L'après-midi, elle essayé un Yamaha puis elle a préféré un Rameau aux notes plus claires, moins métalliques.
Soit, celui-ci a perdu les pédales. Elle reprend donc à zéro avec le Yamaha; ça marche; elle termine la
première partie en beauté, enchainant avec ‘‘La Rhapsodie hongroise N°6'' de Liszt, un morceau très connu,
inspiré du folklore, difficile mais abondamment joué.
Satie, l'excentrique
A la reprise, Marcella entame ‘‘Les Variations sur un Menuet de Duport K 573'' de Mozart, un peu de gaieté,
beaucoup d'inspiration. Et puis place à Erik Satie, le musicien le plus fantasque. Marcella a un rapport spécial
avec ce compositeur truculent, pas banal et peu ordinaire dont la musique est reconnaissable à des kilomètres à
la ronde. L'histoire nous plonge au début du siècle passé. Olga, la sœur de Satie, a vécu en Argentine après
avoir épousé un médecin argentin. Veuve, elle donnait des cours de piano pour survivre et assistait aux
concerts du fameux théâtre Colon de Buenos Aires. Longue correspondance et complicité sans faille avec son
frère. Morte sans compagnie, les lettres et partitions de son frère seront jetées aux poubelles avec les vieux
objets et autres papiers.
Marcella nous propose ‘‘Trois Gnossiennes et Vals-Ballet'', très enjoué, baigné dans une ambiance libre
débridée, ça arrache le sourire. On imagine le Montparnasse de l'époque.
De Paris, la pianiste prend le chemin de son pays natal. Elle joue un morceau de Guastavino (1912-200)
‘‘Bailecito'', et pour clore, des ‘‘Danses argentines'' de Ginastera (1916-1983). Danses rythmés qui vous font
voyager loin et découvrir la richesse de la musique classique argentine. Quand à Marcella Roggeri, elle sera le
lendemain au Caire.
Post date: 2015-10-29 08:09:26
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