en jouer, car apparemment, je suis la seule à pratiquer un instrument: le violoncelle, ça ne me
dérange pas. J’ai l’habitude.
Quant à la vie de Molière, je la trouve risquée pour lui et ses comédiens, car s’il ne gagne
pas assez d’argent, il ne peut rien faire (payer ses comédiens, louer le théâtre où il joue...).
Mardi 21 octobre 2003 : sortie au théâtre : L’Ecole des femmes, mise en scène par Jacques
Lassalle, et intervention de Mme Maillard, du théâtre d’Epinay-sur-Seine
Sindy:
Cher journal,
Mardi dernier, une dame du théâtre d’Epinay-sur-Seine est venue, et elle nous a parlé de
la pièce que nous allions voir: l’Ecole des femmes. J’ai trouvé cela très bien.
J’étais surexcitée au moment de partir, car en plus, c’était la première fois.
Pendant la représentation, j’ai ri, et j’ai bien aimé quand Arnolphe pleurait, ou quand
Georgette a carrément mis son pied sur la joue d’Alain. Aussi, au bout d’un moment il y a eu un
bruit de mouche dans la pièce. Et ça avait l’air tellement vrai que je cherchais où elle pouvait
être.
Au moment de l’entracte, je suis allée chercher un jus d’orange pour maman quand une
lycéenne m’a bousculée, et tout s’est renversé sur moi!
Puis pendant la pièce, un monsieur s’est pris les pieds dans une caisse, et ça a déclanché le
fou rire de maman, Alexandra et Cécile. En plus, comme leur rire était communicatif, Ida,
Pamela, Valentina et moi, nous nous sommes mises à rire aussi. Mais lorsque j’ai vu Mme
Trespeusch me regarder avec des yeux sévères, cela m’a stoppée.
Autrement, j’ai été déçue, car le décor n’était pas comme je l’imaginais. C’était un peu
comme au cinéma, alors que je pensais que ça allait être comme à l’époque.
En tout cas, j’ai beaucoup aimé cette sortie, et j’aimerais bien recommencer.
Tiba:
Le mardi 14 octobre, une femme est venue, elle s’appelait Mme Maillard. Elle nous a
surtout parlé du corps de la femme, et comment il était utilisé. Parfois, elle lisait des passages de
l’Ecole des femmes, pour mieux nous faire comprendre comment Arnolphe considérait le
mariage, que les hommes ne faisaient pas le ménage, donnaient le biberon aux bébés, mais sans
l’avoir préparé.
Le surlendemain, nous sommes allés au théâtre. Depuis que Mme Philippe nous l’avait
annoncé, les jours semblaient longs, longs... J’étais très impatiente bien que je sois déjà allée au
théâtre. Mais ce n’était pas une troupe. Le comédien était seul, un contrebassiste, très drôle,
d’ailleurs.
Au début, quand nous nous sommes installés au théâtre, il y avait comme un rideau. Je
croyais que c’était un mur, mais en voyant le comédien (Arnolphe) le bouger à sa convenance,
j’ai compris que c’était bien un rideau. Derrière celui-ci, il y avait sa maison qui s’ouvrait, pour
que l’on voie ce qui se passait à l’intérieur.
Pendant le spectacle,un homme voulant sortir est tombé. Sindy et sa mère, Lin, ma soeur
et moi, nous avons été prises d’un fou rire... Coupé d’un trait quand Georgette, qui entrait sur
scène, essaya de voir qui riait. Même Arnolphe, qui était en train de jouer, s’est retourné pour
voir ce qui se passait.