La Gazette du PP
Numéro 280 octobre 2013
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compte BE58-9310-6034-7379 du Pain Partagé, 1140 Bruxelles
Toutes les nouvelles
1. Notre célébration de rentrée a eu lieu dans l’église
Notre-Dame, selon notre nouvelle formule, en
collaboration avec l’équipe habituelle de la messe de
17h30. Les premiers échos sont positifs : assemblée
nombreuse et participative, bonne chorale, contacts
sympathiques. Le film de Michel Nuyens a été très
apprécié.
2. Dans l’affaire de l’escroquerie, une dernière offre de
conciliation a été proposée à ICTAM, sans réponse
jusqu’à ce jour. Nous n’allons pas baisser les bras.
L’histoire continue…
3. La « petite équipe » qui prépare nos rencontres se
réunit ce lundi 30 septembre ; toute suggestion sera
bienvenue (s’adresser à Catherine, Xavier, Chantal,
Fabienne ou Jacques).
Agenda d’octobre
Lundi 1er à 20h15 au 156 av. H. Conscience : évaluation
de notre rencontre du 14 septembre et préparation de
l’eucharistie du 12, avec des personnes qui animent
habituellement la messe de 17h30. Bienvenue à tous !
Dimanche 6 octobre à 11 h, à Sainte Suzanne, eucharistie
festive de rentrée de l’Uni Pastorale, avec l’envoi
officiel de la nouvelle équipe, avec notamment Anne
Peyremorte (coordinatrice) ainsi que Salomon Odeka et
Benoît Malvaux (prêtres).
Samedi 12 :
à 14 h, au « Foyer Emmaüs », rencontre avec Dominique
MARTENS (Lumen Vitae) : « Comment Paul construit sa
théologie à partir de sa pratique » ;
à 17h30 : eucharistie à l’église Notre-Dame (Evere)
ensuite souper au 156 av. H. Conscience (ne rien
apporter), puis pour ceux qui désirent, concert de la
chorale de Ste Suzanne à l’église Dumêmenom à 20h.
Dimanche 13 à 16h00 à l’église de la Ste Famille :
rencontre Théo : « Trouver la vie dans l’eau », avec la fête
des baptisés.
Jeudi 17 à 20h15 au 156 av. H. Conscience : rencontre du
groupe de lecture autour de Elena Lasida, Le goût de
l’autre. Avoir lu les chap. 5 et 6.
Du vendredi 18 (soir) au dimanche 20 (16 h) : week-end
à La Diglette (près de St Hubert) avec Paul Tihon s.j. :
« Vivre en Eglise aujourd’hui, à la lumière de la première
lettre de Paul aux Corinthiens ». Renseignements et
feuillet d’inscription dans ce numéro.
Et déjà pour novembre :
Jeudi 14 à 20h15 au 156 av. H. Conscience : rencontre du
groupe de lecture autour de Elena Lasida, Le goût de
l’autre.
Samedi soir 16 et dimanche midi 17 : repas de la St
Vincent (Centre Frédéric Ozanam) à l’école Notre-Dame
Samedi 23 :
à 14h00 : IIe concile du Pain Partagé
à 17h30 : eucharistie à Notre-Dame
Conférences en octobre…
17 octobre à 20 h, rue J. Stallaert 6 à Ixelles : MICHEL
COOL (journaliste et écrivain), « A l’écoute du silence »
18 octobre 2013 à 20h à l’ICHEC Montgomery rue du
Duc, 132 à 1150 Bruxelles : LYTTA BASSET, La fragilité
… tous concernés ? S’ouvrir à la compassion ». PAF : 8
. Valeur cardinale de bien des religions, la compassion
est aujourd’hui mal comprise : on a en effet tendance à la
confondre avec l’amour, la charité, la pitié ou l’empa-
thie… Pourtant, retrouver la force de ce sentiment, c’est
apprendre à accompagner la souffrance de l’autre, à faire
preuve de tendresse ou à accéder à notre moi profond.
Lytta Basset invite à découvrir une compassion non pas
innée, mais acquise de haute lutte ; non pas passive, mais
active, militante, oserions-nous dire
… et en novembre-décembre
Conférences des 24 heures de la foi, ouverture aux réalités
du monde, au centre Boetendael, 96 rue du Doyenné à
Uccle, toujours le lundi, de 20 h à 22 h
Besoins de spiritualités aujourd'hui ?
Une « vie de l'esprit » est présente en tout être humain,
qu'il soit croyant en Dieu ou non. Elle lui est nécessaire
pour grandir en humanité. La foi chrétienne n'est pas seule
à répondre aux attentes d'un nouveau souffle dans un
monde occidental largement sécularisé. Nous pensons qu
côté d'autres traditions, notre foi est en phase avec ces
attentes. Ce cycle de conférences voudrait apporter quatre
2
regards de foi sur les besoins en spiritualité de notre
temps.
4 novembre : Spiritualité: donner du souffle à la
vie !, par Myriam TONUS, pédagogue, écrivain.
18 novembre : L'art comme chemin spirituel
par Marie-Thérèse HAUTIER, bibliste
25 novembre : Quelle spiritualité pour un temps de
crise ?, par André FOSSION,s.j., théologien,
professeur à Lumen Vitae
2 décembre : Spiritualité et religions:quelles sont
les ressources de la religion chrétienne ?, par
Benoît LOBET, curé-doyen, professeur à la Faculté
de Théologie de l'UCL
LA « MAUVAISE » FOI DES PRETRES
LA FOI EN JACHERE DES LAïCS
Il y a quelque chose de provocant dans ce texte, et il est évidemment permis de ne pas être d’accord.
Mais il a au moins le mérite d’attirer l’attention sur de vraies questions trop souvent négligées, et il
pourrait susciter un débat.
Des prêtres mal-croyants
Comme tous les chrétiens, les prêtres sont nés et ont été
formés dans un système religieux peu évangélique. Jésus
nous avait moigné de sa foi en un Père prévenant, et il
avait renoué avec les prophètes en lançant son projet de
libération et de fraternité universelle. Cependant, très vite
l’Eglise a restauré un Dieu puissant, juge qui condamne,
dont il faut se ménager les bonnes grâces. Cette Eglise a
élaboré tout un système juridique, qui cultive la culpabi-
lité,
1
opprime les petits et, au besoin, excommunie. Prati-
quer les rites prescrits est devenu l’essentiel. Le pivot
central n’est pas l’Esprit, c’est le prêtre, qui monopolise
tous les pouvoirs. Le Royaume est loin, le « Temple »
2
est
reconstruit.
La foi de la plupart des prêtres encore en exercice a été
marquée, formatée, pourrait-on dire, dans ce système
centré sur le culte. Durant leurs cinq années de Grand
séminaire, ils ont longuement étudié l’Ancien et le
Nouveau Testament, les professeurs leur ont beaucoup
parlé de Dieu, créateur, rédempteur, ils ont découvert
l’action de Jésus-Christ, puis l’histoire de l’Eglise ; on
leur a enseigné les sacrements; on a dévelopen eux le
sens de l’appartenance à l’Eglise, ainsi que le respect dû
aux autorités ecclésiales… Bref, ils ont surtout accumulé
des informations, des connaissances scientifiques SUR
Dieu. Et ils nous transmettent ces connaissances (exégéti-
ques, théologiques), des vérités à croire. Ils ont assimilé
une théologie, et ils pensent avoir grandi dans la foi.
1
Au contact de ses co-détenus en camp de concentration, Dietrich Bonhöffer
découvre que les religions prenaient comme point de départ les
« faiblesses » des humains, et les traitait ainsi « en mode mineur ». Au lieu
de s’appuyer principalement sur leurs capacités positives pour réaliser leur
vie.
« Plutôt que l’incarnation, l’Eglise institution a favorisé la
rédemption, parce que cela lui permettait de tenir les âmes dans
un sentiment de culpabilité qui les rendait soumises... » Anne
Soupa
2
« Le catholicisme sous le signe de Temple se trouve aux
antipodes de l’expérience fondatrice du christianisme. » J.
Vermeylen, Le Marché, le Temple et l’Evangile, p. 131. Voir
Gilles Le Bohec : « Le Christianisme otage du cléricalisme », éd.
Persée.
Or cette foi intellectuelle n’est pas loin d’une pensée
unique. Sauf exceptions, elle n’est guère personnelle, elle
n’est pas enracinée dans du vécu, elle n’est pas fondée sur
une indispensable expérience inaugurale de libération
ou de guérison.
3
Il s’agit souvent d’une foi désincarnée.
La vie personnelle de ces prêtres est d’ailleurs fort
réduite : leurs agendas sont de plus en plus chargés, toute
leur énergie est concentrée sur leur charge pastorale. Il n’y
a guère d’espace pour vivre des relations humaines d’égal
à égal, guère de temps pour rencontrer le Très-Bas dans
leur vécu quotidien. De sorte qu’on les entend rarement
témoigner de leur foi. Ce n’est d’ailleurs pas ce que leur
demandent les autorités, et leur lieu habituel de parole, du
haut de la chaire, ne le permet guère. Tout ceci a pour
conséquence que ces prêtres sont devenus des « fans » de
Jésus, qui, grâce à un encadrement très efficace, ont connu
un certain succès. Mais aux oreilles des chrétiens et du
monde, leur parole ne parle plus.
Privés de responsabilités familiales et professionnelles,
experts en religion, hommes du sacré, ces prêtres, sauf
reconversion personnelle, sont très mal placés pour
accompagner les laïcs,
4
lesquels s’efforcent de relire dans
la foi leur vécu et leurs engagements dans le monde
profane de plus en plus sécularisé…
La foi en jachère
Cette foi des chrétiens s’exprime de plus en plus en dehors
de la religion du prêt-à-croire. Voici quelques expres-
sions, parfois fort simples
5
: « C’est magnifique, ce que
3
« Le mouvement naturel de la foi part d’une expérience de
salut ou de guérison, comme celle vécue par Paul sur le chemin
de Damas… Au point de départ, on ne trouve aucune théorie,
aucune doctrine, mais une rencontre vécue avec le Christ
ressuscité. » J. Vermeylen, Ibidem, p. 191 sv.
4
« Nous sommes souvent des contrôleurs de la foi, plutôt que
des facilitateurs. Quand nous empruntons cette voie, nous
n’aidons pas le peuple de Dieu… Jésus a institué 7 sacrements,
et avec ce genre d’attitude, nous en créons un 8e : le sacrement
du poste de douane pastoral. » Cardinal Jorge Bergoglio
5
Voir Lc 10, 21. Dans son livre « L’Etonnement de croire », Mgr A.
Rouet nous demande de sortir d’un christianisme vécu comme une
3
tu fais là… », « C’est divin ! », « Nous étions formida-
bles ! », « Oser la vie », chante un autre, « Je n’ai jamais
été accueilli, comme vous m’avez accueilli »… Elle se
rendait à la dernière célébration officielle de Mgr Gaillot,
on lui demande : n’êtes-vous pas tentée de rejoindre plutôt
l’Eglise protestante ? Sa réponse : « Quand ma maison est
sale, je ne vais pas chez la voisine, je nettoie chez moi ! »
n’est-ce pas une magnifique parabole sur la fidélité ?... Et
il y a bien d’autres perles et paraboles dans la vie de tous
les jours des chrétiens comme de la foule immense de
ceux qui croient en l’homme.
En effet, malgré toutes les horreurs, il y a dans le monde
actuel tant de vies données, mais qui ne se retrouvent pas
aux eucharisties. Qui donc nous apprendra à lire ces
signes du Souffle de Dieu ; qui nous aidera à chercher
dans nos vies les pas du Ressuscité ? Comment faire en
sorte que le Royaume, animé par Jésus Ressuscitant,
devienne notre source, notre roc, notre projet, notre
prospective et notre horizon quotidien ? Comment chacun
de nous peut-il grandir dans la foi ?
Les chemins vers la foi sont multiples, puisque la foi est
rencontre, relation, c’est une histoire d’amour. Et comme
dans l’amour humain, la foi se nourrit de paroles, de faits
et gestes, de signes qui sont interprétés comme le don de
soi à l’autre. Encore faut-il avoir les yeux pour voir ces
signes, et être ouvert pour les accueillir pour ce qu’ils
sont. « Il vit et il crut », il ne vit que des bandelettes
pliées, et il crut que le crucifié était vivant…
Apparemment, il y a deux étapes dans tout parcours de
foi : 1. une expérience fondatrice, et 2. le vécu quotidien.
L’expérience fondatrice est une rencontre, un coup de
cœur, plutôt qu’un coup de foudre, la prise de conscience
d’une présence. C’est tantôt une conviction d’avoir été
accompagné tout au long de sa vie. Tantôt il s’agit d’un
événement exceptionnel, mais qui nous relie à quelqu’un :
se savoir aimé… Cette conviction nous fait passer de la
religion à la foi, d’une foi sociologique à une foi
personnelle, de connaissances sur Dieu à une vie avec lui.
Nous restons avec nos limites, mais notre quotidien n’est
plus le même. L’amour humain se construit, il faut
chercher à aimer l’autre ; de même faut-il chercher le
vrai visage du Ressuscité ainsi que les avancées de son
projet d’humanisation. Les quelques expressions ci-dessus
montrent qu’il ne faut pas chercher bien loin Celui qui est
vivant et agissant, qui s’identifie à tout humain. Il nous
faut apprendre à nous émerveiller de toutes les richesses
humaines. Il faut que le Royaume, en y intégrant Jésus
Ressuscitant, devienne notre source, notre roc, notre
projet, notre prospective et notre horizon quotidien. Faire
Eglise revient alors à mettre en commun les multiples
visages de l’Ineffable ; se réjouir ensemble des merveilles
quotidiennes devient une rafraîchissante source
d’espérance.
Conclusion
N’y aurait-il pas, dans la répétition lassante d’une doctrine
sclérosée et dans la non-prise en compte des innombrables
richesses humaines, une des principales causes du
habitude, avec des croyances enracinées et figées, et de retrouver le
chemin de l’étonnement et de l’émerveillement.
décalage culturel entre les valeurs vécues par tout humain
et nos expressions de foi ? Plutôt que de contribuer à
développer le lien entre notre foi naissante et le vécu, trop
de prêtres nous ont inculqué une théologie, dont les
fondements remontent au Ve siècle.
Jo BOCK septembre 2013
Vivre en Eglise aujourd’hui,
à la lumière de la première lettre de Paul aux Corinthiens
Week-end de découverte biblique à La Diglette (près de Saint Hubert)
du vendredi 18 au dimanche 20 octobre 2013
animé par Paul Tihon, théologien
Nous partirons de la première lettre de Paul à la communauté chrétienne de Corinthe. Paul écrit parce
qu’il a appris que cette communauté, qu’il a fondée, connaît de graves difficultés, et notamment parce
que des clans se bagarrent. C’est un texte fort, qui réfléchit à des questions d’Église à partir de
l’expérience chrétienne fondamentale. Cependant nous ne resterons pas « en ce temps- » : nous
lirons le texte de Paul parce qu’il nous ouvre des chemins pour aujourd’hui, dans nos vies et dans
notre expérience de vie en communauté chrétienne, au milieu d’une société qui se cherche. À l’heure
du pape François, il y a dans le catholicisme comme un frémissement, mais que voulons-nous faire ?
Paul Tihon a déjà animé un de nos week-ends (sur l’Eglise) il y a quelques années. Il est jésuite et a
longtemps enseigné à Lumen Vitae et à l’IET. Il a publié notamment Pour libérer l’Évangile (éd. du
Cerf, 2009).
Au programme du week-end :
L’un ou l’autre exposé : juste ce qu’il faut
Du travail interactif en petits groupes et en grande assemblée
Nous profiterons de la nature, qui est magnifique dans la région.
Et nous participerons à l’intendance, car c’est un des charmes de la maison : si nous ne préparons
pas les repas, nous n’avons rien à manger…
Catherine (tél. 0495 67 77 16) coordonnera les inscriptions (bien à l’avance, par pitié !) et l’inten-
dance. Si l’un-e ou l’autre pouvait prendre en charge un repas ou un plat (le plus simple possible), il
rendrait un vrai service !
Vous êtes attendus à La Diglette soit le vendredi (à partir de 17 h), soit le samedi à 10h00. Fin du
week-end le dimanche à 16 h.
Pour se rendre à « La Diglette », prendre l’autoroute E411 et la N4 jusqu’à 8 km au-delà de Marche,
puis une petite route à droite vers Grune et Nassogne. À partir de là, suivre la direction de Saint-
Hubert. 1 km avant le « Fourneau St Michel » (sur la N49), chercher à gauche « La Diglette ». Les
« piétons » seront pris en charge par les « automobilistes ». Pas de panique : les renseignements précis
pour le voyage en voiture vous parviendront dans les 3 jours qui précèdent le week-end.
N’oubliez surtout pas vos draps (ou sac de couchage) et taie d’oreiller, de quoi écrire, ainsi que des
vêtements adaptés. C’est l’hiver !
Participation aux frais à la libre appréciation de chacun (enveloppe anonyme). Somme suggérée :
45 € par adulte, 10 € par enfant ; si nécessaire, notre caisse commune suppléera.
Pour d’autres renseignements, prenez contact avec Jacques Vermeylen, avenue H. Conscience 156,
1140 Bruxelles. Tél. : 02 242 90 71.
Talon à renvoyer AVANT LE 10 OCTOBRE à Catherine Cornil, rue H. Jacobs 14, 1030 Bxl 0495 67 77 16
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Je m’appelle .................. ..................... (* = biffer la mention inutile)
J’habite rue ........................... n° .... Bte ...... à ....... .....................
Tél. ... / ... ... ...
Je participerai au w.e. du « Pain Partagé » à La Diglette les 18-20 octobre 2013
dès le vendredi soir* / dès le samedi matin*
J’offre* / je demande* ... places pour le voyage en voiture
Autres renseignements utiles :
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