Economie droit TSTG2 2006-2007
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Correction du devoir d’économie
Application concrète
a) la masse monétaire est composée des billets, des pièces (monnaie
divisionnaire) et des dépôts à vue. Dans le cas présent, elle a augmenté de
100 000 euros puisque la personne qui a fait le crédit, s’est vue crédité du
montant du crédit sur son compte. Par conséquent, les dépôts à vue ont
augmenté ici de 100 000 euros.
b) Le refinancement est l’opération qui consiste pour une banque commerciale à
emprunter des billets ou de la monnaie banque centrale auprès de la banque
centrale. Dans le cas présent, le client a réglé un entrepreneur qui va déposer
son chèque dans une autre banque que la banque populaire. La banque
populaire va donc devoir 50 000 euros à la société générale. Or, les banques
commerciales doivent se régler en billets ou en monnaie banque centrale. Par
conséquent, la banque populaire devra se procurer 50 000 euros en monnaie
banque centrale et devra donc se refinancer
Questions de réflexion
La masse monétaire doit croître au même rythme que la production pour ne pas
créer de tension inflationniste.
Si la masse monétaire croit plus vite que la production cela crée un excès de
demande sur le marché des biens et services. En effet, cela voudrait dire qu’une
partie de la masse monétaire aurait pour contrepartie non des rémunérations, mais
du crédit et n’aurait donc pas fait l’objet d’une production préalable.
Une économie monétaire présente des avantages liés aux trois fonctions de la
monnaie vis-à-vis d’une économie de troc
- la fonction d’unité de compte, permet à la concurrence de pouvoir s’exercer
(les agents économiques peuvent comparer les prix), et crée donc une
émulation. Cette émulation est un fondement du principe même d’économie
de marché. Sans cette incitation, l’économie perd beaucoup de vigueur. Ce
qui est le cas pour une économie de troc.
- La fonction d’instrument d’échange permet la spécialisation des agents
économiques et donc leur efficacité, voir productivité. En économie de troc, il
peut être dangereux de trop se spécialiser au risque de ne pas trouver de
personne avec qui échanger. Une économie monétaire par sa spécialisation
sera donc plus productive et efficace.
- La fonction de réserve de valeur permet l’existence d’un système financier.
Cela donne aux agents la possibilité par exemple d’emprunter. Le crédit aux
entreprises et aux ménages permet de soutenir la consommation et
l’investissement et donc la croissance de l’économie. En économie de troc, il
est difficile d’épargner (non stockage du bien à échanger, périssable,…) dès
lors, il n’y a pas de possibilité pour les banques de fonctionner et d’accorder
des crédits.
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Question de cours
La monnaie fiduciaire est composée des billets, des pièces. Le mot fiduciaire vient de
fiducia qui veut dire confiance en latin. La confiance est nécessaire car la personne
qui travaille ou échange obtient en échange des pièces ou des billets qui n’ont
aucune valeur intrasèque (cela ne se mange pas, ou n’a pas d’utilité en soi même).
La seule valeur de ces billets, est l’accord collectif qui sous-tend la possibilité de
l’échanger contre des biens et des services. Cet accord tacite collectif, sorte de
contrat social est d’ailleurs parfois ébréché en situation de crise ou de guerre. La
confiance est alors rompue, et la monnaie fiduciaire est alors parfois délaissée pour
revenir à une économie de troc.
Culture économique
L’union économique et monétaire n’est pas seulement une zone de libre échange
des biens et services au sein de l’europe. L’intégration européenne va bien au-delà
du commerce. Le passage à l’euro a entraîné de fait l’abandon de souveraineté des
pays membres de l’euro sur leur politique monétaire ; et l’émergence d’une politique
monétaire européenne commune.
Comment fonctionne la politique monétaire européenne et quelle politique à mener
l’europe ces dernières années ?
La politique monétaire européenne est à la main de l’europe et non des états
membres. Nous allons décrire ici les grands axes de son fonctionnement.
Sa direction est assurée par un gouverneur qui lui seul décide de la politique
monétaire. Le gouverneur n’a pas d’ordre à recevoir des gouvernements ou ministres
de pays membres de l’union. Il est indépendant. Son indépendance lui permet
d’échapper à toute pression politique (pression électoraliste).
La banque centrale européenne a pour rôle de garantir la stabilité de la
monnaie dans la zone euro. En d’autres termes, elle doit lutter contre l’inflation afin
de garder un euro fort.
Son moyen d’action passe par le contrôle de la masse monétaire. Elle faire en
sorte de juguler des croissances trop rapides de la masse monétaire qui pourrait
créer des tensions inflationniste. Ou au contraire, relancer l’économie par l’injection
de monnaie quand l’économie est atone. La masse monétaire étant composé à 90%
de dépôts à vue, elle ne peut avoir un contrôle direct sur celle-ci. C’est donc par
l’intermédiaire du coût du refinancement des banques commerciales (taux d’intérêt
directeur) que la banque centrale peut agir. Sa politique va variée selon les
circonstances.
La banque centrale européenne a eu trois positions différentes dans les dernières
années : une baisse de son taux d’intérêt directeur, une stabilisation de celui-ci, et
enfin une hausse du taux d’intérêt directeur. Chacune de ces politiques répondait à
un environnement et un objectif différent.
- Avant les années 2000, la BCE baissait ses taux de façon à relancer
l’économie. Une baisse du taux d’intérêt directeur se répercute sur le taux
d’intérêt proposé par les banques commerciales en matière de crédit aux
ménages ou aux entreprises. Le crédit moins cher favorise la consommation
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et l’investissement des ménages. Deux moteurs de la croissance économique
sont donc activés.
- De 2000 à 2003, la bce stabilise son taux. En effet, la crainte de reprise de
l’inflation l’incite à une croissance de la masse monétaire modérée. Ce que
permet cette non baisse des taux.
- Depuis la bce a révisé à la hausse son taux d’intérêt directeur qui est passé
de 2% à 2,25%. L’objectif est renchérir le coût du crédit pour juguler
l’augmentation de la masse monétaire et donc de l’inflation. Cette politique
s’impose à elle du fait du contexte naturellement inflationniste provoqué par la
crise pétrolière.
La politique monétaire européenne peut être un instrument de reprise de la
croissance européenne à travers une baisse de son taux d’intérêt directeur.
Cependant, cette attitude n’est possible que dans un environnement non
inflationniste.
Selon le contexte, la BCE ajuste son taux d’intérêt directeur en arbitrant entre
inflation et reprise de l’économie. L’équilibre est précaire et délicat et ses marges de
manœuvre sont faibles.
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