y a une tendance révolutionnaire avec le mouvement des nationalités. Les partis de gauche
non marxistes dans certaines grandes puissances soutiennent les nationalités.
Les petites puissances demandent à être écouté au même titre que les grandes puissances. On
conteste l’égoïsme des grandes puissances qui évitent certes le conflit général mais pas les
conflits locaux. Se développe alors un mouvement pacifiste demandant un arbitrage
international pour cibler les responsabilités des uns et des autres.
Dans ce contexte, en 1899 et en 1907 se tiennent à La Haie des conférences de la paix.
Certaines revues internationales développent un système international différent, notamment
aux Etats-Unis. Ceux-ci avaient limité leur action en Amérique, Monroe avait proclamé que
les Etats-Unis n’avaient rien à faire en Europe mais les Européens n’avaient rien à faire en
Amérique. C’est l’isolationnisme. À partir de la fin du XIXe siècle, cela commence à changer.
Les Etats-Unis s’immiscent dans les affaires mondiales. En 1898, les Etats-Unis mènent la
guerre à l’Espagne. L’explosion d’un sous-marin américain à la Cuba fournit un prétexte pour
l’entrée en guerre des Etats-Unis contre l’Espagne.
En 1899, Washington proclame la doctrine de la porte-ouverte avec la Chine. Les Etats-Unis
affirment qu’ils défendront l’intégrité de la Chine face au découpage européen (break-up of
China). Le Japon et les pays européens se réservent des régions. Les Etats-Unis veulent que la
Chine reste ouverte au commerce pour tous. C’est un début de rôle mondial pour les Etats-
Unis accentués par la suite par le président T. Roosevelt (présidence 1901-1909). La doctrine
du gros bâton permet de mettre fin au conflit russo-japonais. Aux Etats-Unis se développe une
idéologie très perceptive : l’ American Way of Live (liberté politique et liberté d’entreprise). Il
y a une volonté d’exporter ce modèle et de défendre les minorités (juifs d’Europe centrale,
Arméniens).
Les Etats-Unis ne reculent pas devant l’action humanitaire. Il se dote d’une marine qui est la
deuxième au monde. Elle sert d’instrument de projection de puissance en fonction des
théories échafaudées sur la puissance navale (Mahan)
Le Japon après sa révolution réformiste du Meiji tente de devenir une grande puissance en
conservant leur civilisation mais en adoptant la modernisation économique et administrative.
C’est principalement pour ne pas subir le sort de la Chine. Les Japonais font leur propre
révolution industrielle. En 1894, le Japon prend la Corée et l’île de Formose à la Chine. En
1902, la Grande-Bretagne conclut une alliance avec le Japon pour contrer la progression russe
vers l’Asie qui gêne les intérêts britanniques. En 1904, le Japon déclenche une guerre qu’il
gagne contre la Russie. Le Japon devient un acteur régional incontournable en Asie.
III)Les facteurs de dégradation du système : les rivalités.
On assiste à la formation de deux alliances antagonistes ; l’Allemagne, l’Autriche et l’Italie
dans la Triplice ; la France, la Russie et la Grande-Bretagne dans la Triple Entente. Ces
alliances violent l’esprit du concert européen et les alliances permanentes en temps de paix.
Bismarck après la guerre de 1870 est obsédé par la possibilité d’une revanche française, il se
crée un groupe d’allié avec l’Italie et l’Autriche ce qui poussent la France et la Russie à
s’allier (1891-1893). En 1904, la France et la Grande-Bretagne concluent l’Entente Cordiale
franco-britannique, elles mettent un terme à leur contentieux colonial. La rivalité avec
l’ennemi héréditaire qui est la Grande-Bretagne est terminée. En 1907, une entente entre