
                - Dans un premier temps, une période ou se sont formées les différentes couches (dépots des radiolarites, des 
arkoses,  formation  des rhyolithes?), les fossiles  renfermés dans  les  radiolarites permettent  de  situer cette période au 
silurien (-420 MA). 
 
                -  Dans  un  deuxième  temps,  ces  formations  subissent  un  métamorphisme  de  profondeur  5  à  8  km  et  de 
température d'environ 400°C, ce sont finalement les radiolarites qui permettent de dater les déformations subies à Sion et 
à la Sauzaie. Les déformations causées par la profondeur de 5 à 8 km et de température 400°C sont donc post-siluriennes 
puisqu'elles affectent les radiolarites. (postérieures à 420 MA). 
 
                - Dans un troisième temps, un second épisode tectonique met en contact anormal les porphyroïdes + arkoses et 
la série des radiolarites; cet  accident provoque le  chevauchement des  porphyroïdes-arkoses sur les radiolarites, il est 
figuré sur la photo, par un trait doublé de triangles( d'après notice de la carte géologique ST-GILLES-CROIX de VIE); ce 
chevauchement est postérieur à la déformation de type Sion. 
 
 
Arrêt 2 : Les micaschistes à grenat de Sauveterre 
 
Il s'agit de roches claires riches en chlorite ,en séricite et plus localement localement en grains noirs: les chloritoïdes et en 
cristaux rouges: les grenats. 
La génèse des grenats est-elle compatible avec celle de la chlorite observée dans les arrêts précédents? 
 
Les "grains" rouges (5mm) sont des grenats dont les conditions de formation sont précisées, dans le diagramme 1; ces 
minéraux se sont formés à des profondeur beaucoup plus importantes que la chlorite ( 20 à 25 km) et des températures de 
l'ordre de 500°C, leur formation n'a pas pu être  contemporaine de celle de la chlorite (10 km et 400°C). 
L'examen microscopique montre que la formation de la chlorite est postérieure à celle des grenats. Cette roche a connu un 
premier "épisode"  profond ayant permis la formation de grenats, suivi d'un second "épisode" plus superficiel, ayant 
permis la formation de chlorite et déjà observée à Sion et à Brétignolles. 
   
 
Arrêt n°3 : Les Sables d’Olonne, boulevard Kennedy 
 
 - Les gneiss oeillées 
 
Les  gneiss  oeillés  de  la  plage  des  Sables  d'Olonne  se  présentent  comme  des  roches  sombres  contenant  des  "yeux" 
centimétriques de minéraux blancs noyés dans une matrice de minéraux sombres disposés de manière linéaire. 
Cette roche correspond au premier stade de la fusion partielle, lorsque les conditions de pression et de température sont 
telles que la courbe de la fusion des roches argileuses est dépassée ( diagramme1), la roche commence à fondre et le 
premier liquide formé est constitué de quartz et de feldspaths (composition très proche de celle du granite),  ces minéraux 
formeront, après refroidissement, les "yeux" clairs observés dans ces gneiss. 
 
Le liquide formé lors de la fusion partielle, formé de quartz et de feldspaths a sensiblement la composition d'un granite. Il 
peut soit refroidir sur place en se rassemblant en amas centimétriques (les "yeux") dispersés  au sein d'une matrice restée 
solide, il se forme alors un gneiss oeillé,  ou se rassembler en filons puis en vaste ensemble qui formeront en remontant 
dans les couches sus-jacentes, les massifs de granite intrusifs.  
   
Un problème: Comment expliquer que dans cet ensemble seule la partie inférieure a subi la fusion partielle (présence 
d'"yeux") alors que la partie supérieure, ayant pourtant subi les mêmes conditions de  température et de pression, ne 
semble pas avoir subi un début de fusion? 
L'explication vient du fait que les  bancs sont  de nature  chimique légérement  différentes, on doit donc admettre  que 
pression et température ne sont pas les seuls facteurs expliquant le début de fusion, mais également la chimie initiale de la 
roche. 
 
 - Les roches filoniennes 
 
L'examen du diagramme Pression-température montre que les conditions de génèse de la chlorite sont incompatibles avec 
celles de l'orthose; on doit donc admettre que l'orthose existait déjà lorsque la chlorite s'est formée: les orthogneiss de la 
Sauzaie correspondent à une roche initiale contenant de l'orthose  qui aurait ensuite subi des conditions propices à la 
formation de chlorite identiques à celles ayant affecté les chloritoschistes de Sion.