
La catégorie de l’aspect se concrétise dans les sèmes suivants: [+/- dynamique], [+/- limité], [+/-
duratif], [+/- résultat], etc.
Comme exemple de classification aspectuelle peut servir celle proposée par A. Mourelatos.
Situations: états
occurrences: procès
événements: développements
occurrences ponctuelles [7, p. 423]
Les quatre classes terminales sont obtenues en base des critères aspectuels suivants: (+/-
dynamique), (+/- duratif), (+/- limité).
Les critères participatifs (ou agentifs, selon C. Fuchs) représentent les rôles des participants au
procès qui sont reflétés par les sèmes [+/- agentif], [+/- contrôle] [+/- humain] [+/- cause], (+/-
responsabilité), etc.
Si la délimitation des ctitères en aspectuels et participatifs est plus ou moins aisée, une
classification des verbes purement aspectuelle ou purement participative n’est pas tout à fait
possible de réaliser. Dans la classification de A. Mourelatos, présentée ci-dessus, la manifestation
du sème aspectuel [+/- limité] peut dépendre de la présence d’un objet.
J. François constate qu’ « aujourd’hui l’indissociabilité du caractère aspectuel et des propriétés
participatives des prédications verbales n’est plus un sujet de controverse » [9, p. 120].
En classant les verbes, P. Charaudeau insiste sur les critères participatifs. Dans sa classification
sémantique, suite à l’application du critère participatif [+/- responsabilité] deux classes sont
obtenues: les faits [- responsabilité], les actions [+ responsabilité].
Comme exemple de classification aspectuelle-participative on pourrait citer celle proposée par
J. François. Le linguiste mentionné applique deux critères aspectuels [+/- dynamique] et [+/-
transitionnel] et deux participatifs [+/- agentif] et [+/- causatif].
Procès: - dynamique ETAT
+ dynamique EVENEMENT: - agentif: - causatif PROCES
+ causatif CAUSATION
+ agentif: - transitionnel ACTIVITE
+ transitionnel ACTION [9, p. 137].
Quant au nombre et à la définition des critères on peut constater l’existence des problèmes liés
au manque de classification basée sur des critères reconus par tout les linguistes. Si les termes qu’on
applique aux critères coïncident, alors le contenu que chaque linguiste y met est différent, même
contradictoire parfois. Nous pouvons mentionner, dans ce contexte, les interprétations de T. V.
Bulâghina qui considère qu’une situation peut être qualifiée ”dynamique”, si elle est liée à l’idée
d’un potentiel changement [8, p. 17], tandis que J. François affirme qu’une situation dans laquelle
s’attend un changement qui ne se produit pas ne peut pas être “dynamique” [9, p. 136].
L’explication des contradictions entre les interprétations citées peut être éclaircie si l’on
mentionne que J. François propose deux critères distincts [+/- dynamique] et [+/- changement],
donc on peut obtenir une combinaison de critères: [+ dynamique], [- changement] ce qui, selon J.
François, constitue la configuration sémantique de la classe « état dynamique » (par ex.: dormir).
La définition des critères sémantiques se fait souvent intuitivement, variant en fonction du
nombre de ceux-ci et de leur hiérarchie.
Un autre problème signalé par C. Fuchs consiste dans le manque de délimitation nette entre le
niveau linguistique de celui extralinguistique. Bien qu’il semble incontestable que les classifications
sémantiques ont comme objet le produit de la conceptualisation de la réalité extralinguistique (la
prédication (verbe fini <ou équivalent fonctionnel>, contexte) est le corrélatif linguistique d’une