribution du CO et
les émissions par les feux associées n’était pas prévue mais à été nécessaire afin de mieux caractériser
les émissions par les feux et fournir un complément aux observations de CO2.
------------------------------------------------------------------------------------------+ insertion d'une figure 'significative'.
Figure – Evolution des feux de biomasse et des émissions de CO2 et CO en Amazonie pour la saison
des feux (Juillet-Novembre) de 2008 à 2010. Gauche : moyenne du signal diurne de CO2 (ppmv) estimé
à partir de IASI, Milieu : Nombre total de feux détectés par MODIS. Droite : moyenne du contenu en
CO (ppbv) estimé à partir de IASI.
------------------------------------------------------------------------------------------+ Liste des financements sur le sujet:
- type de programme (ex. FP6, ANR, LEFE etc.)
Projet ANR Blanc TropFire (2011-2014).
Projets Européens intégrés MACC (2009-2011) et MACC-II (2011-2014).
Projet récurrent CNES TOSCA-IASI-Chimie.
- moyens obtenus (instrumentation? moyens de calculs? bourses de thèse? post-doc?)
Bourse de thèse CNES/CNRS de T. Thonat (2009-2012)
Post-doc MACC de D. Nobileau (2008-2011).
Post-doc ANR de N. Meilhac (2011-)
------------------------------------------------------------------------------------------+ Nombre approximatif de publications relatives à cette section, éventuellement qqs publies
signifactives, illustratives ou importantes. Il y aura ensuite un recensement complet des publies.
Chédin A., Scott N. A., Armante R., Pierangelo C., Crevoisier C., Fossé O. and Ciais P., A quantitative
link between CO2 emissions from tropical vegetation fires and the daily tropospheric excess (DTE) of
CO2 seen by NOAA-10 (1987-1991), J. Geophys. Res., D05302, 2008.
Crevoisier C., Chédin A., Matsueda H., Machida T., Armante R. and Scott N. A., First year of upper
tropospheric integrated content of CO2 from IASI hyperspectral infrared observations, Atmos. Chem.
Phys., 9, 4797-4810, 2009.
Rio C., Hourdin F. and Chédin A., Numerical simulation of tropospheric injection of biomass burning
products by pyro-thermal plumes, Atmos. Chem. Phys, 10, 3463–3478, 2010.
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