1. Portrait en France au XV
2 tendances
1. Portrait sobre et réaliste, influence école du nord. Le buste est de ¾ sur fond neutre.
Exemple Charles VII de Jean Fouquet
2. Portrait idéalisé, influence Ecole de Fontainebleau. Recours à la mythologie et à
l’histoire. Exemple François Ier de Jean Clouet
Jean Fouquet - Charles VII
Jean Fouquet fit un voyage en Italie et il devint l’un des pionniers de la renaissance au nord
des Alpes.
Construction géométrique en losange.
Rouge, vert et blanc sont les couleurs personnelles du roi.
Dyptique de Melun
Le volet gauche représente le trésorier du roi Etienne Chevalier, le commanditaire du
dyptique, et Saint Etienne alors que celui de droite représente une vierge à l’enfant.
La Vierge et l'Enfant entourés d'anges
Tableau de Jean Fouquet, vers 1452-1455 (diptyque de Melun, volet droit)
Bois (chêne). Dimensions : 94,5 x 85,5 cm
Anvers, Koninklijk Museum voor Schone Kunsten, Inv. 132 © IRPA-KIK, Bruxelles
Fouquet a ici représenté la Vierge sous les traits d'Agnès Sorel. La Vierge d'Anvers, à la
carnation d'une extrême pâleur, entourée d'anges rouges et bleus (des chérubins et des
séraphins), se détache de façon frontale d'un fond bleu abstrait.
Les diverses composantes du tableau sont visiblement régies par un canevas géométrique
précis, dont les lignes de force sont apparentes dans la forme triangulaire du groupe central,
bien soulignée à gauche par la ligne oblique du manteau. La frontalité de la composition est
soulignée par l'écran rigoureusement parallèle au plan de l'image que constitue le trône, mais
aussi par la disposition de trois des chérubins, l'un d'eux, au-dessus de l'Enfant, regardant droit
vers le spectateur, tandis qu'un autre, au premier plan à gauche, est représenté strictement de
profil.
Seule dans cette composition, qui pourrait se suffire à elle-même, l'attitude de l'Enfant,
imperceptiblement tourné vers la gauche et l'index de la main gauche pointé dans la même
direction, suggère l'existence d'un pendant. Le puissant contrepoint rouge et bleu des anges,
luisant comme des statues de bois peint, fait ressortir la blancheur du groupe central tout en
contribuant au caractère visionnaire de la représentation.
On a souligné maintes fois l'espèce d'érotisme glacé dégagé par le volet droit de cet étrange
tableau. Le fait que le peintre ait représenté la Vierge sous les traits d'une maîtresse royale a
pu choquer. Les mobiles qui ont conduit à ce choix nous échappent encore aujourd'hui. Il
fallait qu'ils fussent bien puissants et qu'ils aient eu l'approbation du roi, pour qu'un homme
avisé et prudent comme l'était le trésorier de France ait osé braver l'opinion dans un lieu sacré
et public en se faisant représenter en prière devant l'effigie de la belle Agnès transformée en
Vierge Marie. Car c'est bien Agnès Sorel qu'il faut reconnaître, à n'en pas douter, dans le
tableau d'Anvers, cette Agnès dont bien des témoignages du temps ont célébré la beauté et,
mieux que la beauté, le charme et l'influence bénéfique qu'elle exerça sur Charles VII. Son
grand front dégagé, son nez droit et pointu, sa bouche petite, sa fossette au menton, se
retrouvent identiques dans son tombeau de Loches et plus encore dans les portraits dessinés
de la "dame de Beauté" qui circulèrent à partir du règne de François Ier.
Jean Clouet - François Ier
Ce portrait reprend la mise en page de celui de Charles VII et s’inscrit de fait dans la tradition
portraitiste française, mai la précision minutieuse et un peu précieuse des détails l’apparente
également au Maniérisme.
Il est représenté avec le collier de l’ordre de Saint Michel dont il est le Grand maître.
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