Histoire Chapitre I : L’Europe en 1815. 1814 marque la fin de la domination française sur l’Europe et de l’idéologie révolutionnaire qui s’y était répandue. En 1814 au congrès de Vienne reconstruction de l’Europe dominée par 4 grandes puissances : Autriche, Prusse, Russie, UK. Le chancelier autrichien Metternich a la plus grande influence et oriente le débat. Analyse de la carte : Nord : La Suède englobe la Norvège La Finlande est rattachée a la Russie La Russie s’agrandit avec la Finlande et une partie de la Pologne Espace allemand : 39 Etats La Prusse s’agrandit en récupérant une partie de la Pologne, la Saxe, la Rhénanie. Le royaume de Hanovre appartient à la couronne d’Angleterre. Empire d’Autriche : Obtient le contrôle de la côte adriatique, de la Lombardie et de la Vénitie. L’empereur d’Autriche est également président de la confédération germanique (les 39 états). A l’ouest, territoire récupéré sur les turcs jusqu’aux Carpates (ancien royaume de Hongrie), territoire qui n’entre pas dans la confédération car il n’est pas de culture germanique, tout comme la Pologne en Prusse. Sud : Espace italien comporte une dizaine d’états. Les plus grand est le royaume de Naples. Recomposition due à des raisons idéologiques et réalistes. Le congrès de Vienne veut effacer toute trace de la révolution française (idées, frontières…) et rétablir la légitimité dynastique de droit divin, et des états dynastique d’avant la révolution. (Conception réactionnaire). Ce qui sauve la France d’être morcelée, c’est la dynastie héritière de Louis XVI. Le congrès de Vienne rétablit les Bourbons. Louis XVIII devient roi de France. Mais réalisme, avant la révolution la carte n’était pas comme ça. En Allemagne par exemple il y avait plus de 300 états > réalisme. Le royaume uni veut la paix en Europe. Pour cela il fallait trouver un équilibre entre les grandes puissances. On contrôle la France par la Prusse, les Pays-bas car on craint un nouveau renversement du roi. Volonté de satisfaire les grands (Hanovre, Pologne divisé etc.…). Qu’est ce qui va garantir cet équilibre ? Le système présente plusieurs avantages. territorialement : - signature de l’ensemble des états (260) - accord des grandes puissances (le pacte à 4) idéologiquement : - plus complexe, les monarchies sont rétablies, mais des divergences apparaissent sur la conception du pouvoir. L’Autriche, la Prusse et la Russie souhaitent une monarchie de droit divin mais il faut tenir compte des réalités. Certains pays ne peuvent pas être réactionnaire, on a donc deux type de pays : Autriche, Russie, Prusse (Sainte Alliance garantissant le droit divin) et l’ensemble des états. Royaume Uni (présence d’un parlement et de droit individuels depuis la glorieuse révolution en 1689). La France retrouve son territoire de 1792, une monarchie mais constitutionnelle. La constitution s’appelle la charte. Chapitre II : La poussée libérale 1815-1848 Ce nouvel ordre est rapidement contesté par le courant d’idée appelé le libéralisme qui se manifeste de manière violente sur le plan politique. I- Qu’est-ce que le libéralisme : Terme utilisé pour la première fois en 1823, mais l’idée vient de l’aspiration à la liberté (économique et politique) héritée du siècle précédent dont le premier aboutissement avait été la révolution française, avant de mieux se structurer au 19ème siècle. Le libéralisme est la défense de la liberté individuelle. Le but de l’existence est d’aboutir à son épanouissement, le tout devant conduire à une société de bonheur. Ces principes s’opposent aux principes défendus par le congrès de Vienne, au principe d’autorité, le droit divin et la puissance des états. Ils pensent que cette liberté doit être régulée par la loi qui doit venir du peuple (peuple souverain), principe du contrat social. Il faut un Etat pour faire appliquer la loi : La forme: peu leur importe (monarchie ou république), le problème est de savoir comment équilibrer les pouvoirs exécutif et législatif. L’importance : on estime qu’il doit être réduit aux prérogatives régaliennes (minimum, c'est-à-dire sécurité du citoyen, justice, finances et douanes). Débat sur le système politique idéal. Benjamin Constant, dans le cours de politique constitutionnelle, définit : la liberté est essentielle. Il faut un système représentatif. Il est hostile au référendum. Il faut un corps intermédiaire avec des représentants élus. Il pense qu’il faut deux assemblées. Une seule est trop dangereuse. Les deux doivent être choisies de façons différentes. L’une avec des mandats plus longs pour une certaine stabilité, l’autre plus sensible a l’opinion publique. La loi doit être votée par les deux. Il ne veut pas de séparation des pouvoirs. Montesquieu disait qu’il n’y avait pas de liberté si les 3 pouvoirs étaient entre les mêmes mains. Mais Constant a peur que comme par le passé des crises entre les pouvoirs éclatent et mènent à un coup d’état. Il veut que les pouvoirs se contrôlent l’un l’autre pour éviter qu’un pouvoir soit hypertrophié. Comment choisir ses gouvernants. Constant trouve que la démocratie peut être dangereuse et peut créer une tyrannie populaire. Il faut pour voter un minimum de discernement politique mais l’alphabétisation est faible et les groupes de pression (aristocrates, église) sont nombreux. Un suffrage censitaire où seuls auront le droit de voter les contribuables (l’impôt est basé sur la propriété). Il pense quand même que la démocratie est l’idéal donc il faut instruire la population. Tous les pays qui ont suivi ces idées ont commencé par le suffrage censitaire. Cette manière de voir les choses est critiquée par deux camps : les réactionnaires les républicains, hostiles au suffrage censitaire, veulent démocratie et égalité (politique, voire sociale). II- Les luttes : Toutes les populations sont touchées par le mouvement de libéralisme avec la révolution. Maintenant l’Europe est restructurée avec un retour en arrière. Cela amène à plusieurs cas de figure : 1) une partie des monarchies reconstituées après le congrès de Vienne acceptent le principe de la liberté. Certains souverains allemands acceptent de mettre en place une constitution ayant conscience que le monde a changé. Le congrès de Vienne accepte dans la mesure où les constitutions viennent des souverains légitimes eux-mêmes. Exemple : le prince de Saxe-Weimar (prince des lumières). 2) Echec des libéraux lorsque l’action vient des libéraux. Naples (1820) soulèvement conduit par un militaire qui oblige le roi à établir une constitution Piémont (1820) a Turin ils obligent le roi à quitter le pouvoir, pour le remplacer par un roi de la même dynastie, mais plus libéral (Charles Albert) Espagne (1820) soulèvement contre le roi qui finit par accorder une constitution. Le congrès de Vienne intervient militairement. L’Autriche à Naples et au Piémont, la France en Espagne en 1822 (bataille du Trocadéro). La France veut rejouer un rôle important en Europe. 3) le cas français : Les Bourbons sont rétablis mais en tenant compte de la situation réelle. Compromis, donc rapport de force, entre les libéraux et la monarchie, entre la masse de la population libérale et la population monarchiste. Une constitution (la charte) reconnaît les principes fondamentaux de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, mais système monarchique. En pratique le roi joue un rôle de modérateur, il choisit ses ministres parmi les libéraux (Guizot notamment). Dés 1819 le congrès vote une loi sur la liberté de presse, etc… Les ultras (légitimiste, monarchiste) ne sont pas satisfaits et essayent de contrer les libéraux. Evènement fortuit, l’unique héritier (le duc de Berry) est assassiné lors du bal costumé du mardi gras, les ultras accusent les lois trop libérales. La monarchie recentre donc le gouvernement vers la droite. Ce gouvernement centre-droit va limiter la liberté de la presse, voter une loi de sécurité générale, verser des indemnités aux ultras (un milliard) pour les aristocrates lésés pendant la révolution, et permettre a l’église de faire des grandes opération de rechristianisation*. Cela crée une crise en 1830 car contraire a un certains nombres de principes. Les députés font une adresse au roi (voté a 221 contre 180), le roi dissout l’assemblée et organise des élections. La nouvelle assemblé est encore plus libérale (274/143) le roi redissout et décide de gouverner tout seul par ordonnance. Il décide de modifier le système électoral ce qui provoque un soulèvement a Paris : les 3 glorieuses (27, 28, 29 juillet) puis le roi s’enfuit en Angleterre. Ce fut une révolution uniquement parisienne, mais tout le monde est dans la rue (bourgeois, étudiants, ouvriers…). Que mettre à la place du roi ? nouveau rapport de force, nouveau compromis : la monarchie de Juillet. Garder le même système, la même constitution. Louis Philippe1er est mis à la tête de la monarchie, c’est un choix tactique des libéraux. C’est un duc d’Orléans (famille royale descendant de louis 14, libérale), il a participé aux guerres révolutionnaires. 4) Le cas français entraîne une contagion en Europe. Les libéraux européens sont persuadés que c’est reparti comme en 1789. Allemagne, Belgique, Pologne, Italie, Espagne… Mais la France ne vient pas en aide et le congrès de Vienne organise la répression. (la France accueille cependant les réfugiés). Conclusion : Effervescence libérale, mais elle échoue partout sauf en France. L’ordre du Congrès de Vienne fonctionne. Les libéraux sont faibles car ils ont une assise sociale minime (bourgeoise urbaine, notable, mais c’est peu dans une Europe rurale) sauf en France où la paysannerie est alliée aux bourgeois. * La révolution avait confisqué tous les biens de l’église et en avait fait des bien nationaux en 1791. Le gouvernement contrôlait l’église. En 1801, Napoléon signe un concordat entre la France et le Saint Siège. Il n’y a plus de religion officielle mais la religion majoritaire a des avantage (peut utiliser les églises, salaires aux membres du clergés). Chapitre III : le modèle français En 1830 la révolution des 3 glorieuses à Paris Provoque la mise en place d’un nouveau régime politique : la monarchie de Juillet. Le monarque fut mis en place par les libéraux. D’autres pays se revendiquent des libertés : le Royaume-Uni a mis en place progressivement depuis le 17ème un système politique de type libéral, la France n’est pas une exception. En France, le nouveau régime va avoir des conséquences sur tous les systèmes politiques qui suivront. I. Les institutions : En quoi reflètent elles la pensée libérale ? Elle est définit par un texte, la charte de 1830, compromis entre les légitimistes et libéraux. Les libéraux veulent rapidement finir la révolution donc le texte est quasiment identique que la charte de 1814. La charte prévoit deux grand axes : l’intérêt général et individuel. Exécutif : un roi chef de l’Etat veille au bon fonctionnement du système institutionnel. Il n’a pas à rendre de compte, seulement assurer la continuité du système (irresponsabilité). Ses compétences : chef des armées, représente le pays à l’extérieur, nomme les hauts fonctionnaires. Il a aussi deux compétences qui empiètent sur le législatif. Le roi a l’initiative des lois et pouvoir de dissolution. Législatif : La loi est faite par deux assemblées dont une élue (système représentatif). La chambre des députés est élue et siège au Palais Bourbon, la chambre des pairs est nommée par le roi et siège au Palais du Luxembourg ou le sénat siège toujours. Le législatif empiète aussi sur l’exécutif : contrôles des ministres qui sont choisit par le roi. Gouvernement : Petit à petit le système s’adapte. La notion de gouvernement apparaît. Les ministres, avec la solidarité/responsabilité politique, vont former un gouvernement, mené par le chef du gouvernement (un ministre qui coordonne les autres comme Guizot ou Thiers). Qui gouverne ? le chef de l’état ou du gouvernement ? dépend du rapport de force des électeurs. Ce système va fonctionner jusqu’en 1848 puis remis en place en 1875 avec un président. II. Les forces politiques de l’époque : les libéraux : ont le pouvoir grâce au suffrage (2/3 des sièges) grâce aux notables. Globalement, les notables sont attachés au libéralisme, hostiles à l’emprise des religions (d’ailleurs choisir les évêques permet de les contrôler.) Ils veulent tenir compte de l’intérêt général, l’Etat doit en être garant, d’où l’importance de l’Etat en France. Il y a deux tendances chez les libéraux : une qui estime que le système est satisfaisant en s’appuyant sur des notables « responsables »), l’autre, appelée « le mouvement », pense que ce n’est qu’un début vers un système plus ouvert intégrant plus de citoyens (principal chef du mouvement : Jacques Laffitte.) les légitimistes : pour eux la terre est la source essentielle de la richesse. Ils sont hostiles aux réformes modernes du capitalisme qui perturbe l’ordre naturel et moral, et sont attachés à la religion catholique, ciment de l’ordre social. Ils ne sont pas en déclin : ils ont une dynamique qui s’appuie sur les campagnes (construction de nombreux château en guise de reconquête.). Ils vont être les acteurs de la révolution agricole. Les républicains : ils sont différents des libéraux car ils veulent donner la souveraineté au peuple (suffrage universel). De plus, ils veulent une république, et non une monarchie. Ils sont minoritaires (notables éclairés, milieu ouvrier des villes qui eux n’ont pas le droit de vote). Deux tendances : les modérés (Ledru-Rollin) souhaitent simplement établir un nouveau système électoral, veulent une égalité politique qui pour eux est un moyen d’atteindre l’égalité sociale), les révolutionnaire (Barbès, Blanqui), peu nombreux mais actifs, veulent d’abord l’égalité sociale. III. Les grands axes de la politique des libéraux au pouvoir : L’instruction : elle est perçue comme un instrument politique, pour éviter la démagogie ou le populisme. Permet la responsabilité politique. La politique éducative est une priorité. La loi Guizot (1833) oblige toutes les communes à ouvrir une école primaire publique ouverte a tous (dans le même temps, des lois suppriment le travail des enfants de moins de 8 ans). Loi limitée car écoles pas obligatoires ni gratuites, et l’enseignement est sous le contrôle des communes et non de l’Etat (vestige actuel : les bâtiments sont toujours la propriétés des communes). Les libertés : dès leur arrivée au pouvoir ils proclament un ensemble de libertés (presse, réunion…) pour mener à la liberté politique. Cependant on voit très rapidement les libéraux revenir sur leurs idéaux (diminution de la liberté de presse en établissant des délits de presse, de la liberté de réunion (autorisation requise pour un certain nombre de personnes). Pourquoi ? ils ont en face d’eux une opposition de gauche et de droite. Les légitimistes essayent de provoquer des soulèvements comme la duchesse de Berry dans l’ouest en 1832. Les libéraux s’aperçoivent qu’ils ont du mal à contrôler la campagne. Le gouvernement va donc mettre en place un système de route secondaire (les grandes routes datent de Louis 15 avec l’école des ponts et chaussées en 1747). Politiquement elles ne serviront pas car il n’y aura pas d’autres soulèvements, mais leur rôle a été de désenclaver les campagnes et accélérer la révolution agricole. Les républicains font de l’agitation en manipulant les milieux ouvriers. Dès 1831 des émeutes éclatent à Paris, en 31, 32 et 33 les canuts se soulèvent a Lyon. Les républicains vont même jusqu’à faire des attentats contre le roi. intérêt général : dans le domaine des infrastructures du pays. Ils pensent que l’Etat doit créer les conditions favorables à l’économie car celle-ci permettra d’élever le niveau de vie (Guizot : « enrichissez vous par le travail et l’épargne »). C’est différent de l’Angleterre où il n’y a pas d’infrastructure d’Etat. Rénovation des routes, constructions de canaux, création du réseau de chemin de fer. Les libéraux pensent que c’est l’état qui doit organiser les chemins de fer : loi 1842 (contrairement aux autres pays où des compagnies privées gèrent des tronçons). La loi prévoit le réseau et l’expropriation, ensuite l’Etat établit des concessions (fabrication et exploitation des lignes à des compagnies privées). Conclusion : la monarchie de juillet dure 18 ans, c’est un modèle institutionnel, par la constitution, qui définit les pouvoirs et fonctionne. Sur le plan des libertés, leur politique n’est pas à la hauteur de leurs idéaux. Certains projets vont être critiqués (les routes ne servaient pas au début). Chapitre IV : L’éveil du sentiment national Deux idées naissent à cette époque : les libertés et le sentiment national (différent du nationalisme qui n’est pas libéral). Ce sentiment national touche toute l’Europe. Certaines régions, parce que leur peuple se sent nation, seront revendiquées comme Etat (exemple des mouvements d’unification de l’Italie et de l’Allemagne). Définir la notion de sentiment national est complexe car cela relève plus de l’affectif que du rationnel. Le contexte est aussi important : époque très romantique. Le sentiment national est le sentiment qu’a un individu d’appartenir à une entité (un peuple, une nation) avec laquelle il partage un attachement (un territoire, une aspiration, des références, des représentations collectives (historiques, culturelles…)). Cela va créer des mouvements de revendications, des classements des arguments (territoire, langue, histoire…), quitte à inventer, grande époque de fabrication des mythes. La situation est différente selon les pays. Par exemple en France ce sont les identités régionales qui vont être revendiquées en cherchant des racines populaires, profondes. I- La formation du sentiment national : 1) les origines : a) la France Le sentiment national français est une synthèse de deux phénomènes : le sentiment d’attachement populaire à la France (ancien) : depuis le Moyen-Âge, les gens se reconnaissent à travers la population et le territoire (la patrie, la terre des pères). Cela aboutit à un comportement collectif, notamment lors d’invasions où toute la population se soulève contre les envahisseurs. Ils sont contre les guerres féodales, mais défendent leur territoire. La construction politique de la révolution française dit que la France est composée de citoyens qui adhèrent à un projet collectif dans le cadre du contrat social. C’est une conception volontariste et rationnelle : formation d’une unité à laquelle on adhère volontairement. Idéal de liberté. Progressivement, les deux se combinent, les français défendent à la fois le sol, les traditions et l’idée de liberté. Ce n’est pas ce que les théoriciens voulaient : ils voulaient que quiconque puisse être français à condition d’adhérer aux idées. Mais en fin de compte c’est plutôt un patriotisme ancien et une défense de la liberté, ce n’est pas une vision ouverte mais du chauvinisme messianique. b) l’Allemagne : En Allemagne c’est une autre conception du sentiment national qui est en train de naître. Au début du XIXe, des intellectuels allemands pensent qu’il existe une force intérieure dans la population (ex : Fichte et le Volksgeist, l’esprit du peuple) qui se manifeste par un instinct naturel et populaire. La langue allemande est pour eux l’expression même de ce Volksgeist car l’Allemagne n’existait pas en tant qu’état. C’est une conception bioculturelle, un individu n’a pas le choix car il naît allemand. Ce concept est né du choc produit par l’invasion de la Prusse par les français en 1806. Le sentiment national allemand est donc né contre la France. 2) Le développement : Ce sentiment s’enrichit par un certain nombre d’éléments L’histoire : dans toute l’Europe, dès qu’il y a un peuple, des intellectuels en créent l’histoire. C’est la que naît en France le mythe gaulois. On trouve cela dans tous les pays d’Europe : en Allemagne on cherche de tentative de construction d’un unicité (Otton), idem en Italie avec les Romains. La culture, surtout la culture populaire, les langues, les mythes, la littérature qui valorise la langue (Manzoni en Italie qui écrit en toscan qui va devenir la langue modèle). Protection des monuments, expressions d’un génie national. II- les effets du sentiment national : 1) Agitation : L’agitation touche toute l’Europe dès 1815. Des mouvements se lèvent au nom du droit des peuples à disposer d’eux même, s’opposant à la nouvelle carte de 1815. Ex : en Allemagne dans les universités. Manifestation a Iéna en 1817 pour réclamer l’unité allemande autour du slogan « honneur et patrie », création du drapeau actuel, ils brûlent des livres symboles du conservatisme et un copie du traité de vienne. La Prusse profite de ce climat favorable pour essayer de rassembler autour d’elle tous les états allemands en créant le Zollverein : zone économique de libre échange qui couvre progressivement tous les états allemands (tous en 1834). Concrètement, uniquement union économique, pas politique. 2) Les indépendances nationales : Un certain nombre de peuples parviennent à réaliser leur libération. Les Serbes et Grecs ont l’appui des occidentaux dans leur réclamation de liberté par rapport à l’empire Ottoman qui recule à partir du 18ème à cause de l’action de l’Autriche (reconquête de l’ancien royaume de Hongrie). Les Serbes se révoltent en 1804 au nom de la liberté en faisant référence à la révolution française, puis une seconde fois en 1815, prennent la ville de Belgrade pour en faire leur capitale. Ils obtiennent une autonomie : les turcs reconnaissent le pachalik de Belgrade. Les grecs sont animés par un mouvement national depuis 1810-1820, marqué par les idées occidentales. Le mouvement va essayer de chercher des racines culturelles grecques. Ils se disent descendant, héritiers de la civilisation de la Grèce Antique (culturellement et politiquement). Ils s’organisent en sociétés politiques secrètes aidées par les russes pour être à la tête de la religion orthodoxe et pour contrôler la mer Egée. Les turcs massacrent les grecs en représailles sans tenir compte de l’opinion publique européenne : les massacres vont rapidement être connus et susciter de l’émotion. Les libéraux s’organisent, les gouvernements interviennent. Intervention des français et des anglais en 1827 à Navarin, la flotte turque est coulée et les russes attaquent Constantinople. Les turcs accordent l’indépendance à la Grèce en 1829 (avec un roi allemand à la tête de l’Etat). La Belgique n’existe pas à l’époque. Il y a une revendication de la population de ce qui était avant les Pays-Bas autrichiens car on ne leur a pas demandé leur avis en les mettant dans le nouveau « royaume des Pays-Bas ». Les deux peuples qui constituent ce royaume ont peu de choses en commun. Le 25 août 1830 il y a un soulèvement à Bruxelles (répercussion de la révolution de Paris) qui se développe dans tout l’espace Belge. Ils se déclarent indépendants, choisissent un drapeau et un hymne. Les puissances du traité de Vienne ne vont pas intervenir car la France et l’Angleterre proposent un compromis avec l’Autriche, la Russie et la Prusse. La Belgique est déclarée indépendante le 3 octobre 1830 à condition d’être neutre à perpétuité. Il faut également trouver un roi qui plaise à tout le monde. Un roi allemand, Léopold de Saxe-Cobourg, proche de la famille d’Angleterre et qui épouse la fille de LouisPhilippe. Les polonais ont tenté de faire comme la Belgique, mais la Russie intervient pour écraser le mouvement. La France n’intervient pas à cause de la distance mais accueille les réfugiés politiques. 3) L’antagonisme français-allemand : Il y a une opposition entre les français et les allemands qui s’appuie côté français sur le souvenir des guerres de la révolution et de l’empire : Napoléon devient un emblème patriotique. En 1840 ses restes sont rapportés en France. En 1840 Il y a une crise politique en France à cause de sa politique en orient, l’Angleterre demande a la France de se calmer, un mouvement d’opinion public grandit avec une volonté d’envahir l’Allemagne. Chapitre V : 1848, « le printemps des peuples » A partir du mois de février 1848, un mouvement révolutionnaire commencé à Paris s’étend sur toute l’Europe. Ce mouvement est à la fois animé par des revendications libérales et des revendications de formation d’état nation. Il a une durée de vie relativement courte à cause des répressions fin 48/début 49. I- Le soulèvement de 1848 : Espèce de déferlante révolutionnaire qui commence les 22-24 février à Paris et qui s’étend sur tous les pays. 1) En France : a) Paris : Révolution qui a lieu sur 3 jours. Ce sont les républicains qui descendent dans la rue en s’appuyant sur les classes populaires. L’armée intervient et fait plusieurs morts, le roi abdique, mise en place d’un gouvernement provisoire républicain. Lamartine proclame la république. Immédiatement des réformes sont proclamées. b) Réformes : Politiques : proclamation du suffrage universel le 5 mars 1848, suppression de l’esclavage. Sociales : le gouvernement décide d’agir sur la misère. 1847 : crise agricole, grave pénurie et hausse des prix, et crise des début de l’industrie. A Lille, un tiers des habitants est au chômage. Création d’atelier nationaux où on emploi les chômeurs mais cela ne résout rien. c) Nouvelles institutions : Pour préparer un régime républicain et une constitution, une assemblée constituante est élue au suffrage universel. Cette assemblée produit une constitution : une république fondée sur le suffrage universel à tous les niveaux (députés, président…). Les pouvoirs sont clairement séparés, inspiration du modèle américain (où Alexis de Tocqueville avait été envoyé). Modèle basé sur un président qui exerce l’ensemble du pouvoir exécutif. Il est le chef de l’état (assure la continuité), il gouverne. Il nomme les ministres, et est élu pour 4 ans sans être rééligible. L’assemblée nationale détient le pouvoir législatif dans sa totalité et est élue pour 3 ans. Les libéraux pensent qu’il est dangereux : - d’élire un président au suffrage politique (problème de conscience politique) - le président gouverne sans le contrôle de l’assemblée - une seule assemblée, pas de garde-fou. Dés le départ les institutions sont critiquées par les libéraux. La constitution est adoptée en novembre, le président est élu en décembre : Louis Napoléon Bonaparte (74% des suffrages). Lamartine qui avait insisté sur le suffrage universel n’a obtenu que 0.2%, les français ont voté pour le mythe. L’assemblée est ensuite élue en mai 1849. 2) En Europe : Les événements de février 1848 vont servir de déclenchement à des mouvements dans toutes l’Europe (dans les grandes villes) dans le courant du mois de mars. Plusieurs révolutions ont lieu en même temps : a) Libérale : Dans tous les pays on est toujours à la situation de 1815. Soulèvements des bourgeois et des étudiants, soutenus par des mouvements populaires. Vienne : 13 mars. Le lendemain, le prince de Metternich, doit déposer sa démission (demandé par l’empereur) Berlin : le 18 mars, le roi de Prusse accorde l’ensemble des libertés. Prague, Budapest. On arrive au suffrage universel en Autriche. b) nationale : C’est un mouvement qui réclame la libération des peuples. Hongrie : Louis Kossuth prend la tête du mouvement dans les villes et les campagnes qui réclame l’indépendance. (de plus à vienne le pouvoir est chancelant). Italie : les piémontais monte une armée pour chasser les autrichiens. Allemagne : des comités se créent dans toutes les villes pour demander l’unification. Ils se réunissent à Frankfort, ancienne capitale du saint empire germanique, dans l’église St Paul, et décide d’organiser des élections dans toute l’Allemagne pour élire un parlement allemand. Ils choisissent un drapeau. Les élections ont lieu au printemps et le parlement se réunit a Frankfort le 18 mai 1848. II- L’échec du printemps des peuples. 1) En France : a) échec du suffrage universel : La révolution de 1848 accouche d’un président qui n’est pas d’un tempérament républicain ni libéral mais le représentant d’une famille dynastique. Les craintes des libéraux étaient fondées. Echecs également des législatives : les conservateurs emportent les élections (450 siège sur 735 pour le parti de l’ordre, 75 pour les républicains modérés et 210 pour les républicains révolutionnaires). b) échec de la politique suivie : L’assemblée va prendre des mesures qui vont à l’encontre de ce qui était prévu. restriction des libertés (presse, réunion, suffrage universel…) accord de droits supplémentaires à l’église catholique (la loi Falloux en 1850 autorise l’enseignement privé mais en interdit le financement public). Envoi de soldat a Rome pour protéger le pape contre les républicains italiens empêchant l’unité italienne jusqu’en 1870. c) le coup d’état du prince président : 2 décembre 1851 : fin de la République. Il fait emprisonner les principaux leaders politiques, il dissout l’assemblée nationale et décide de faire une nouvelle constitution. Le lendemain, des manifestations éclatent, l’armée intervient (nombreux morts, déportations…). Il organise un plébiscite : « approuvez-vous le coup d’état » 80% de oui. Les campagnes se méfient des républicains des villes. Les républicains ne marcheront pas tant que les paysans y seront hostiles. C’est un échec total de la révolution de 1848. 2) En Europe : L’ordre est rétabli en Autriche par les militaires. Le chancelier est lui-même un militaire (remplace metternich). Il commence par rétablir l’ordre à Prague, puis en Hongrie (avec le soutien des Russes : les hongrois sont écrasés en août 1848) puis à Vienne en automne. Ils changent d’empereur : le jeune François joseph prend le pouvoir. En Italie l’ordre est rétabli par les autrichiens, particulièrement au piémont. Les autrichiens exigent que le roi quitte le pouvoir, et ils placent Victor Emmanuel 2 à sa place en 1849. En Allemagne, c’est la Prusse qui remet de l’ordre. Le parlement allemand est dissout, l’ordre ancien est rétabli III- Les raisons de l’échec. 1) Le mouvement révolutionnaire est conduit, échec car ils représentent un mouvement faible, c’est une minorité de la population. Même si les républicains recrutent dans le milieu ouvrier, c’est le même problème. 2) Le monde ouvrier est relativement peu nombreux. Il y en a dans les villes, mais l’Europe est encore principalement rurale. Les paysans craignent le monde des villes, le désordre, et sont attachés au pouvoir. 3) Les libéraux sont divisés. En Autriche, les libéraux ne sont pas d’accord entre eux entre ceux qui sont uniquement pour les libertés et ceux qui veulent également établir des nations (tchèques, hongrois…). En Allemagne, c’est la même chose. Certains sont pour l’unité en faisant confiance à la Prusse, mais pas forcément pour les libertés. Autre sujet de division en Allemagne : où mettre la frontière. 4) Les monarchies européennes sont très solides. Chapitre VI : un nouvel ordre européen L’échec du mouvement de 1848 ne signifie pas pour autant un retour total et définitif l’ordre ancien. En effet, peu à peu, l’ordre ancien laisse place à un nouvel ordre qu’on peut étudier en 3 axes : une expérience politique nouvelle en France : celle du second empire, nouveau régime politique qui associe autorité de l’état et suffrage universel, et dont la politique extérieure a des conséquences déterminantes sur les grands équilibres européens. Le paysage politique de l’Europe est bouleversé par la création de deux grands état nation : l’Italie et l’empire allemand. L’empire d’Autriche et l’empire Russe prennent en compte cette évolution. Le tsar Alexandre 2 engage une politique de libéralisation de la Russie. L’Autriche se transforme en réorganisant son système politique et son territoire : en 1867 elle devient l’empire d’Autriche-Hongrie. En apparence, on a un retour en arrière, mais a moyen terme l’évolution mène à un bouleversement. I- Le second empire 1851-1870 C’est un nouveau modèle politique marqué par la mise en place d’un système institutionnel nouveau et une conception du pouvoir nouvelle. Il va laisser des marques importante, notamment dans la droite française, et donne naissance à un courant : le bonapartisme. C’est un régime qui a été très controversé : il est autoritaire, les républicains disent que c’est une dictature, mais repose en même temps sur le suffrage universel, surtout a travers le plébiscite. C’est ce qu’on appelle le césarisme démocratique. 1) Un régime autoritaire a) l’essentiel du pouvoir politique est entre les mains du chef de l’état. Il n’y a pas de gouvernement responsable devant un parlement. Le chef de l’état gouverne et les ministres sont directement responsables devant lui. Il a même l’initiative des lois. b) en face de lui, il a un législatif faible. Il n’y a donc aucun équilibre. La faiblesse vient du morcellement et du peu de moyen d’action. Le pouvoir législatif est morcelé en 3 : le conseil d’état prépare la loi comme une assemblée. Il prépare les textes qui sont proposés par le chef de l’état. Le corps législatif est élu au suffrage universel mais a un pouvoir limité. Il ne fait que voter la loi. Il peut débattre, mais les débats ne sont pas publics et n’ont pas d’incidence politique. Les textes sont toujours acceptés du fait de la majorité de conservateurs. Il n’y a aucun contrôle sur le conseil d’état ou sur le gouvernement. Le sénat est nommé par le chef de l’état. Il est simplement chargé de vérifier l’application de la constitution (rôle non législatif). c) les moyens de gouvernement : C’est d’abord l’administration, les fonctionnaires. C’est l’époque où elle a le plus grand rôle. Elle est divisée en deux : au centre, les ministères ont un rôle important. Au XIXème le ministre de l’intérieur règle tout ce qui se passe à l’intérieur du pays. Il va être dédoublé par un ministre de la police car il y a un souci d’assurer l’ordre public et de surveiller les opposants au régime. Ils veulent une paix sociale. Cette volonté est soutenue par le vote d’une loi : la loi de sûreté générale vise à interner toute personne nuisant à la sûreté du pays, et à l’expulser (bagne de Guyane, nouvelle Calédonie…). Il n’y a pas de jugement au tribunal. Une loi limitant la liberté de la presse est également votée. Dans les départements (créés en 1790 avec les cantons et les communes) L’état est représenté par les préfets depuis 1801. Leur rôle est accentué sous le second empire. Il exerce une tutelle sur les conseils généraux et municipaux. Il a des pouvoirs administratifs importants (prend des décisions sans qu’il y ait de jugement). La propagande est également utilisé pour gouverner, avec l’usage de l’imprimé, en lien avec l’alphabétisation de la population : écrit de propagande, journaux au service de l’Etat, discours du chef de l’Etat… L’image est également très utilisée et développe des images populaires. L’empereur offre son portait aux hôtels de ville, chansons à la gloire de l’empereur… Ce dernier voyage dans le pays pour se faire connaître, avec de grandes fêtes… 2) une réalité complexe : a) le suffrage universel : plébiscites et élections législatives. Le plébiscite a été peu utilisé : 3 au début pour installer le régime, un à la fin de son régime pour le transformer en régime parlementaire. Il s’engage à démissionner si le « non » l’emporte. Explication du succès : Les électeurs sont à 75% des ruraux, hostiles aux républicains, ils votent pour l’ordre. De plus, c’est une période de prospérité économique, d’enrichissement, révolution industrielle, révolution agricole… Enfin il y a la question du sentiment national, c’est un régime qui met en avant le prestige de la France. Napoléon III veut faire de la France une grande puissance internationale. b) les idées nouvelles : C’est un régime qui s’appuie sur les idées de la révolution française : principe de laïcité malgré quelques cadeaux fait à l’église catholique, principe d’égalité : il pense que l’état doit s’occuper de l’égalité sociale (il avait déjà écrit un livre en 1844 « extinction du paupérisme »). Instauration du droit de grève en 1864, construit les premières cités ouvrières, envoie des ouvrier en Angleterre pour prendre contact avec les syndicats anglais (ce qui va se retourner contre lui car ils en reviendront avec des idées marxistes ). C’est aussi un régime qui vise à assurer l’intérêt général. Il va soutenir la construction de chemin de fer. A la fin du second empire, le réseau est terminé (aujourd’hui la gare du nord est toujours intacte). Le décret de 1852 va aider à rénover les villes : au nom de l’intérêt général, l’Etat peut détruire des parties entières de la ville et les revendre afin d’être loties et reconstruite par des promoteurs. C’est une atteinte à la propriété privée. Dès 1852, de grands travaux vont ainsi être menés par le préfet de la seine, Haussmann. Les quartiers sont rasés, nivelés, des bâtiments sont construits avec de nombreuses normes, tout-à-l’égout, eau courante, gaz. (Paris ne sera électrifié qu’un peu avant 1900). Les logements deviennent chers et destinés à une catégorie sociale aisée. Il y a aussi le traité de libre échange signé avec l’Angleterre (1ère puissance mondiale, pays le plus moderne) en 1860. L’Angleterre n’était pas une concurrence pour l’agriculture, mais pour l’industrie. L’arrivée de produits anglais entraîne la fermeture des usines obsolètes et incite à la modernisation pour résister à la concurrence. Concernant la politique extérieure, le régime veut donner a la France du prestige, lui faire jouer un rôle international, lui donner la mission de libérer les peuples d’Europe. Globalement, Napoléon veut casser l’unité entre les grandes puissances. L’occasion est notamment la guerre de Crimée ou la France s’allie avec l’Angleterre contre la Russie. (Ex allié de UK). A la fin de la guerre, la conférence a lieu à Paris (1856). Paris redevient importante sur le plan international. II- les unités nationales : Allemagne et Italie. Les mouvements avaient échoués en 1848-1849. A partir de 1850, on voit le mouvement repartir et aboutir. Les deux processus ne sont pas les mêmes : en Italie on aboutit à un Etat unifié alors qu’en Allemagne, ce sera une confédération d’Etat indépendant. 1) L’unité italienne : Elle se fait à partir du royaume du Piémont et d’un souverain : Victor Emmanuel 2, et le premier ministre du piémont depuis 1852 : le comte de Cavour, c’est un libéral. a) la préparation : Les moyens vont être établis peu à peu. Il y a d’abord un Piémont puissant qui passe par un soutien au développement économique. La révolution industrielle est plus marquée dans le nord de l’Italie. Depuis toujours c’est la région la plus dynamique. Banques et ports favorise le capitalisme. De plus c’est là qu’il y a la matière première et une agriculture moderne (plaine du Pô). La région est entrée dans une phase de modernité. L’état développe une législation et crée des infrastructures communes (la banque du Piémont est une base solide). Ils créent également une armée. Ils veulent retrouver une certaine puissance après avoir été écrasés par l’Autriche. Ils créent une armée, une flotte de mer et un arsenal avec un port très moderne près de Gênes : la spezia. Ils vont aussi essayer d’avoir un état efficace avec Turin comme capitale. Les alliances : L’Autriche soutient les états alentours, d’où l’intérêt à faire des alliances. La Lombardie et la Vénitie appartiennent à l’Autriche. Le Piémont vont donc se rapprocher de la France et passer les accords (secrets) de Plombières en 1858. La France promet de venir en aide au Piémont si celui-ci est attaqué par l’Autriche. Elle n’en fait pas plus car elle soutient le pape : c’est la question romaine. Elle protège le pape contre les républicains dans les états pontificaux (la Romane, les Marches et le Latium). Cela vient du fait que les députés français sont élus par les campagnes favorables au pape, ils ne peuvent pas enlever les troupes qui sont à Rome. b) Action : la guerre. Il y a deux épisodes : 1859 : Le piémont fait tout pour provoquer l’Autriche, qui finit par attaquer le piémont. La France envoie le gros de son armée (200 000 hommes) : bataille de Magenta et de Solferino. Victoire de la France. Le piémont se prépare à avancer : il récupère la Lombardie et la Toscane et 2 ou 3 petits états par plébiscite. La France ne veut plus intervenir et négocie avec l’Autriche. 1860 : L’ « expédition des mille ». Le Piémont est en opposition avec l’Autriche et la France donc elle envoie un millier de mercenaires dans le sud sous la direction de Garibaldi qui fonctionne en indépendant, financé par le Piémont. Ils débarquent à Palerme en Sicile, avec leurs chemises rouges, et s’appuient sur le soutien populaire (Garibaldi est déjà un héro de la révolution italienne). Ils remontent ainsi jusqu’à Naples, aux portes des Etats du pape. Le piémont intervient, il décide d’aller à la rencontre de Garibaldi à Naples en traversant et prenant le contrôle de la Romane et des Marches (en se battant contre les troupes françaises). Garibaldi se soumet au roi Victor Emmanuel 2 du Piémont. En septembre 1860 le royaume d’Italie est proclamé. Mais il reste Rome et la Vénitie.