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Commentaires
La lecture du rapport suscite plusieurs commentaires. Certains sont d’ordre plus
général et ne doivent peut-être pas figurer dans l’avis mais il me semblait intéressant
de les soumettre à la CCATM :
1. Pourquoi la commune se précipite-t-elle dans la mise en œuvre de ses ZACC alors
qu’elle a décidé de faire un schéma de structure qui lui donnera une vision globale de
l’aménagement de son territoire et de sa politique foncière ?
2. L’étude mentionne à de nombreuses reprises le besoin en nouvelles zones
d’habitat. Sur quoi se fonde cette nécessité ? La commune pourrait très bien décider
de remplir ce qui existe avant de mettre en œuvre ses réserves (cf. la majorité des
communes riveraines citées dans le rapport et qui ont encore très peu mis leurs ZACC
en oeuvre). Par ailleurs la commune souhaite-t-elle poursuivre dans la voie d’une
démographie galopante ? Saura-t-elle en gérer les conséquences ? Chaque auteur
d’une étude sur une ZACC trouve que c’est cette ZACC-là qui est la mieux située, la
mieux adaptée à l’habitat et qui induira le moins d’impacts. Mais le problème n’est –il
pas que, pour finir, toutes les ZACC seront mises en œuvre et que les impacts
s’additionneront ?
3. L’étude signale que si un lotissement s’implante dans cette zone cela n’augmentera
pas significativement le trafic des véhicules dans Eghezée. C’est bien sûr vrai si on se
limite à ce lotissement, mais il est loin d’être le seul, ce que l’étude oublie de dire.
4. Selon l’étude, la manière d’implanter l’habitat, qui est proposée, est propice à « une
forte image d’identification ». Il ne semble pas si certain qu’un habitat linéaire autour
d’une voirie centrale soit la solution la plus favorable à une vie de quartier et au
renforcement des liens sociaux. Souvenons-nous d’exemples de lotissements montrés
par Mme Dawance.
5. La commune d’Eghezée va faire un agenda 21 local. Un des principes du
développement durable est de veiller au caractère réversible de tout projet. Dans ce
cas-ci, comme l’étude le dit bien, on va transformer des terres agricoles de très haute
qualité en une zone d’habitat et ce sera irréversible. Par ailleurs l’analyse du projet en
regard des principes et piliers du développement durable me semble un peu faible.
6. L’étude ne mentionne pas les nuisances dues aux odeurs de la râperie.
7. L’étude précise que les besoins en logement à Eghezée sont spécifiques : logement
moyen et social. Or, ne nous annonce-t-on pas des maisons de standing ? Est-ce
pour loger nos jeunes et nos habitants à revenus modestes ? Ou pour faire de ce
quartier un lieu de résidence de gens qui travaillent à Namur, Bruxelles ou
Charleroi et risquent de ne pas s’impliquer dans un réseau social local?
8. L’étude conclut que l’habitat est la seule affectation possible pour cette ZACC. Les
autres affectations sont rejetées mais, à la lecture du rapport, on constate que toute
l’analyse est orientée vers une affectation à de l’habitat. Il est très rarement fait
mention d’autres affectations possibles si ce n’est brièvement, et pour les rejeter.
Peut-être que la meilleure affectation est effectivement l’habitat, mais il n’y a pas
beaucoup d’éléments d’analyse nous démontrant que les autres affectations ont été
sérieusement envisagées. Ci-dessous deux exemples qui auraient pu être plus
creusés, parmi toutes les affectations possibles pour une ZACC :
Pour rappel les ZACC peuvent être affectées à :
- Zones destinées à l’urbanisation: zones d’habitat, habitat à caractère rural, équipements
communautaires, loisirs, activités économiques
- Zones non destinées à l’urbanisation : zone agricole, forestières, espaces verts, naturelle, de
parc
Affectation économique ou mixte :
On ne trouve pas d’analyse des besoins en matière d’économie de proximité : taux
d’occupation de la zone sur l’ancien site militaire, nombre de demandes d’artisans
locaux qui souhaiteraient s’agrandir, projets d’économie sociale qui pourraient se
développer en réponse à des besoins de services, etc…
Les arguments avancés pour rejeter l’affectation économique ne sont-ils pas
maigres ?
 éloignement des grands axes (alors que Naucosse est proche et que dans ce cas là
ce n’est pas un problème ?),
 superficie par rapport aux autres zones potentielles (Lesquelles ? En outre, il faut
signaler que d’autres intercommunales ont fait le choix de très petites zones
d’activités économiques voire de zones mixtes (économie/habitat) qui permettent
d’intégrer le développement économique au sein des villages, et de conserver ainsi
les différentes fonctions du milieu rural, sans se limiter à l’unique fonction
résidentielle. Ci-dessous par exemple toute petite zone d’activités économiques en
zone d’habitat, à destination de petits artisans locaux, de moins de 2 ha,
développée par la SPI+ à Comblain-au-Pont et souvent citée en exemple)
 forme incompatible (je ne comprends pas bien l’argument? voir exemple de
Comblain)
 proximité des habitations (cela ne me semble pas un argument valable car d’une
part il y a également à proximité des surfaces commerciales et des habitations avec
rez-de-chaussée dévolu au commerce et, d’autre part, le développement
économique ne se concrétise pas nécessairement uniquement au travers
d’immenses zones d’activités économiques situées en dehors de villages, comme
semble le penser l’auteur de l’étude. Comme dit plus haut, si on veut conserver la
variété des fonctions du milieu rural, ne faut-il pas privilégier l’implantation de PME
ou de TPE au sein des villages ? Par ailleurs, nombre de schémas de structure en
milieu rural préconisent de réaffecter des petites ZACC de ce type en zone mixte).
 Naucosse est plus appropriée (Ah bon ? Je n’avais pas entendu dire ça ?)
Affectation zone naturelle/agricole
Plusieurs éléments de l’étude pourraient plaider dans ce sens mais son peu
développés :
 Présence d’une zone humide qui pourrait avoir le statu de zone protégée
 Excellents sols de culture avec des rendements très élevés
 Diminution de la SAU à Eghezée
 Proximité d’une zone verte
 Prémices de maillage écologique déjà présent avec le Ravel, les jardins, la zone en
friche
 Intérêt biologique élevé de la zone située le long de la parcelle en friche
 Aucune zone protégée à Eghezée
 Etc…
Evidemment ce serait moins rentable pour les propriétaires des terrains…
Annexe : exemple de toute petite zone d’activités économiques en zone d’habitat, à
destination de petits artisans locaux, dans une perspective de développement local,
rural et durable
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