La sérénité de Christ
« Après avoir chanté les cantiques, ils se rendirent à la montagne des Oliviers ».
Mt 26.30
Ce précieux détail nous est conservé à la fois par Matthieu et par Marc. Autrement nous n’aurions pas
su que le Sauveur a chanté à l’ombre même de la croix. Quelle sérénité et quel triomphe intérieur reflète
cette phrase révélatrice ! Le Fils de Dieu s’approche des douleurs de Gethsémané, de la honte de Gabbatha
et des souffrances de Golgotha avec un cantique sur les lèvres. N’importe qui peut chanter quand il fait
beau, mais c’est rare de chanter dans les ténèbres.
Cela a dû être un chant mélodieux. « La providence nous a voilé toute description des caractéristiques
physiques de notre Sauveur », écrivit M. E. Dodd. « Il y a une sagesse divine en cela. Il y a, cependant, une
expression dans le livre de l’Apocalypse qui se réfère à la voix de Celui qui est, qui était, et qui vient : Sa
voix était "comme le bruit des grandes eaux". Si cela prétend être une description précise de Sa voix, cela
signifie que cette voix était merveilleuse, au-delà de tout ce qui était jamais sorti d’une gorge humaine. Sa
vibration grave et harmonieuse, Ses accents doux et purs, la plénitude de l’immense affection de Son cœur et
la plus noble émotion de l’humaniont toucher les oreilles de ceux qui l’ont entendue, et faire vibrer les
cordes de leurs cœurs d’un sens merveilleux ».
sus s’était vivement réjoui à l’avance de cette Cène avec Ses disciples. « J’ai désiré vivement man-
ger cette Pâque avec vous, avant de souffrir », leur avait-Il dit (Lc 22.15). Réunis autour du joyeux festin, ils
évoquèrent ensemble la première Pâque, quand Dieu libéra Israël de la main de Pharaon, passant par-dessus
et les protégeant du jugement qui tomba sur l’Egypte. Il serait saisi profondément de cette réalité poignante :
le sacrifice de l’agneau pascal allait bientôt trouver son accomplissement dans Sa propre mort. C’est pour-
quoi, à la place de la Pâque juive, Il institua la Sainte Cène, un sacrement qui sera observé dans le monde
entier par des hommes de toutes les nations et de toutes les générations en mémoire de Son amour éternel.
Le petit groupe pathétique, qu’Il allait très bientôt laisser comme des brebis sans berger au milieu de
loups voraces, suscita Sa plus profonde compassion. Que Ses paroles furent tendres pendant ces dernières
heures de communion fraternelle, bien que leurs rivalités charnelles et leurs manœuvres pour obtenir une
position les avaient chées ! Son geste de laver les pieds de Ses disciples n’était pas une manifestation
théâtrale, mais simplement l’expression spontanée d’un cœur humble et rempli d’amour.
Avant de quitter le joyeux festin, on avait l’habitude de chanter un cantique, et quel chœur d’hommes
émouvant ils ont former, dirigé par Jésus en personne ! Le plus stupéfiant est que nous connaissons le
cantique précis qu’ils chantèrent, excepté la mélodie.
Lors des fêtes de la Pâque, de la Pentecôte, de la Dédicace, et des Tabernacles, une partie du rituel
était le chant des Psaumes 113 à 118, à l’origine un seul hymne qui n’était pas divisé en psaumes.
L’ensemble de ces psaumes s’appelait Hallel, signifiant « la louange ». On avait l’habitude de diviser ce
groupe de psaumes en deux parties; l’une était récitée au milieu du banquet, et l’on réservait l’autre pour la
fin.
Ainsi le cantique que l’on chantait après avoir bu la quatrième coupe, était composé des Psaumes 115
à 118, mais ce que les Juifs chantaient sans en comprendre le sens réel, Jésus le chantait avec une pleine lu-
cidité. Il discernait le sens profond du type et de la prophétie de l’Ancien Testament. Puisqu’Il dirigeait la
te, c’était à Lui d’entonner la mélodie. Il n’est pas difficile d’imaginer les accents mélodieux, vibrants de
ferveur et de sentiments, avec lesquels Il chantait quelques-unes de ces paroles, si nous lisons avec attention
ces psaumes et essayons de comprendre Son émotion tandis qu’Il les chantait pour la dernière fois.
PROJET DÉGLISE OCTOBRE 2001 ARTICLE 34.B
LA PRIERE : L’EXEMPLE DE JESUS
Article 34.B -- page 2
LA PIERRE PRINCIPALE DE L’ANGLE
Un des versets les plus révélateurs du cantique est le Ps 118.22 : « La pierre qu’ont rejetée ceux qui
tissaient est devenue la principale de l’angle ».
Lors de la construction du temple de Salomon : « le roi ordonna d’extraire de grandes et magnifiques
pierres de taille pour les fondements de la maison » (1 Ro 5.17). Une tradition juive rapporte que l’une des
pierres taillées était d’un modèle et d’une dimension étranges et ne semblait convenir à aucun endroit. Aussi
les maçons s’en étaient-ils débarrassés en la jetant dans la vallée du Cédron. Comme le temple était près
d’être achevé, ils s’aperçurent que la pierre principale de l’angle manquait. On envoya alors un message aux
carriers pour qu’ils l’apportent. Leur réponse fut qu’elle avait été livrée depuis longtemps. On la chercha
minutieusement sans la retrouver, jusqu’à ce que l’un des maçons se souvienne de la pierre qu’on avait reje-
tée, la jugeant inutile. Il fallut accomplir bien des efforts pour la remonter de la vallée et l’on découvrit alors
qu’elle convenait parfaitement à cet endroit.
Pendant la dernière semaine de Son ministère, notre Seigneur répliqua aux anciens et aux principaux
sacrificateurs hostiles : « N’avez-vous jamais lu dans les Ecritures : La pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtis-
saient est devenue la principale de l’angle ? » (Mt 21.42). Il avait connu le rejet total de Sa nation, car quand
Il est venu chez les siens, les siens ne l’ont point reçu (Jn 1.11).
Mais pendant qu’Il chantait ces mêmes paroles avec Ses disciples (Ps 118.22), ne frémissait-Il pas de
joie en Son cœur, présageant le jour désormais tout proche lui, qui à Sa première venue ne convenait pas
au temple de l’homme, deviendrait la pierre angulaire lors de Son second avènement ? Cela faisait sans
doute partie de « la joie qui lui était réservée » (Hé 12.2), qui lui permit de supporter la croix dans toute son
opprobre.
C’EST LA JOURNEE
Un autre verset du cantique L’encourageait à se soumettre à la volonté de Son Père : « C’est ici la
journée que l’Eternel a faite : Qu’elle soit pour nous un sujet d’allégresse et de joie ! » (Ps 118.24). Il savait
que c’était l’Eternel qui avait fait « cette journée », la journée de Sa croix, car n’avait-elle pas été prévue
depuis l’éternité ? N’avait-elle pas été annoncée en des termes sans équivoque ?
Mais comment pouvait-Il se réjouir de cette joure, en sachant qu’elle apportait la honte, le rejet,
l’opprobre et l’angoisse ? La réponse est que, de toute éternité comme en toute circonstance, Il a toujours
éprouvé une grande joie à faire la volonté de Son re, quoi qu’il Lui en coûte. « Voici, je viens faire, ô
Dieu, ta volonté » (Ps 40.8 ; Hé 10.7). Il était si heureux d’accomplir pleinement la volonté de Son Père que,
tout en sachant clairement ce qui allait arriver, Il était capable de chanter du plus profond de son cœur : «
C’est ici la journée que l’Eternel a faite : Qu’elle soit pour [ . . . ] un sujet d’allégresse et de joie. » Bien
qu’Il savait que quelques heures plus tard, le visage de Son Père setournerait de Lui parce qu’Il
s’identifierait au péché de toute l’humanité, Il chantait malgcela : « Louez l’Eternel, car il est bon, sa mi-
séricorde dure à toujours » (Ps 118.29).
« BENI SOIT CELUI QUI VIENT »
Quelques jours avant, une remarquable manifestation avait eu lieu quand Jésus entra à Jérusalem assis
sur un ânon. « La plupart des gens de la foule étendirent leurs tements sur le chemin ; d’autres coupèrent
des branches d’arbres et en jonchèrent la route. Ceux qui précédaient et ceux qui suivaient Jésus criaient :
Hosanna au Fils de David ! ni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna dans les lieux très
hauts ! Lorsqu’il entra dans Jérusalem, toute la ville fut émue, et l’on disait : Qui est celui-ci ? » (Mt 21.8-
10).
Tandis qu’Il chantait ces paroles du Hallel, ne s’attendait-Il pas à ce que quelques heures plus tard,
l’adulation de la foule se transforme en cris de haine : « Crucifie-le ! » Même cela ne parvint pas à éteindre
Son cantique.
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Non seulement Il monta sur la croix un cantique aux lèvres, mais les dernières paroles du cantique
étaient des actions de grâces : « Louez l’Eternel, car il est bon. « C’est avec ces mots frémissant sur les
lèvres, au milieu des ombres projetées par la lune pascale, qu’Il conduisit la petite troupe au jardin des Oli-
viers.
Que pouvons-nous apprendre du Cantique de Pâques ? Que nous avons le pouvoir de transformer
l’épreuve en bénédiction et la tristesse en chant. La foi peut entonner un cantique à l’heure la plus sombre.
Passer par l’affliction et chanter ne sont pas incompatibles.
« Il passa toute la nuit à prier [ . . . ] »
Lc 6.12
La vie de prière de Christ
Nous avons tous tendance à penser que les besoins humains de notre Seigneur n’étaient ni aussi réels,
ni aussi pressants que les tres. Nous nous imaginons que, d’une certaine manière, Sa nature divine Le fa-
vorisait et L’aidait dans Son humanité. Il nous suffira de fléchir un moment pour corriger cette méprise.
Par exemple, Sa ité a-t-elle allégé Son angoisse dans le jardin de Gethsémané, ou sur la croix ? A-t-elle
supprimé Sa faim ou Sa fatigue ? Sa déité était ellement divine, mais elle n’affectait en aucune manière la
réalité de Sa nature humaine. Ses prières étaient aussi réelles et aussi intenses que celles des hommes.
Sa vie de prière en est un témoignage éloquent. Il renonça si complètement à user personnellement de
Ses pouvoirs divins et de Ses prérogatives, qu’Il dépendait de Son Père pour tout, comme le plus faible de
Ses disciples. Comme nous, Il reçut ainsi ce dont Il avait besoin chaque jour et à chaque heure grâce à la
prière.
Examinons quelques récits de l’Evangile afin de Le connaître.
SA POSITION POUR PRIER
Bien que la position physique soit secondaire par rapport à I attitude du cœur, il est intéressant de no-
ter que, par moments Jésus pria debout, à l’endroit précis Il se trouvait à ce moment-là (Mt 14.19 ; Jn
11.41-42 ; 17.1). A une autre occasion Il se mit à genoux (Lc 22.41), tandis que dans une autre circonstance
il nous est rapporté qu’Il se jeta sur Sa face (Mt 26.39). « Si le Fils de Dieu se mit à genoux et se jeta sur Sa
face devant Dieu, quelle attitude ne devrions-nous pas adopter, nous autres pauvres mortels, lorsque nous
recherchons Sa présence ? »
La position physique n’est pas primordiale, mais elle est tout de même importante.
LES LIEUX OU IL PRIA
La plus grande partie de la vie de prière de Jésus resta cachée, même à Ses intimes, mais ce que nous
savons suffit à exciter à la fois notre intérêt et notre zèle.
Il pria en secret. L’ordre donné à Ses disciples de prier secrètement après avoir fermé leur porte (Mt
6.6) afin d’avoir un moment d’intimité avec Dieu, à l’abri de toute distraction reflète Sa propre habi-
tude. La prière en secret produit toujours un résultat manifeste.
Il pria en public. Jésus conduisait fréquemment quelques-uns de Ses disciples à l’écart pour prier. Il
les instruisit soigneusement, autant par Ses conseils que par l’exemple, et sut si bien enflammer leur cœur du
sir de se perfectionner dans cet art qu’ils se mirent à Le supplier : « Seigneur, enseigne-nous à prier ».
C’est en présence de Ses disciples qu’Il adressa au Père la plus longue de Ses prières en public (Lc 9.18, 28 ;
Jn 17).
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Il pria seul sur la montagne. Jésus était irrésistiblement fasciné par la majesté et la solitude des mon-
tagnes. James Stalker suggéra que, lorsqu’Il arrivait dans une nouvelle ville, le Seigneur se demandait tout
d’abord quel était le plus court chemin pour gagner la montagne, exactement comme des voyageurs cher-
chent la route qui mène au meilleur hôtel.
sus n’appréciait pas seulement la solitude dans le temps et dans l’espace, mais encore celle de
l’esprit, qui est beaucoup plus difficile à atteindre. Considérons l’affirmation paradoxale : « Un jour que Jé-
sus priait à l’écart, ayant avec lui ses disciples [ . . . ] » (Lc 9.18). Apparemment, Il possédait une telle facul-
té de se retirer et se concentrer, que même leur présence ne troublait pas la solitude de Son esprit.
LES OCCASIONS OU JESUS PRIA
Luc en rapporte neuf : à Son baptême (Lc 3.21), après une journée de miracles (Lc 5.15-16), avant de
choisir Ses disciples (Lc 6.12), avant la première prédiction de Sa mort (Lc 9.18), sur la montagne de la
Transfiguration (Luc 9:29), avant d’enseigner aux disciples comment prier (Luc 11:1), quand les soixante-
dix revinrent avec leur rapport (Lc 10.21), dans le jardin de Gethsémané (Lc 22.39-46), et sur la croix (Lc
23.34, 46).
Etudions ces passages, ainsi que d’autres événements de Sa vie qui incitaient à la prière, et nous rece-
vrons de précieuses instructions pour notre vie de prière personnelle.
Jésus priait le matin, quand il faisait encore sombre (Mc 1.35) et le soir, après avoir accompli son tra-
vail quotidien (Mc 6.46).
La prière précédait toujours les crises. C’est pendant que Jésus priait que le Saint-Esprit descendit sur
Lui, et que le silence du ciel fut rompu par la voix du Père témoignant de Sa filiation divine (Lc 3.21-22). Il
ne choisit Ses douze disciples, un événement qui semble insignifiant, mais qui pourtant fait date dans
l’histoire du monde qu’après avoir passé une nuit en prière (Lc 6.12-13). Ils ne devaient pas uniquement
être Ses compagnons, mais encore les messagers de Son enseignement après Son départ. Ce fut après une
période particulière de prre qu’Il leur ouvrit Son cœur, disant qu’Il allait bientôt souffrir et mourir (Lc
9.18, 21-22). La transfiguration fut une réponse à Sa prière (Lc 9.28-36). La prière était la cause, la transfi-
guration le résultat.
La prière précédait les hauts faits. Quand Il nourrit les quatre mille hommes (Mt 15.36) ; les cinq mille
hommes (Jn 6.11) ; Il marcha sur la mer (Mt 14.23-33) ; Il ressuscita Lazare (Jn 11.41-42) ; Il délivra
l’enfant possédé (Mc 9.16-29) : tous ces miracles furent l’aboutissement des prières qui les avaient précédés.
La prière suivait les hauts faits. Quand nous devons affronter des situations épineuses ou des besognes
difficiles, nous nous réfugions instinctivement dans la prière. Mais une fois que la crise est passée, que la
tâche est accomplie, nous avons tendance à nous appuyer de nouveau sur nos propres facultés ou sur notre
propre sagesse. Dans de telles circonstances, Jésus sut se préserver de ce danger en priant. Après ce qui avait
été peuttre l’un des jours les plus réussis de tout Son ministère, Il est écrit qu’au lieu de rechercher la po-
pularité, Il renvoya la foule et se rendit sur une montagne pour prier (Mt 14.23). Nous ferions bien de suivre
notre divin modèle en cela.
Une grande quantité de travail suscitait une prière supplémentaire. La vie de notre Seigneur était ex-
ceptionnellement remplie. L’ampleur de Sa tâche exerçait une pression constante. Parfois Il n’avait pas
même le temps de prendre Ses repas, mais Il ne laissa jamais les foules faire obstacle à la prière. Nous avons
tendance à prétexter que le poids de nos affaires nous empêche de prier, Jésus y aurait trouvé une raison de
consacrer davantage de temps à la prière (voir Lc 5.15-16 ; Mc 1.35 ; Lc 4.42 ; Jn 6.15).
La prière aidait à affronter les grands chagrins. Homme de douleur, Il souffrait profondément du ma-
rialisme grossier de Son peuple et d’un manque tragique de compréhension de la part de Ses disciples. La
plus grande de toutes les douleurs devait être le « châtiment » et « l’abandon » du Père. A cause de cela, Il se
fortifia par la prière (Mt 26.36-46 ; Jn 6.15 ; 11.41-42 ; 12.28).
I1 mourut en priant. L’habitude de toute une vie ne peut être étouffée, même à l’heure de la mort. Sa
dernière parole fut une prière confiante (Lc 23.46).
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LE CARACTERE DE SES PRIERES
Les Evangiles ne nous dévoilent que quelques petits fragments de la vie du Seigneur, mais on peut
voir un grand champ à travers une petite fente de la clôture. Ses prières qui nous ont été retransmises nous
enseignent beaucoup sur leur caractère et nous offrent un modèle à imiter.
Ses prières révélaient un esprit filial. Observez comment I1 s’adresse à Dieu lorsqu’Il prie dans la
chambre haute et à Gethsémané : « Père » ; « Mon re » ; « Père saint ». Sa vie de prière était basée sur le
fait qu’Il était le Fils et que Dieu était le Père. La gloire de Son Père était Sa passion dévorante (Jn 17.4).
Ses prières étaient remplies d’actions de grâces. Une gratitude dans l’adoration jaillissait constam-
ment de Son cœur reconnaissant. « Je te loue, Père » était une expression caractéristique de Ses prières (Lc
10.21). Qu’il marche dans la lumière ou dans l’obscurité, l’action de grâces était une partie intégrante de Sa
vie.
Ses prières ne contenaient pas de confession de ché. Il n’y eut jamais dans Son cœur ni la cons-
cience d’être souillé, ni la conviction de s’être éloigné de Son Père. Non seulement Il « n’a point commis de
ché » (1 Pi 2.22), mais Il affirme « Je fais toujours ce qui lui est agréable » (Jn 8.29). I1 n’eut jamais be-
soin de confesser aucun péché.
Dans Sa prière la communion constituait la part la plus importante. Dans la prière véritable, semble-t-
il, l’exposition des besoins personnels n’occupe que la seconde place. La gloire et la communion que Jésus
avait connues avec Son Père lui manquaient d’une manière inexprimable (Jn 17.5), et après avoir vécu dans
les miasmes fétides de la terre, Il soupirait après l’atmosphère pure du ciel. Sa prière sacerdotale constitue
un bon exemple de la perfection de Sa communion avec Dieu.
Ses prières contenaient des requêtes et des supplications pour Ses propres besoins ainsi que pour ceux
de Ses amis et de Ses disciples. Ses intercessions comprenaient les intérêts et la croissance spirituelle de Ses
disciples (Lc 22.3), le besoin profond de ceux qui n’avaient pas reçu la grâce du salut, les rebelles, et même
ceux qui l e crucifièrent (Lc 23.34). Il priait toujours de façon désintérese (Jn 17.11).
Ses prières étaient toujours exaucées. « Pour moi, je savais que tu m’exauces toujours », affirmait Jé-
sus (Jn 11.42). Son assurance reposait sur le fait qu’Il savait qu’Il priait toujours selon la volonté de Son
Père. Il refusa de prier pour que les douze légions d’anges se précipitent à Son secours, parce qu’Il savait
que cela était contraire à la volonté de Dieu.
Dans les cas la volonté de Dieu n’était pas entièrement révélée, Jésus gardait une attitude de sou-
mission: « Toutefois que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne » (Lc 22.42). Cette requête montre inci-
demment la nature de la vraie prière une entière reddition qui aboutit à une correspondance parfaite avec
la pensée, la volonté et la caractère de Dieu.
Tous ces cits semblent montrer qu’entre toutes les caractéristiques de leur Maître, c’est la vie de
prière si riche de Christ qui a le plus profondément impressionné Ses disciples. Ils ne Lui ont pas demandé
de leur apprendre à prêcher, à guérir ou à enseigner, mais ils ont adressé une requête que chacun de nous
pourrait et devrait prononcer : « Seigneur, enseigne-nous à prier ».
L’AME ANGOISSEE DE CHRIST
« Il leur dit alors : Mon âme est triste jusqu’à la mort ».
Mt 26.38
Les études précédentes ont mis l’accent sur la personne de Christ. Commençant par Sa préexistence,
nous avons suivi Sa vie depuis l’enfance et la jeunesse jusqu’à l’âge adulte. Nous L’avons vu sur les rives
du Jourdain, dans le désert où I1 a été tenté, et sur la montagne de la Transfiguration. Nous avons médité sur
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