D é v e l o p p e m e n t d u r a b l e
Doc 1
Le « développement durable » est, selon la définition proposée en 1987 par la Commission mondiale sur l’environnement et le développement (Commission
Brundtland), « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. Deux
concepts sont inhérents à cette notion : le concept de " besoins ", et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient d’accorder la
plus grande priorité, et l’idée des limitations que l’état de nos techniques et de notre organisation sociale impose sur la capacité de l’environnement à répondre
aux besoins actuels et à venir. » (Rapport Brundtland)
L'environnement est en effet apparu à partir des années 1970 comme un patrimoine essentiel à transmettre aux générations futures et le philosophe Hans Jonas
a exprimé cette préoccupation dans son livre Le Principe responsabilité (1979). Au Sommet de la Terre, à Rio de Janeiro en 1992, la définition Brundtland, axée
prioritairement sur la préservation de l'environnement et la consommation prudente des ressources naturelles non renouvelables, sera modifiée par la définition
des « trois piliers » qui doivent être conciliés dans une perspective de développement durable : le progrès économique, la justice sociale et la préservation de
l'environnement.
On dit quelquefois aussi en français développement « soutenable ». La soutenabilité ou la durabilité est le caractère de ce qui respecte le mieux les principes de
développement durable. (…) Il existe deux conceptions de la soutenabilité :
soutenabilité forte : n'admet pas que le capital naturel soit amputé au détriment des générations futures. Les tenants de la soutenabilité forte sont
plutôt les ONG, surtout environnementales, ou les associations ;
soutenabilité faible : tolère une amputation du capital naturel, à condition que cette amputation soit substituée par un capital de connaissances. Les
tenants de la soutenabilité faible se situeraient plutôt dans les milieux dirigeants des entreprises et dans les milieux économiques et financiers, bien
qu'il soit difficile de généraliser.
Wikipedia
Q1 : Pourquoi le développement ne serait-il pas durable ?
Q2 : Vous paraît-il important de distinguer les deux formes de soutenabilité ? Justifiez votre réponse.
Doc 2
Q3 : Pourquoi les trois piliers sont-ils indissociables
dans le développement ?
Q4 : Plus précisément, serait-il dangereux de privilégier
uniquement l’aspect économique ?
Q5 : Donnez un exemple de manière de vivre qui serait
acceptable sur le plan écologique, mais pas sur le plan
économique.
Doc 3
Historiquement, le mode de pensée qui est à l'origine de la Révolution industrielle du XIXe siècle a introduit des critères de croissance essentiellement
économiques. On retrouve ces critères dans le calcul du Produit national brut, dont l'origine remonte aux années 1930. (…) Les pays développés (souvent
appelés pays du Nord) ont pris conscience depuis les années 1970 que leur prospérité est basée sur l'utilisation intensive des ressources naturelles, et que par
conséquent, outre l'économique et le social, un troisième aspect a été négligé : celui de l'environnement.
Il est maintenant évident que le modèle de développement occidental n'est pas viable sur le plan environnemental, ce modèle ne permet pas de durer et de se
développer. Les points cruciaux sont le changement climatique, l'épuisement des ressources naturelles (dont les énergies fossiles pour les humains), la
destruction des écosystèmes, la diminution de la biodiversité.
Au problème de viabilité s'ajoute un problème d'équité : il est à craindre que le souhait d'évolution des pays sous-développés (souvent appelés pays du Sud) vers
un état de prospérité similaire, édifié sur des principes équivalents, n'implique une dégradation encore plus importante de la biosphère. Comme il n'est
évidemment pas question d'empêcher la population des pays pauvres d'atteindre le niveau de confort des pays développés, l'idée du développement durable est
de définir des schémas qui concilient les trois aspects économique, social, et environnemental.
Wikepedia
Q6 : Le calcul du PIB tient-il compte des ressources naturelles ? Pourquoi ?
Q7 : En quoi le respect de l’environnement peut-il poser un problème d’équité ?
Doc 4 : Un exemple, la biodiversité
Il s’agit d’une loi de l’évolution : toutes les espèces sont amenées à disparaître un jour. La durée de vie moyenne d’une espèce varie en fonction de la famille à
laquelle elle appartient, de quelques centaines de milliers d’années à plusieurs millions d’années. On peut ainsi estimer que 99 % des espèces qui ont vécu sur
terre depuis l’origine de la vie sont éteintes. Les processus d’évolution vers de nouvelles espèces ont toujours contrebalancé les processus d’extinction. La
biodiversité a régulièrement augmenté au cours des temps géologiques.
Au cours des temps géologiques, on a recensé cinq crises d’extinction ou extinction de masse, durant l’ordovicien il y a 440 millions d’années (MA), le dévonien
(- 367 MA), le permien (- 245 MA), le trias (- 208 MA) et le crétacé (- 66 MA, qui a conduit à la disparition des dinosaures). La plus meurtrière est l’extinction
permienne, survenue il y a 245 millions d’années au cours de laquelle 95 % des espèces auraient disparu.
Les causes de ces extinctions ne sont pas connues avec certitude. On cite la chute d’astéroïdes, des périodes de volcanisme intense ou encore la dérive des
continents. Mais ces causes relèvent toutes du milieu physique et n’impliquent pas les activités de l’espèce humaine. Or, depuis quelques millénaires et surtout
depuis quelques dizaines d’années, nous assistons à la disparition des espèces à une vitesse sans précédent. Selon les estimations, celle-ci serait de 100 à
1000 fois supérieure au taux d’extinction observé en période calme au cours des temps géologiques. A plus courte échéance, il semble que ce soit la mégafaune
(les animaux de grande taille - aussi les plus spectaculaires) qui soit la plus menacée. Or, l’apparition d’espèces nouvelles adaptées aux changements
environnementaux qu’impose l’homme ne pourra être que très lointaine. On estime qu’il faudrait attendre dix millions d’années pour voir la biodiversité retrouver
sa valeur initiale…
La Convention sur le Commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES)
La CITES est un accord international entre Etats. Elle a pour but de veiller à ce que le commerce international des spécimens d’animaux et de plantes sauvages
ne menace pas la survie des espèces auxquelles ils appartiennent. Elle a été adoptée le 3 avril 1973 à Washington. Les espèces protégées figurent dans trois
annexes en fonction du risque d’extinction que fait courir ce commerce. 32 000 espèces figurent aux annexes : 5 000 espèces animales et 28 000 espèces
végétales. L’annexe I entraîne l’interdiction du commerce international sauf dérogation, par exemple pour la recherche scientifique (grands singes, panda géant,
rhinocéros, grandes baleines, grands félins, nombreux rapaces, grues, faisans, perroquets, tortues marines, certaines espèces de crocodiles, de tortues, de
lézards, salamandres géantes, cactus, orchidées…). L’annexe II regroupe les espèces dont le commerce doit être réglementé pour éviter les risques d’extinction.
Les exportations doivent être autorisées par les Etats concernés (tous les primates, félins, cétacés, loutres, rapaces, tortues, crocodiles ne figurant pas à l’annexe
I et les cigognes noires, ours bruns, flamants, certaines espèces de papillons, coraux, bénitiers…). L’annexe III est la liste des espèces inscrites à la demande
d’une des Parties qui en réglemente déjà le commerce et qui a besoin des autres Parties pour en empêcher l’exploitation illégale.
Les espèces en danger en 2004
1,75 millions d’espèces (entre 1,4 et 1,9 selon les auteurs) ont été décrites sur un total estimé entre 5 et 30 millions.
15 589 espèces sont répertoriées comme menacées d’extinction ( de « vulnérable » à « en danger critique d’extinction ») dans la liste rouge publiée par l’Union Internationale de
Conservation de la Nature.
Le nombre total d’espèces animales menacées est passé de 5 205 en 1996 à 7 266 en 2004.
25 % des 4 630 espèces de mammifères connus dans le monde sont menacés d’extinction.
11 % des 9 675 espèces d’oiseaux connus dans le monde sont menacés d’extinction.
Sur les 129 extinctions d’espèces d’oiseaux répertoriées depuis l’époque moderne, 103 se sont produites depuis 1800.
L’ensemble des 21 espèces d’albatros est aujourd’hui globalement menacé alors que seulement 3 espèces l’étaient en 1996 et cela à cause de la pêche aux filets dérivants, qui
menace en tout 83 espèces d’oiseaux.
Une espèce d’amphibiens sur trois et presque la moitié des tortues aquatiques sont menacées.
60 000 espèces végétales sur 350 000 connues sont menacées d’extinction.
Au cours des 500 dernières années, les activités humaines ont conduit 844 espèces répertoriées à s’éteindre (complètement ou à l’état sauvage) ; par exemple : le dodo, la rhytine de
Steller, le zèbre quagga, le pingouin impérial, le thylacine, la poule de bruyère, le pigeon migrateur américain, les moas, le grizzly mexicain, le perroquet de Rodrigues...
Le taux actuel d’extinctions d’espèces serait de 100 à 1000 fois plus élevé que le taux d’extinction de fond mesuré au cours des temps géologiques et au renouvellement normal
des écosystèmes.
La dégradation et la perte des habitats affectent 86 % de tous les oiseaux menacés et 88 % des amphibiens menacés.
Source : UICN, www.redlist.org
Q8 : Qu’est-ce que la biodiversité ? En quoi est-elle importante ? Qu’est-ce qui peut la menacer ?
Q9 : La biodiversité est-elle menacée à l’heure actuelle ?
Q10 : Quelles espèces sont particulièrement frappées ?
Etude de cas : La cigogne blanche
Alors qu'en 1900 les cigognes d'Alsace se comptaient par milliers, il n’en restait plus que 145 couples en 1960, 5 couples en 1976, 2 couples en 1982.
Les causes de la disparition sont l’électrocution sur les lignes à haute tension, la chasse dans les régions d’hivernage (essentiellement en Afrique sahélienne et subsaharienne). Elle
subit aussi les conséquences de la sécheresse qui sévit au Mali et qui réduit la nourriture disponible. Enfin, elle est empoisonnée par les produits insecticides très puissants utilisés dans
la lutte contre les criquets pélerins.
Le bilan de la migration des cigognes est catastrophique : 90 % des cigognes qui migrent ne reviennent pas. La stratégie employée pour restaurer les populations de cigognes en
Alsace a justement consisté à faire perdre aux cigognes leur instinct migratoire et à les nourrir en hiver pour suppléer au manque naturel de nourriture à cette époque de l’année. Les
cigognes résistent par ailleurs très bien au froid. Cette stratégie s’est avérée payante car il y a aujourd’hui environ 180 couples nicheurs en Alsace.
On a par ailleurs observé une colonisation spontanée et dynamique du littoral atlantique français par des cigognes sauvages venant de la péninsule ibérique. Ainsi, près de 270 couples
nichent hors Alsace, dont l'essentiel en Aquitaine, en Poitou-Charentes, en Pays de Loire et en Normandie. Certaines cigognes hivernent par ailleurs dans le sud de la France et ne font
plus le voyage jusqu’en Afrique.
Doc 5
Lempreinte écologique mesure la surface nécessaire pour produire les ressources consommées par la population française, et pour absorber les déchets qu’elle
produit. Cette surface, mesurée en hectares, représente la superficie totale des écosystèmes nécessaires pour qu’un pays puisse continuer à vivre.
WWF
Q11 : Rédigez un commentaire synthétique de ces deux graphiques.
Doc 7
Q12 : D’après ces graphiques, le mode de développement de la France est-il soutenable ? Justifiez votre réponse.
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