2010
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- La conception française et européenne, continentale et latine, qui sépare la radiologie
en spécialité d’organes (neuroradiologie, cardiovasculaire, digestif ….), associant pour
chacune d’elles la radiologie diagnostique et la radiologie interventionnelle. Cette
conception est largement majoritaire quelque soit le type d’exercice, public ou libéral.
Cette voie a été choisie en France par les structures représentatives de la profession :
SFR (Société Savante), CERF (Collège des Enseignants), FNMR et SRH (Syndicats
libéral et hospitalier), réunies dans le Conseil Professionnel de la Radiologie (G4). Elle
présente plusieurs avantages :
o Elle permet d’éviter la balkanisation de la discipline radiologique
o Elle intègre et fait travailler ensemble, sur un plateau technique commun les
équipes radiologiques diagnostiques et interventionnelles.
o Elle donne au radiologue interventionnel, quelle que soit sa spécialité d’organe,
une compétence suffisante en imagerie diagnostique pour permettre une prise en
charge légitime et adaptée des patients qu’il doit traiter, et faciliter sa
participation aux réunions de concertation pluridisciplinaire, en discutant des
dossiers des patients sur les versants diagnostique et thérapeutique. Elle fait ainsi
du radiologue diagnosticien et interventionnel un interlocuteur très averti pour le
clinicien.
B – Les pré-requis de la RI
Quels que soient la conception de la RI, et son positionnement par rapport à la radiologie
diagnostique, un socle commun d’éléments concernant les objectifs cliniques, la formation,
les modalités d’exercice, est incontournable.
Ce socle commun repose sur un niveau élevé de compétence dans le domaine choisi :
Expertise en imagerie et radioprotection.
Expertise en guidage percutanée et navigation endovasculaire.
Expertise dans l’évaluation clinique et la prise en charge diagnostique et
thérapeutique du patient.
Il repose également sur un concept : le radiologue interventionnel est un « MEDECIN
THERAPEUTE » qui doit assurer la pleine responsabilité du patient qu’il prend en charge,
avant, pendant et après l’intervention.
Ce socle commun est basé sur la formation, l’organisation de l’activité et la
démarche qualité :
1°) FORMATION
La RI a aujourd’hui une place importante dans les différentes phases de la formation du
radiologue :
- Au cours de la formation initiale, pendant les trois premières années du DES, outre les
modules de base (bases physiques, radio-anatomie, radioprotection) et les modules
radiocliniques, un module obligatoire d’initiation à la RI a été mis en place, sous la
forme d’un enseignement national par visioconférence sur la place de la RI dans les
différentes spécialités d’organes.
- Dans le cadre de la réorganisation du DES, en accord avec la CNIPI (commission
national de l’internat et du post-internat), lors des trois premières années, douze stages
de trois mois seront organisés et permettront de chaque interne inscrit dans leur
spécialité de valider la spécialité de radiologie de base : un de ces stages sera
obligatoirement consacré à un stage pratique d’initiation à la RI.