Un peu d’histoire
Les Melkites
Les chrétiens des trois patriarcats d'Alexandrie, d'Antioche et de Jérusalem restés fidèles à la
doctrine définie par le concile de Chalcédoine de 451 sont appelés ‘melkites' (fidèles à
l'empereur) pour les distinguer des nestoriens et des monophysites.
Ils sont fidèles aussi bien à Rome qu'à Constantinople ; mais cette double fidélité sera mise à
l'épreuve au cours de l'Histoire : certains suivront Constantinople dans sa rupture avec Rome
(Eglise grecque-melkite orthodoxe), alors que les autres resteront toujours fidèles à Rome (Eglise
grecque-melkite catholique).
Jusqu’à sa domination arabo-islamique, le patriarcat de Constantinople s’impose aux autres
patriarcats
En 1054 (le 16 juillet), c'est la rupture entre Rome et Constantinople.
En 1098-1099, les Croisés s'emparent d'Antioche puis de Jérusalem et établissent des patriarcats
latins.
En 1204, le sac de Constantinople par les Croisés consacre la rupture entre l'Orient et l'Occident.
Au XIIIè siècle, tout l'Orient passe sous la domination des Mamelouks (1250-1516). En 1516,
c'est la conquête ottomane : tout l'Orient dépend du Sultan. Constantinople devient la capitale
politique de l'empire et la capitale religieuse de l'Orient.
Le patriarche oecuménique de Constantinople exerce son autorité sur Alexandrie et Jérusalem qui
s'hellénisent complètement et ces deux patriarcats passent définitivement à l'orthodoxie
byzantine.
Actuellement, Sa Béatitude Bartolomeos Ier est le patriarche grec orthodoxe de Constantinople.
Trois autres patriarcats orthodoxes existent en Orient : Alexandrie, Antioche et Jérusalem. Cette
Eglise compte environ 14 millions de fidèles.
L’Eglise grecque-melkite catholique
A l'opposé des autres patriarcats, l'hellénisme n'eut pas de prise sur celui d'Antioche dont les
patriarches conservent des liens avec Rome.
En 1268, les Musulmans détruisent Antioche, les patriarches s'installent en Cilicie puis à Damas
(1365).
Après l'échec de la tentative d'union au concile de Florence en 1439, deux tendances se font jour :
soit pour Constantinople, soit pour Rome. En 1724, à la mort du patriarche Athanasios III
Dabbas, une double lignée de patriarches va s'instaurer, l'une orthodoxe, l'autre catholique. En
1729, Rome reconnaît Cyrille VI Tanas comme patriarche de l'Eglise grecque-melkite catholique.
En 1848, le patriarche Maximos III Malzoum (1833-1855) obtient du Sultan la reconnaissance
complète de son Eglise.
Actuellement Le patriarche S.B. Grégoire III Laham porte le titre de Patriarche d'Antioche et de
tout l'Orient, d'Alexandrie et de Jérusalem et réside à Damas.
Elle compte environ 2 millions de fidèles : 800 000 au Moyen-Orient, principalement au Liban et
en Syrie et 1,2 million en diaspora
En France, il y a deux paroisses grecques-melkites catholiques :
Saint-Julien le Pauvre -1, rue Saint-Julien le Pauvre 75005 Paris (env. 4 500 fidèles)
Saint Nicolas de Myre - 19, rue Edmond Rostand 13006 Marseille
* Cette Sainte et Divine Liturgie est célébrée continuellement à l’Eglise Saint Julien-Le-Pauvre.
On peut y trouver un CD de la Liturgie et un livret du texte liturgique.
Mention obligatoire : Œuvre d’Orient
Visuel de l’affiche téléchargeable sur le site www.oeuvre-orient.fr – rubrique « presse » ou
envoi sur demande.
Paris, le 23 avril 2007
L’Œuvre d’Orient – 20 rue du Regard – 75006 Paris – France. Tel. + 33 (0)1 45 48 54 46
Tel direct : 01 45 48 63 86 – portable 06 79 86 61 42