Elles peuvent être dues à une interprétation erronée des textes, un projet pédagogique
radicalement incompatible avec les fondements au niveau éthique, ou à une difficulté
personnelle de l 'enseignant au niveau du savoir être.
Mise en garde et conseils
Cette pratique n 'est pas un enseignement, il n 'y a ni évaluation des élèves, ni programme. L
'enseignant doit accepter l 'idée que cette pratique facilite les apprentissages à condition qu 'il
s 'efface, qu 'il fasse confiance, qu 'il ne juge pas. Ce ne sont pas les réponses qui comptent
mais le cheminement de la pensée.
-1 La tentation la plus courante est d 'instrumentaliser l 'activité, c'est-à-dire d'en attendre un
bénéfice précis, pour la classe, pour les élèves, pour soi, ... ; de la considérer comme une
recette magique ; ou encore de confondre par ignorance de la théorie effets et objectifs.
Le but de l 'activité n 'est pas, de régler des problèmes de violence dans la classe. Si tel est
votre objectif, d 'autres dispositifs, y compris philosophiques, sont plus adaptés.
- 2 Une autre tentation est de banaliser l 'Atelier-Philosophie. Ce ne sera jamais un moment de
parole comme un autre, puisqu 'il convoque naturellement une parole authentique, singulière ;
puisqu 'il engage largement et sereinement dans le « philosopher » (au sens de « cheminer
avec la pensée »). Ce n 'est pas du scolaire habituel, c'est une médiation, même si on ne
connaît pas bien ce mot dans la formation des enseignants.
- 3 La troisième tentation majeure peut se produire même quand l 'enseignant est de bonne foi,
et concerne la mise en oeuvre dans la classe. En un mot c 'est l 'attitude d 'emprise sur la
parole des enfants, que ce soit dans le fait d 'intervenir, de juger, d 'attendre des résultats, de
récupérer, d 'exploiter ou d'enrichir ce qui est dit.
Un exemple courant : l'enseignant qui répète systématiquement ce que disent les élèves, pour
amplifier le son. Du coup, ceux-ci se voient désapprorpriés de leur parole, se désintéressent
des destinataires.
Les élèves ne s 'y tromperont pas. Si l'enseignant triche avec le protocole, récupère ce qu'il a
entendu pour faire la classe (et sans y être autorisé), il y aura à nouveau les bonnes et les
mauvaises réponses, il y aura à nouveau les jugements.
L'effet sera le silence chez ceux qui ne se sentiront pas à l 'aise pour parler librement, dans
leur désir de croissance.
Il y a bien d'autres ressources dans la classe ...
Pour conclure, c 'est une pratique difficile pour beaucoup, ou du moins surprenante..
Mais le praticien débutant peut être aidé s'il le désire !
- ressources théoriques
- ressources humaines (groupe de discussion, suivi, lien avec des praticiens formés).
Ainsi, dans le troisième temps, les enseignants apportant leurs questions et leurs
interrogations, par exemple : "pourquoi ai-je du mal à arrêter au bout des 10 min ? " , "j'ai
commencé sans le magnétophone, je note, mais ça ne me satisfait pas. Comment faites-vous
?", "j'en ai assez des collègues qui se moquent et ne comprennet rien !" , "ça m'a donné l'idée
de commencer autrement mes leçons, je leur demand ed'abord ce qu'ils savent sur le sujet, et
alors, je suis parfois très étonné !" ...