I. L`INSEE utilise un indicateur de la richesse nationale pour

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S.E.S - Devoir sur table n°4 - 1ère ES
Travail préparatoire (10 points)
1) Donnez des exemples d’activités marchandes et non marchandes (Doc.1) (1 point)
2) Comment le PIB mesure-t-il la création de richesses ? (Doc.1) (2 points)
3) Faire une phrase avec le chiffre entouré (Doc.2) (1 point)
4) Calculez la croissance de l’économie française entre 1995 et 2003. (Doc.2) (2 points)
5) Expliquez le passage souligné et donnez des exemples. (Doc.3) (2 points)
6) Montrez que le PIB surestime certaines variables et en sous-estime d’autres. (Doc.1 et 3) (2 points)
Question de Synthèse (10 points)
Après avoir rappeler la manière dont on mesure la richesse nationale et la croissance,
vous montrerez que ces indicateurs sont imparfaits.
Document 1
[Comment] additionner des pommes, des voitures, des services bancaires… pour ce faire, les économistes
considèrent leurs prix respectifs. D’où une difficulté : Une variation du PIB peut être le résultat d’un simple
renchérissement des biens et des produits. […] C’est pour neutraliser les effets de l’inflation que les économistes
calculent un taux de croissance à prix constant.
Mais le calcul sur la base des prix pose un autre problème : celui de privilégier les biens et services donnant lieu à
des échanges marchands. Dans ces conditions, la croissance peut être affectée par la transformation d’un activité
marchande en une activité domestique donc gratuite. […] Plus problématique encore est la prise en compte des activités
du secteur non marchand. […] Par soucis d’homogénéisation avec les indicateurs des autres pays, […] la production non-
marchande [est évaluée] à partir de son coût (rémunérations, impôts…) mais est-ce représentatif de sa vraie valeur ?
On le voit, le taux de croissance est le fruit de convention. Il ne peut être considéré comme le reflet exact de la
réalité. D’autant que bien d’autres activités productives échappent au calcul, à commencer par l’économie informelle ou
les biens et services produits par les mères au foyer ou les retraités.
S. Allemand, « La croissance », in Sciences humaines n°105, mai 2000.
Document 2
1978
1982
1986
1990
1995
2003
Produit intérieur brut en
valeur prix courant)
(milliards d’€)
342,4
565,1
782,9
1009,3
1181,8
1557,2
Indice des prix du PIB
(base 100 en 1995)
40,9
61,9
80,1
90,0
100,0
111,2
Produit intérieur brut en
volume prix constant de
1995)
836,5
912,2
977,7
1121,0
1181,8
1399,9
D’après : Insee, Comptes nationaux.
Document 3
La grande critique faite aux comptables nationaux est de ne porter aucun jugement de valeur sur les activités
qu’ils comptabilisent. Or, bien des productions ont des conséquences négatives sur l’environnement ou la santé humaine
et donc sur le bien-être social. Les accidents de la route entraînent une cascade de services de réparations, de soins de
santé et de services d’assurance qui sont valorisés dans le PIB, alors que ce sont des maux pour la société. Notons
cependant que l’élévation du PIB qui en résulte est liée au fait que leurs conséquences sont prises en charge par des
mécanismes d’assurance : plus nos société nous protègent contre les risques de la vie et plus ceux-ci se trouvent
comptabilisés dans le PIB, ce qui est assurément un progrès. Cela dit, les victimes d’accident auraient sans doute préféré
utiliser ces sommes dépensées à les soigner ou à les indemniser à d’autres biens ou services qui leur auraient procuré plus
de satisfaction ! [ …]
Disposer d’un environnement non pollué, être prémuni contre les risques de la vie, améliorer ses connaissances,
entretenir des relations sociales de qualité, disposer de la liberde s’exprimer, de décider, d’aller, venir…, la liste des
éléments qui contribuent à une conception élargie de la richesse est considérable.
L. Maurin, « le PIB, mesure de la richesse ? », in Alternatives économiques hors-série n°56, avril 2003.
Correction du travail préparatoire
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1) Les activités marchandes sont des productions de biens et/ou de services en vue de les vendre sur un marché,
à un prix qui couvre au moins les coût de production. Une voiture, du beurre, un vêtement… sont des
exemple de biens marchands ; une coupe de cheveux chez un coiffeur, l’ouverture d’une ligne téléphonique,
la vente par correspondance… sont des exemples de services marchands.
Les productions de biens et services non marchands se définissent quant à elles par le fait qu’elles sont
fournies aux utilisateurs gratuitement ou quasi-gratuitement (c’est à dire à un prix qui ne couvre pas les coûts
de production). Ces productions sont le fait des administrations publiques ou des associations. On peut citer
le service d’éducation dans une école publique, les soins hospitaliers d’un hôpital public, un repas aux restos
du cœur… comme exemple d’activité non-marchande.
2) La création de richesses est mesurée en pour pouvoir additionner des biens et des services très différents.
La monnaie sert ici d’unité de compte. Pour les productions non marchandes, on considère les richesses
créées comme étant égales aux valeurs ajoutés des SF et SNF. La VA correspond au montant des ventes
(Chiffre d’affaire) auquel on a soustrait les richesses incorporées dans la production mais ayant écréées
par d’autres unités productives en amont (Consommations intermédiaires).
Pour les productions non-marchandes il n’y a pas de vente : on ne peut pas calculer de chiffre
d’affaire et donc pas de valeur ajoutée. On estime alors la valeur de ces richesses par leur coût de production.
Le PIB est donc égal à la somme des VA (des SF et des SNF) et des coûts de productions des activités non-
marchandes (APU et associations) des unités résidentes.
3) En 2003, en France, les richesses créées par les unités résidentes en volume (PIB) s’élevaient à 1 399
milliards 900 millions d’€, en prix constant de 1995. Cette somme a donc été calculée en éliminant les effets
de l’augmentation des prix depuis 1995.
Les unités productives résidents en France ont créé l’équivalent d’1 399,9 milliards d’€ de richesses, en € de
1995, au cours de l’année 2003. Le PIB français, en 2003, s’élevait à 1 399,9 milliards d’€ de 1995.
4) La croissance de l’économie française correspond au taux de variation du PIB.
Entre 1995 et 2003, la croissance de l’économie française, en valeur, a été de 31,8 % [taux de variation =
[(1557,2 1181,8) / 1181,8] * 100]. Le PIB français en courant, a augmenté de 31,77 % entre 1995 et
2003. Cependant, durant cette même période, les prix ont augmenté de 11,2 % ce qui fait mécaniquement
augmenté le PIB sans pour autant que cette augmentation corresponde à des richesses supplémentaires
créées. C’est pour cela qu’il est préférable de calculer la croissance de l’économie française en neutralisant
les effets de l’inflation (afin de mesurer une réelle augmentation des quantités produites). C’est la croissance
du PIB en volume. Entre 1995 et 2003, le PIB français en volume n’a augmenté que de 18,5 %. [TV =
[(1399,9 1181,8) / 1181,8] * 100]
5) Le PIB comptabilise toutes les productions réalisées à l’aide de facteurs rémunérés sans se préoccuper de
leur utilité sociale ou de leur nocivité. En effet certaines productions sont comptabilisées dans PIB, elles font
donc croître l’indicateur des richesses créées par un pays, alors qu’elles détruisent l’environnement (ex : une
usine très polluante, les productions industrielles qui rejettent des hydrocarbure dans la nature, une centrale
nucléaire, une agence de publicité consommant de grande quantité de papiers…). Peut-on ellement
considérer ces activités comme une richesse ? De plus ces activités font ensuite augmenté le PIB par les
dépenses nécessaires pour « réparer » les dégâts occasionnés. Ex : garagiste suite aux accidents de la route,
entreprise de recyclage, de dépollution de rivière, secours en montagne, dépenses de médicaments…
Une multitude d’activité stimulent donc la croissance alors qu’elles peuvent être au contraire le signe de
dégâts importants sur l’environnement ou sur la santé humaine.
6) Le PIB surestime toutes les activités marchandes puisqu’elles sont évaluées à partir de leur prix de vente
(plus un produit est cher, plus il fait augmenté la richesse nationale) et il sous-estime toutes les activités non-
marchandes qui ne sont évaluées qu’à partir de leur coût, alors même qu’elles peuvent être (justement par
leur gratuité) un indicateur de bien être d’une société (exemple : les dépenses de santé sont quasi-gratuites en
France ce qui a des conséquences positive sur l’espérance de vie et sur les inégalités).
Le PIB sous estime également les richesses créées dans le cadre de l’économie informelle (activité légales
non déclarée telles que le travail au noir, fraudes fiscales…) ou dans le cadre domestique (taches ménagères,
production alimentaires, bricolage…). Le PIB ne prend pas non plus en compte certains éléments du bien
être d’une société (conception élargie de la richesse) telle que la liberté d’expression, de circulation, le droit
de vote…
3
Plan de la QSTP Mesure du PIB et de la croissance et ses limites
Entrée en matière : L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a révisé en baisse sa prévision de croissance de l'économie
française en 2007 à 1,8 %, soit en dessous de la prévision gouvernementale de 3 % Problématique : Comment ce chiffre a t’il été obtenu ? Ce calcul
mesurant l’augmentation de la richesse en France est il fiable ? Annonce du Plan : Nous décrirons la façon dont la comptabilité nationale mesure
l’activité économique puis nous montrerons que cette quantification présente des limites.
I. L’INSEE utilise un indicateur de la richesse nationale pour mesurer la croissance économique.
A) Quel est cet indicateur et comment le calcul-t-on ?
Pour mesurer les richesse créées en une année dans un pays, on utile le PIB, il se mesure en additionnant la valeur des productions marchandes et
celle des productions non marchandes (Doc.1)
1- La mesure des Productions marchandes
Définition de la P° marchande (Q1 Doc. 1)
exemple de P° marchande (Q1 Doc. 1)
On calcul la valeur de ces richesses créées à partir de la VA : explication de ce qu’est la VA (Q2 Doc.1)
2- La mesure des productions non-marchandes
Définition de la P° non-marchande (Q1 Doc. 1)
exemple de P° non-marchande (Q1 Doc. 1)
On calcul la valeur de ces richesses créées à partir de leur coût de P° car il n’existe pas de VA pour ce type de P° : explication (pas de prix de
vente donc pas de CA donc pas de VA) (Q2 Doc.1)
Le PIB correspond donc a la somme des VA des agents économiques produisant de manière marchande (SNF SF) et des coûts de P° des agents
économique produisant de manière non marchande (APU assoc°). Chiffre du Pib en valeur 200. (Doc.1)
B) Comment mesure-t-on la croissance à partir de cet indicateur ?
La croissance économique se mesure en faisant le taux de variation du PIB d’une année sur l’autre.
1- La croissance économique en valeur pose certains problèmes…
Croissance du PIB en valeur entre 1995 et 2003 Calcul, résultat, interprétation du résultat (Q4 Doc.2)
Cette croissance peut être du à une augmentation des prix comme à une augmentation des quantités produites. Pour savoir si le pays s’est
réellement enrichi, il convient d’éliminer les effets de l’inflation (Q4 Doc.2)
2- … c’est pourquoi il est préférable d’utiliser le taux de variation du PIB en volume
Montant du PIB en volume en 2003, en € de 1995 (Q3 Doc.2)
Croissance du PIB en volume entre 1995 et 2003 Calcul, résultat, interprétation du résultats (Q4 Doc.2)
Ainsi on mesure bien l’ ↑ de la quantité de richesses, et donc la capacité d’un pays à satisfaire les besoins (en B&S) de la population.
II. Mais le PIB est un indicateur imparfait
Le calcul du PIB oublie certaines données pourtant productrice de bien-être : c’est donc un indicateur incomplet, et à l’inverse il prend en compte
certaines données qui sont pourtant néfastes à la bonne santé du pays : c’est donc un indicateur imparfait.
A) Le PIB mesure mal un certain nombre d’activités
1- Le travail domestique
Il n’est pas comptabilisé dans le PIB alors qu’il crée des richesses – Exemples (Q6 Doc.1)
du coup « la croissance peut être affectée par la transf. d’1 activité marchande en activité domestique ». Epouser sa bonne fait ↓ le PIB ! (Doc.1)
2- L’économie souterraine
Définition exemples (Q6 Doc.1)
elle est seulement estimée (chiffres tirés du cours)
3- La P° non-marchande
sous-estimée ds le calcul du PIB car évaluée à partir du coût. Or Coût de P° < VA car dans VA il y a volonté de profit (Q6 - Doc.1)
Un pays n’est-il pas + « riche » quand il est capable de fournir des B&S gratuits à la population ? (ex : santé gratuite en France ↑ esp de vie…)
B) Et son augmentation (la croissance) est parfois le signe d’une diminution de la richesse dans sa conception élargie
(bien-être humain, moral et environnemental)
1- Le PIB augmente lorsque la P° de produits néfastes augmente
exemples : P°de cigarettes, usine polluantes = dégradation de l’environnement et de la santé (Q5 - Doc.3)
embouteillages font ↑ la conso d’essence donc font ↑ PIB alors que ça fait ↓ le bien-être moral de la pop
2- Ces dégâts occasionnés nouvelles dépenses de réparation qui font à leur tour ↑ le PIB
soins médicaux et dépenses de garagistes qui peuvent venir d’accidents de la route (Q5 Doc.3)
conso d’antidépresseurs ↑ (et favorise la croissance éco) quand le moral est en baisse
La richesse doit donc être appréhendée de manière élargie (prise en compte de la protection contre les risques sociaux, la formation, la qualité des
relations sociales, la liberté … » (Doc. 3) L’IDH parait un indicateur préférable (explication des critère)
Récapitulation du raisonnement : Le PIB est l’agrégat de base de la comptabilité nationale. Son taux de croissance en volume mesure la croissance
économique. Ce n’est pourtant pas un indicateur permettant une mesure parfaite de la création de richesses Ouverture : On peut envier les
performances chinoises (taux de croissance de 10 %) tout en critiquant les « bagnes industriels » à l’origine de cette croissance.
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