Stratégie du Groupe de la Banque mondiale

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République Algérienne Démocratique et Populaire
Stratégie de coopération (CAS)
Note d’information au public
Le Conseil d’administration de la Banque mondiale examine la Stratégie de
coopération avec l’Algérie
Le 12 juin 2003, le Conseil d’administration a examiné la Stratégie de coopération du
Groupe Banque mondiale avec l’Algérie (CAS). Il s’agit du premier CAS préparé
conjointement entre la BIRD et la SFI. Il a été conçu selon une approche consultative en
s’inspirant de discussions avec le secteur privé, la société civile, des universitaires
algériens et diverses institutions gouvernementales. Le dernier CAS pour l’Algérie a été
lancé au cours de l’exercice budgétaire 1996. Il avait été conçu comme une stratégie de
transition d’une année seulement visant à appuyer l’important programme de stabilisation
du Gouvernement élu en novembre 1995.
Contexte du pays
Malgré un environnement socio-politique difficile au cours des années 90, l’Algérie a
réussi à opérer une ouverture fondamentale du processus politique, en mettant fin au
système de parti unique et en adoptant des politiques qui encouragent les principes
démocratiques tels que la liberté de la presse et d’association, qui ont conduit à
l’émergence d’une société civile dynamique.
L’Algérie se trouve dans la phase initiale de sa transition vers une économie de marché.
En conséquence, le Gouvernement algérien s’est engagé dans un programme de réformes
de grande ampleur afin d’accélérer la transition du pays vers la croissance et la
prospérité. Le Président Bouteflika a constitué des commissions pour proposer des
réformes économiques et sociales, en portant une attention particulière aux réformes :
(i) du système judiciaire ; (ii) du rôle de l’administration publique dans le nouvel
environnement de marché ; et (iii) du système éducatif, afin de préparer ce dernier aux
besoins de la nouvelle économie de marché et du savoir. La violence liée aux
mouvements fondamentalistes extrémistes, qui avait commencé au début des années 90, a
fortement diminué et la situation sur le plan de la sécurité s’est nettement améliorée, ce
en dépit de la persistance de poches de violence en milieu rural.
L’Algérie est entrée dans le nouveau millénaire avec beaucoup d’espoir pour ce qui est
des développements économiques récents. Partant d’une situation de vulnérabilité
extrême au début des années 90faibles prix pétroliers, niveau insoutenable du service
de la dette extérieure, actes de terrorisme ayant entraîné la perte de vies humaines et la
destruction d’infrastructures, tensions sociales et politiques, et isolement
extérieurl’Algérie a réussi un remarquable rétablissement depuis 1996. Le PIB a, en
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moyenne, augmenté de 3 pour cent par an de 1999 à 2002, avec une croissance similaire
du secteur hors hydrocarbures, hors agriculture. Aux déséquilibres macro-économiques
ont succédé des surplus conséquents en 2001 et l’inflation a diminué, passant de 20 pour
cent en 1994 à 1,4 pour cent en 2002. Les réserves—23,1 milliards de $EU à la fin de
2002—ont atteint leur niveau le plus haut depuis l’indépendance en 1962 et sont
supérieures au niveau actuel de la dette extérieure.
Le Gouvernement algérien a élaboré un vaste programme de développement national
articulé autour des réformes visant à maintenir la croissance, créer des emplois, et réduire
la pauvreté et la vulnérabilité. En Algérie, 70 pour cent des pauvres vivent en milieu
rural et plus de la moitié de la population rurale est pauvre. La recrudescence de la
pauvreté est étroitement liée au chômage. Le manque de revenus ne constitue toutefois
qu’une dimension de la pauvreté. Le manque d’opportunités, d’autonomisation, et
d’accès aux services sociaux, contribue également à aggraver la pauvreté en termes de
pouvoir d’achat.
Le Gouvernement est conscient que les tensions sociales engendrées par l’existence d’un
chômage élevé et la fourniture inadéquate de services de base (logement et eau en
particulier) ne pourront pas être réduites sans une croissance économique soutenue et
généralisée. Le Gouvernement reconnaît qu’il doit continuer à mieux gérer ses recettes
pétrolières pour créer un cadre macro-économique stable qui, associé à un climat
d’investissement propice et à des politiques de valorisation des ressources humaines
conformes à la nouvelle économie du savoir, encouragera l’investissement privé et la
croissance des secteurs hors hydrocarbures à forte intensité de main-d’œuvre.
Stratégie du Groupe de la Banque mondiale
Les réformes engagées par le Gouvernement algérien couvrent un vaste spectre de
questions politiques, institutionnelles, économiques et sociales, qui sont complexes et
doivent être soutenues dans le long terme afin de produire les résultats attendus par les
divers intervenants. L’objectif principal du Partenariat du Groupe de la Banque est
d’appuyer les réformes fondamentales du Gouvernement au moyen d’un programme de
travaux analytiques et de services de conseil, du renforcement des capacités
institutionnelles, et d’opérations de prêt selon la demande des autorités.
La Société financière internationale (SFI) et l’Agence multilatérale de garantie des
investissements (AMGI) joueront également un rôle important en matière de financement
et/ou d’atténuation des risques, ceci à l’aide de prêts structurés, de produits de couverture
de risques, et de garanties. Pour compléter l’appui du CAS aux domaines prioritaires de
la réforme, l’Institut de la Banque mondiale (WBI) aidera les institutions publiques
algériennes à renforcer leurs capacités.
Les consultations tenues avec la société civile et les discussions avec le Gouvernement
ont fait ressortir trois défis de développement auxquels l’Algérie doit répondre :
(i) comment gérer ses réserves de pétrole et de gaz pour le bénéfice à long terme de la
population algérienne ; (ii) comment créer la croissance et l’emploi dans les secteurs hors
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hydrocarbures pour, à la fois, bénéficier de l’accroissement de la population active
cours de la prochaine décennie et éviter les tensions sociales provoquées par
accroissement du chômage ; et (iii) comment assurer de meilleurs services de base
sorte que tous les Algériens soient en mesure de participer à l’économie de marché
21ème siècle et d’en bénéficier.
au
un
de
du
Les priorités de la stratégie de coopération du Groupe de la Banque reflètent ces défis :
(i) appui à la stabilité budgétaire et à la gestion des recettes des hydrocarbures comme
base pour une croissance soutenue ; (ii) appui à l’élimination des contraintes à une
croissance induite par le secteur privé, notamment celles qui affectent le climat des
affaires, les PME, le secteur financier et le développement de l’infrastructure ; et
(iii) appui aux efforts du Gouvernement pour élaborer et mettre en oeuvre une stratégie
visant à améliorer la fourniture de services de base tels que l’alimentation en eau, le
logement, les services environnementaux (gestion des déchets municipaux), et le
développement humain pour répondre aux besoins essentiels de sa population. La SFI,
branche secteur privé du Groupe de la Banque mondiale, complétera l’appui de la Banque
en soutenant le développement du secteur financier et de la PME, la promotion de
l’investissement privé dans les infrastructures, et les efforts de privatisation engagés par
le Gouvernement .
Programme proposé
La coopération du Groupe de la Banque s’appuiera sur les trois principes d’engagement
stratégique suivants: (i) sélectivité ; (ii) approche programmatique portant sur le transfert
de savoir, le renforcement des capacités institutionnelles et l’amélioration des perceptions
du marché envers l’Algérie ; et (iii) partenariats, dialogue et partage du savoir.
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