évidemment pas question d'empêcher la population des pays pauvres d'atteindre le niveau de confort des pays développés, l'idée du développement durable est
de définir des schémas qui concilient les trois aspects économique, social, et environnemental.
Wikepedia
Q6 : Le calcul du PIB tient-il compte des ressources naturelles ? Pourquoi ?
Q7 : En quoi le respect de l’environnement peut-il poser un problème d’équité ?
Doc 4 : Un exemple, la biodiversité
Il s’agit d’une loi de l’évolution : toutes les espèces sont amenées à disparaître un jour. La durée de vie moyenne d’une espèce varie en fonction de la famille à
laquelle elle appartient, de quelques centaines de milliers d’années à plusieurs millions d’années. On peut ainsi estimer que 99 % des espèces qui ont vécu sur
terre depuis l’origine de la vie sont éteintes. Les processus d’évolution vers de nouvelles espèces ont toujours contrebalancé les processus d’extinction. La
biodiversité a régulièrement augmenté au cours des temps géologiques.
Au cours des temps géologiques, on a recensé cinq crises d’extinction ou extinction de masse, durant l’ordovicien il y a 440 millions d’années (MA), le dévonien
(- 367 MA), le permien (- 245 MA), le trias (- 208 MA) et le crétacé (- 66 MA, qui a conduit à la disparition des dinosaures). La plus meurtrière est l’extinction
permienne, survenue il y a 245 millions d’années au cours de laquelle 95 % des espèces auraient disparu.
Les causes de ces extinctions ne sont pas connues avec certitude. On cite la chute d’astéroïdes, des périodes de volcanisme intense ou encore la dérive des
continents. Mais ces causes relèvent toutes du milieu physique et n’impliquent pas les activités de l’espèce humaine. Or, depuis quelques millénaires et surtout
depuis quelques dizaines d’années, nous assistons à la disparition des espèces à une vitesse sans précédent. Selon les estimations, celle-ci serait de 100 à
1000 fois supérieure au taux d’extinction observé en période calme au cours des temps géologiques. A plus courte échéance, il semble que ce soit la mégafaune
(les animaux de grande taille - aussi les plus spectaculaires) qui soit la plus menacée. Or, l’apparition d’espèces nouvelles adaptées aux changements
environnementaux qu’impose l’homme ne pourra être que très lointaine. On estime qu’il faudrait attendre dix millions d’années pour voir la biodiversité retrouver
sa valeur initiale…
La Convention sur le Commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES)
La CITES est un accord international entre Etats. Elle a pour but de veiller à ce que le commerce international des spécimens d’animaux et de plantes sauvages
ne menace pas la survie des espèces auxquelles ils appartiennent. Elle a été adoptée le 3 avril 1973 à Washington. Les espèces protégées figurent dans trois
annexes en fonction du risque d’extinction que fait courir ce commerce. 32 000 espèces figurent aux annexes : 5 000 espèces animales et 28 000 espèces
végétales. L’annexe I entraîne l’interdiction du commerce international sauf dérogation, par exemple pour la recherche scientifique (grands singes, panda géant,
rhinocéros, grandes baleines, grands félins, nombreux rapaces, grues, faisans, perroquets, tortues marines, certaines espèces de crocodiles, de tortues, de
lézards, salamandres géantes, cactus, orchidées…). L’annexe II regroupe les espèces dont le commerce doit être réglementé pour éviter les risques d’extinction.
Les exportations doivent être autorisées par les Etats concernés (tous les primates, félins, cétacés, loutres, rapaces, tortues, crocodiles ne figurant pas à l’annexe
I et les cigognes noires, ours bruns, flamants, certaines espèces de papillons, coraux, bénitiers…). L’annexe III est la liste des espèces inscrites à la demande
d’une des Parties qui en réglemente déjà le commerce et qui a besoin des autres Parties pour en empêcher l’exploitation illégale.
Les espèces en danger en 2004
• 1,75 millions d’espèces (entre 1,4 et 1,9 selon les auteurs) ont été décrites sur un total estimé entre 5 et 30 millions.
• 15 589 espèces sont répertoriées comme menacées d’extinction ( de « vulnérable » à « en danger critique d’extinction ») dans la liste rouge publiée par l’Union Internationale de
Conservation de la Nature.
• Le nombre total d’espèces animales menacées est passé de 5 205 en 1996 à 7 266 en 2004.
• 25 % des 4 630 espèces de mammifères connus dans le monde sont menacés d’extinction.
• 11 % des 9 675 espèces d’oiseaux connus dans le monde sont menacés d’extinction.
• Sur les 129 extinctions d’espèces d’oiseaux répertoriées depuis l’époque moderne, 103 se sont produites depuis 1800.
• L’ensemble des 21 espèces d’albatros est aujourd’hui globalement menacé alors que seulement 3 espèces l’étaient en 1996 et cela à cause de la pêche aux filets dérivants, qui
menace en tout 83 espèces d’oiseaux.
• Une espèce d’amphibiens sur trois et presque la moitié des tortues aquatiques sont menacées.
• 60 000 espèces végétales sur 350 000 connues sont menacées d’extinction.
• Au cours des 500 dernières années, les activités humaines ont conduit 844 espèces répertoriées à s’éteindre (complètement ou à l’état sauvage) ; par exemple : le dodo, la rhytine de
Steller, le zèbre quagga, le pingouin impérial, le thylacine, la poule de bruyère, le pigeon migrateur américain, les moas, le grizzly mexicain, le perroquet de Rodrigues...
• Le taux actuel d’extinctions d’espèces serait de 100 à 1000 fois plus élevé que le taux d’extinction de fond mesuré au cours des temps géologiques et dû au renouvellement normal
des écosystèmes.
• La dégradation et la perte des habitats affectent 86 % de tous les oiseaux menacés et 88 % des amphibiens menacés.
Source : UICN, www.redlist.org
Q8 : Qu’est-ce que la biodiversité ? En quoi est-elle importante ? Qu’est-ce qui peut la menacer ?
Q9 : La biodiversité est-elle menacée à l’heure actuelle ?
Q10 : Quelles espèces sont particulièrement frappées ?