II ne savait pas comment, mais le temps lui filait entre les doigts. Tous les matins, il se levait un peu plus tôt que les autres écoliers, plus tôt même que la maîtresse. Mais il n’y avait rien à faire : Chan arrivait toujours le dernier à l’école. Son réveil était un vrai calvaire. D’abord, sa maman devait le secouer longuement pour le tirer du sommeil. Ensuite, il mettait des heures à sortir du lit. Sa mère devait même parfois revenir deux ou trois fois, pour l’extraire de sous ses draps. Souvent, Chan se rendormait, le nez dans son oreiller. Quand enfin il se levait, il lui fallait encore des heures pour enfiler ses pantoufles, et des heures encore pour se traîner vers la salle de bains. Là, il attendait mollement que l’eau, souvent trop chaude, refroidisse. Thierry Gandillot – La Bicyclette du petit chinois - in Jardins d’enfance -p. 92 – Cherche Midi – 2001 1/ Donne un titre à ce texte : Un petit traînard Un incompris Un rêveur 2/ proposition1 + mais + proposition2 La conjonction de coordination, mais, marque une opposition entre les deux propositions. II ne savait pas comment, mais le temps lui filait entre les doigts. Sylvie bâillait à s’en décrocher la mâchoire, mais refusait de monter se coucher. Utilise la conjonction, mais, dans deux phrases de ton choix. Il était grand, mais il n’arrivait pas à atteindre la branche. Il allait depuis longtemps à l’école, mais il ne savait toujours pas lire. 3/ Des adverbes ou des conjonctions marquent les étapes du réveil de l’enfant: D’abord,… Ensuite … Souvent… Quand enfin … encore …Là,… Utilise cette série pour décrire la préparation d’un dessert. D’abord, il préparait la pâte. Ensuite, il ajoutait pruneaux et raisins secs et mettait au four. Souvent, il piquait dans le plat pour apprécier l’avancement de la cuisson. Quand enfin la croûte bien dorée se craquelait, il passait encore un pinceau trempé dans du jaune d’œuf pour lui donner un meilleur aspect. Là, il posait son plat sur le marbre, se régalant par avance en attendant que son ouvrage refroidisse. 4/ Recopie au présent e l’indicatif les deux premiers paragraphes de ce texte. Son réveil est un vrai calvaire. D’abord, sa maman doit le secouer longuement pour le tirer du sommeil. Ensuite, il met des heures à sortir du lit. Sa mère doit même parfois revenir deux ou trois fois, pour l’extraire de sous ses draps. Souvent, Chan se rendort, le nez dans son oreiller. Quand enfin il se lève, il lui faut encore des heures pour enfiler ses pantoufles, et des heures encore pour se traîner vers la salle de bains. Là, il attend mollement que l’eau, souvent trop chaude, refroidisse. 5/ « Il attendait mollement que l’eau, souvent trop chaude, refroidisse. » Souligne les verbes conjugués de cette phrase. Conjugue cette phrase au présent, au futur. « Il attend mollement que l’eau, souvent trop chaude, refroidisse. » « Il attendra mollement que l’eau, souvent trop chaude, refroidisse. » Que remarques-tu ? Le verbe « attendre » peut se mettre au passé, au présent ou au futur, le verbe « refroidir » reste toujours au présent du subjonctif. 6/ Raconte en quelques phrases l’arrivée de Chan à l’école. Quand Chan arrive à l’école, non seulement ses camarades sont déjà dans la salle de classe, mais souvent, ils ont commencé un exercice. C’est dans un silence impressionnant que Chan frappe à la porte. Les coups timides ne surprennent plus la maîtresse qui reconnaît immédiatement la frappe du retardataire. Sans un mot elle ouvre grand la porte et le doigt tendu désigne la chaise vide vers laquelle Chan se dirige rapidement, ignorant les regards moqueurs de ses camarades qui se poussent du coude.