DF1 102 Sociologie de la famille Mardi 13 Décembre 2011

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DF1 102 Sociologie de la famille
Mardi 13 Décembre 2011
Sociologie de la famille
 Les nouvelles formes de Famille
 Sociologie de la famille contemporaine
La famille peut-être historiquement définie à la fois comme l'ensemble des personnes qui se
reconnaissent d'un même sang ou d'un même ancêtre – elle prend alors le sens de parentèle – et
comme l'ensemble de ceux qui vivent sous le même toit « à pot et à feu commun », et forment un
ménage – au sens économique moderne du terme.
Histoire de la famille, le renouvellement d'un genre
Au cours du 19e, Claude Lévi-Strauss a travaillé sur ce sujet.
«Pour qu'une famille se fonde, il faut que deux familles se soient chacune amputée d'un de ses
membres et, il est nécessaire, pour qu'elle survive, qu'elle s'ouvre au grand jeu des alliances
matrimoniales, obligeant ses membres à une certaine exogamie et au respect de l'interdit de
l'inceste.»
L'Occident est passé d'une famille large à une famille étroite.
Famille nucléaire : Affection parents – enfants
Celle-ci a toujours existé et à ttes les époques, structure portante de l'ensemble des sociétés
occidentales.
Aujourd'hui, bouleversement au sein des familles et des couples. (Radcliffe Brown : travail sur la
filiation ; Levi-Strauss : travail sur l'alliance). La famille est au cœur de toutes constructions sociales,
un fait de nature (reproduction biologique : donnée essentielle pour une famille), un fait de culture
« on ne choisit pas au hazard son conjoint » - garder le patrimoine dans une même famille.
La famille peut être définie comme une institution sociale qui repose sur un fondement biologique.
Chaque société donne une image différente de la famille.
La famille dans l'antiquité
« Ce qui unit les membres de la famille antique, c'est quelque chose de plus puissant de la naissance,
que le sentiment, que la force physique : c'est la religion du foyer et des ancêtres » Fustel de
Coulanges.
Mariage polygamme, un homme pouvait prêter sa femme et avoir des rapports avec d'autres
hommes.
Rituel religieux, où l'on faisait des sacrifices (banquet, offrandes,...) : favoriser la conception
d'enfants. Les épouses doivent avoir une vie commune, unique à leur maris. A cette époque le
divorce existait déjà (seulement pour l'homme) – divorce : plus aucune relation sexuelle.
Une famille patriarcale
Mariage, acte civil. Divorce, consentement mutuel. Femme sous la domination du mari.
« Dans la Grece Antique, la famille, sorte de relai entre les individus et la cité et participe à
l'organisation sociale, qui regroupe pére, mére, enfants, domestiques et esclaves. Est la structure de
base de la société. Oikos (maison familliale)
Dans cette société patrilinéaire, le chef de l'oikos posséde tous les droits sur sa famille ; il est le
kurios (seigneur) et décide de la reconnaissance d'un enfant (élévation) ou de son abandon
(exposition).
A Rome, le mariage perd progressivement son caractére religieux pour ne devenir qu'un acte civil.
A Rome, le terme de familia, dérivé de famulus (serviteur), désigne à l'origine l'ensemble des
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esclaves et des domestiques qui vivent sous un même toit ; puis, progressivement, il englobe le
maître, sa femme et ses enfants, c'est à dire l'ensemble de ceux qui vivent sous la domination du
dominus (maître), du paterfamilias (chef de famille).
Genos : chaque famille faisait partie d'un clan, d'une tribu.
La famille d'adoption
En Grece, l'institution qui permet de créer un lien de filiation entre deux individus est consentie par le
législateur à la condition de ne pas avoir d'enfants légitimes de sexe masculin : l'adoption ne doit
servir qu'à éviter l'extinction d'un oikos.
→ possibilité d'adopter un enfant, si on n'en a pas → permettrer la lignée
Rome : Pére peut renier l'enfant biologique et accepter l'enfant d'un autre. Peut également donner
ses biens à qui il veut.
La famille au Moyen-Âge
 Reconnaissance familiale : lignage et patronyme
Comme dans le latin classique, la familia du M-A est le groupe domestique. Mais, contrairement à
l'assignation antique, les structures de parenté du M-A sont surtout bilatérales (ou indifférenciées),
c'est à dire transmises indistinctement par le pére et par la mére. Ces changements se perçoivent
dans la désignation des membres de la famille.
Au haut M-A chaque individu ne porte qu'un seul nom formé très souvent de l'association d'un
élément de prénom du pére et/ou d'un autre provenant de celui de la mére. A partir du XIIe siecle
apparaît le patronyme.
Les parents n'ont pas le droit de vie et de mort d'un enfant.
Avoir le même nom : renforcement des liens (surtout chez les familles nobles)
Un nom pouvait être gardé que 3 ans, il devait être changé à la suite de ces 3ans.
(seulement à partir du XII qu'apparaît le patronyme qu'on connait aujourd'hui – d'abord chez les
familles nobles.)
Patronyme peut être formé par rapport à un handicap, lieux de vie
Nom : appartenance à une famille
Prénom : personnel

Le mariage, une ingérence de l'église dans la famille
Le mariage du haut M-A est moins un acte juridique qu'une réalité sociale née de la volonté des
individus. A partir de la fin du XI s. une nouvelle forme d'alliance apparaît : le mariage dit grégorien,
qui s'impose progressivement dans tout l'Occident.
Différentes étapes par rapport au mariage : les familles s'entendent sur l'échange économique avant
le premier engagement. Fiancailles : acte pendant lequel le futur époux remet à son épouse des
objets symboliques. Cérémonie : pére remet sa fille au maris – transmission de l'autorité, le maris
achete sa fiancée (dote). La femme est ensuite emmenée dans la maison du maris, le maris s'engage
à lui donner une dote → déroulement des noces, après acte, elle posséde ce qu'à le maris « dote de
la virginité ».
Mariage grégorien repose sur 4 principes fondamentaux : monogamme & unique, concubinage et
divorce interdits, mariage spirituel et non sexuel (la femme a le choix), exogamique (interdit
d'épouser un parent).
Tromper : avoir un enfant d'un autre → femme perd ses dotes
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
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Sentiments et liens familliaux
Au sein de la famille nucléaire médiévale, même s'il existe, en particulier dans les milieux aisés, des
conflits et des querelles qui éclatent au moment des successions, il y a place pour des sentiments :
affection très forte entre le mari et la femme, entre les enfants et les parents ou entre les freres et
sœurs.
Evolution du couple, les parents respectent les enfants en tant que tels.
La famille sous l'ancien régime
La famille sous l'ancien régime est relativement bien connue des historiens grâce au dépouillement
systématique des registres paroissants (baptêmes, mariages et sépultures) qui sont rigoureusement
tenus à partir de la seconde moitié XVI siecle.

Familles et parentés
La famille sous l'ancien régime se définit comme « un ménage composé d'un chef et de ses
domestiques, soit femmes, enfants ou serviteurs ». L'âge moyen du mariage est assez tardif : 2930ans pour les garçons et 25-26ans pour les filles (phénoméne qui se met en place plus
précosement en Europe Occidentale qu'en Europe Méridionale). Le retard de l'âge du mariage est un
moyen de limiter le nombre de naissances.
Famille nucléaire au Nord Ouest

Familles émiettées / Familles reconstituées
En moyenne, un mariage n'excéde pas une durée de dix à quinze ans à cause de la mort d'un des
deux conjoints. Les « familles en miettes » se recomposent et les remariages sont très fréquents.
Des estimations laissent à penser que, au moins jusqu'au milieu du XVII siecle, 30 à 40 % des
mariages sont des unions dans lesquelles au moins l'un des deux conjoints est veuf. Le phénomene
des « familles recomposées » - qui interesse tant les sociologues depuis la fin du XX siecle – existe
depuis longtemps ; aujourd'hui causé par le divorce, hier il était la conséquence de la mort.
Beaucoup d'enfants sont donc élevés par des personnes autres que leurs géniteurs. La famille élargie
veille au bon traitement des orphelins par les beaux-peres et les belles-meres ; lorsqu'il y a abus
d'autorité, la tante ou la marraine (mere spirituelle) vient au secours de l'enfant, se substitue à la
mére défunte et accueille l'orphelin.
La famille à l'époque moderne
Au XIX siecle, la triade pére-mere-enfant s'émancipe et devient un modele social aux liens aussi
puissant que ceux de la traditionnelle famille élargie.

Le modèle de la famille bourgeoise
Avec la montée de l'individualiseme, du libre choix de l'époux, les contraintes de la famille et de la
parenté se font de moins en moins fortes et on assiste à « une privatisation du mariage ». Nait alors
un nouveau modele, la famille bourgeoise, centrée encore plus qu'auparavant sur le couple et ses
enfants, vivant dans un « chez-soi » confortable. Dans ce nouveau modele familial, le pere garde une
forte autorité sur l'ensemble des membres de la maisonnée, garant des capitaux, dirigeant et
imposant les alliances.
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Chez les bourgeois : enfant = une richesse

La famille laborieuse
En face de ce modele s'offre une réalité ouvriere tres differente. En effet, le développement du
systeme capitaliste dans le cadre de la revolution industrielle vole aux familles le temps de l'affection
pour leur imposer un temps de labeur. Le travail de la femme ouvriere provoque des ravages sur la
famille. De nombreuses institutions créées par l'eglise et par l'etat vont prendre en charge les enfants
des familles ouvrieres délaissées (salles d'asiles, garderies)
Au début du XX siecle apparaissent, dans certains secteurs de la fonction publique française, les
allocations familiales, lesquelles se généralisent en 1945. De même, un « code de la famille » est
décrétée en juillet 1939 et la triologie « Travail Famille, Patrie » est retenue comme devise du
gouvernement de Vichy durant la Seconde Guerre mondiale.
La famille contemporaine
Introduction
De manière générale, on considére qu'une societe est composée par 4 processus qui interagissent
entre eux. La construction et le fonctionnement d'une société passe par l'interaction entre ces 4
processus :
 l'economie
 la politique
 l'idéologique
 le processus intégratif
Depuis le milieu du XX siecle, de profonds changements affectent la structure familiale : maitrise de
plus en plus assurée de la contraception, fréquence des divorces consécutifs à la laicisation de la
société et à l'allongement de l'esperance de vie, développement du travail des femmes (phenomene
qui participe à la reduction du nombre de naissances), partage de l'autorité parentale (loi francaise
du 4 juin 1970), liberté de la mere seule peut décider d'avorter (loi francaise du 17 janvier 1975),
recours à la procréation assistée (qui dissocie le sperme de l'homme), permutations possibles des
rôles masculin et féminin. Les enfants, moins exposés à devenir orphelins.
Le mariage n'est plus cette institution fondamentale qui marquait auparavant le passage d'une vie à
une autre.
La famille n'est plus un lieu de refuge pour les personnes agées.
Le rôle social de la sociologie de la famille
Comment la sociologie s'est-elle emparée de cette institution et quelle influence va-t-elle engendrer
par son regard scientifique ?
Jusqu'aux années 70, la sociologie de la famille est considérée comme un domaine peu important.
Avec la montée du divorce (après création du divorce par consentement mutuel en 1965), avec le
développement de la cohabitation de nombreux travaux sur cette institution vont être réalisés dans le
domaine de la sociologie, la sociologie accompagne objectivement les changements sociaux : elle
joue notamment un rôle de nomination, en proposant les nouvelles catégories de famille ; un rôle
d'interpretation, en proposant des schemes explicatifs sur l'évolution de la famille au débat public
(qui se déroule autant dans les médias que dans la sphere politique) ; un rôle d'expertise, en
analysant les attitudes et les comportements correspondant à une question sociale.
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Jusqu'aux années 80, l'attention a surtout porté sur la maniere dont les familles contribuaient à la
reproduction des rapports entre classes sociales et entre sexes.

Parentalité et famille
Selon Georges Peter Murdock, « la famille est un groupe social caractérisé par la cohabitation, la
coopération et la procréation. Elle inclut des adultes des deux sexes, dont deux au moins
entretiennent des relations sexuelles socialement approuvées, ainsi qu'un ou plusieurs enfants –
enfantés ou adoptés – issus de cette union ».
Femme veuve/celibataire/divorcée avec enfants : famille monoparentale.
Autorité parentale partagée : homme et femme même droit /rap aux enfants
Selon Claude Lévi-Strauss il existe trois liens dans les « atomes de parenté » : lien d'alliance de
germanité et de filiation. Ils ne sont pas forcement le résultat d'une relation naturelle, ils peuvent
être culturels. « La culture ne reçoit la nature que pour lui imposer ses formes. »
La famille se situe au croisement de 4 besoins sociétaux universels :
 Coopérer
 Identifier, integrer, motiver : rendre les individus « personne », personnaliser en donnant un
nom, une affiliation, ect.
 Se reproduire, durer : tant à niveau culturel (arts, littérature, etc.) qu'à niveau matériel et
biologique
 Eduquer : rendre les bébés moins animaux, les doter de compétences, de sentiments, de
talents. Ces 4 besoins sont des contraintes au niveau de la société, non pas au niveau de
l'individu.
1° Le « jeu » d'alliance
En prenant le terme « jeu » d'alliance il est nécessaire de définir en quelques mots la notion d'union
au sein de la famille. La notion d'union implique à ce que « l'exterieur » et les individus fassent partie
d'un tour social et qu'ils considèrent et soient considérés comme « 1 ».
La plupart des sociétés historiquement connues ont connu un mariage tantôt de convenance tantôt
préferentiel. A contrario le mariage d'arrangement/convenance, les conjoints eux-mêmes ne se
choisissaient pas et où l'alliance pouvait être décidée par les parents, la coutume ou la loi.
2° Le lien de filiation
Le lien de filiation est ce qui rattache des adultes à des enfants. On attribue ce lien à une ou
plusieurs personnes. Il peut aussi être considéré comme un lien d'attribution social consistant en des
droits et des devoirs réciproques où la parentalité s'observe suivant 3 regles : la parenté bilatérale,
patrilinéaire et matrilinéaire. La parenté n'est pas la photographie sociale de l'arbre généalogique,
elle est un processus par lequel la société assigne à un enfant à un groupe de personnes donné pour
définir par ce biais un ensemble de droits et d'obligations.
Les 3



piliers de la parenté sont :
être un descendant généalogique : connotation biologique, lien sanguin
avoir des droits et des obligation : connotation juridique
vivre avec, tisser des liens : connotation sociale.
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Famille nucléaire : famille ou les liens d'alliance, de filiation et de germanité n'existent qu'à un seul
exemplaire.
Beaucoup dans le Nord, par l'industrialisation
Famille élargie : famille qui compte plusieurs de ces liens qui forment l'atome de parenté.
Alain Girard a travaillé sur la question du choix du conjoint. Selon l'auteur, il traduit le fait que les
conjoints qui se ressemblent, qui ont des valeurs sociales et culturelles proches, tendent à
s'assembler.
Bourdieu dans les années 70 va reprendre cette thématique en la systématisant avec la notion de
stratégies de reproduction. Les pratiques mises en œuvre par les familles et leurs membres ont pour
fonction premiere d'essayer de garantir au minimum à ces groupes le maintien de leur position dans
l'espace social. Ainsi, la famille essaie de réaliser l'ensemble de ces activités telles que : la limitation
des naissances, le choix du collége, l'éducation morale, des amis et des relations... Les differentes
especes de capital (social, culturel...) accumulées par la famille et la lignée doivent être conservées à
la génération suivante sous une forme identique ou sous une autre forme. Les familles se
différencient selon la nature du capital possédé et l'amplitude des ressources. Ainsi, le placement de
l'enfant dans une école privée dépend à la foirs de l'histoire des ses parents et de sa propre
trajectoire scolaire. Le capital scolaire constitue un des enjeux principaux de la reproduction sociale,
entrainant des effets importants sur le fonctionnement des familles et demandant une mobilisation
d'une grande majorité d'entre elles.

La famille et les rapports hommes/femmes
Dans les années 70, (sociologue François Michel) sous l'impulsion de la ligue féminine, la position de
la femme au sein de la cellule familiale va être mis en scene pour démontrer que « l'ennemi
principal » ne figue pas sous les traits de la classe bourgeoise mais de la classe des hommes.

Tendance de la division du travail au sein des ménages
Cette dépendance de la femme va trouver dans la notion de travail, en intégrant les taches
ménageres dans la catégorie de travail domestique, et la coupure entre la spehre du travail salarié et
celle du privé, entre le travail de production et celui de reproduction, un compromis majeur pour
endiguer ce phénoméne de référence.
Le rapport social de sexe et le genre des conjoints au sein de la vie conjugale peuvent se définir
suivant leurs relations.
→ Les couples au moment de la retraite, Vincent Caradec
La femme réclame de sortir et l'homme de rester à la maison. En terme d'autonomie, l'enjeu de la
reconstruction identitaire chez la femme comme chez l'homme passe par la légitimité de la
revendication de cette autonomie. Ainsi, les femmes les plus diplomées réclament d'avoir une vie à
soi, d'une vie privée. Jean Claude Kaufmann dans son livre La trame conjugale décrit avec finesse les
arrangements que les hommes et les femmes font les principes d'égalité. L'organisation familiale doit
reposer sur des rôles fixés par avance de manière à éviter tout enfermement. L'équité est donc dans
les fonctions de chacun où certains processus amènent parfois à la rupture entre les couples. La
coexistence (la force des socialisations sexuelles) entre une égalité proclamée et une spécialisation
assumée conduit à la résultant des négociations conjugales au nom de la modernité domestique.
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→ La construction de l'identité personnelle
Les différentes transformations de ces dernières décennies dans les fonctions de la famille
introduisent une modification des mœurs où l'appartenance au groupe social défini n'est pas lisible
comme la domination de classe et de genre mais bien comme la construction de l'identité
personnelle.
Dans le mariage et la construction de la réalité, Berger et Kellner estiment que la vie commune a
pour effet, grace aux interactions constantes entre les conjoints, de valider la vision du monde de
chacun et ainsi de stabiliser leur propre identité. La famille est autant un espace de socialisation
secondaire pour les adultes qu'un espace de socialisation primaire pour les enfants.
→ La nature des changements familiaux
La nouveauté est une illusion à ceux qui plaident pour la spécificité de la famille contemporaine.
Claude Lévi-Strauss : « Il se pourrait que, dans sa puissance inventive, l'esprit humain eut très tôt
conçu et étalé sur la table presque toutes les modalités de l'institution familiale »
Les familles recomposées ont toujours existé, tout comme la famille nucléaire. La complexité des
familles recomposées, avec des enfants ayant plusieurs parents, accepte que la circulation des
membres est fréquente dans les sociétés traditionnelles. Ainsi, l'instauration de réseaux familiaux à la
place de l'appartenance à une seule famille ressemble davantage à une forme familiale fréquente
dans l'histoire de l'humanité. (l'individu serait inséré dans un systeme complexe de relations, il aurait
une parenté en rien réduite aux membres de la famille d'appartenance.)
Aujourd'hui la parenté joue plus que jamais un grand rôle comme par exemple lorsque l'on constate
l'amplitude des flux d'argent et les services entre générations. (Thése opposée au travail de Parsons
qui voyait dans la parenté son isolement).
Selon certains sociologues la société serait déréglée et la baisse des mariages, la montée du divorce
seraient en quelques sorte la contestation de l'institution familiale ne respectant plus les impératifs de
l'action humaine.
Selon Irène Théry il est temps de « refonder autrement mais véritablement l'ordre symbolique de la
famille et de la parenté ».
Louis Roussel dans son livre La famille incertaine explique que la famille subit une dégradation et se
retrouve dans une impasse qui menace l'avenir de la société.
François de Singly pense que le rapport distant vis-à-vis de l'institution du mariage et des rôles, et la
critique des liens de dépendance au sein de la famille ne signifient pas que la famille n'est plus une
institution.
Conclusion
Aujourd'hui nous assistons à de nouvelles formes d'autorité qui interférent tant dans la position du
père de la mere et de l'enfant dans la famille. Sans devenir « mere ou copain » une négociation
entre conjoints, entre parents et enfant est possible sans pour autant faire abstraction des positions
de chacun.
Les sociétés contemporaines inventent une manière de s'approprier la place occupée qui tolère une
expression personnelle.
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Nous passons aujourd'hui à un mouvement interactionnel des identités sous l'égide de nouvelles
exigences sociales à une dimension et une construction nouvelle où l'espece humaine n'en ressortira
que plus en phase à la notion de famille paritaire.
L'âge requis, pour se marier en France, du 16e à nos jours.
→ De 1556 à 1792, pour l'homme 30ans, pour la femme 25ans, (si accord parental, 14 pour le
garçon et 12 pour la fille).
→ De 1792 à l'an XII, pour l'homme 21 ans, pour la femme 21ans, (si accord parental, 15 pour le
garçon et 13 pour la fille).
→ De l'an XII à 1907, pour l'homme 25ans, pour la femme 21ans, (si accord parental, 18 pour le
garçon et 15 pour la fille)
→ De 1907 à 1974, pour l'homme et la femme 21ans (si accord parental 18 pour l'homme, 15 pour
la fille)
→ Depuis 1974, pour l'homme et la femme 18ans, (si accord parental, 18 pour le garçon et 15 pour
la fille).
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