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Par contre, l’investissement a un effet plus mitigé : s’il a globalement un impact positif sur la
croissance, ce n’est pas le cas en 2009 (l’investissement explique 2,3 points environ de la baisse du PIB ≠
2007, contribution de 1,3 points de PIB)
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Pourquoi / La demande
f) Quel est l’impact de la demande anticipée sur l’investissement ? Cet impact devrait-il être positif en
2012 ?
Avant de se décider à investir, les chefs d'entreprise regardent d'abord l'état de leurs carnets de commandes. Pour acheter des
machines, il faut de bonnes perspectives de vente. Si le climat économique est favorable, les prévisions de vente seront bonnes et
les chefs d'entreprise seront incités à investir davantage.
Sur l'ensemble de l'année 2012, les dépenses d'investissement des entreprises reculeraient (-0,3 % après +5,1 % en 2011).
[...] les perspectives d'activité continuent de se dégrader. En effet, dans l'industrie les carnets de commandes se dégarnissent et
dans les services la demande prévue demeure mal orientée.
Pourquoi / La demande/ L’accélérateur
g) Qu’est-ce que la demande anticipée ?
La demande anticipée est la demande prévue, attendue par les chefs d'entreprise. Elle englobe le montant attendu des dépenses
de consommation et le montant attendu des dépenses pour l'investissement. Ce n'est donc pas la demande réelle. Elle détermine
ce que les entreprises pensent pouvoir vendre et donc produire.
L'économiste britannique, John Maynard Keynes (1883-1946) a introduit la notion de demande effective qui désigne la demande
globale (composée de la consommation et de l'investissement) anticipée par les chefs d'entreprise.
h) Comment la valeur ajoutée et l’investissement ont-ils varié en France entre 2007 et 2009 ?
(La variation de la valeur ajoutée peut être considérée comme une approximation de la variation de la
demande anticipée)
Il semble exister une relation étroite entre la variation de la demande et la variation de la FBCF. Les variations de la FBCF sont de
même signe mais d'amplitude beaucoup plus importante que les variations de la demande (demande anticipée).
Ainsi, en 2007, l'augmentation de la demande intérieure (+ 3,0 %) s'est accompagnée d'une forte augmentation du rythme de
croissance de la FBCF (+ 6,3 %) ; en revanche, de 2007 à 2009, le taux de variation de la demande intérieure est passé de + 3,0
% à - 1,5 % alors que celui de la FBCF est passé de + 6,3 % à - 10,5 %.
i) Formulez le principe de l’accélérateur
Le principe de l'accélérateur énonce que toute variation de la demande entraîne une variation plus que proportionnelle de
l'investissement.
Ce principe repose sur trois hypothèses principales :
- les capacités de production sont proches de la saturation c'est-à-dire que le taux d'utilisation des capacités de production doit
être proche de 100 % ; si ce n'est pas le cas, les entreprises, face à une augmentation de la demande, préfèreront augmenter le
degré d'utilisation de leurs équipements (elles feront fonctionner à plein toutes leurs machines) plutôt que d'investir ;
- le coefficient de capital [rapport entre le stock de capital (K) et le niveau de la valeur ajoutée (Y)] est constant dans le temps ce
qui revient à dire que la productivité du capital (inverse du coefficient de capital : Y/K) est constante (absence de progrès
technique) ;
- l'augmentation de la demande ne doit pas être temporaire ; face à une hausse temporaire de la demande, les entreprises
pourront soit augmenter leurs prix de vente (afin de rééquilibrer l'offre et la demande), soit allonger la durée d'utilisation des
équipements. Dans les deux cas, elles n'investiront pas suite à une augmentation non durable de la demande.
L’investissement joue donc un rôle important dans les fluctuations économiques à la fois en raison de son
rôle multiplicateur (du côté de la demande, tout investissement supplémentaire entraîne une augmentation
plus que proportionnelle des revenus) et du phénomène de l’accélérateur (du côté de l’offre, toute
augmentation de la demande entraîne une augmentation plus que proportionnelle de l’investissement)