faisait pas habituellement, avaient été envoyés pour toutes les
personnes de l’ambassade»
.
Dans son voyage, Sercey était accompagné de Maxime le fils de
Marius Outrey le consul de Trébizonde, qui avait étudié le persan
en Turquie, et puis d’un nommé Lambert en tant que secrétaire,
d’un médecin nommé Lachèse, de Casimirski de Bibersteine jeune
orientaliste polonais, du Capitaine Daru attaché à la Ministère de la
Guerre, de Pascal Coste architecte, qui a laissé un rapport inédit et
fort important
et d’ Eugène Flandin peintre qui donna plus tard
un récit détaillé de son voyage
, Parmi la suite de l’ambassadeur,
figurait aussi un missionnaire nommé Scafi qui allait jouer un rôle
important dans l’implantation des écoles des missionnaires
catholiques en Perse.
Il va sans dire que l’arrivée de cet ambassadeur
« extraordinaire », constituait un grand évènement pour les persans.
A peine avait-il mis le pied sur le territoire, qu’un officier de la
Cour
se présenta devant lui en tant que maître de cérémonie, muni
d’une lettre de Mohamad Shah, dans laquelle, le roi, emporté par un
élan d’enthousiasme, et dans un style fleuri, composée presque en
une seule phrase, souhaitait la bienvenue à l’ambassadeur Comte
de Sercey. L’accueil était tellement chaleureux, qu’un témoin
français notait : « il faut dire à la louange du cabinet persan », qu’il
réserva à Sercey « le traitement de la nation la plus favorisée »
.
Arrivé à Tauriz (Tabriz) en 1839, Sercey fut bloqué par une
neige abondante. Le prince gouverneur (Kamran Mirza), impatient
de rencontrer l’envoyé de France, lui dépêcha un message, dans un
style romantique, afin qu’il retarde d’un jour son départ, à cause de
la neige. En voici un extrait : « Les roses de l’amitié souffrirait de la
tempête. Les fleurs de nos cœurs se flétriraient au souffle des
vent », ce qui voulait dire tout simplement qu’il était dangereux de
prendre la route sous la neige!
A Tauriz, l’ambassadeur se trouva confronté à quelques
difficultés cérémoniales. Le gouverneur de la ville lui demanda
- A.H. : « Ambassade de France en Perse », in : Revue de L’Orient, tome II, 1843,
p. 100.
- « Rapport de monsieur Pascal Coste architecte sur la mission scientifique en
Perse 1840 », (Perse, Mémoires et documents).
- Eugène Flandin : Voyage en Perse, Paris, 2 volumes, Librairie Editeur, 1850.
- Shah Abbas Khan
- A.H. : « Ambassade de France en Perse », Revue de l’Orient , tome II, 1843, p.
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