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Cours de radioamateur
en vue de l'obtention de la licence complète HAREC +
Annexe du Chapitre 2 : Les tubes – p 4/38 – 27/09/2009
2001-2009 - Pierre Cornelis, ON7PC
Les faits précédents ont permis d'élaborer une théorie dont voici les grandes lignes :
dans un métal, même électriquement neutre, il existe un grand nombre d'électrons libres qui s'agitent
entre les ions positifs à la façon des molécules d'un gaz.
lorsqu'un électron sort du métal, les ions positifs voisins
exercent une force de rappel sur cet électron. Le travail de
cette force est appelé travail d'extraction, il varie en
fonction du métal et est indépendant de la température. Le
travail d'extraction est l'énergie minimale qu'il faut
communiquer à l'électron pour qu'il puisse être arraché du
métal, donc pour qu'il puisse quitter le métal. Le travail
d'extraction du tungstène (W) est de 4,5 eV
, celui du
tungstène thorié est de 2,7 eV.
à température ordinaire, la vitesse d'agitation thermique
des électrons est trop faible pour pouvoir quitter le métal.
Mais cette vitesse d'agitation thermique croît extrêmement
vite avec la température. A température élevée les
électrons possèdent donc une énergie cinétique qui peut
dépasser le travail de sortie : il peut y avoir émission thermoélectronique.
le potentiel de sortie peut être considéré comme la différence de potentiel de contact métal-vide. Le métal
est positif par rapport au vide situé à son voisinage immédiat. On dit encore qu'il existe à la surface du
métal une barrière de potentiel que les électrons doivent franchir pour quitter le métal.
Puisque nous avons parlé de l'histoire, nous avons conservé le terme "plaque", mais comme la plaque est
portée à un potentiel positif on préfère utiliser un terme plus scientifique : l'anode. L'autre électrode est par
conséquent la cathode, et on peut distinguer deux cas :
soit le filament qui sert en même temps d'électrode négative, c'est en fait la cathode à chauffage direct,
soit le filament peut chauffer un autre métal qui lui-même émettra les électrons, on parle alors de
cathode à chauffage indirect.
2.2. La courbe caractéristique de la diode
En faisant varier la tension d'anode et en mesurant
le courant d'anode, on peut tracer la courbe
caractéristique d'une diode, c'est-à-dire la courbe Ia
(Va).
Si maintenant on trace la même courbe pour un
courant filament plus important, on constate que la
première partie de la courbe reste commune. Donc
pour des tensions faibles, le courant ne dépend
pas de la température, il dépend seulement de la
tension anodique. Dans cette zone, le courant suit
la loi de Child-Langmuir :
Ia = G Va 3/2
où G est une constante appelée pervéance et est une caractéristique de la géométrie de la diode.
L'électron-volt est l'énergie communiquée à l'électron par une tension d'accélération d'un volt : 1 e V = 1,6 10-19 joule.
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i m a g e d e
l ' é l e c t r o n é m i s
+ e - e
d
s u r f a c e
d u m é t a l
F
v i d em é t a l
l o i d e
R i c h a r d s o n -
D u s h m a n n
2 3 0 0 ° C2 3 0 0 ° C
2 2 0 0 ° C
2 1 0 0 ° C
I sI s
V aV a
I aI a
l e c o u r a n t I a
d é p e n d d e V a
l e c o u r a n t I a
d é p e n d d e V a
l e c o u r a n t I a d é p e n d d e
l a t e m p é r a t u r e d e l a c a t h o d e
l e c o u r a n t I a d é p e n d d e
l a t e m p é r a t u r e d e l a c a t h o d e
100 V
2 0 m A
l o i d e
C h i l d - L a n g m u i r