Diagnostic territorial stratégique Aquitaine
Massif pyrénéen
29/10/2012
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secteur : si certains étaient déjà identifiés dans le Schéma de Massif 2006, d’autres sont apparus depuis,
notamment ceux liés à la crise économique aiguë en Espagne. Le secteur est confronté à des vulnérabilités à
la fois climatiques, financières et concurrentielles. Sa diversification devient indispensable pour lui donner un
nouveau souffle et faire face au réchauffement climatique déjà sensible, qui peut aussi constituer une
opportunité. Une mutation vers un tourisme nature/culture, cohérente avec la contrainte climatique et les
nouvelles pratiques de consommation, apparaît une orientation stratégique au vu de la richesse des
paysages, des ressources naturelles et du patrimoine culturel de la chaîne pyrénéenne.
L’agriculture demeure génératrice de trois fois plus d’emplois que dans les Alpes. Le secteur agro-alimentaire
présent sur le territoire s’appuie fréquemment sur les produits des exploitations agricoles locales. Pour
autant, l’enjeu reste l’augmentation de la valeur ajoutée produite, encore trop faible. Des labels et signes de
qualité ont été créés. Il s’agit désormais de caractériser une offre agro-alimentaire de premier plan. La
montée en charge du cluster basque Uztartu peut être émulatrice.
La filière bois rencontre des difficultés structurelles et reste peu tournée vers les secteurs de l’éco-
construction et du bois-énergie. Bien que diversifiées, les forêts pyrénéennes sont difficilement accessibles et
en grande partie sous-exploitées, alors qu’elles couvrent plus de 44 % du versant français de la chaîne.
L’économie forestière y est menacée, avec une diminution accélérée du nombre des exploitants forestiers et
scieries entre 2005 et 2010. La question de sa réorganisation se pose.
Les installations hydroélectriques positionnent le Massif dans la production d’énergies renouvelables. Une
diversification des sources d’énergie mérite d’être envisagée : outre le bois-énergie déjà évoqué, le solaire
constitue probablement une autre opportunité.
Les activités de services devront s’adapter, en particulier au vieillissement déjà avancé de la population (en
2009, 13,6 % ont 75 ans ou +, 18,1 % ont de 60 à 74 ans), et maintenir de l’activité en irriguant y compris des
vallées dont l’attractivité a été mise à mal par un déclin industriel. Elles seront à penser en lien avec les
conditions d’accessibilité, de logement et de services.
L’emploi, l’inclusion sociale et la formation
Le Massif a gagné des actifs et des emplois entre 1999 et 2009. Le taux de chômage reste toutefois élevé
par rapport à celui enregistré dans les autres Massifs français (11,6 % en 2009 au sens du recensement de
population) et masque des disparités territoriales.
Le niveau de formation des actifs reste une préoccupation. Bien qu’il s’élève, la part de la population non
scolarisée ne disposant d’aucun diplôme qualifiant reste supérieure à la moyenne régionale (38,8 % en
2009).
L’offre de formation reste sectorielle alors que la pluriactivité est courante dans un territoire où l’emploi
saisonnier et le temps partiel sont répandus.
La disparition de services de base se poursuit, mais des initiatives locales visent à maintenir un accès à ces
services (Maisons de services publics, Points publics en milieu rural, Points multiservices).
Les transports dans le Massif
Dans l’attente du projet ferroviaire européen de Traversée Centrale des Pyrénées, il n’existe pas d’accès
transfrontalier moderne et écologique le long des 500 km de la chaîne. Les impacts que sont susceptibles
d’avoir la LGV et le GPSO sur la fréquentation du territoire, notamment de la partie aquitaine du Massif
méritent d’être anticipés. Le Massif dispose par ailleurs d’une bonne desserte aéroportuaire. En matière de
transport de marchandises, le projet de réouverture de la ligne transfrontalière Pau-Canfranc est de nature à
favoriser du report modal de la route vers le ferroviaire dans la partie occidentale du Massif.
Les déplacements de proximité restent une difficulté, du moins pour des populations fragiles et/ou non
motorisées : non seulement pour les personnes âgées dans l’accès aux équipements et services, ce peut
aussi être un frein pour des jeunes dans l’accès à l’emploi et à la formation.
Le déploiement et les usages des TIC
La mobilisation des acteurs publics du territoire a permis de résorber les zones blanches en téléphonie
mobile, mais les évolutions technologiques nécessitent de nouveaux investissements pour couvrir le territoire
avec un réseau 4G. Le passage à la TNT a été correctement géré mais le réaménagement des fréquences