Comité économique et social européen COMMUNIQUE DE PRESSE N°40/2007 mardi 22 mai 2007 La société civile réagit au changement climatique Le 16 mai, le Comité économique et social européen (CESE) a tenu une audition publique au sujet du changement climatique. Un grand nombre de représentants de la société civile et des institutions européennes ont exposé ce qui est déjà fait, ce qui peut encore être fait et ce qui devrait également être fait pour lutter contre le changement climatique. Parmi les orateurs figuraient des représentants du secteur industriel, des organisations syndicales, des ONG et des organisations professionnelles, l'accent étant mis sur les nécessaires changements à opérer dans la vie de tous les jours, et sur la manière dont ceux-ci pourraient être réalisés en associant les décisions politiques, la coopération, des mesures d'incitation, l'émulation et les meilleures pratiques. La tenue de cette audition entrait dans le cadre de la réponse du CESE au mandat que lui avait confié le Conseil européen du printemps 2006, de "…jouer un rôle actif en faisant en sorte que le public soit partie prenante au processus et notamment en faisant office de catalyseur pour favoriser le débat au niveau européen...". En ouvrant l'audition, M. Dimitris Dimitriadis, Président du CESE, a souligné les conséquences socio-économiques et géopolitiques du changement climatique et la nécessité pour les pays développés en général, et pour l'Union européenne en particulier, de montrer la voie. Il a souligné le rôle important que la société civile peut jouer dans la lutte contre le changement climatique, ainsi que le progrès essentiel que représente, pour nous tous, le fait d'avoir pris conscience des conséquences de nos habitudes quotidiennes. "Nous sommes en recherche," a-t-il déclaré, "d'une société civile organisée active et responsable!" "Nous devons transposer dans les faits les conclusions du Conseil de mars, et ce rapidement" a déclaré M. Mogens-Peter Carl, Directeur général de la Direction générale de l'Environnement de la Commission. Il suggère de renforcer le système d'échange des émissions de gaz à effet de serre, de développer l'exploitation et le stockage du CO2, de limiter les émissions dues aux transports et de mettre en général l'accent sur la croissance durable. Mme Stina Soewarta, membre du cabinet de M. Andris Piebalgs, Commissaire chargé de l'Énergie, a souligné l'importance de considérer le potentiel que représentent, en matière d'efficacité énergétique, l'amélioration de l'information des consommateurs et de l'étiquetage, l'éco-conception, les lignes directrices relative à la construction des bâtiments et l'éducation et la sensibilisation du public. M. Guido Sacconi, député européen et Président de la commission temporaire sur le changement climatique du Parlement européen, nouvellement créée, a invité le CESE à collaborer avec la commission pour mobiliser les citoyens et la société civile, leur faire prendre conscience du changement climatique et les sensibiliser afin qu'ils adoptent, à leur niveau, les mesures qu'il est possible de prendre individuellement. FR Comité économique et social européen Les ateliers qui ont suivi ont discuté d'exemples pratiques issus de la société civile dans les domaines de la vie quotidienne, des transports, de la consommation et de la production. Par exemple, M. Stephan Herbst (Toyota) a indiqué qu'un changement des comportements des conducteurs pouvait permettre d'économiser 20% du carburant, tandis que Mme Le Thi Mai (Association des compagnies aériennes européennes) a fait remarquer les économies de carburant possibles en supprimant uniquement une couche de peinture de la surface des appareils. M. Robert Wright (Intel) a souligné les possibilités que les TIC sont à même d'offrir pour permettre de travailler davantage depuis chez soi, à des heures plus souples afin d'éviter les encombrements, ou pour remplacer les déplacements aériens par des téléconférences. M. Adrian Joyce (Organisation européenne des architectes), a expliqué les raisons pour lesquelles les nouvelles constructions n'ont plus besoin de systèmes actifs de chauffage ou de refroidissement, si la planification nécessaire est effectuée avant la construction et si le microclimat du bâtiment est respecté. Les participants sont parvenus à un consensus au sujet du fait que, si la société civile est déjà prête à faire beaucoup pour combattre le changement climatique, il est toujours possible d'en faire davantage. Les individus et les organisations ont le pouvoir d'influencer le changement climatique, mais les signaux politiques devront être très clairs. Les douze prochains mois seront décisifs pour l'Union européenne dans ce domaine. À défaut de changements substantiels au cours de cette année dans les domaines politiques tels que le transport et l'énergie, l'UE ne pourra se prévaloir d'une position forte et crédible pour attaquer les négociations post-Kyoto qui se tiendront à Bali au mois de décembre, ce qui rendrait de nouveau encore plus difficile la tâche de convaincre les Etats-Unis et les pays en développement d'assumer leurs responsabilités au regard de la réduction des émissions de CO2. Pour toute information complémentaire, veuillez contacter: Karel Govaert ou Christian Weger au service de presse du CESE, 99, rue Belliard, B-1040 Bruxelles Téléphone: +32 2 546 9396/9586; Téléphone mobile: +32 475 75 32 02; Courriel: [email protected] Site Internet: http://www.eesc.europa.eu/ Communiqués de presse: http://www.eesc.europa.eu/activities/press/cp/index_fr.asp http://www.eesc.europa.eu/activities/press/cp/index_fr.asp (français) Le Comité économique et social européen assure la représentation des différentes composantes à caractère économique et social de la société civile organisée. Il constitue un organe consultatif institutionnel, établi en 1957 par le traité de Rome. La fonction consultative du Comité économique et social européen permet à ses membres, et donc aux organisations qu'ils représentent, de participer au processus de décision communautaire. Il compte 344 membres, nommés par le Conseil.