4. Philosophie, Van Eynde, mardi 14 heures et mercredi 11 heures.
soumises à la pensée. La science logique (les lois les plus universelles de la pensée →
indépendamment de tout contexte) devient impossible. Car la conscience serait un
prolongement du monde physique, il n’y aurait alors pas non plus de non-contradiction, il
quelque chose pourrait alors être un prédicat et ne pas l’être. Husserl défend la philosophie
comme une science abstraite, indépendante (des aléas des variantes naturelles et du temps) et
universelle. C’est la science des sciences qui recherche les principes premiers. La philosophie
est une science première et irréductible à tout autre.
B. L’opposition à la philosophie de la vie (Lebens philosophie)
C’était la philosophie dominante lors que Husserl à écrit son livre. W Dilthey est le principal
est le principal représentant de la philosophie de la vie. C’est une philosophie de l’urgence.
Une philosophie qui veut répondre dans l’immédiat aux problèmes du moment (temps de
crise), elle doit s’accorder aux soubresauts de l’histoire. La philosophie dés lors ne cherche
plus de vérités anhistoriques, mais se remet à des valeurs sous la pression du temps. Dilthey
et d’autres comme Spengler et Simmel assume le rôle qu’ils ont pris, ils renoncent à
l’anhistorique de la philosophie. Husserl reproche aux idéalistes de ne pas l’avoir assuré, ils
prétendent d’avoir fondé des théories éternelles mais elles dépendent d’un contexte historique.
Par exemple Fichte: « Le moi pose le non-moi », Schelling: « l’Art de l’organum de la
philosophie » et Hegel: « Le réel est rationnel, tout le réel est régi par l’esprit.
Husserl défini sa théorie comme la théorie la plus radicale. Une philosophie de la vie se veut
apaisante, elle diffère toujours le moment de sa constitution comme science anhistorique. Le
projet philosophique d’Husserl est une visée d’éternité. Ce n’est qu’à ce prix que l’on
échappera au relativisme. La philosophie à certes une responsabilité mais à l’égard de
l’humanité entière quel que soit le vécu historique. La philosophie est fonctionnaire de
l’humanité en l’éclairant. Ce terme apparaît dans un texte tardif (la crise des sciences
européenne et la phénoménologie transcendantale) Husserl considère que répondre à
l’urgence du temps c’est en fait céder à la nécessité pratique. La lebens philosophie soumet la
philosophie aux exigences immédiates de l’action. Husserl refuse la réduction de la
philosophie a la pratique. Elle doit rester théorique, c’est un savoir technique qui ne cesse de
se creuser lui-même. Sa pensée est représentative de l’histoire de la philosophie occidentale.
Toute philosophie a cherché à se constituer en science religieuse, mais ce fut chaque fois un
échec.
2.3 Les rapports à l’histoire de la philosophie.
A. La phénoménologie husserlienne s’inscrit comme une tradition homogène, mais il y
a eu échec jusqu’à Husserl, échec qu’il veut dépasser.
B. La scientificité, ce savoir ultime, la connaissance des premiers principes par delà les
autres sciences s’interroge sur le rapport sujet/objet → c’est la nature épistémologique.
L’être comme telle c’est la nature ontologique. Et comment agir, quel est le but c’est la
nature éthique.
C. Ce savoir ultime on y accède par l’enchaînement de raison, la philosophie doit
produire un discours clair et précis. Par exemple Kant à pris le modèle strict de la scientificité
(Newton), il lui fallait les mêmes certitudes que la physique donne.
D. La dimension de l’etico-religieux: comment l’entendre.
2.4 Le choix de la science rigoureuse.
La philosophie est donc une raison universelle anhistorique ou le théorique surmonte la
pratique. En face de ça il y a une vision du monde (Weltanschauungen), une idéologie avec
une irraison contextualisée qui de sorte est anhistorique. Et la pratique surpasse le théorique.