Il est important de différencier les termes suivants :
-Précarité : condition qui résulte d’”absence d'une ou de plusieurs sécurités, notamment
celle de l'emploi, permettant aux personnes et aux familles d'assumer leurs obligations
professionnelles, familiales et sociales et de jouir des droits fondamentaux. L'insécurité
qui en résulte peut être plus ou moins étendue et avoir des conséquences plus ou moins
graves et définitives. Elle conduit à la grande pauvreté quand elle affecte plusieurs
domaines de l'existence, quand elle devient persistante, quand elle compromet les chances
d'assumer à nouveau ses responsabilités et de reconquérir ses droits par soi-même.”
Les sécurités dont il est question sont le travail, les revenus, le logement, l’accès aux
soins, l’école et l’accès à l’instruction, l’accès à la culture, le lien familial, le lien social.
-ISS : les inégalités sociales de santé (ISS) correspondent aux différences d’état de santé
observées entre des groupes sociaux. Elles font référence aux différences observées dans
la relation entre l’état de santé d’un individu et sa position sociale (selon des indicateurs
comme ses revenus, son niveau d’études, sa profession, etc.).
Les ISS concernent toute la population selon un gradient social. Dans tous les pays où les
inégalités sociales sont bien mesurées, chaque catégorie sociale présente un niveau de
mortalité et de morbidité plus faible que le groupe social inférieur.
-Inégalités de santé (sans l’adjectif “sociales”) : ne relèvent pas de la justice sociale mais
d’autres facteurs (génétiques comme d’être un homme ou une femme ; physiologiques,
comme d’être jeune ou vieux...)
Afin de bien différencier ces définitions, le BEH N° 16-17 de juin 2016 “Les inégalités
de santé au carrefour de la veille, de la prévention et de la recherche” est complet et fait
un tour de la thématique.
→ Au total, il s’agissait d’une séance de tutorat très enrichissante, sur une problématique
que nous sommes souvent amenés à voir en consultation mais que nous sous-estimons
parfois. Il est donc important de se rappeler que le médecin généraliste doit effectuer une
prise en charge globale, non seulement médicale, mais aussi sociale et que son action en
ce sens lorsqu’elle est possible peut également permettre d’améliorer la santé du patient.