S.E. Mgr Joseph KALLAS, Archevêque grec-melkite de Beyrouth, célèbrera, selon le rite byzantin, la messe annuelle de l’ Œuvre d’Orient, sous la présidence de S.E. Mgr André Vingt-Trois, Archevêque de Paris et Ordinaire des catholiques orientaux en France Dimanche 13 mai à 15 h 30 Comme chaque année, l’ Œuvre d’Orient a invité un représentant d’une Eglise orientale à célébrer sa messe à Notre Dame. Après S.B. Emmanuel III Delly* en 2005, puis les 10 patriarches et chefs d’Eglise orientaux accompagnés d’une soixantaine d’évêques pour fêter son 150ème anniversaire en 2006, Mgr Joseph Kallas, archevêque melkite de Beyrouth célèbrera la Sainte et Divine Liturgie selon le rite byzantin. « Participer à la messe de l’ Œuvre d’Orient ou s’unir dans la prière sera une occasion pour chacun de marquer son attachement et son soutien aux chrétiens du Liban et de tout l’Orient » déclare Mgr Philippe Brizard. Dimanche 13 mai à la Cathédrale Notre Dame de Paris : la Sainte et Divine Liturgie de Saint Jean Chrysostome* Antioche et Jérusalem ont joué un rôle prépondérant dans la formation du rite de Constantinople, appelé également Byzantin. Il comporte deux Divines Liturgies Eucharistiques dont celle de Saint Jean Chrysostome, prêtre à Antioche avant de devenir Patriarche de Constantinople. Cette Sainte et Divine Liturgie, appelée ‘messe’ par les Occidentaux, se divise en trois parties. La première comporte des Antiennes et Tropaires (hymnes) ; la deuxième, entamée par une la Petite Entrée, comprend la lecture de l’Epitre et de l’Evangile et s’achève par le renvoi des Catéchumènes. La troisième partie, débutant avec la Grande Entrée et s’achevant par la Bénédiction finale, comporte le Symbole de foi de Nicée-Constantinople, l’Anaphore, l’Epiclèse, l’Oraison dominicale, la Communion des célébrants et des fidèles, et la prière de grâces. Chacune des ces parties renferme des Litanies, élément caractéristique de cette Liturgie. La Sainte et Divine Liturgie de Saint Jean Chrysostome est célébrée dans les Patriarcats et Eglises Autocéphales de tradition grecque. Ce fut à la Liturgie, que les chrétiens du Moyen et Proche Orient, qui avaient donné à l’Eglise ses premiers Docteurs et saints, durent de rester fidèles à la foi de leurs ancêtres. L’Œuvre d’Orient et le Liban : des liens tissés depuis 150 ans A l’origine l’ Œuvre d’Orient avait été créée par un petit groupe d’intellectuels français pour aider les enfants du Liban, fondant plus de 300 écoles au cours de ses 50 premières années. Après les événements de 1860 et la visite de Mgr Lavigerie, son premier directeur, l’action s’est étendue à la santé, l’apostolat social et plus généralement à toute la vie des Eglises du Liban. Les liens qui unissent l’Œuvre et le Liban sont donc très forts et le Liban représente la part la plus importante de ses soutiens. Aujourd’hui les besoins des différents diocèses sont immenses, spécialement dans le sud. La guerre de l’été dernier a détruit ou endommagé églises, écoles, foyers… Beaucoup ont perdu leur maison, leur travail… La situation économique est catastrophique. L’Œuvre d’Orient a intensifié son aide au Liban. Un peu d’histoire Les Melkites Les chrétiens des trois patriarcats d'Alexandrie, d'Antioche et de Jérusalem restés fidèles à la doctrine définie par le concile de Chalcédoine de 451 sont appelés ‘melkites' (fidèles à l'empereur) pour les distinguer des nestoriens et des monophysites. Ils sont fidèles aussi bien à Rome qu'à Constantinople ; mais cette double fidélité sera mise à l'épreuve au cours de l'Histoire : certains suivront Constantinople dans sa rupture avec Rome (Eglise grecque-melkite orthodoxe), alors que les autres resteront toujours fidèles à Rome (Eglise grecque-melkite catholique). Jusqu’à sa domination arabo-islamique, le patriarcat de Constantinople s’impose aux autres patriarcats En 1054 (le 16 juillet), c'est la rupture entre Rome et Constantinople. En 1098-1099, les Croisés s'emparent d'Antioche puis de Jérusalem et établissent des patriarcats latins. En 1204, le sac de Constantinople par les Croisés consacre la rupture entre l'Orient et l'Occident. Au XIIIè siècle, tout l'Orient passe sous la domination des Mamelouks (1250-1516). En 1516, c'est la conquête ottomane : tout l'Orient dépend du Sultan. Constantinople devient la capitale politique de l'empire et la capitale religieuse de l'Orient. Le patriarche oecuménique de Constantinople exerce son autorité sur Alexandrie et Jérusalem qui s'hellénisent complètement et ces deux patriarcats passent définitivement à l'orthodoxie byzantine. Actuellement, Sa Béatitude Bartolomeos Ier est le patriarche grec orthodoxe de Constantinople. Trois autres patriarcats orthodoxes existent en Orient : Alexandrie, Antioche et Jérusalem. Cette Eglise compte environ 14 millions de fidèles. L’Eglise grecque-melkite catholique A l'opposé des autres patriarcats, l'hellénisme n'eut pas de prise sur celui d'Antioche dont les patriarches conservent des liens avec Rome. En 1268, les Musulmans détruisent Antioche, les patriarches s'installent en Cilicie puis à Damas (1365). Après l'échec de la tentative d'union au concile de Florence en 1439, deux tendances se font jour : soit pour Constantinople, soit pour Rome. En 1724, à la mort du patriarche Athanasios III Dabbas, une double lignée de patriarches va s'instaurer, l'une orthodoxe, l'autre catholique. En 1729, Rome reconnaît Cyrille VI Tanas comme patriarche de l'Eglise grecque-melkite catholique. En 1848, le patriarche Maximos III Malzoum (1833-1855) obtient du Sultan la reconnaissance complète de son Eglise. Actuellement Le patriarche S.B. Grégoire III Laham porte le titre de Patriarche d'Antioche et de tout l'Orient, d'Alexandrie et de Jérusalem et réside à Damas. Elle compte environ 2 millions de fidèles : 800 000 au Moyen-Orient, principalement au Liban et en Syrie et 1,2 million en diaspora En France, il y a deux paroisses grecques-melkites catholiques : Saint-Julien le Pauvre -1, rue Saint-Julien le Pauvre 75005 Paris (env. 4 500 fidèles) Saint Nicolas de Myre - 19, rue Edmond Rostand 13006 Marseille * Cette Sainte et Divine Liturgie est célébrée continuellement à l’Eglise Saint Julien-Le-Pauvre. On peut y trouver un CD de la Liturgie et un livret du texte liturgique. Mention obligatoire : Œuvre d’Orient Visuel de l’affiche téléchargeable sur le site www.oeuvre-orient.fr – rubrique « presse » ou envoi sur demande. Paris, le 23 avril 2007 L’Œuvre d’Orient – 20 rue du Regard – 75006 Paris – France. Tel. + 33 (0)1 45 48 54 46 Contact Presse : Catherine Baumont - email : [email protected] Tel direct : 01 45 48 63 86 – portable 06 79 86 61 42