territoire. Jean-Christophe Bailly prend des points, des bâtiments. A Toulouse, il s’arrête sur
un pont sur la Garonne. Il a voulu dire quelque chose sur la France par une série de touches.
- 3eme: Il fait référence ensuite à son livre Portrait de la France dans lequel il y a une partie de la
réponse à notre problématique. C’est un portrait de la France car elle a une certaine identité.
1- Oui, il existe une forte identité géoqraphique de la France
Cette forte identité est faite de différentes composantes =
Sa forme, un « Hexagone », lui est propre, elle est réputée pour une certaine harmonie ; elle est
directement reconnaissable. Fruit d’une histoire, elle a été construite. Depuis 2 siècles, à quelques
départements près, elle a une certaine constance, une certaine stabilité.
L’Hexagone a des traits liés à l’histoire, à sa population, il a une matérialité ; il a des qualités (au
sens d’originalité, de spécificité). L’une d’elles est d’être un territoire très centralisé ; il y a peu de
pays en Europe occidentale qui soient aussi centralisés avec une capitale autour de laquelle tout a
gravité. (Centralisation forte depuis au moins la Révolution française).
Le paradoxe c’est que cette France a le record européen, voire mondial, de l’extrême division
administrative communale (les 36 000 communes). Les autres pays européens ont fait des réformes,
des regroupements. La France du général de Gaulle et celle de Pompidou n’ont pas pu. Dans les
années 90, on a créé des communautés urbaines et des communautés de communes pour les
regrouper mais on tient toujours aux communes.
Cette France a une image qui s’est formée peu à peu. Elle a atteint son apogée avec l’école de la IIIe
République. Peu de pays au monde ont une telle continuité dans l’enseignement de la géographie
jusqu’à une époque récente. A l’école primaire, il y a géographie de la France. Au collège, on la
retrouve en 3eme puis, au lycée, en 1ere. La géographie de la France est également présente au
programme des concours (CAPES AGREG). Ni les Etats-Unis, ni l’Allemagne, ni le Royaume-Uni
n’alignent un tel palmarès qui forme une image. 60 millions de personnes s’identifient à l’image des
quatre fleuves, des départements, des frontières « naturelles ». L’imagerie scolaire a fixé cette image
issue de la IIIe République, poursuivie presque jusqu’à maintenant. Cette unité est complexe, elle
relève du rôle de l’Etat et du rôle des individus. Grâce à Vidal de La Blache la géographie de la
France a été apprise par des millions de jeunes.
Il existe, donc, bien une identité territoriale française.
II Non, l’identité géographique a été ébranlée