
La philosophie. 
I. INTRODUCTION 
A. Etymologie du mot "philosophie" 
philo : aimer + sophie : sagesse = amour de la sagesse 
réf. : Phèdre de Platon 
Socrate dit : "Celui qui s'attache aux objets vrais et non pas aux apparences, il faut l'appeler 
non pas sage mais ami de la sagesse." 
Sagesse : avoir le souci de la mesure, le sens des limites, être maître de soi-même ? C'est une 
vertu (raison, réflexion). 
Le sage est celui qui possède le savoir, la vérité. Ces concepts sont proches de la perfection. 
B. Définition de la philosophie. 
L'homme ne peut que tendre vers la sagesse. La sagesse est une quête, un but.  La 
philosophie représente donc une attitude. La vérité est un objectif; ceux qui savent ont aussi 
conscience de leur ignorance c'est à dire des limites de leur savoir. 
Par exemple, en 1922, Jean Perrin commente la découverte de l'atome (est-il l'élément 
le plus petit, ou est-il sécable en d'autres éléments ?). On a pris conscience de la relativité de 
tout savoir. Les instruments de mesures ou d'étude changent à chaque époque. 
Par exemple Socrate dit qu'il y a des gens qui pensent savoir, qui croient être dans le 
vrai,  alors  que  leur  savoir  n'est  pas  fondé.  Dans  la  vie  quotidienne,  on  se  fie  souvent  à 
l'opinion collective, à ses sens, aux idées reçues. Ce type de savoir immédiat est l'opinion. 
Platon dans La république fait la distinction entre le philosophe, ami de la sagesse, et 
le philodoxe, ami de l'opinion. 
L'opinion est un savoir sans valeur, c'est une connaissance sensible. Par exemple, le 
soleil tourne autour de la terre : c'est visible mais faux. Ou il y aurait des hommes supérieurs à 
d'autres. Un tel jugement est faussé par un manque de valeurs et entraîne la xénophobie ou 
l'ethnocentrisme. On se méfie spontanément de la différence (valeurs, langage, habitudes...). 
Faire de la philosophie, c'est remettre en question les opinions qui sont en nous ou qui 
ont cours dans la société. (Bergson affirme : "la société est aussi en nous"). Cela consiste à 
douter de la valeur de ses connaissances c'est à dire à exercer son sens critique. L'opinion 
correspond à des certitudes alors que la philosophie les transforme en problèmes. Faire de la 
philosophie, c'est donc s'interroger. Alain dit : "Penser c'est dire non". L'homme de l'opinion 
risque d'être esclave d'une religion, d'un parti politique, de l'idéologie dominante. En doutant 
on  gagne  la liberté  intellectuelle,  on  prend ses  distances.  Le but  de la  philosophie est  de 
libérer l'homme sur  un  plan intellectuel et  aussi  sur d'autres plans.  Camus  dans  L'homme 
révolté dit que l'esclave qui se révolte est celui qui dit non à l'autorité. Ce non est le premier 
pas  vers  la  liberté.  Kant :  "On  n'apprend  pas  la  philosophie,  on  apprend  à  philosopher." 
Philosopher c'est examiner tous les problèmes, réfléchir par soi-même. 
Descartes  dans  Le  discours  dit  avoir  reçu  une  culture  littéraire,  historique, 
mathématique, mais il décide de rejeter toutes ces connaissances. Il est donc sceptique. Mais 
philosopher c'est aussi chercher à dépasser le scepticisme, c'est reconstruire. Par exemple, 
Platon critique sa société mais il reconstruit une cité idéale; Rousseau critique la monarchie et 
reconstruit la démocratie. Cependant, philosopher c'est aussi critiquer les philosophes, c'est 
une démarche personnelle.