interagissant avec l'ADN), séparées par une boucle de quelques AA de plus que le tour ;
winged helix avec 4 hélices flanquées de 2 feuillets bêta (formant les ailes). C'est une
protéine dimérique formée de deux sous-unités identiques, interagissant avec le grand sillon
de l'ADN ;
winged helix turn helix formé d'un regroupement proche de trois hélices, avec un feuillet plus
étendu composé de 3 ou 4 brins ;
motif en doigt de zinc (zinc finger) structuré autour de l'ion zinc structural (et pas catalytique,
là pour stabiliser un repliement 3D). On trouve classiquement deux cystéines et deux histidines
qui fixent le zinc. L'interaction se fait dans le grand sillon ;
leucine zipper (similaire à une fermeture éclair). Des leucines (AA hydrophobes) sont placées
face à face, à peu près tous les 7 AA, sur deux hélices contiguës. Elles ferment et bloquent cet
interface, elles prennent en pince l'ADN. On retrouve très souvent ce motif dans les activateurs
de transcription, par exemple myc (dont la mutation entraîne l'apparition de cancer). Ce sont
dont des protéines importantes.
Généralement, on n'a pas de déformation majeure de l'ADN lors de l'interaction. Certains motifs,
cependant, peuvent en induire via l'interaction :
HMG box avec un paquet de trois hélices regroupées. Ces motifs sont impliqués dans la
réplication, la transcription qui nécessitent une modification de la chromatine et de la
conformation de l'ADN ;
feuillets bêta dans le grand sillon qui provoquent une distorsion de l'ADN. Par exemple, la
TATA binding protein qui fixe la tata box en étape initiale de la transcription. Elle a un
repliement symétrique qui pince l'ADN et le tord, ouvrant le petit sillon. C'est une interaction
spécifique, la torsion permettant l'ouverture de la double hélice et donc l'initiation de la
transcription.
IV. Interactions ribonucléoprotéiques dans le cadre des drogues chimiothérapeuthiques
1. Le cisplatine et ses dérivés
Le cisplatine est un chélatant et un agent intercalant. On trouve différentes formes dérivées avec des
réactivités différentes.
Il permet des adduits intra-brin quand il se met uniquement sur un brin au niveau de séquences GpG
(deux guanines séparées par 2 ou 3 bases). Il forme une distorsion et une déformation du sillon. Les
conséquences seront différentes selon la nature du produit.
La fixation du pont intra brin implique différents phénomènes. D'abord, la machinerie de réplication de
l'ADN va recruter tous les complexes d'incision des nucléotides pour réparer la zone en question. Le
problème est que sur ces lésions, on a une fixation non spécifique de protéines qui sont piégées par
les structures induites par le cisplatine. Par exemple, HMG reconnaît ces courbures, et va donc
bloquer l'accès des facteurs de transcription. C'est l'effet par lequel le cisplatine entraîne l'apoptose.
2. Les inhibiteurs de topoisomérases
Ce sont des agents intercalants.
La double hélice d'ADN est sur-enroulée, compactée fortement et linéaire chez les mammifères mais
circulaire chez les procaryotes. On trouve des sur-enroulements positifs ou négatifs, surtout négatifs
chez les mammifères, et cela crée dans des endroits précis, de l'ADN de forme Z ouvert pour l'accès
des machineries de transcription.
On peut définir une constante, le linking number, fonction du twist et du writhe. C'est une donnée
purement expérimentale.
Les super-tours négatifs entraînent le dépliement de la double hélice qui crée des tensions et
naturellement, un phénomène compensatoire va tendre à redonner à cette double hélice sa forme
vrillée.
Dans les cellules eucaryotes, l'ADN est linéaire mais contraint à ses extrémités à cause de son