
En plus de nouvelles tiges d’asperge à l’intérieur des terres, des installations dites
« off-shore » doivent ainsi voir le jour en Mer du Nord et sur la Baltique. Mais le
raccordement de ces parcs d’éoliennes va manifestement de pair avec des risques
accrus.
En 2003, d’après l’étude, le courrant éolien, imprévisible, a déjà été cause de risques
importants pour la sécurité. Particulièrement pendant les mois d’hiver à fort vent, des
« creux de tension et des pannes de réseau auraient été susceptibles de toucher de vastes
surfaces », pouvant entraîner des « risques majeurs pour la sécurité d’alimentation du
réseau électrique allemand et européen ».
Les représentants de l’industrie éolienne et le ministre Trittin pensent pouvoir éviter
de tels dangers à l’avenir. C’est ainsi que de premières modifications ont été apportées
aux normes d’alimentation. D’autres mesures techniques sur le réseau et les installations
devraient elles aussi élever le degré de sécurité. Mais la question demeure de savoir si
elles seront appliquées à temps, et si elles suffiront. Et, si l’on en croit l’étude de la
dena, des situations critiques pourraient ressurgir en 2015 au plus tard dans quelques
régions du réseau, après une première phase de stabilisation temporaire. Les
commentaires sur un des principaux arguments avancés pour soutenir l’énergie
éolienne, à savoir la réduction des émanations de CO2, gaz à effet de serre, sont eux
aussi peu amènes.
Il est vrai que les rejets de ce « délinquant climatique » sont sensiblement réduits par
renonciation aux combustibles fossiles que sont le charbon, le pétrole ou le gaz naturel.
Mais cet effet peut selon l’étude être également être obtenu par d’autres mesures
techniques – bien moins coûteuses. Par la modernisation des anciennes centrales
thermiques, par exemple, de nature à élever leur rendement et leur efficacité.
Il y a une semaine à peine, le ministre fédéral de l’économie Wolfgang Clement
mettait ainsi clairement en garde contre d’autres expérimentations en matière de
politique énergétique. Depuis plusieurs mois, Clement et son confrère au gouvernement
Trittin sont en désaccord sur la question de l’extension de l’énergie éolienne. Fort des
résultats de l’étude, Wolfgang Clement peut désormais exprimer ouvertement ses
doutes. D’après lui, le coût du courant écologique devrait passer de 1,4 milliards
d’Euros aujourd’hui à 5,4 milliards en 2015. D’où sa question : est-ce que l’Allemagne
peut se le permettre ?
La réplique de Trittin ne s’est pas fait attendre longtemps : Clement s’est appuyé sur
des chiffres inexacts, souligne le ministre de l’environnement. De fait, l’étude de la