Conclusion sur les instances d’intégration :
Atouts et défaillances
Atouts pour l’intégration sociale
Socialisation primaire (de base)
Relations affectives et personnelles,
solidarités intergénérationnelles
Intégrée à des stratégies de groupe
social, et peut ainsi s’aider d’autres
instances pour parfaire l’intégration
(système scolaire ou milieu professionnel,
relations familiales et sociales…)
Consécutifs à :
La transformation des formes
familiales (fragilité du lien conjugal, dans
la mesure où il associe hédonisme et
amour)
La crise sociale (bouleversement des
statuts lié aux bouleversements
économique, conduisant à l’anomie)
Instance en cohérence avec l’évolution
égalitariste de la société (démocratisation)
Dispose de justifications
institutionnelles et légales (la scolarité est
obligatoire, sa prolongation est considérée
comme socialement et économiquement
nécessaire)
Permet de faciliter l’intégration au
groupe de pairs
Échecs en cas de contradiction avec la
socialisation dans le milieu familial et
social, ou le voisinage (écart de valeurs et
de normes)
Problème du décalage par rapport aux
valeurs marchandes et aux temporalités de
la production : question de l’autonomie
relative du système scolaire, qui est censé
“ fabriquer ” des citoyens, et non des
producteurs et des consommateurs
S’inscrit à la fois dans le cadre social
d’existence de l’enfance et de la jeunesse,
et dans celui des rapports entre groupes
sociaux
Structure les relations de voisinage
Si le groupe est en situation de
rupture : marginalité
Dans la mesure où les attitudes de
conflit se tournent vers le monde des
adultes en général (parents, professeurs,
policiers…), le groupe de pairs peut entrer
en conflit avec toutes les autres instances.
D’où l’isolement et l’anomie, et par
conséquent l’exclusion sociale
Intervention multiforme (système
scolaire, système judiciaire, système fiscal,
protection sociale…), qui peut ainsi être
d’autant plus efficace que ces différentes
interventions sont cohérentes
C’est l’instance politique : produit les
règles générales, et assure l’unité de
l’ensemble social. En France : principe
d’égalité plutôt que de communautés,
correspondant à une citoyenneté
particulière
Consécutifs à deux évolutions récentes et
liées :
Le désengagement de l’État : le
moindre rôle actif direct dans la maîtrise
des problèmes économiques et sociaux
affaiblit d'autres instances d'intégration,
comme la famille ou l'école
L’affaiblissement du politique : déclin
de la citoyenneté et développement
paradoxal de l’individualisme et du
communautarisme