Il n’y a plus de système bancaire par catégorie de pays ; on est à l’heure internationale.
Section 1 – Le processus de globalisation financière
On a d’abord assisté à un processus de mondialisation des économies. Il s’appuie désormais sur une
intégration financière mondiale. Cette intégration financière est fondé sur une règle que l’on appelle la
règle des 3D : désintermédiation, décloisonnement, déréglementation.
Autrefois, les entreprises en besoin d’argent, se tournaient auprès du système bancaire qui leur accorder
les crédits demandés. Aujourd’hui, les grandes entreprises n’ont pratiquement plus recours à cela ; elles
s’adressent plutôt aux marchés des capitaux, où elles peuvent emprunter ou placer de l’argent sans limite,
où elles le souhaitent quand elles le souhaitent. Par exemple par l’émission d’actions : c’est ce que l’on
appelle la désintermédiation.
Le décloisonnement : on distingue encore différents types de marchés : le marché monétaire (le marché
de l’argent à court terme), le marché financier (le marché des actions, des obligations, qui est le marché
des capitaux à long terme), le marché des changes (l’échange de monnaie). En réalité, dans le quotidien,
pour l’acteur économique, celui qui investit, qui emprunte, recherche le meilleur rendement en passant
d’un titre à un autre titre, d’une monnaie à une autre, d’un procédé de couverture contre le risque de
change à un autre procédé de couverture de risque de change ; donc pour lui, il existe qu’un seul marché.
Les banques sont aujourd’hui interconnectées et ce marché fonctionne 24h/24h en continue sur
l’ensemble des places financières.
La déréglementation : autrefois, lorsqu’une monnaie était attaqués, on mettait en place un contrôle des
changes, pour éviter que les capitaux ne sortent de trop du pays. Aujourd’hui, on est dans un système de
libre circulation des capitaux au niveau international. Cela a commencé aux USA et s’est développé en
Europe à partir de 1990.
Cette grande liberté a été demande par les acteurs, par les acteurs institutionnels (les fonds de retraite, les
fonds de pensions, les entreprises multinationales) dominants du jeu financier. Ils préfèrent cela plutôt
que de se financer auprès des établissements bancaires : cela est plus souple, moins cher, moins
d’intermédiaire bancaire. Cette forme d’organisation a entraîné de nombreux désordres :
- Les pays riches ont été favorisés par rapports aux pays émergents.
- Les multinationales favorisés au détriment des PME-PMI.
On constate aujourd’hui que la globalisation financière est allé de paire avec une dilatation de la sphère
bancaire : il s’échange dans le monde 50 fois plus d’argent que de marchandises. Il y a un découpage
croissant entre les activités financières et l’économie réelle. Comment l’expliquez ? Cela s’explique par la
multiplication des opérations d’arbitrages entre titres et monnaies qui se traduisent par des mouvements
de capitaux incessants entre les places financières. Ces mouvements de capitaux sont devenus
autonomes ; la sphère financière peut produire des bulles spéculatives : cette déconnection s’observe
chaque année. Cette globalisation financière est allée de paire avec une montée de l’instabilité des taux
d’intérêts et des taux de change.
On constate aujourd’hui que les innovations financières ont pour objet de protéger les agents
économiques contre l’instabilité des taux d’intérêts et les taux de change mais d’un autre côté, on constate
que ces nouveaux instruments financiers sont eux-mêmes un facteur d’instabilité. Cette observation
s’applique en particulier au marché des produits dérivés. Cette instabilité est au cœur de la finance.
Par ex : une OPA d’une entreprise → après le rachat, elle la restructure, va faire gagner de l’argent et
revend l’entreprise en effectuant une belle plus-value.