Enfin, on ne recense là que des volcans connus, en général sur les continents ou les îles. On
passe sous silence les milliers de volcans sous-marins actifs qui ne nous sont pas accessibles.
Ces volcans actifs ne se répartissent pas aléatoirement sur la surface du globe. Ils sont
étroitement liés à trois environnements géodynamiques inhérents à la vie de notre planète et qui
découlent de la tectonique des plaques :
- Les zones d’accrétion : les volcans y sont relativement peu nombreux en apparence, puisque
les zones d’accrétion sont pour l’essentiel immergées sous les océans de la planète et échappent
donc à l’observation directe. Pourtant, on estime qu’entre 10 000 et 20 000 centres éruptifs
jalonnent ces limites, dont plus de 99 % ne sont pas observables. Le volcanisme des zones
d’accrétion est surtout connu là où ces régions sont émergées. L’un des meilleurs exemples est
l’Islande.
- Les zones de subduction (marges actives ou arcs insulaires) : c’est le long de ces frontières
que se manifeste de la manière la plus évidente le volcanisme actuel. Le volcanisme y est
généralement très explosif. La zone la plus connue est la ceinture de feu du Pacifique : elle borde
l’océan de tous côtés, à l’exception du sud. Elle concentre plus de 60 % des volcans actifs
émergés de la planète.
- Le volcanisme de point chaud : il est lié à des remontées de panaches thermiques enracinés
profondément dans la planète. Ces panaches ascendants de roche solide fondent partiellement en
arrivant à proximité de la surface, et les liquides produits percent la croûte océanique ou
continentale. Ce type de volcanisme est relativement rare (quelques dizaines de volcans au
maximum).