Chez un sujet normal, ayant une quantité suffisante de larmes, si on laisse le buvard 1min le
papier est imbibé jusqu’à 5 graduations.
Attention ! Cet examen mesure la sécrétion lacrymale basale et non la sécrétion réflexe qui
peut être provoquée par le contact du buvard avec l’œil ; on ajoute donc un anesthésiant local.
b) Test qualitatif : Temps de rupture lacrymale
On utilise la fluorescéine (colorant qui apparaît jaune fluo si on l’éclaire avec une lumière
bleu cobalt) qui se répartie sur toute la surface de l’œil en se mélangeant aux larmes. Puis on
va tenir les paupières du patient pour l’empêcher de fermer les yeux et on va regarder au bout
de combien de temps le film lacrymal va se rompre.
NB : chez un sujet sain et jeune, le temps de rupture lacrymal doit être supérieur à 10
secondes, c’est-à-dire que l’on est censé pouvoir garder les yeux ouverts, sans cligner,
pendant plus de 10 sec.
3. la conjonctive
La conjonctive est une muqueuse de recouvrement étendue du limbe jusqu’au bord libre de la
paupière ; on la dénomme différemment en fonction de sa localisation :
- Conjonctive bulbaire : elle tapisse la sclère et est à la surface du bulbe
oculaire. Elle est blanche.
- Conjonctive tarsale (=palpébrale) qui tapisse la face interne de la paupière.
Elle est rosée. Pour l’examiner, on devra alors retourner la paupière.
→ Elles ont exactement la même structure.
La conjonctive participe activement à l’adhérence du film lacrymal : en effet, la muqueuse est
composée de glycocalix et de protéoglycanes membranaires qui assurent l’adhésion des
larmes (hydrophiles) à la membrane cellulaire (hydrophobe).
On examine :
- sa couleur :
- elle peut être rouge, cela correspond à une hémorragie conjonctivale, ou à un cercle
péri-kératique (Cercle rouge autour de la cornée → signe de gravité++)….
- elle peut être jaune, cela correspond à un ictère.
- elle peut être pâle, ce qui signe une anémie.
- sa forme : il peut y avoir un chemosis (= œdème) dû à une allergie.
On peut remarquer un symblépharon qui est une soudure de la conjonctive bulbaire avec la
conjonctive tarsale due à une cicatrisation défectueuse.
4. la cornée
Il faut observer son épaisseur (environ 50 µm), sa transparence, et une éventuelle
néovascularisation (pathologique).
Il faut vérifier qu’il n’y ait pas d’ulcération : pour cela on fait un test à la fluorescéine (ce test
a donc 2 utilités : évaluer la qualité des larmes et la perméabilité de l’épithélium cornéen).
Il faut s’assurer qu’il n’y ait pas de corps étranger.