
Cette situation permet trop souvent aux banques de privatiser les bénéfices lorsque tout va bien et de
sociabiliser les pertes par appel au contribuable en cas de difficultés. »
Luc Mathieu, « Quelles réformes pour le système financier ? », L’économie politique, 2013/1 - n° 57, p. 50
Jézabel Couppey-Souberyan (responsable du master « Contrôle des risques
bancaires, sécurité financière, conformité Paris I et conseillère
scie conomique français),
Selon elle, le projet de loi français de réforme bancaire présenté en décembre 2012
introduit une notion intéressante : les ac
(Scialom et al., 2013). Peut importe que les activités soient de marché ou de détail : si
elles sont , il faut les conserver. Un achat de titre (action, obligation,
etc.) contribue à de crédit, qui peut être très risqué
aussi, indique Couppey-Souberyan. L sont utiles et sans
risque et que les banques de marchés sont inutiles et très risquées ne correspond pas à
la réalité, té financière ne dépend pas uniquement de la nature mixte des
banques (Scialom et al., 2013).
Pour Couppey-Souberyan (Scialom et al., 2013), la stabilité financière doit être un
objectif politique (tout comme la stabilité monétaire) mais pour se faire il faut renforcer
les politiques prudentielles, autant microprudentielles
, que marcroprudentielles
. La
crise de 2007 croitre le secteur bancaire et financier en
égatif sur la croissance, or « à
niveau-même et ses dérapages ont des
effets extrêmement dommageables sur la croissance. La crise actuelle est la conséquence
» (Couppey-Souberyan dans Scialom et al.,
2013, p.8). Il apparaît désormais comme clair que le secteur bancaire européen est trop
concentré, mais selon Couppey-Souberyan,
au problème ; il faudrait plutôt taxer les bilans bancaires. Une solution pourrait être de
taxer les banques systémiques
concurrence qui permettrait de mettre fin à la concentration du secteur bancaire
européen.
« En fait, les défenseurs de la séparation font une hypothèse implicite : celle qu’en contraignant la gamme –
les différentes activités d’une banque : marchés, crédits, etc. –, on maîtrisera l’échelle – la taille. Or, les deux
ne sont pas forcément corrélées ! On peut avoir des groupes multiactivités, type banques universelles, qui
restent à taille humaine si on les oblige à correctement couvrir leurs risques. Réciproquement, on peut avoir
un établissement monoactivité, type Lehman Brothers, qui croît à l’excès et peut être source de risque
systémique. La stabilité financière ne passe pas par le cantonnement des activités risquées mais par la
réduction de leur taille. Si l’on pense que les activités de marché ne sont pas assez contrôlées, la solution ne
Soit le contrôle des risques pris par les banques à titre individuel.
C’est-à-dire la surveillance des risques pris par l’ensemble du système financier et le contrôle des évolutions du
crédit dans l’ensemble de l’économie.