1 PROVA DE PROFICIÊNCIA EM LÍNGUA FRANCESA – 2008/2 2 LEIA OS TEXTOS E RESPONDA AS QUESTÕES QUE SEGUEM 3 TEXTO 1 4 Le degré d’interaction entre les élites sociales et politiques d’une part et les élites 5 intellectuelles et scientifiques d’autre part, a toujours été important - et augmentait 6 encore en temps de guerre. Les deux Guerres Mondiales ont non seulement stimulé la 7 croissance de l’enseignement supérieur, soi-disant promouvant la démocratisation des 8 universités, mais elles ont aussi souligné les liens incestueux entre les pouvoirs 9 politique, militaire et scientifique. Avant l’ère des universités de masse, les intellectuels 10 à l’esprit critique avaient tendance à se grouper autour d’autres institutions, souvent des 11 journaux ou des périodiques - ou bien ils évitaient d’intégrer une institution et restaient 12 « dans le vent » selon les termes évocateurs de George Steiner (Steiner 1965); les 13 universités d’élite ne leur ont pas offert un environnement propice ou compatible. Elles 14 ont cependant offert un environnement pour former les futurs dirigeants de 15 l’administration d’Etat et des professions d’élite, sinon pour le milieu des affaires et 16 l’industrie. 17 Les systèmes d’enseignement supérieur de masse, par contre, sont beaucoup plus 18 ouverts - non seulement parce qu’ils recrutent des populations d’étudiants qui ne 19 proviennent plus généralement des groupes sociaux privilégiés, mais aussi du fait qu’ils 20 ont été obligés d’incorporer des traditions de savoir n’appartenant pas aux élites et 21 même alternatives. Cela vient partiellement du besoin d’intégrer ces nouveaux 22 étudiants, mais c’est aussi le résultat du fractionnement et de la prolifération du savoir. 23 Superficiellement, il existe un « lien » plus étroit entre les choix des étudiants et les 24 disciplines offertes d’une part et entre le marché du travail d’autre part dans 25 l’enseignement supérieur de masse que dans les systèmes enseignement supérieur 26 d’élite. Dans ce sens, les systèmes de masse sont plus orientés vers le « professionnel » 27 et moins « scientifiques ». Mais cela peut conduire à une impression erronée: le besoin 28 de rendre explicites ces liens entre l’enseignement supérieur et l’économie peut aussi 29 être la preuve du déclin des connexions implicites et des intérêts personnels étroits. Les 30 systèmes de masse doivent être planifiés et réglementés afin de contrôler leur potentiel 31 d’émancipation, leur liberté délibérée. On ne peut pas leur faire confiance dans la même 32 mesure qu’aux systèmes d’élite. Les systèmes d’enseignement supérieur plus ouverts (et 33 démocratiques?) peuvent avoir la capacité de développer une éthique alternative, 34 différente de l’éthique dominante de la société. 1. De acordo com o texto, qual é a relação entre les intellectuels à l’esprit critique (linhas 6 e 7) e les universités d’élite (linha 10). (VALOR: um ponto) ______________________________________________________________________ ______________________________________________________________________ ______________________________________________________________________ 2. Faça um paralelo entre o público formado pelas universités de masse e les universités d’élite. ( VALOR: dois pontos) ______________________________________________________________________ ______________________________________________________________________ ______________________________________________________________________ ______________________________________________________________________ ______________________________________________________________________ ______________________________________________________________________ 3. Explique a noção de éthique alternative (linha 30). (VALOR: um ponto) ____________________________________________________________________________ ____________________________________________________________________________ ____________________________________________________________________________ ____________________________________________________________________________ TEXTO 2 Dans le cadre de la « société du savoir » (et de la mondialisation), il est possible d’identifier un certain nombre de tendances clé (Nowotny, Scott et Gibbons 2001). La première est l’accélération - et, étroitement liée à celle-ci, la complexité. L’accélération et le changement sont généralement perçus comme des phénomènes technologiques et économiques (l’impact des TIC et le triomphe du « marché ») ; et, deuxièmement, comme linéaires et prévisibles. Mais l’accélération est aussi un phénomène scientifique, intellectuel et culturel - et il est souvent littéralement incontrôlable. Tout fluctue. La deuxième tendance est l’incertitude - ou le risque, car à coté de la « société du savoir » se trouve l’autre, la « société du risque » (Beck 1992). Cette incertitude comporte deux aspects. Le premier est typiquement décrit en termes négatifs, à savoir le mauvais côté de la croissance économique et des changements sociaux en termes de pollution environnementale et de ruptures familiales. Mais le second aspect plus positif est que la réussite de la science est génératrice (et l’a toujours été) d’incertitude; dès qu’un problème est résolu, il y en a d’autres qui apparaissent. Pendant un certain temps, cette incertitude a été contenue à l’intérieur de la sphère intellectuelle relativement sûre. Maintenant, elle a inondé la société dans son ensemble. Ainsi, l’incertitude est intimement liée au potentiel, qui est à son tour un élément clé dans la production de l’innovation. La troisième tendance est que la Société du savoir est un terrain contesté - dans deux sens différents. Premièrement, comme je l’ai déjà affirmé, son impact n’est pas limité à l’économie. Son impact est tant social que culturel. Le quotidien des individus est tissé de noms de marques qui sont souvent elles-mêmes « localisées »; les chances de vie, qui constituaient autrefois les indices brutes pour le calcul économique de la droite « de marché » et de la gauche « socialiste » ont été remplacées par des styles de vie, voir par des marques de vie. C’est dans un sens très réel que la « société du savoir » va « au-delà du marché ». Deuxièmement, la « société du savoir » - et plus particulièrement la mondialisation - sont hautement idéologiques. Le triomphalisme associé à l’idée de « fin de l’histoire » (pour citer le titre - naïf - d’un ouvrage de Francis Fukuyama sorti il y a une décennie) est déplacé (Fukuyama 1992); l’idée que la nation - ou l’Etat providence est remplacée par l’Etat « marchand » dans un grand changement historique (comme le suggérait un autre auteur américain, Philip Bobbitt) est génératrice de fausses idées (Bobbitt, 2002). Mais la mondialisation ne concerne pas seulement l’avance du capitalisme démocratique - animé (malheureusement) le plus souvent de nos jours par des valeurs néo-libérales, à la place de celles sociales démocratiques - mais aussi les résistances globales à la mondialisation du marché libre: Greenpeace est un nom de marque tout aussi mondial que Coca-Cola. Dans une importante mesure, les attitudes vis-à-vis de la mondialisation du marché libre se sont substituées aux traditionnelles divisions politiques droite-gauche dans les pays développés. Il existe des mouvements qui s’opposent directement aux valeurs « occidentales » et aussi inacceptable que soit l’alQaida, c’est aussi un produit de la mondialisation du point de vue des techniques et des technologies qu’elle emploie. L’ancienne question sur le contraste entre modernité et modernisation refait surface: avant, on considérait impossible de bien moderniser sans devenir en même temps complètement « moderne ». L’une des conséquences de la mondialisation a été de rouvrir cette question. SCOTT, Peter. Les dimensions éthiques et morales de l'enseignement supérieur et de la science en Europe, Conférence internationale, 2004, Bucarest. 4. Descrever os aspectos de incertitude de que fala o autor. (VALOR: dois pontos) ______________________________________________________________________ ______________________________________________________________________ ______________________________________________________________________ ______________________________________________________________________ 5. Explique o sentido do segmento et l’a toujours été ( linha 13) (VALOR: dois pontos) ______________________________________________________________________ ______________________________________________________________________ ______________________________________________________________________ ______________________________________________________________________ ______________________________________________________________________ ______________________________________________________________________ 6. Como o autor relaciona mondialisation com Greenpeace e Coca-Cola. (VALOR: um ponto) ______________________________________________________________________ ______________________________________________________________________ ______________________________________________________________________ 7. Que valores relacionam-se com o avanço do capitalismo democrático? O texto sugere a que outros valores eles se opõem? (VALOR: um ponto) ______________________________________________________________________ ______________________________________________________________________