Leçon 10 Premier Principe de la Thermodynamique. Energie interne, transfert thermique. Conséquences (PCSI) Bibliographie : Remarquer qu’enthalpie a disparu du titre de la leçon (il paraît difficile de l’occulter totalement). Il faut illustrer le passage de la méca à la thermo, sans en faire trop. Ellipses : Thermodynamique : chapitre 4. Convenable mais pas classique. Confond le transfert thermique (nouvelle appelation de Q) avec les mécanismes de propagation de la chaleur. Hachette : Thermodynamique 1ère année. Chapitre 5. Un peu lourd. Tec & Doc : Thermodynamique 1ère & 2ème année : chapitre 3. Convenable. Ne pas trop développer la détente de Joule-Kelvin (avec l’enthalpie). Dunod : Thermodynamique : chapitre 6 (& un peu le 7). Copieux. I. DE LA MECANIQUE A LA THERMODYNAMIQUE : 1. Non conservation de l'énergie mécanique Em : quand il y a des forces de frottement non conservatives, que le système soit isolé ou non. Alors on a Em = Wf (travail des forces dissipatives, de frottement) 2. Energie interne U : c'est l'énergie mécanique microscopique au niveau des particules du fluide. Comprend l'énergie cinétique microscopique (cas du gaz parfait) & l'énergie potentielle d'interaction entre particules. Ne prend pas en compte l'énergie cinétique macroscopique Ec (mouvement d'ensemble du fluide). 3. Processus d'échange d'énergie : l'énergie du système varie par suite d'échanges d'énergie sous deux formes : travail W (mouvement d'ensemble ordonné des particules) ou transfert thermique (bannir l'expression quantité de chaleur en PCSI !) Q (mouvement désordonné des particules). Formulation différentielle : W = We + Wf + Wm & Q = Qe + Qf. Définir les systèmes isolés mécaniquement & thermiquement. 4. Travail des forces de pression We : on a We = - Pe.dV, Pe étant la pression extérieure qui agit sur la partie déformable de la surface fermée qui limite le système. Dans le cas d'un processus quasi statique (suite continue d'états d'équilibre), Pe = Psystème d'où We = - P.dV. 5. Diagrammes de Clapeyron & de Watt : respectivement P = f (v = V/m) & P = f (V). Le premier n'est utilisable que pour un système fermé (m = cste), & décrit l'évolution de l'unité de masse d'un fluide (système = fluide), le second toujours mais système = machine (V est le volume du récipient). II. PREMIER PRINCIPE : 1. Enoncés : la conservation de l'énergie d'un système lors d'un processus doit prendre en compte les conversions entre les différentes formes d'énergie, soit : EC U W Q , ou sous forme différentielle (processus infinitésimal) : dEC dU W Q , avec W We W f Wm , & Q = Qe + Qf , W f & Qf étant respectivement le travail des forces de frottement & le tranfert thermique dissipé. 2. Interprétation. Fonctions d'état : la forme différentielle montre bien la particularité d'une fonction d'état comme U ou Ec (associée à une différentielle totale, notée avec un d) dont la variation ne dépend pas du processus (pas le cas de W & Q, notés avec un ). Ec n'est non nulle que pour la tuyère, & donc sera ignorée par la suite, comme Wm qui n'existe que pour la turbine (travail mécanique sur l’arbre) ou la pile d’oxydo – réduction (travail électrique). La relation Qf + Wf = 0 traduit la conversion intégrale du travail des forces de frottement en chaleur (car on ne peut produire d’énergie à partir des frottements), & donc le premier principe "ne voit pas" l'irréversibilité (d’où la nécessité du second) mais traduit la conservation de l’énergie sous toutes ses formes. Il reste donc : dU We Qe Pe dV Qe . 3. Cas particuliers : * processus isochore : We = 0, dQev = dU & Qe = U devient une fonction d'état. * processus isobare : P = Po, d(U +PoV) = dQep & Qe = H devient une fonction d'état (enthalpie). 4. Capacités thermiques (& non plus chaleurs massiques !) : à volume constant & à pression U H constante (cas où Qe est une fonction d'état). Elles sont définies par CV & CP . T V T P Pour un gaz parfait, ce sont des dérivées (plus besoin de préciser le processus) car dU = CV.dT & dH = CP.dT (pour une mole, on a les capacités calorifiques molaires CVM & CPM). On définit les capacités thermiques massiques associées aux grandeurs massiques, en petites lettres) par : CV C U H cV & cP P. m m T V T P III. APPLICATIONS : 1. Calorimétrie : En vase clos : application de Qe = U. En vase ouvert : donc à la pression atmosphérique. Application de Qe = H. Manip ? 2. Détentes : De Joule - Gay - Lussac : adiabatique & isochore, Qe = We = 0 donc U = cste => T = cste pour un gaz parfait. De Joule - Thomson : adiabatique & isobare, Qe = 0, We = - Po.V, H = cste => T = cste pour un gaz parfait.