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I Le pays « France ».
Chapitre 1 : la construction de la France au Moyen-âge : à l’intérieur
des frontières de Verdun.
Section 1 : La Gaule.
1ère partie : les origines celtes et gallo-romaines.
Vers -250 les auteurs latins commencent à utiliser le mot Galli (m pl) pour désigner les habitants de la
Gallia : des celtes installés vers -800 dans la partie occidentale de l’Europe. On observe une sorte de
tronc commun entre les celtes au niveau du langage.
A la Renaissance le mot Galli a été associé au mot Gallus (le coq) en remplacement du cheval Gaulois.
Etymologie trompeuse car le mot Gaule vient du germain : whala qui a donné en anglais Walles =
Galles.
Imprégnation germanique déjà présente.
Pour les romains, les gaulois peuple querelleur entre eux et fier.
Il n’existe pas d’unité gauloise.
Admirés pour leur métallurgie par les romains.
Divisés en tribus ennemies (ce qui fit leur échec face aux romains).
Jusqu'à cette conquête (-58 à -51) : le nom de Gaule correspondait à une ère culturelle qui
correspondait à un tronc commun linguistique.
La Gaule cisalpine a été intégrée à Rome sur le plan institutionnel et culturel.
Appelée par les romains : la Gaule en toge (la Gallia Togatia).
Dans le même temps établissements commerciaux établis sur la Méditerranée : conquise à la fin du
IIème siècle, avant l’ère chrétienne.
Ier siècle avant JC : Gaule chevelue (celtica et belgica et aquitaine conquise). Gallia Comata.
Cette Gaule gallo-romaine a été organisée par les romains : mode d’administration très proche des
autres régions conquises par les romains.
Organisée en diocèses (circonscriptions administratives : origine des circonscriptions ecclésiastiques
chrétiennes).
L’intégration Gallo-romaine s’est faite de manière aisée.
Les gaulois ont apporté aux romains d’importantes capacités dans le domaine de la métallurgie, de
l’artisanat, ils ont légué la charrue.
Ils étaient polythéistes et croyaient en l’immortalité de l’âme (ils enterraient leurs morts).
Mots d’origine gauloise : noms propres nombreux.
Les romains ont construit des ponts, des arènes, des thermes ont créé des cités en situations fortifiés
et leurs élites ont intégré l’élite gauloise.
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2ème partie : la conquête franque.
Les francs sont l’un des peuples germaniques ayant mis une pression sur la frontière romaine : « le
Limes » jusqu'à le faire craquer.
Pression par coups de isolés dès le IIème siècle puis ont été poussés comme une déferlante au Vème
siècle (les grandes invasions).
En 410 Rome est prise par Alaric, un chef Goth.
Les francs se sont infiltrés dans le Nord de la Gaule-Belgique et poussés par les autres peuples ils
entrent dans la partie Nord de la Gaule au Vème siècle.
Ils font parti des barbares mais se sont rapidement fondus dans l’élite gallo-romaine autant qu’ils ont
dominé les vaincus.
A) La Gaule mérovingienne.
Elle résulte de l’aventure d’un chef de guerre.
Le moteur est l’expansion d’un peuple sous le commandement de Clovis qui arrive au pouvoir
comme roi des Francs saliens en 481.
Il est porté par la réputation de son ancêtre Mérovée (qui avait participé à la défaite d’Attila chef des
Huns).
Entre 481 et sa mort en 511 il va réussir l’unification de presque toute la Gaule.
En 496, à la bataille de Tolbiac, Clovis refoule les Alamans au-delà du Rhin.
Evènement originel de la conversion de Clovis au christianisme.
Clovis est un chef de guerre efficace mais a compris l’importance de sa conversion comme élément
unificateur de tous les peuples (grâce au soutien des évêques).
Clovis a été reconnu comme roi même par les peuples conquis.
Après 500 Clovis poursuit son mouvement unificateur vers le sud de la Gaule et réussit en 507 à la
bataille de Vouillé à étendre sa domination sur toute la partie Sud-ouest qui appartenait aux
Wisigoths.
L’autorité de Clovis tient de son charisme et dans la fidélité de ses guerriers.
Il ne transmet à ses fils qu’un patrimoine.
Le royaume, à sa mort, est donc partagé entre ses fils.
Force politique, charisme : capacité de chef de guerre, inspire la confiance et reçois la soumission de
ses soldats.
Clovis s’intitule « consul ».
B) Royaume et empire carolingien.
Capacité de chef de guerre qu’ont manifesté des ministres de roi mérovingien : « Maires du palais ».
Début de dynastie de ces ministres : Pépinides.
Evénement décisif : victoire remportée par Charles Martel en 732 à Poitiers contre les Arabes.
Cela va révéler le pouvoir de Charles Martel et de sa descendance.
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Son fils Pépin le Bref ouvre la dynastie des Carolingiens du nom de son principal représentant
Charlemagne.
A Rome couronne impériale en 800 dans une restauration de l’Empire.
Mouvement d’expansion militaire au-delà de la frontière ancienne de la Gaule Romaine.
En 814 l’Empire de Charlemagne représente tout l’occident sauf les îles britanniques, la péninsule
ibérique et l’Italie du Sud.
Après 771 à la mort de son frère Charlemagne réussit une unification de l’Europe sous la domination
des Francs.
Il reste roi des Francs (avant de devenir empereur en 800).
Section 2 : Le Royaume de France.
1) L’acte de naissance de la Francia occidentalis.
Les habitudes germaniques de partager le royaume à la mort de roi entre différents fils ne se sont
pas perdues avec Charlemagne.
Louis Ier le pieux était le seul fils de Charlemagne il a pu maintenir une certaine unité.
A sa mort en 840, ses fils se sont livré une guerre fratricide, acharnée autour de la question du
partage de l’Empire.
Lothaire fils ainé, Charles et Louis.
Guerre marquée par la bataille de Fontenay (ou Fontenoy) en Puisaye le 25 juin 841.
Les rois comprennent la nécessité d’un accord après cet évènement.
Réconciliation de Charles et Louis.
Serment de Strasbourg qui s’est produit vers février-mars 842 : l’acte de naissance de la langue
française.
« Charles prêta serment en langue germanique et Louis en langue romane de façon que les soldats
germaniques de Louis comprennent le serment de Charles et que les soldats Francs comprennent le
serment de Louis ».
La différenciation linguistique s’est faite dans l’ancien empire de Charlemagne.
Serment de réconciliation sur le dos de Lothaire.
Traité de Verdun : acte de la naissance du Royaume de France.
Il a eu lieu au mois d’août 843.
Le terme de Francia y est au cœur des évènements.
La France existe donc, même si elle n’apparaîtra pas encore dans la titularisation des rois (ils restent
roi des Francs).
A ce traité de Verdun de 843 la notion de « frontière » est inscrite dans le traité.
Etablissement de limites géographiques des territoires qui vont partager en trois l’ancien Empire.
De longues négociations (réunion d’un vaste conseil) pendant les mois précédant le traité.
Commission d’experts où les clercs vont méticuleusement fixer la part de chacun en fonction d’un
tracé géographique voulu intouchable.
Ce traité de Verdun est l’axe majeur, le pilier de la diplomatie européenne jusqu’au XVIème siècle.
Pour l’histoire de France on l’a appelé la frontière des 4 rivières (la frontière longe
approximativement le cours de 4 rivières considérée comme élément de référence).
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La Meuse, la Saône, le Rhône et l’Escaut
Charles va régner de 840 à 877.
Ensemble territorial du traité de Verdun référence pour la France jusqu’au XVIème siècle.
2) l’unification autour du domaine royal au Moyen-âge.
L’organisation territoriale du royaume a suivi du IXème au XVème siècle un double mouvement en
sens inverse.
D’abord un processus d’émiettement géographique (et politique) sous l’effet de la féodalisation.
Et en sens inverse un lent mouvement de réunification par l’extension du domaine royal
A) L’émiettement féodal.
P93-108 Manuel de Gasparini. Exposé clair.
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a) La cause de l’émiettement féodal.
Cet émiettement féodal est l’évènement majeur des IXème et Xème siècle.
La cause résulte sur un double jeu :
L’affaiblissement du contrôle royal (disparition du pouvoir du roi sur les populations et territoires
constituant l’héritage royal).
Reprise des invasions, des attaques en provenance des 2 peuples extérieurs : les Normands (Vikings),
des Hongres et des Sarrasins (arabes).
Les normands attaquent par la mer et les fleuves et les Hongrois par les plaines du nord de l’europe.
b) Le phénomène.
Le phénomène de féodalisation utilise des modes de relation qui sont traditionnels dans les sociétés
occidentales.
Ces relations (connues dans le monde franc depuis le VIème siècle) sont des relations d’homme à
homme.
Ce sont des relations de fidélité concrétisées par l’échange de promesses et de cadeaux qui
garantissent la durée de la fidélité.
Au moment de la mise en place de la féodalisation ces relations vont se multiplier.
Les populations (attaquées) vont instinctivement substituer l’autorité du roi inexistante par celle d’un
homme fort et proche.
Ce processus a servi l’autorité des guerriers, de ceux qui tenaient un château : les châtelains.
Ces hommes forts vont se mettre à exercer des pouvoirs qui en principe appartiennent aux rois.
On parlera plus tard d’usurpation des pouvoirs du roi.
Devant ces phénomènes les rois vont négocier, utiliser les relations d’homme à homme pour essayer
de tenir l’idée de leur supériorité (par le biais du lien de fidélité).
c) Les deux institutions majeures de la féodalisation.
Ce sont la seigneurie et le fief.
La seigneurie est l’unité de base de l’organisation des populations au moyen-âge à la fois sur le plan
politique et sur le plan économique.
Elle se définit comme une terre ou un ensemble de terres sur lesquelles un homme appelé seigneur
exerce à la fois des droits d’ordre privé (de propriétaire) et des droits d’ordre public (des droits de
commandement).
Droits d’ordre pri : seigneurie foncière.
Seigneurie banale : il exerce le commandement.
(Mot franc : banc ; qui désigne le pouvoir d’ordonner et de rendre la justice).
Les désordres consécutifs aux guerres, aux invasions et à la défaillance de l’autorité royale ont
favorisé la concentration des terres (de la propriété terrienne) entre les mains des guerriers (la classe
des guerriers).
Il y a eu également une autre forme de concentration : concentration terrienne entre les mains de
l’Eglise.
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