L’accumulation du capital par l’épargne va provoquer une réponse démographique de la
part des travailleurs dont le nombre va augmenter pour s’ajuster à la demande de travail qui
émane du capital. La croissance a lieu à condition que le taux d’épargne soit positif et que
le taux de cette épargne va déterminer le rythme de la croissance.
En ce qui concerne le coefficient de productivité « a » et le taux du salaire, la réponse d’A.
Smith est la théorie de l’extension de la division du marché du travail lié à la taille du
marché. La production tend à augmenter et la productivité par travailleurs va augmenter
aussi. Il y a la contrainte que l’épargne soit positive pour que les quantités produites
augmentent et que la productivité s’améliore. La productivité elle-même ne peut augmenter
que s’il y a formation d’une épargne positive et elle devrait intervenir pour accélérer la
croissance économique. La croissance de la productivité va être compensée par la hausse
des rémunérations des travailleurs car la demande de travail augmente, donc le taux de
salaire compensera l’effet des gains de productivité, ce qui laisse la croissance suivre le
rythme du taux d’épargne. L’épargne reste le moteur de la croissance et son régulateur.
Il y a une simplification excessive, il y a une confusion entre l’accumulation du capital et
l’accumulation du capital circulant et une confusion entre le capital circulant et la
rémunération des travailleurs productifs. Les néoclassiques n’admettront pas cette
conclusion : le capital représentatif de la vie est le capital fixe, il intervient dans la
production en complémentarité avec le travail, on n’a plus un seul facteur de production,
mais 2 :
- travail
- capital
B. La conception néoclassique de la croissance à long terme
Par rapport au modèle proposé par Smith, l’approche néoclassique modifie sensiblement
les hypothèses utilisées tout en restant dans un cadre d’offre globale et de capacité
d’offre dont l’évolution va établir la croissance. La différence principale est qu’au lieu de
ramener cette capacité d’offre à un facteur dominant, le capital et son accumulation par
l’épargne, l’approche néoclassique prend acte des changements devenus évidents dans la
société et du fait que la force de travail obéit à une logique démographique, qui n’a pas de
rapport stricte avec la logique de l’accumulation du capital. Conformément à la loi de
Malthus, l’école classique considérait que le nombre de travailleurs était strictement
déterminé par le capital disponible pour employer ce nombre de travailleurs. Donc