« Moi, à deux ans, tout à coup, j’ai lancé à ma mère : « Les parents de pépé ont
été tués ». Vous vous rendez compte ? J’avais que deux ans ! Mozart composait
de la musique à cinq ans, et ben moi, à deux ans j’ai dit : « Les parents de pépé
ont été tués », ça m’est venu comme ça, tout naturellement.(…) Il paraît que ça
passe dans les gènes… N’importe quoi… n’empêche, on l’a vraiment échappé
belle. »
CV
Laurence Sendrowicz - Auteur et Comédienne
Née en 1958 à Paris, Laurence Sendrowicz quitte la France pour Israël en 1975. En
1976, elle entre à l’école supérieure de théâtre de Nissan Nativ, à Tel-Aviv. De 1979 à
1988, elle travaille comme comédienne au théâtre et au cinéma.
En 1983, elle écrit les sketches d’un spectacle de cabaret politique, Tirez pas, je suis
pacifiste, monté au théâtre Beith Lessin (Tel-Aviv).
En 1984, elle intègre comme comédienne la compagnie du Théâtre haNoded à
Jérusalem, dirigée par Nafi Salah et montera dans ce cadre plusieurs de ses textes.
En 1988, elle rentre en France, passe un an au CNSAD et, tout en poursuivant son
travail d’écriture dramatique, elle commence à traduire de la littérature et du théâtre.
À partir de 1991, elle entreprend la traduction du théâtre de Hanokh Levin, qu’elle
contribue à faire connaître et à diffuser dans les pays francophones. En 2005, elle a
mis en scène au théâtre de la Tempête (Paris) Que d’Espoir !, un spectacle de cabaret
qu’elle a adapté à partir de textes courts et de chansons de Hanokh Levin.
Elle est l’auteur de Versus ou l’Histoire clarifiante de la famille Eglevau, mise en scène
Bruno Netter, th. du Chadron, 1990 ; Vendu, mise en ondes Roland Manuel, France-
culture 1991 ; Echec et Mat, mise en scène I. Weingarten, th. Beith Lessin, Tel Aviv
1992 ; Comme un Tango, mise en lecture Laurence Sendrowicz, th. des Cinquante
1999; Grand Hôtel d’Argentine, 2004 ; Emile et Sam (anciennement Emile et Raoul) 2008,
lecture au marathon des auteurs, décembre 2009.
En 2008, elle obtient le soutien de la fondation Beaumarchais pour Les Cerises au
kirsch, qui a fait l’objet d’une lecture publique au Théâtre du Ring (Avignon).
« Mon passé a le goût sucré de l’alcool qui se répand sur la langue. Il y en a
dont la mémoire est beaucoup plus amère... »
Note du metteur en scène
Nafi Salah
En entendant pour la première fois Laurence Sendrowicz me lire son texte, j’ai tout
de suite su : elle devait incarner les personnages à qui elle avait donné vie par ses
mots.
Après des années où j’ai choisi de m’écarter de la mise en scène au profit des arts
plastiques, je n’y serais pas revenu si je n’avais vu dans Les Cerises au kirsch,