Corrigé du TP
Q1 la BCE a pour objectif unique la lutte contre l’inflation c’est-à-dire contre l’augmentation continue et durable
du niveau général des prix. Elle se doit en effet de « garantir la stabilité des prix » afin de sauvegarder la valeur de la
monnaie. Dans la mesure où il est très difficile d’avoir une inflation zéro et qu’il est peu souhaitable que l’indice des
prix diminue (déflation), son objectif est alors de limiter à maximum 2% l’augmentation des prix sur un an.
∆ ! On vous demande quel est son objectif et non pas comment fait-elle pour l’atteindre (H-S) : faites attention à la
consigne !
Q2 une élévation des taux d’intérêts sur les crédits accordés aux agents économiques (ménages, entreprises,
association…) a pour effet de rendre plus cher les emprunts. Ainsi ils empruntent moins et revoient à la baisse leurs
projets d’investissement ou de consommation à crédit. L’investissement et la consommation étant des composantes de
la demande globale, on voit bien qu’une hausse des taux d’intérêt a un effet négatif sur la demande.
Par ailleurs, lorsque les taux d’intérêt sur les placements sont élevés, l’épargne est alors plus rémunératrice et les
agents économiques sont incités à épargner. L’épargne étant la partie du revenu qui n’est pas consommée (ménages)
ou la partie du profit qui n’est pas investie, des taux d’intérêt élevés ont donc bien encore une fois un effet négatif sur
la consommation, l’investissement et donc sur la demande du pays.
Q3 L’inflation « allège le poids des dettes » en diminuant le taux d’intérêt réel (celui-ci est égal au taux d’intérêt
nominal affiché par les banque auquel on soustrait le taux d’inflation : donc plus l’inflation est importante, plus le taux
d’intérêt réel diminue). Ainsi, en empruntant aujourd’hui pour consommer 100€ de B&S, à un taux nominal de 5 %, je
devrais rembourser 105 € dans 1 an. Et si pendant cette même année le prix des B&S augmente de 3 % alors j’aurai du
débourser 103 € pour acheter -sans crédit- ces mêmes B&S un an plus tard. Le fait de consommer à crédit ne m’a alors
réellement couté que 2 € (soit 2%). L‘inflation a donc bien alléger ma dette. L’endettement, c’est-à-dire le mode de
financement intermédié, étant moins couteux, les agents économiques peuvent emprunter davantage : « les conditions
de financement des entreprises et des ménages » sont donc bien améliorées grâce à l’inflation.
Q4 En France, en 1979, le taux d’intérêt réel était négatif : il s’élevait à - 0,1 %. Cela signifie que les agents
économiques « gagnaient » à s’endetter : en empruntant 100 € pour consommer aujourd’hui, ils n’auront à rembourser
réellement que 99,9 € à la fin de l’année, dans mesure où s’ils avaient attendu de disposer des fonds pour consommer,
les B&S auraient vu leurs prix augmenter de telle manière qu’ils se seraient enchéris davantage que le cout du crédit
(intérêts nominaux).
En France en 1984, à chaque fois qu’un agent économique empruntait 100 €, il devait réellement rembourser 105,6 €
un an plus tard.
∆ ! Compréhension de la consigne : « donner le sens d’une donnée » = « faire une phrase avec ce chiffre » : vous
devez donc citer explicitement le chiffre, mais de sorte que l’on comprenne ce qu’est un taux réel.
Q5 En 1979, sur 100 € de valeur ajoutée dégagée par les entreprises françaises, 19,3 étaient consacrés à
l’investissement. [En 1979, 19,3 % des richesses créées par les sociétés non financières françaises servait à acheter du
capital fixe.]
Au cours de l’année 1979, le PIB français en volume a cru de 3,5 %. [En 1979, la quantité de B&S produits a
augmenté de 3,5 % par rapport à l’année précédente.]
Q6En 1979, alors que les taux d’intérêt réels étaient au plus bas grâce à une inflation importante(-0,1%), on observe
que les entreprises investissaient massivement (19,3% de leur VA) et le PIB augmentait de manière significative
(3,5% de croissance annuelle). Mais à partir du début des années 1980, les autorités monétaires décident de lutter
contre l’inflation : automatiquement le taux d’intérêt réel remonte : il atteint 5,6% du capital emprunté en 1984. Ceci
augmente donc le coût des crédits et poussent les agents économiques à diminuer leur demande de crédit. Les
entreprises qui voient le financement de leurs investissements devenir de moins en moins avantageux réduisent alors
leurs achats de capital fixe : en 1984, elles ne consacrent plus que 17,6% de leur VA aux investissements (soit une
diminution de 8,8% depuis 1979). Parallèlement à cela, les ménages réduisent aussi leur consommation à crédit ce qui
diminue la demande de B&S adressée aux entreprises : celles-ci n’ont alors plus de raison d’augmenter leur
production, c’est pourquoi les richesses produites n’ont augmenté en 1984 que de 1,6%, une croissance 2,2 fois plus
faible que celle de l’année 1979. On le voit, l’investissement et la croissance ont visiblement subit les conséquences de
la lutte contre l’inflation (doc.2).