«Nous venons de payer le prix du sang parce que notre dépendance au pétrole, qui produit justement le
réchauffement climatique, a plus que jamais besoin de la guerre pour maintenir son approvisionnement en
pétrole bon marché. Et que la guerre, en semant le désespoir, alimente la haine et finalement le terrorisme,
jusqu'au cœur de nos villes», peut-on lire sur la page des «Désobéissants».
«C'est une victoire pour Daech que d'être parvenu, avec moins d'une dizaine d'hommes, à faire sombrer l'État
dans ses pires réflexes réactionnaires. C'est une victoire pour Daech que d'avoir provoqué la mise sous tutelle
sécuritaire de la population tout entière», y lit-on encore.
Un morceau du Groenland à Place de la République
Cent tonnes de banquise acheminées vers Paris
A l'occasion de la COP21, douze blocs de glace, de quelque cent tonnes, découpés sur des icebergs flottant
dans un fjord, près de Nuuk, la capitale du Groenland, doivent être Convoyés par bateaux jusqu'à la ville
d'Aalborg (nord du Danemark) pour être acheminés jusqu'à Paris. Les douze blocs de la banquise du
Groenland seront exposés Place de la République.
C'est le projet fou de l'artiste danois, Olafur Eliasson, Ice Watch, réalisé en collaboration avec le géologue
Minik Rosing. Ces blocs formeront un cadran d'horloge et les deux protagonistes du projet estiment qu'ils
devraient fondre le temps de la COP21 : une manière de dire que l'heure tourne pour la planète et qu'il est
urgent de prendre des décisions.
«Nous n'avons ni plan B ni planète B»
«L'an dernier, j'ai visité le Groenland sur un petit bateau. J'avais les pieds gelés à force de regarder, une
heure durant, ces centaines d'icebergs en train de disparaître. J'étais sidéré. Je vais bientôt retourner au pôle
Nord et monter à bord d'un brise-glace, avec l'aide du gouvernement norvégien. J'irai le plus loin possible
dans l'océan Arctique pour voir le paysage qui s'est dégradé depuis mon premier passage, il y a huit ans»,
confiait juillet dernier le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, à "Paris Match".
«Le changement climatique ne connaît pas de frontières (…). On ne négocie pas avec la nature. (…) Nous
n'avons ni plan B ni planète B», s'inquiétait Ban Ki-moon, visiblement affolé./.