ALGERIE – Stratégie de coopération Page
Note d’information au public
moyenne, augmenté de 3 pour cent par an de 1999 à 2002, avec une croissance similaire
du secteur hors hydrocarbures, hors agriculture. Aux déséquilibres macro-économiques
ont succédé des surplus conséquents en 2001 et l’inflation a diminué, passant de 20 pour
cent en 1994 à 1,4 pour cent en 2002. Les réserves—23,1 milliards de $EU à la fin de
2002—ont atteint leur niveau le plus haut depuis l’indépendance en 1962 et sont
supérieures au niveau actuel de la dette extérieure.
Le Gouvernement algérien a élaboré un vaste programme de développement national
articulé autour des réformes visant à maintenir la croissance, créer des emplois, et réduire
la pauvreté et la vulnérabilité. En Algérie, 70 pour cent des pauvres vivent en milieu
rural et plus de la moitié de la population rurale est pauvre. La recrudescence de la
pauvreté est étroitement liée au chômage. Le manque de revenus ne constitue toutefois
qu’une dimension de la pauvreté. Le manque d’opportunités, d’autonomisation, et
d’accès aux services sociaux, contribue également à aggraver la pauvreté en termes de
pouvoir d’achat.
Le Gouvernement est conscient que les tensions sociales engendrées par l’existence d’un
chômage élevé et la fourniture inadéquate de services de base (logement et eau en
particulier) ne pourront pas être réduites sans une croissance économique soutenue et
généralisée. Le Gouvernement reconnaît qu’il doit continuer à mieux gérer ses recettes
pétrolières pour créer un cadre macro-économique stable qui, associé à un climat
d’investissement propice et à des politiques de valorisation des ressources humaines
conformes à la nouvelle économie du savoir, encouragera l’investissement privé et la
croissance des secteurs hors hydrocarbures à forte intensité de main-d’œuvre.
Stratégie du Groupe de la Banque mondiale
Les réformes engagées par le Gouvernement algérien couvrent un vaste spectre de
questions politiques, institutionnelles, économiques et sociales, qui sont complexes et
doivent être soutenues dans le long terme afin de produire les résultats attendus par les
divers intervenants. L’objectif principal du Partenariat du Groupe de la Banque est
d’appuyer les réformes fondamentales du Gouvernement au moyen d’un programme de
travaux analytiques et de services de conseil, du renforcement des capacités
institutionnelles, et d’opérations de prêt selon la demande des autorités.
La Société financière internationale (SFI) et l’Agence multilatérale de garantie des
investissements (AMGI) joueront également un rôle important en matière de financement
et/ou d’atténuation des risques, ceci à l’aide de prêts structurés, de produits de couverture
de risques, et de garanties. Pour compléter l’appui du CAS aux domaines prioritaires de
la réforme, l’Institut de la Banque mondiale (WBI) aidera les institutions publiques
algériennes à renforcer leurs capacités.
Les consultations tenues avec la société civile et les discussions avec le Gouvernement
ont fait ressortir trois défis de développement auxquels l’Algérie doit répondre :
(i) comment gérer ses réserves de pétrole et de gaz pour le bénéfice à long terme de la
population algérienne ; (ii) comment créer la croissance et l’emploi dans les secteurs hors